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Chapitre 62

Bonjour !

Je profite de ce chapitre pour vous signaler que je recherche une personne avec une certaine expérience qui pourrait faire le trailer de Entre les barres. J'ai déjà plusieurs stocks vidéos et des idées en tête. Alors si le projet vous tente, que vous avez de l'expérience (pour savoir à quoi je m'attend, référez-vous aux trailers de mes précédentes histoires : Redemption, Haute-tension et Meute écarlate pour mes préférés, je m'attendrais à un niveau similaire)  et un logiciel adéquat, n'hésitez pas à me faire signe ici ou par message privé. Merci à quiconque se portera volontaire ! (ou si vous connaissez quelqu'un de doué...)

Bonne lecture !

Chapitre 62.

— J'ai acheté une télévision, dit Chaz en entrant dans sa cellule suivit d'Isaac. J'avais déjà une radio, mais je me suis dit que voir un peu de quoi avait l'air le monde dehors ne me ferait pas de mal.

C'était précisément avec ce genre de paroles qu'il avait attiré Isaac dans sa cellule après leur séance de gym. Ça faisait un moment depuis la dernière fois que le Californien avait pu entendre le croassement des goélands dans le ciel ou le bruit que faisait la mer en heurtant les rochers. Ici, il était loin de chez-lui.

La vérité était que Chaz avait acheté cette télévision parce qu'il savait que ça plairait à Isaac. S'il avait vraiment eu le désir d'un tel achat, il se le serait procuré bien des années auparavant. Il n'avait jamais aimé la télé plus que ça. La radio lui suffisait pour suivre les matchs de basket-ball de la NBA.

Le boîtier de la télévision était entièrement fait de plastique transparent – de même que pour la radio – de façon à ce que les détenues ne puissent rien cacher à l'intérieur. Isaac resta impressionné.

— Alors, on peut l'allumer ?

Chaz hocha la tête et appuya sur le bouton. L'image grincha un peu pendant quelques secondes, puis se replaça. Ils avaient les postes de la télé nationale, mais le contenu était filtré. Le Californien, les yeux rivés sur l'écran, recula et se laissa tomber sur la couchette de Chaz, assis près de ce dernier pour observer l'image qui se mouvait dans la boîte. Leur cuisse pouvait quasiment se frôler.

Ils tombèrent sur une émission de variétés quelconque. Autrefois, Isaac n'aurait jamais de sa vie visionné ce genre de trucs où on encensait des stars, mais aujourd'hui, il aurait pu regarder quoique ce soit pourvu qu'il ait un aperçu de ce que devenait le dehors. Depuis qu'il était à West Island, il avait vu des mecs, de vieux mecs, âgés de soixante ou soixante-dix ans qui n'avaient jamais vu un téléphone cellulaire de leur vie, qui n'avaient aucune idée de ce qu'était l'internet... Il ne voulait pas devenir comme ça. Il n'y avait rien de plus effrayant que d'être autant coupé du monde, de perdre le contact avec la réalité. Ces hommes ne pourraient que difficilement être remis en liberté... À l'extérieur, ils seraient perdus. Ils appelaient la prison leur « chez-soi ». Isaac ne voulait pas rester ici suffisamment longtemps pour que West Island devienne sa « maison ». Avec un peu de chance – et grâce à Wilds – il sortirait bientôt de cet Enfer.

Visiblement agacé par le talkshow de célébrités, Chaz changea de poste et ils atterrirent, cette fois, sur un documentaire de National Geographic. Ça parlait de la préservation des baleines à bosses et des bélugas, tous les deux en voie d'extinction. Il y avait la mer, le ciel bleu et les mouettes dans le ciel. Isaac était aux anges. Un lent sourire étira ses lèvres. Le remarquant quand il glissa un regard de biais sur son invité, Chaz sourit aussi. Il avait tellement envie de faire plaisir au Californien – et il sentait les battements de son cœur s'accélérer à chaque fois qu'il y parvenait et qu'ils étaient proches l'un de l'autre –, mais il en ignorait la raison exacte. Il préférait mettre ce désir sur le compte de la ressemblance – de plus en plus ténue – qu'il percevait entre sa sœur et le brun.

Au fil du documentaire, les doigts de l'Afro-américain coururent sur les draps blancs de la couchette jusqu'à grimper sur la cuisse d'Isaac de la manière la plus délicate et discrète qu'il soit. Puis, sa main reposa en place. Le Californien se raidit, puis il frappa la main de Chaz pour la chasser sans même lui jeter une œillade. Néanmoins, il ne chercha pas à s'éloigner et ne bougea pas alors que leur cuisse se touchait. Pour Chaz, il s'agissait déjà d'une petite victoire.

Ils ne parlèrent ni ne bougèrent jusqu'à ce l'interphone ne les avertisse que le moment de la fermeture des portes et de l'appel du soir était venu. Alors seulement, les deux statues de marbre et de bronze bougèrent.

— C'était vraiment cool, dit Isaac avant que Chaz n'éteigne le téléviseur, merci.

Chaz haussa les épaules dans le but de paraître nonchalant même s'il était plutôt heureux et content de lui-même.

— De rien, répondit-il avec simplicité, je savais que ça te plairait. Reviendras-tu demain ?

En vérité, malgré ses appréhensions, il s'était plutôt bien amusé aujourd'hui. Il avait découvert une toute nouvelle facette de son ancien codétenu. Chaz avait fait d'horribles choses, mais il n'était pas aussi mauvais qu'il voulait bien le laisser paraître. Il possédait même quelques bons côtés. Malgré tout, Isaac allait avoir besoin de temps – de beaucoup de temps – pour apprendre à lui faire confiance. Ce n'était pas chose gagnée d'avance pour l'homme à la peau noire. Chaz allait devoir ramer s'il souhaitait le conquérir.

— Cette journée avec toi n'a pas été aussi terrible que je m'y attendais, avoua le brun, alors peut-être que j'y penserai.

Son interlocuteur fronça les sourcils :

— Je trouve que tu as un peu trop pris en confiance, toi.

Dans les premiers jours, Isaac n'aurait même pas songé à lui dire non par peur des représailles. Il avait bien changé depuis. S'adapter ou mourir, disait-on.

Le Californien se contenta de sourire :

— Il le faut bien, par ici. J'ai appris des meilleurs.

Le brun se leva, puis se dirigea vers la porte de la cellule, rapidement rejoint par Chaz. L'Afro-américain hésita un instant, mais il finit par dire dans un murmure :

— Bonne nuit, Isaac.

L'interpellé tourna la tête.

— Bonne nuit, Chaz.

La porte de la cellule se referma et Chaz se laissa retomber sur sa couchette avec un grand sourire aux lèvres, les yeux rivés au plafond, rêveurs. Les battements de son cœur étaient furieux. Il repensait à cette journée et se disait qu'il ne regrettait pas du tout d'avoir un peu forcé la main à Isaac la veille. C'était définitivement une des meilleures journées qu'il ait passée à West Island depuis le début de son incarcération. Isaac était ce qu'il lui fallait et tout ce qu'il désirait posséder. Il n'avait plus ressenti un sentiment pareil depuis très longtemps... Alors, s'il fallait forcer un peu le destin pour ravoir le jeune homme dans sa cellule, il le ferait... 



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