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Chapitre 38

/!\ Note d'auteure : bon... je prend la parole, car les réactions m'ont choquée sur le dernier chapitre. Je tiens à rappeler que Chaz a violé plusieurs fois Isaac ; c'est donc normal que notre Californien cherche à s'éloigner de lui, surtout si on lui offre la protection d'un agent du FBI, la possibilité d'arrêter le gars qui l'a manipulé pour transporter de la drogue et une liberté conditionnelle. Mettez-vous deux petites secondes à sa place. Personnellement, je sais que j'aurais pris la même décision qu'Isaac.

Ensuite, quelque chose de plus joyeux : on m'a demandé à quelques reprises si j'avais un casting pour les personnages. Je n'ai rien pour Isaac, car j'ai du mal à coller une image "réelle" sur son personnage, mais j'ai l'honneur de vous présenter Chaz...

Merci à OFF (qui se reconnaîtra) pour la petite bannière.

Pour les intéressés, il s'agit de Gary Dourdan, lorsqu'il était jeune. C'est juste parfait pour représenter Chaz ! C'est vraiment à peu près comment je l'imagine. Alors, pour ceux et celles qui auraient envie de fabriquer des petits trucs (j'aime vraiment en recevoir)... fanarts, bannières... vous avez un modèle ! ;)

Bonne lecture !

Chapitre 38.

Isaac ne savait pas trop comment annoncer la nouvelle de son transfert à Chaz. Il avait peur de la réaction de l'Afro-américain à vrai dire. Une petite voix lui murmurait à l'oreille qu'elle ne serait pas positive. Il hésitait même à le lui dire lui-même. Il pouvait juste attendre que le transfert soit effectif et placer l'homme devant le fait accompli, mais il pensait que Chaz se sentirait trahi et que les choses tourneraient mal s'il faisait ça. De plus, même s'il n'avait pas beaucoup de possessions, il devait tout de même emballer ses choses pour le déménagement dans la petite boîte de carton qu'on lui avait fournie. Chaz s'en rendrait compte. Il n'était ni idiot ni aveugle.

Il réfléchissait à tout cela en revenant du comptoir d'accueil où il avait pu récupérer les quelques T-shirt, joggings et jeans qu'il était parvenu à amenés avec lui à West Island. Il était impatient de mettre de « vrais » vêtements, ça lui avait manqué depuis qu'il était arrivé derrière les barreaux. Les gens, dehors, ne réalisaient pas la chance qu'ils avaient de pouvoir, chaque jour, se vêtir de la manière qu'ils le souhaitaient.

— Hey, où tu vas comme ça ?

Au détour d'un couloir, Isaac se figea en attendant cette voix qu'il reconnaîtrait entre mille. Il en échappa presque son panier de linge. La figure de Johnsson apparut derrière lui.

— Tu es allé chercher des vêtements à la buanderie ? Tu as peut-être besoin d'aide pour te déshabiller ?

Le rire gras de Johnsson fit frissonner le Californien jusqu'aux os. Ses doigts se serrèrent sur les rebords de son panier. Les souvenirs de sa dernière altercation avec l'homme lui remontaient en mémoire comme une marrée noire. Sa mémoire était d'une clarté étonnante ; si claire, alors qu'il aurait préféré avoir tout oublié.

— Je n'ai pas apprécié la façon dont ça s'est terminé la dernière fois..., rajouta son agresseur avec un rictus. Tu m'as humilié.

Isaac aurait voulu dire quelque chose, courir ou frapper, mais il demeura immobile et muet, comme si ses pieds étaient cimentés dans le sol. La peur et toutes sortes d'autres sentiments le clouaient sur place, le paralysaient.

— J'ai dû attendre le moment propice, puisque tu es tout le temps collé à cet imbécile de Chaz, mais nous voilà enfin seuls...

Au moment même où Johnsson étirait le bras pour toucher Isaac, son poignet fut brusquement arrêté par une grande main qui s'enroula solidement autour de lui.

— Qui est l'imbécile ?

Chaz fusilla Johnsson du regard, ses doigts serrant son poignet tellement fort qu'ils menaçaient de le casser. L'agresseur d'Isaac blêmit d'un seul coup.

— Chaz... ? s'étouffa-t-il.

— Tu vois quelqu'un d'autre ?

Le regard du caïd de la prison balaya son adversaire du regard de haut en bas, l'air profondément ennuyé.

— Qu'est-ce que tu comptais faire à Isaac ? rajouta-t-il sur un ton accusateur. Serais-tu assez idiot pour ne pas savoir qu'il est chasse gardée ? On ne touche pas à ce qui m'appartient ; rentre-toi bien ça dans le crâne.

Johnsson eut l'audace de le défier, tentant de dégager son poignet.

— Sinon quoi ?

Au lieu de s'énerver, Chaz resta d'un calme olympien, ce qui était d'autant plus effrayant.

— Ne joue pas à ça avec moi, Johnsson. On sait tous les deux de quoi je suis capable et je te garantis que tu n'as pas envie de tester. À moins peut-être de vouloir retrouver tes mains et ton corps à deux endroits différents...

Isaac vit Johnsson hésiter. L'homme se mordit la langue, soutint le regard de Chaz pendant quelques secondes, puis sitôt son poignet relâché, tourna brusquement les talons en crachant :

— Tu me le paieras. Tu ne resteras pas encore longtemps le chef ici. J'ai hâte de voir Taylor te péter la gueule.

Chaz resta de marbre, le suivant du regard jusqu'à ce qu'il soit disparu. Une fois qu'ils furent seuls, il toisa Isaac en fronçant les sourcils :

— C'est quoi ton problème ? Quand quelqu'un t'agresse, il faut que tu te défendes. Tu es en prison, pas dans une cour d'école. Ne reste pas planter, là, comme un idiot.

Isaac ne bougea pas, stoïque. Chaz détestait se faire ignorer. Énervé, il enchaîna les questions :

— Et qu'est-ce que Johnsson racontait au sujet de cette « dernière fois » ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Le Californien se mit à trembler en repensant aux événements auxquels Chaz faisait référence. Des flashs de souvenirs clignotaient dans sa tête. Il ferma les yeux comme si cela pouvait les faire taire.

— Tu as perdu ta langue ? Je ne sais pas ce que tu fous, Isaac, mais c'est pas le moment de jouer au roi du silence.

Avec brusquerie, Chaz lui attrapa le bras et il le tira sans ménagement jusqu'à leur cellule, la porte fermant derrière eux dans un claquement. Encore sous le choc, Isaac laissa tomber son panier sur son lit, puis il s'appuya sur celui-ci, soufflant un bon coup. Il tenta de se convaincre que tout était fini et que Johnsson ne reviendrait plus jamais l'embêter. Il frotta son bras là où son codétenu l'avait empoigné.

Isaac soupira. Il sentait le regard de Chaz sur son dos. Il était acculé au mur, n'est-ce pas ? Il n'avait pas le choix de lui dire... Il serra son poing. Il avait horreur de se sentir aussi... impuissant.

— Tu vas me dire ce qui se passe ? le questionna à nouveau, exaspéré. Est-ce que je vais devoir te forcer à parler ?

Isaac n'y comptait pas.

— Violé, déclara-t-il soudainement après une grande inspiration.

Le mot était sorti avec une toute petite voix.

— Johnsson m'a violé, répéta-t-il quelques secondes plus tard, dans les douches, lorsque tu étais à l'isolement.

Chaz resta bouche-bée durant un instant, surpris. Puis, sur son visage, défilèrent toutes sortes d'émotions ; de l'étonnement, de la méfiance, de l'énervement, de la colère...

— Ce salaud ! Il a osé ! Et tu m'as laissé le laisser partir sans une seule égratignure plus tôt ? Pourquoi est-ce que tu n'as rien dit avant ?

Son poing se ferma et ses yeux envoyèrent des éclairs. Isaac secoua la tête.

— Es-tu idiot ? rétorqua-t-il de la voix la plus calme possible. Si tu crois que Johnsson est mon seul agresseur, tu te trompes... Il a peut-être même été celui à me causer le moins de dommages. De quoi aurais-je eu l'air : me plaindre d'un viol à un autre violeur ?

Son visage se déforma sur le dernier mot.

— Rien qu'y penser me donne la nausée, rajouta-t-il.

Chaz crispa la mâchoire.

— Isaac...

— Quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire ? Me violer ? Vas-y.

Il ouvrit les bras en croix :

— C'est le marché de toute façon, non ?

Soudainement, quelque chose se passa.

Il y eut un déclic chez Chaz. Quelque chose qui n'était pas arrivé depuis le début de son incarcération ; une fissure dans la carapace qui laissait entrevoir une humanité depuis longtemps perdue.

Pendant un instant, les visages de Brianna et d'Isaac se superposèrent. Il se souvenait des pleurs de sa sœur quand elle était rentrée à la maison ce soir-là... Il avait encore des images claires dans sa tête de ses vêtements déchirés, de sa petite-culotte tachée, de sa démarche boiteuse, du sang sur ses jambes... La prison lui avait pris bien des choses, mais elle n'avait pas pu prendre ses souvenirs. Parfois, il aurait préféré. Les horreurs de sa vie d'avant restaient gravées dans sa peau comme autant de tatouages.

Il s'effondra en comprenant ce qu'il avait fait à Isaac ; Isaac qui n'avait rien fait, qui était innocent, comme sa sœur, qui ne faisait pas partie de ce monde de brutes. Avec n'importe qui d'autre, la personne aurait pu l'avoir mérité, comme le frère de Taylor, mais pas Isaac...

Alors que le Californien avait toujours les bras en croix, Chaz eut une réaction inattendue. Encore sous le choc de l'association apparue dans sa tête, il enlaça le brun et le serra contre son torse aussi fort qu'il le put.

— Brianna..., murmura-t-il. Désolé, je suis désolé...

Isaac figea complètement, incapable de formuler une pensée cohérente avec ce qui était en train d'arriver. Le Californien avait l'impression d'étouffer. Il laissa plusieurs secondes s'écouler avant de tenter de s'extirper de l'étreinte étrange de son codétenu. Il ne savait pas comment ni réagir ni quoi dire, alors il se contenta d'annoncer la nouvelle de son départ :

— Je vais changer de cellule, dit-il, on m'a offert un transfert et j'ai accepté.

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