Ok, ce chapitre est vraiment petit (peut-être parce que j'ai passé les quatre derniers jours à pondre près de 5 000 mots sur une fanfiction Aragorn/Legolas que je ne suis même pas sûre de publier ici.... *lève les yeux*), MAIS il y en aura un deuxième, chapitre, dans les très prochains jours, car pour moi, ce sont les vacances *hourra* ! En vrai, c'est aussi que pour le bien de l'histoire, ce chapitre-ci ne pouvait pas contenir plus de mots, je devais absolument couper.

Bonne lecture de ce petit chapitre x)

Chapitre 32.

La soirée était à la fois calme et tendue. Quelque chose avait l'air de dévorer Chaz de l'intérieur et Isaac n'avait plus osé poser de questions à propos de Taylor, comprenant que le sujet était tabou. Il ne tenait pas à braquer son protecteur. Il avait compris que ce n'était pas la façon dont il obtiendrait quoique ce soit de la part du caïd de la prison. En particulier ce soir, Chaz n'avait pas envie de parler. Surtout pas de Taylor.

Le combat, entre eux, était inévitable, mais elle ne leur apporterait que des ennuis. Chaz n'était pas innocent sur le sujet. Il était enfermé depuis assez longtemps pour connaître le fonctionnement de West Island dans ses moindres détails. Les surveillants le tenaient à l'œil. Une telle bagarre ne passerait pas inaperçue.

— Chaz, tu as de la visite, l'informa un gardien en ouvrant la porte de leur cellule.

Isaac fronça les sourcils. Qui pouvait bien venir visiter Chaz en prison ? Puisque l'homme ne parlait jamais de lui, le Californien ignorait s'il avait de la famille dehors ou s'il était toujours en contact avec cette dernière. Isaac savait que les hommes condamnés à perpétuité avaient tendance à perdre progressivement leur attache au monde au fil de leur incarcération. Quand ils devenaient vieux, plus personne ne venait les voir.

— J'arrive. Donnez-moi deux minutes.

Le gardien hocha la tête.

— Deux minutes. Pas plus.

Chaz entreprit alors de mettre des vêtements propres et de placer ses cheveux. Ce curieux manège rendit Isaac encore plus perplexe qu'il ne l'était déjà. Son codétenu embrassa la croix qui pendait à sa chaîne en or avant de la cacher sous son chandail.

— Qui vas-tu voir ? demanda Isaac, ne pouvant plus retenir sa curiosité.

Il n'avait encore jamais vu Chaz s'agiter de cette façon et prendre autant soin de son apparence pour quelqu'un d'autre. Ce devait être une personne importante dont il attendait la visite.

Chaz ne lui répondit pas tout de suite. Il termina de se préparer, puis juste avant de passer la porte, il se tourna vers Isaac et lui sourit :

— La femme de ma vie.

Le visage d'Isaac se déconfit au même moment où la lourde porte de leur cellule se refermait derrière son codétenu. Il se sentit souillé jusqu'au plus profond de son âme. Il n'avait été qu'un objet de remplacement, un endroit où l'Afro-américain pouvait vider ses couilles sans se soucier des conséquences. Bien sûr, il n'avait jamais pensé à plus, mais... Où était la morale ? Avait-il contribué à cocufier cette femme ? Il était dégoûtant... Lui, tout autant que Chaz.

Deux mots tournaient en boucle dans son crâne, sifflant à son oreille :

Chaz. Marié.

Isaac savait que certains hommes mariés, en prison, pouvait obtenir certains privilèges de bon comportement comme de voir leur femme une fois par mois pour partager un moment d'intimité. Il n'était pas sot sur ce qu'allait faire Chaz... Sur le pourquoi il avait mis autant de temps à se préparer... Tout prenait son sens.

Resté seul dans la cellule, le Californien serra les poings et frappa son oreiller.