Chapitre 24
Bonjour, simplement vous dire que je reprends les cours demain (enfin, aujourd'hui, vu le fuseau horaire Français), donc les chapitres seront peut-être (sûrement) plus irréguliers : les études avant tout !
Bonne lecture !
PS : dans mon Rantbook nommé "Mon bazar" j'ai posté un petit quiz sympa sur mon univers. Si vous avez envie de tester vos connaissances, n'hésitez pas à y faire un tour ! :D
Chapitre 24.
Isaac demeura de longues secondes figé sur place. Pourtant, il savait qu'il devait réfléchir vite ; avant que Chaz ne change d'avis sur sa proposition. Dormir près de l'homme lui paraissait aussi hautement dangereux que très sécuritaire. Il voulait dire... sa principale peur serait d'être violé, or l'homme avait l'air de se contenter du strip-tease et de la pipe – réalisée plus tôt en journée – pour aujourd'hui. De plus, si Chaz en voulait à son cul, il n'attendrait pas qu'il soit sagement allongé près de lui ; il lui aurait sans doute déjà sauté à la gorge. Isaac n'avait pas envie d'avoir froid une nuit de plus.
Refusant néanmoins d'ôter son pantalon, il maugréa et accepta de se glisser sous les draps près de Chaz. Autant profiter de cet élan de gentillesse soudaine avant qu'elle ne disparaisse.
La couchette était faite pour un seul détenu, elle était donc trop étroite pour que leur corps ne se touchent pas. Isaac se plaça dos à Chaz, fixant son lit vide de l'autre côté de la petite pièce sans oser fermer les yeux.
Son codétenu paraissait être bien plus détendu que lui. Chaz n'éprouva aucune difficulté à clore les paupières et à s'endormir, ignorant leur proximité. Isaac ne parvint qu'à se calmer et devenir plus serein quand il sentit la respiration de son codétenu ralentir et qu'il fut persuadé que ce dernier s'était endormi.
Il s'aperçut rapidement que si, les nuits précédentes, il avait pu avoir froid, Chaz était une vraie bouillote. Quand Isaac finit par dormir, il ne dormit pas aussi bien qu'il ne l'aurait souhaité à cause du stress, mais il ne se réveilla pas congelé et frissonnant le lendemain matin, ce qui était déjà une avancée prodigieuse en soit.
Isaac se hissa prudemment hors du lit, veillant à ne pas réveiller Chaz qui paraissait encore plongé dans le royaume des rêves. Il s'habilla rapidement et s'assit sur sa couchette en agrippant un livre loué à la bibliothèque. Il était encore tôt et il devait s'occuper l'esprit en attendant que les portes s'ouvrent pour la douche.
— Pourquoi tu sors si vite du lit ? grogna une voix rauque.
Isaac souleva les yeux de son bouquin et croisa le regard de Chaz qui venait d'ouvrir les paupières, grincheux.
— Ça fait un moment que je n'ai pas eu de sexe matinal, poursuivit-il en s'étirant, il nous reste combien de temps avant l'ouverture des portes ?
Le brun n'avait aucune envie de regarder l'heure.
— Je ne sais pas.
— Ça fait combien de temps que tu es debout ?
— Une quinzaine de minutes, peut-être un peu plus.
Chaz fit finalement l'effort de se redresser pour observer les chiffres sur le cadran.
— Oh, il nous reste au moins trente minutes.
Le sourire salace de l'homme s'étira :
— Et si tu approchais, Isaac ?
Le Californien déglutit. Il avait cette impression que, cette fois-ci, un strip-tease ne suffirait pas à calmer l'appétit dévorant de l'autre homme.
— Tu veux vraiment faire ça maintenant ?
— Le marché, lui rabâcha Chaz, je vais finir par croire que tu n'es pas sérieux dans tes démarches. Ma protection, je peux la reprendre n'importe quand.
Isaac posa son livre à côté de lui, exaspéré. Qu'est-ce qui lui avait pris de proposer un pareil marché ? Il se le demandait encore. Pourtant, ça lui était apparu comme la seule solution envisageable. Il se leva et marcha jusqu'à Chaz qui s'était assis sur le rebord de son lit. L'Afro-américain étira le bras et attrapa l'élastique du pantalon de son vis-à-vis, le tirant.
— Tu veux que je te suce ? proposa Isaac.
Il avait déjà fait une pipe à Chaz et même si l'expérience aurait pu être mieux, ça n'avait pas été si terrible non plus. Au moins, il savait à quoi s'attendre, ce qui lui apportait un peu de confiance. Il préférait encore ça que de s'avancer sur un terrain inconnu. À vrai dire, il ne se sentait pas du tout prêt à passer à l'étape supérieure.
— Puisque tu l'offres aussi généreusement.
Isaac descendit sur ses genoux entre les jambes de son interlocuteur. Chaz s'appuya sur ses mains un peu en retrait sur le matelas et il laissa le loisir à son codétenu de tirer l'élastique de son sous-vêtement sous son sexe. Dans sa tête, le brun compta jusqu'à trois : un, deux, trois... Puis, il ferma brièvement les yeux et il y alla.
Ses lèvres se refermèrent sur le membre foncé et descendirent sur tout son long. Ça lui paraissait moins horrible que la veille, sans doute car il se sentait moins précipité et/ou forcé. Il était plus libre de ses mouvements et avait donc moins peur de s'étouffer ou de manquer de souffle. Sa paume s'enroula à la base de la virilité de Chaz et, de son autre main, il soupesa les boules de l'homme, les fit rouler entre ses doigts.
Chaz poussa un grognement de bien-être et rejeta la tête en arrière, tenant une poignée de draps dans chaque poing. Isaac poursuivit ses avances en évitant de penser à Johnsson au maximum. Il espérait ne plus croiser ce salopard. Pour une fois, le Californien sentit qu'il avait – d'une certaine façon – la situation bien en main. Pourtant, cette impression n'allait pas durer longtemps.
Avec une certaine frustration, doigts de Chaz finirent par lui agripper la tête pour tirer sur ses mèches brunes. Isaac sentit le sexe de l'homme s'enfoncer un poil plus creux dans sa gorge, lui coupant brièvement le souffle. Il poussa un gémissement étouffé, mais son partenaire n'en avait sensiblement rien à faire. Quand Chaz jouit, il obligea Isaac à avaler sa semence pour pouvoir à nouveau respirer.
Le brun attrapa sa gorge avec ses mains et se massa avec délicatesse pour reprendre son souffle. Et dire qu'il pensait que les choses se passaient bien ! Il était encore heureux de ne pas avoir fait de crise de panique, cette fois, même si la nausée n'avait pas été très loin. Bref, vivement qu'il se brosse les dents.
— Tu t'améliores, commenta Chaz en se remettant de son orgasme.
Isaac aurait préféré ne pas avoir de raisons de pouvoir s'améliorer... Mais il préférait encore ça si ce pouvait faire patienter Chaz en attendant qu'il soit prêt – s'il l'était un jour... – à plus.
À ce moment, la porte se déverrouilla et ils durent aller se présenter pour le recensement du matin. Au plus grand bonheur d'Isaac, il savait qu'il allait passer toute la journée au salon de coiffure et que ça lui permettrait un peu de fuir les autres détenus.
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