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Chapitre 5 : Partie 1 : Traqueur

31 Décembre 2019, 16h

Le vide.

Ses yeux ne renfermaient que ça alors qu'il me tendait le colis.

Un énorme colis.

Son visage n'affichait aucune émotion. Totalement lisse et de marbre. Ses lèvres ne représentaient qu'un trait net.

Rien en lui n'indiquerait à première vue qu'il ressentait comme tous des émotions. Parce qu'il ne faisait que montrer un faciès de pierre.

La gorge serrée. Un sourire forcé. La chair de poule sur tout le corps à force de se sentir constamment épié. Et son regard balayait partout sans jamais croiser directement les yeux du Directeur.

Un peu avant la fin des préparatifs de la fête qui se passerait à la rentrée des vacances d'hiver, ce dernier l'avait fait appeler dans son bureau. En prétextant une évaluation sur le début de son parcours scolaire.

Cependant, une fois arrivée au seuil de la porte, le colis entre les deux mains de l'homme figé l'attendait.

Le seul mouvement qu'il fit, unique signe de vie qu'il y eût chez lui, fut de lui communiquer que ce colis était arrivé pour elle. À l'école.

Et dans son visage imperturbable, ni incompréhension, ni curiosité, rien ne s'était marqué sur son faciès.

Et la gêne que la situation générait mettait Lily extrêmement mal à l'aise, mais l'homme ne s'en rendait pas compte.

Telle une statue inconsciente.

La jeune fille s'empara du colis. La boîte en carton cachait presque tout son faciès, mais heureusement pas ses yeux. Et étonnamment, ça ne lui semblait pas si lourd que ça. Son sourire vacillait. Et elle jeta un rapide coup d'œil au visage de celui qui dirigeait cette école.
- Merci...

Le Directeur ne lui offrant aucune réponse et restant là à fixer le vide, Lily ravala sa salive et prit la décision de faire marche arrière. Mais n'ayant toujours aucune réaction de la part de l'adulte, la jeune fille tourna les talons et courru dans le couloir.

L'adrénaline lui donnait des ailes.

Elle courrait. Aussi vite qu'elle le pouvait. Aussi loin que ses petites jambes lui permettaient. Jetant des coups d'œil à droite et à gauche, sans jamais se focaliser sur un point précis.

Hors d'haleine.

Sa respiration maintenait un rythme intense. Son cœur frappait contre sa poitrine. Et la sueur collait ses vêtements à son corps de manière inconfortable.

Ses mains, quant à elles, serraient le carton si fort qu'elles causèrent des petits plis, ce qui n'intéressait aucunement l'adolescente.

Elle se contentait de courir.
Un pas après l'autre.
Jusqu'à ne plus avoir de souffle.

Et cette insidieuse sensation qu'on l'observait ne la quittait pas, ce qui la forçait à regarder partout et nul part à la fois. Sans jamais dénicher son adversaire.

Ce Monstre qui la suivait depuis sa tendre enfance.

Lily serra les dents. Des flashs inopinés teintés d'un liquide visqueux et écarlate la recouvrant. Mais elle continua sa course. Encore et toujours, en serrant encore plus ses mains sur son colis.

L'adolescente ne s'arrêta qu'une fois hors de son bâtiment scolaire et après avoir trouvé un coin tranquille afin de reprendre son souffle.

Lily s'y installa, jambes repliées vers son ventre et bras entourant ces dernières, son regard ne quittant pas les environs. Elle ne pouvait lâcher sa surveillance, même pas une seconde, ça pourrait lui être fatale. Elle en était certaine.

Sa respiration était saccadée. Sa gorge la brûlait à force de respirer trop rapidement. Ses poumons étaient sur le point d'imploser. Et ses yeux lui piquaient légèrement à cause de quelques larmes d'une crise de panique avortée.

Sa peur l'enserrait comme un serpent.

À cause de son Directeur, de la nouvelle facette de sa personnalité, inconnue et terrifiante. À croire qu'un monstre avait dévoré son âme.

À cause du colis qu'elle portait entre ses bras. Trop semblable à ceux des années précédentes.

À cause de cette chair de poule qui ne la quittait pas, restant accrochée à elle telle une sangsue se repaitrant de son énergie.

Mais Lily obligea son cœur affolé à s'apaiser par quelques exercices de respiration que son psychologue lui avait apprit.

Inspirer lentement. Compter jusqu'à dix. Expirer lentement. Compter jusqu'à dix. Recommencer.

Sa respiration reprit peu à peu un rythme régulier et naturel.

Lily souffla pour se donner du courage et se releva, malgré ses jambes qui tremblaient et qui paraissaient prêtes à la lâcher à la moindre brise.

Elle couru jusqu'à la grille de son école et craqua quand elle vit qui l'attendait.

Son chien. Sa Toupie.

Elle jappait. Secouait sa queue à droite et à gauche dans un rythme effréné. Allait d'un côté à l'autre de la grille sans jamais la dépasser, comme si elle savait qu'elle en avait sans doute pas le droit.

C'était sa manière de l'appeler. De la réclamer. De lui faire la fête. Et surtout, de lui signifier qu'elle était là et que son humaine ne devait donc pas avoir peur.

Comme si son sixième sens l'avait avertit que son deux pattes nageait en plein tumultes.

Son chien avait fait plus ou moins la même chose, les deux premières semaines.

L'accompagner à l'école le matin et la rechercher à la fin des cours.

Comme si Toupie avait sentit qu'elle avait eu besoin d'un sentiment de sécurité afin de se déplacer à nouveau.

Ensuite, la magnifique créature avait petit à petit cessé de le faire, jugeant sans doute qu'elle en avait plus besoin.

Malgré les larmes qui rendaient floue sa vision, la jeune fille se précipita vers son fidèle compagnon. Et sans se soucier de son paquet qu'elle déposa prêt d'elle, l'adolescente encercla le cou de son ami à poils afin de sentir sa rassurante présence.

Toupie réussissait à apaiser son angoisse, à calmer sa tempête intérieure et à apporter de la chaleur à son corps, glacé de peur, face à l'impression constante d'un regard extérieur porté sur elle.

Lily ressortit sa tête du cou de son soutien émotionnel, dans lequel elle l'avait niché, avec un sourire brouillé de larmes. Elle se releva ensuite, hésita, reprit le colis dans ses bras, et annonça d'une voix qui se voulait plus joyeuse mais qui sonnait fausse;
- Allez Toupie, direction la maison maintenant !

Elle apporta ensuite quelques caresses dans l'encolure de sa fidèle amie et la remercia pour son déplacement. Et à deux, elles se dirigèrent vers la gare pour prendre le train.

Une fois arrivée, la jeune fille et son fidèle compagnon se dirigèrent vers un champ. Le cœur de la jeune Aphos battait à tout rompre. Son instinct lui criait de courir. La sueur ravageait son visage. Ses vêtements lui collaient à la peau.

Soudain, son chien aboya. Crocs en avant, il regardait derrière son dos.

Ni une ni deux, elle s'élança. Son chien sur ses talons, aboyant sans cesse.

La respiration saccadée. Les poumons en feu. Son ventre tiraillé par un point de côté. Les larmes aux bords des yeux. La vision floue. Lily fonçait.

Elle fonçait parce qu'elle le sentait au plus profond d'elle ; la mort s'apprêtait.

Une fois arrivée, la première chose que Lily fit, ce fut de refermer la porte derrière elle à double tour. Elle s'accroupit ensuite, afin de reprendre sa respiration, sanglotant silencieusement.

Son cœur battait à tout rompre, aussi, attendit-elle qu'il se calme. Et quand ce fut chose faite, elle se releva, tout son corps tremblant, et alluma la lumière artificielle avec ses mains moites.

Une lumière artificielle persistante.

En effet, elle était la seule autorisée en la présence de la jeune fille, contrairement à celle naturelle du soleil qui ne pouvait franchir les rideaux obstinément fermés.

La seconde d'après, elle se reçut une fête de tous les diables par son chat.

Un des meilleurs accueils qu'elle puisse avoir.

Après dix minutes où l'adolescente offrait autant de caresses que de bisous aux deux meilleurs chat et chien de l'univers, elle se dirigea vers son colis. Et ravala sa salive.

Ses parents n'étaient pas encore là.

Ils travaillaient. Et ils reviendraient tard.

Donc elle pouvait l'ouvrir maintenant.

C'était son rituel depuis son onzième anniversaire.

Ouvrir le colis reçu. Tout cacher. Ou prétexter que ça venait d'ailleurs.

Alors, après une dizaine de minutes à fixer la boîte en carton sans rien faire, la jeune fille inspira un grand coup et l'ouvrit, quasiment les yeux fermés ; comme si elle ne voulait pas voir ce qu'il y aurait à l'intérieur.

Sauf que la curiosité se fit plus grande, et elle ouvrit ses paupières.

Des mangas. Des romans. Et au-dessus une enveloppe qu'elle mit rapidement de côté.

Tous les tomes des séries « Made in Abyss » « Demon Slayer » « One Piece » « Black Butler » « HunterxHunter » et « SpyxFamily » qu'elle n'avait pas encore.

Ainsi que les livres « Les Annales du Disque Monde » « Les Arcanes d'Héméra » « Horizons » « Surnaturels » « Les Soldats de la Nuit » « Pluie Rose » « Le Mystère du Roi en Jaune » « Entre deux Mondes » « Gayleri » « Drakana » « La Prunelle de Vos Yeux » « l'Engrange-Temps » « La Tisseuse de Mélodie » et « Par-delà l'Horizon »

Lily hallucinait.

Déjà, pourquoi cette tonne de romans ?!

Certes, ça lui plaisait énormément. Elle ne pouvait pas dire le contraire. Mais pourquoi cette quantité ? Et comment ?

Comment avait-elle su porter une boîte en carton qui contenait autant de romans ?

Tous ses romans étaient soit des qui venaient de Wattpad, avaient été édités et lui faisaient envie ; soit des romans qui l'intéressaient à fond, tout simplement.

Elle les enleva un à un de la caisse en carton, se doutant que ce n'était pas tout. Parce que ce n'était jamais tout, d'après ses expériences annuelles.

Et elle eut raison, sans qu'elle ne sache si ça la rassurait ou la faisait paniquer davantage.

Car au fond, après quelques papiers bulles et palettes de cartons, se trouvaient un pistolet, cent balles, un poignard et une sarbacane accompagnée de quelques fléchettes empoisonnées.

La routine.

Cependant, un nœud s'installa tout de même dans les intestins de Lily.

Ce n'était pas la première fois, mais elle ne se sentait toujours pas bien pour autant.

Parce qu'elle ignorait tout de celui qui lui envoyait ça. Enfin, presque tout, car ses lettres lui apportaient tout de même quelques informations ; et pas des moindres.

Elle était certaine d'une chose.

Sa prétendue schizophrénie n'était qu'une explication rationnelle que lui offrait à tout va chaque adulte. Nul ne souhaitait croire qu'un enfant puisse être à ce point en danger.

Parce qu'une chose était sûre sur cet inconnu.

Il s'agissait de lui.

La chair de poule.

Cette impression d'être épiée...

C'était lui.

Tout le temps là. Dissimuler que ce soit dans la lumière ou l'ombre. À l'observer à son insu.

Il la suivait, qu'importe où elle allait.

Et ce fut des sueurs froides dans le dos et les membres tremblants que la jeune fille se tourna vers l'enveloppe, toujours fermée.

Elle s'en empara, incertaine.

Et l'ouvrit, le cœur au bord de la rupture.

« Chère Lily,
Tu ne t'épanouis pas, je le vois bien, tu ne fais que jouer un rôle.
J'espère que ces lectures sauront t'apporter le bonheur que tu n'arrives pas à trouver !
Et j'espère que ces armes sauront combler ton sentiment d'insécurité constante.
Tu trouveras, avec cette lettre, une liasse de billets, hésites pas à en faire ce qui te plaira.
Je t'encourage à continuer tes romans, ils sont merveilleux ! Soit fière de tes écrits.
Et ne t'inquiète surtout pas, je continue à veiller, à chaque seconde.
Quiconque s'approchera trop prêt de toi et me semblera menaçant verra sa dernière heure venue...
Tout comme les garçons.
Je dois te protéger d'eux. De leur félonie. Ne leur fait jamais confiance. Sauf à ton père, évidemment.
Alors soit tranquille, essaye d'être moins sur les nerfs, tu n'as vraiment rien à craindre !
Je te le promets, tant que je serais de ce monde, jamais personne ne te fera du mal et jamais je ne relâcherai ma surveillance, ne fusse qu'un millième de seconde.
Joyeux anniversaire de 15 ans, Lily.
DbC »

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