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Chapitre 8



8. Il n'était pas un homme ordinaire

Alessandro brisa le silence, sa voix grave résonnant dans la pièce vide.

— Je suppose que tu te demandes pourquoi je t'ai amenée ici, dit-il, ses yeux ne quittant pas les siens.

Sofia hocha la tête, la confusion évidente sur son visage.

— Je n'ai rien à voir avec vos affaires, répondit-elle, sa voix tremblante malgré sa tentative de fermeté. Pourquoi m'impliquer dans tout ça ?

Il s'approcha d'elle, son regard perçant plongeant dans le sien avec une lueur indéchiffrable, entre colère et intérêt inattendu.

— Parce que, Sofia, tu es bien plus qu'un simple pion, dit-il, sa voix devenant basse et intime.

Il leva une main pour effleurer doucement la marque rouge laissée sur son cou, ses doigts froids contre sa peau brûlante.

— Lopez doit comprendre que tout ce qui m'appartient est sacré. Tu es un rappel de cela.

Sofia frissonna sous son toucher, luttant contre l'envie de reculer. Ses mots tournaient dans son esprit, mais un doute subsistait. Était-ce vraiment la seule raison, ou avait-il un objectif plus subtil en tête, un plan qu'elle ne pouvait encore saisir ?

— Et qu'est-ce qui vous fait croire que je vous appartiens ? demanda-t-elle, une pointe de défi dans la voix malgré sa peur grandissante.

Alessandro sourit, un sourire glacial qui ne toucha pas ses yeux.

— Tu n'as pas encore compris, Sofia ? Que tu le veuilles ou non, tu fais partie de ce monde maintenant. Le lien avec ton ancienne vie s'est brisé dès l'instant où mes hommes t'ont capturée. Dès ce moment, tu es devenue une extension de mon empire.

Il fit un pas de plus, rapprochant son visage du sien, leurs souffles se mêlant dans l'air chargé de tension.

— Alors oui, Sofia, tu m'appartiens. Et il est temps que tu commences à l'accepter.

Sofia sentit la colère et la frustration monter en elle. Elle refusait d'accepter cette idée. Mais avant qu'elle ne puisse répliquer, un sourire sinistre étira les lèvres d'Alessandro, comme s'il avait deviné ses pensées.

— Tu vois, Lopez pense pouvoir m'affaiblir en s'attaquant à mes possessions. Mais il a tort. Ce qu'il ne comprend pas, c'est que je suis prêt à tout pour garder ce qui est à moi, y compris toi.

Le ton de sa voix se fit plus tranchant, presque menaçant. Sofia réalisa alors qu'elle était piégée, non seulement par Alessandro mais aussi par cette rivalité qui ne la concernait pas directement mais qui finirait par la dévorer si elle n'était pas prudente.

— Pourquoi m'avoir amenée ici alors ? insista-t-elle. Si je suis vraiment si importante pour vous, pourquoi prendre le risque de m'exposer ainsi ?

Alessandro sembla réfléchir un instant avant de répondre, plus calme mais tout aussi menaçant.

— C'est en te mettant dans ce genre de situations que tu apprendras les règles de ce monde. À connaître les limites et jusqu'où tu peux les pousser avant de te brûler. Crois-moi, Sofia, il vaut mieux que tu l'apprennes maintenant plutôt que lorsqu'il sera trop tard.

Il laissa planer un silence lourd, ses yeux toujours fixés sur les siens.

— Considère cela comme une leçon, Sofia. Une leçon que tu ferais bien de ne pas oublier.

Sofia détourna le regard, son cœur battant à tout rompre. Elle ne savait pas quoi répondre, consciente que chaque mot pouvait la trahir. Rester silencieuse risquait de signifier une reddition qu'elle n'était pas prête à accepter.

— Très bien, dit-elle finalement, d'une voix calme qu'elle n'éprouvait pas vraiment.

Alessandro éclata d'un rire sec, sans joie.

— Nous verrons bien, Sofia, nous verrons bien.

Il relâcha son étreinte et recula d'un pas, rompant le contact visuel.

— Pour l'instant, il est temps de rentrer.

Sofia hocha la tête, se préparant mentalement à affronter une autre nuit dans cet enfer.

Alors qu'ils quittaient le club pour retourner au manoir, Sofia jeta un dernier regard vers le bâtiment.

Elle se jura de ne plus jamais se laisser entraîner dans un tel piège, même si cela signifiait devoir le défier  lui et son pouvoir terrifiant.

Une chose était certaine : elle n'était pas prête à devenir un pion dans ce jeu cruel et trouverait un moyen de renverser la situation, coûte que coûte.

Arrivés au manoir, Sofia sentit un poids encore plus lourd s'abattre sur ses épaules. Comme à l'accoutumée, le vieux majordome l'accompagna jusqu'à sa chambre, ses pas lourds résonnant dans le silence oppressant du manoir.

C'était devenu un rituel sinistre, un enchaînement de gestes précis et immuables. Sans un mot, il referma la porte derrière elle et tourna la clé dans la serrure, la laissant une fois de plus prisonnière de cette cage dorée.

Sofia se laissa tomber sur le lit, son esprit tourmenté par un tourbillon d'émotions contradictoires. La colère, la peur, et quelque chose d'autre, plus sombre et insidieux, qu'elle n'arrivait pas à nommer. Une chose était claire, cependant : la présence de cet homme la troublait bien plus qu'elle ne voulait l'admettre.

Elle ne comprenait toujours pas pourquoi il l'avait emmenée avec lui ce soir. Pourquoi l'exposer à un danger qu'elle ne maîtrisait pas ? En l'entraînant dans ce jeu de pouvoir, il l'avait sûrement rendue encore plus vulnérable qu'avant.

Comment pouvait-elle retourner cette situation désespérée à son avantage ? Soudain, une pensée terrible traversa son esprit : séduire cet homme froid et calculateur. L'idée la glaça, mais elle savait qu'elle devait envisager toutes les options, aussi déplaisantes soient-elles.

C'était inhabituel pour elle de penser ainsi, mais avait-elle vraiment le choix en cet instant ? La réponse lui sembla évidente : non, elle n'en avait pas.

Elle réalisa qu'elle ne connaissait même pas son nom, ce qui rendait son plan d'autant plus risqué.

Mais demain, elle mettrait en place sa stratégie. Elle n'avait pas l'intention de se laisser briser sans se battre.

Si elle devait manipuler cet homme pour se libérer de son emprise, elle le ferait. Quoi qu'il en coûte.

Le lendemain matin, Sofia se réveilla avec une détermination nouvelle, une clarté qui la surprit elle-même. Le plan qu'elle avait conçu la veille n'était peut-être pas celui d'une femme libre, mais c'était le seul qu'elle avait. Si elle devait manipuler cet homme pour gagner sa liberté, elle n'hésiterait pas. Désormais, elle n'avait plus rien à perdre et tout à gagner.

Après une douche rapide, elle se prépara avec soin, choisissant une robe parmi les vêtements que le vieux majordome lui avait apportés la veille. La robe soulignait subtilement ses courbes, sans être trop provocante. Sofia savait qu'elle devait jouer finement, sans révéler son jeu trop rapidement.

Cet homme était intelligent, rusé même. Il ne tomberait pas dans un piège grossier.

Mais Sofia avait observé quelque chose la nuit précédente : un éclat dans ses yeux lorsqu'il l'avait plaquée contre lui, une lueur qu'elle pouvait peut-être exploiter. La tension entre eux n'était pas seulement le fruit de la peur ou de la domination ; il y avait aussi une attirance, une étincelle dangereuse qu'elle devait attiser sans se brûler.

Lorsque le majordome vint l'informer qu'il l'attendait pour le petit-déjeuner, elle se composa une expression calme, mais intérieurement, elle se préparait à entrer en scène. C'était un jeu, un jeu mortel, mais un jeu qu'elle devait gagner.

Elle descendit lentement les escaliers, prenant soin de se déplacer avec une grâce calculée. Chaque geste, chaque regard devait être mesuré. En entrant dans la salle à manger, elle le trouva déjà installé, ses yeux sombres se posant immédiatement sur elle. Il l'observa avec intensité, et elle reconnut cet éclat dans son regard, celui qu'elle avait remarqué la veille. Parfait, pensa-t-elle. La première étape était de capter son attention.

— Bon matin, dit-elle d'une voix douce, presque innocente, en prenant place en face de lui.

Alessandro la fixa en silence, ses yeux scrutant chaque détail de son visage, de sa posture. Il était suspicieux, bien sûr, mais cela ne la déstabilisa pas. Elle devait jouer la carte de la vulnérabilité, se montrer moins encline à la confrontation et plus... accessible.

— Tu as bien dormi ? demanda-t-il enfin, sa voix profonde résonnant dans la pièce.

— Pas vraiment, répondit-elle honnêtement, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Trop de choses à penser.

— Comme quoi ?

Elle haussa les épaules, feignant une nonchalance qu'elle ne ressentait pas.

— La situation, je suppose. Ce monde auquel je ne comprends pas grand-chose. Et... toi.

Le dernier mot était calculé, un hameçon qu'elle lançait pour voir s'il mordrait. Alessandro ne réagit pas immédiatement, mais elle vit ses yeux se durcir, signe qu'il essayait de percer ses intentions.

— Moi ? demanda-t-il, un sourcil arqué.

Sofia le fixa, ses yeux exprimant un mélange de confusion et de curiosité.

— Tu es un mystère. Je ne sais jamais à quoi m'attendre avec toi.

Elle baissa les yeux, jouant la carte de l'hésitation, avant de reprendre.

— Peut-être que si je comprenais mieux ce que tu veux de moi, je pourrais... m'adapter.

Alessandro resta silencieux un moment, ses yeux fixés sur elle avec une intensité qui la fit frissonner malgré elle. Il n'était pas dupe, mais il semblait intrigué, ce qui était déjà une victoire en soi.

— Ce que je veux ? répéta-t-il lentement, comme s'il savourait chaque mot.

Sofia acquiesça, levant les yeux pour le regarder avec une sincérité feinte.

— Oui. Tu as dit que je faisais partie de ton monde maintenant, que je suis... à toi. Mais je ne comprends toujours pas ce que cela signifie.

Alessandro se leva soudainement, contournant la table pour se rapprocher d'elle. Il s'arrêta juste derrière sa chaise, son souffle chaud effleurant sa nuque. Sofia sentit son cœur s'accélérer, mais elle se força à rester immobile, attendant qu'il fasse le prochain mouvement.

— Ce que cela signifie, Sofia, c'est que tu es sous mon contrôle, entièrement et totalement. Mais cela ne veut pas dire que tu ne peux pas trouver ta place ici, si tu le veux.

Il la fit pivoter sur sa chaise pour qu'elle lui fasse face. Ses mains se posèrent sur les accoudoirs, la coinçant sans qu'il ait besoin de la toucher directement. Elle était prise au piège, mais c'était exactement là qu'elle voulait être.

— Et que dois-je faire pour trouver cette place ? demanda-t-elle, sa voix à peine un murmure.

Alessandro sourit, un sourire qui n'atteignit pas ses yeux.

— Pour commencer, arrête de te battre contre moi, murmura-t-il, ses lèvres à quelques centimètres des siennes.

Sofia sentit la chaleur de son corps, l'intensité de son regard, et elle savait que c'était le moment de jouer sa carte la plus risquée.

Elle leva la main, lentement, prudemment, et effleura la joue d'Alessandro du bout des doigts. Il ne recula pas, mais ses yeux se plissèrent légèrement, signe qu'elle le surprenait.

— Et si je ne veux pas me battre ? souffla-t-elle, ses yeux ancrés dans les siens. Si je voulais... autre chose ?

Alessandro ne bougea pas, mais Sofia sentit la tension entre eux augmenter, comme une corde prête à se rompre. Elle n'était plus certaine de qui contrôlait la situation, mais c'était un risque qu'elle devait prendre. Si elle pouvait le séduire, lui faire baisser sa garde, alors elle aurait une chance de le manipuler à son tour.

— Sofia... commença-t-il, sa voix rauque trahissant une émotion qu'elle ne pouvait déchiffrer.

Mais avant qu'il ne puisse continuer, elle se pencha en avant, effaçant la distance qui les séparait, et déposa un baiser léger, presque chaste, sur ses lèvres. Ce n'était pas un geste de soumission, mais une déclaration de guerre silencieuse.

Elle venait de lancer son offensive, et elle espérait que ce coup de bluff serait suffisant pour commencer à inverser les rôles.

Alessandro resta immobile, ses yeux plongés dans les siens, cherchant à comprendre ce qu'elle essayait de faire. Il ne la repoussa pas, mais ne répondit pas non plus à son baiser. Le moment s'étira, lourd de tension, jusqu'à ce qu'il recule légèrement, mettant fin au contact.

— Fais attention, Sofia, murmura-t-il d'une voix basse et menaçante. Tu joues à un jeu dangereux.

Sofia se redressa, se préparant mentalement à la riposte, mais elle ne montra aucune peur. Elle savait que c'était là qu'elle devait frapper : là où il s'y attendait le moins.

— Peut-être, répondit-elle avec un sourire léger. Mais c'est un jeu auquel je peux jouer aussi.

Alessandro la fixa un long moment, puis, sans un mot de plus, il quitta la pièce, la laissant seule avec ses pensées.

Sofia ressentit un mélange d'excitation et de terreur. Elle avait pris un risque immense, mais elle n'avait pas l'intention de reculer. Désormais, elle devait continuer à avancer, à tisser sa toile autour de lui, jusqu'à ce qu'elle soit assez solide pour le piéger.

Elle savait que ce ne serait pas facile. Il n'était pas un homme ordinaire. Mais elle avait fait le premier pas, et c'était tout ce qui comptait pour le moment.

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