Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Mascarade

Très longtemps avant EDM, juste après Sombre souvenir
Pdv : Leya

Leya fixait le lit à baldaquin qui lui faisait face, comme s'il s'agissait d'un fantôme. Sur les draps crème aux motifs automnale, s'étendait une petite tache de sang. Son visage pâle marquait son horreur et les larmes qui rayaient ses joues, sa tristesse. Ses oreilles bourdonnaient. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Comment avait-elle pu être aussi aveugle ?

La fenêtre, en face du lit, montrait un magnifique coucher de soleil. Comme s'il y avait quelque chose à célébrer ! Malheureusement, il sonnait l'heure de la mascarade. Il était temps pour Leya de travailler son talent inné pour le mensonge et le spectacle. S'il y avait bien quelque chose qu'Alexandre leur avait appris, à elle, sa jumelle et son frère, c'était qu'en temps de guerre, on se serrait les coudes. Et ce qu'il venait de faire, c'était une déclaration de guerre on ne peut plus claire.

De petits coups furent frappés à la porte de la chambre. La personne essaya d'entrer, mais Leya avait fermé à clé, après le départ de Liam et Iris.

— Iris, ma chérie, tout va bien ? s'inquiéta Luna, leur mère.

Leya prit une grande inspiration, se racla la gorge, puis répondit en prenant une voix légèrement plus aiguë qu'habituellement.

— Je vous rejoins en bas, mère ! Je dois finir de me préparer.

— Très bien. Oh, et si vous croisez votre sœur, demandez-lui de se montrer présentable ou de ne pas venir. Votre père n'est déjà pas de très bonne humeur ! ajouta la reine avant de partir.

Leya souffla, relâchant une partie de la pression accumulée. Elle ne put empêcher un sanglot de passer la barrière de ses lèvres. La princesse se laissa glisser le long du mur contre lequel elle était appuyée, en pleurs. Les hurlements de sa sœur lui revinrent en mémoire. La vision d'Iris, couchée sur son lit, à demi inconsciente, plus pâle que jamais et tremblant comme une feuille ressurgirent. Si seulement elle avait fait un peu plus attention ! Si seulement elle ne s'était pas tant éloignée de sa jumelle. Liam était hors de lui. Il lui avait balancé un poing dans la figure. Si Leya ne l'avait pas arrêté, il serait parti à la poursuite de ce salaud pour en finir. Mais Iris avait besoin de lui.

La rousse prit une grande inspiration pour se calmer. Il fallait qu'elle se ressaisisse. Si Iris ne se montrait pas à la réception, Alexandre risquait de lui en tenir rigueur. Au contraire, il serait soulagé si Leya ne s'y montrait pas. Jamais il n'accepterait un scandale ! Pas aujourd'hui ! Pas alors que le Conseil des Huit serait présent.

Leya se mit alors au travail. Elle détacha sa chevelure de feu et alla chercher de quoi les teindre dans la réserve de sa sœur. En cinq minutes, ses cheveux prirent une teinte blonde. Ce n'était pas parfait, mais ce serait assez pour qu'on ne la reconnaisse pas. Elle se dirigea ensuite vers la garde-robe d'Iris. Normalement, cette dernière aurait dû porter la robe blanche qu'elle avait fait tailler pour l'occasion. Néanmoins, comme toujours lorsqu'elle recevait un nouveau vêtement, il fallait qu'elle le porte toute la journée. Vu que mademoiselle était parfaite et n'abîmait jamais rien, cela ne posait aucun problème, mais maintenant, la robe était tachée de son sang et froissée. Et quiconque essayerait de la lui enlever, actuellement, la ferait paniquer encore plus. Leya prit donc la première robe qui lui tomba sous la main. Elle était dans les tons bleus et se dégradait dans un joli violet au bas du jupon. Un ruban de cette dernière couleur était prévu pour cintrer la robe à la taille. Leya grimaça. Elle n'allait pas aimer la tenue de ce soir, loin de là. Les manches étaient trop longues, le décolleté pas assez plongeant et le tout bien trop formel ! C'était un mal pour un bien.

La princesse enfila la robe, protestant qu'elle était trop serrant, trop collante, etc. Elle tira ses cheveux vers l'arrière en un chignon serré et se maquilla délicatement. Lorsqu'elle observa son reflet dans le miroir, elle eut un hoquet de surprise. Un sourire se dessina alors discrètement sur son visage. S'habiller comme cela lui rappela les jeux auxquels elle et Iris jouaient petites. Cela les amusait, à l'époque, d'échanger leur place pour quelques heures. Mais le temps les avait malheureusement éloignées. Leya avait pris le chemin de la fille rebelle, forçant sa sœur à se montrer irréprochable. Si Seth l'avait... s'il l'avait... blessée, c'était de sa faute à elle. Si elle ne s'était pas montrée aussi égoïste, ça ne serait jamais arrivé.

Leya dut retenir un nouveau sanglot. Son maquillage n'était pas waterproof et elle n'avait aucune envie de devoir recommencer son travail. Il était maintenant temps pour elle de sortir son meilleur jeu d'actrice et d'entrer en scène en tant qu'Iris Xotikó, princesse de Latsyrc, promise à ce monstre de Lord Calidur. Elle descendit les nombreux escaliers la séparant de la salle de bal, inspirant et expirant du mieux possible pour calmer sa nervosité. Elle finit par arriver à destination, plus pâle que d'habitude et le souffle court. Le stress et la chaleur n'y étaient sûrement pas étrangers.

— Ah ! La voici justement, déclara Alexandre de sa voix grave et agaçante. Iris, mon enfant, pourquoi avez-vous tant tardé ? ajouta-t-il sur un ton d'apparence jovial, mais qui cachait une douce menace.

— Je suis désolée... père, se força Leya. J'ai malheureusement sali ma robe en flânant dans les jardins avec Lord Calidur. Il a donc fallu que j'aille me changer.

— En parlant de votre fiancé, savez-vous où il se trouve ? s'enquit le roi, plus serein que précédemment.

— Non, j'en suis désolée. Nous nous sommes quittés lorsque je suis partie me changer. Peut-être qu'une danse le fera apparaître ! affirma Leya feignant un sourire ravi. Me feriez-vous l'honneur, père ?

La princesse fit une petite révérence courtoise, sous les murmures ravis des convives qui les entouraient. Alexandre sembla contenté et accepta avec miséricorde, passant aux yeux de tous pour un bon père qui accordait une faveur à sa fille chérie. Leya dut se retenir d'ajouter une de ses remarques pimentée qu'elle gardait toujours en réserve. Cet homme avait perdu tout droit sur elle, depuis maintenant bien des années. Tout ce qui l'intéressait, c'était son rang, son pouvoir, sa place, sa couronne, son prestige, etc. Ses enfants et sa femme n'étaient bons qu'à perdurer son héritage, un point c'est tout.

Après une longue valse interminable, Alexandre repartit auprès de ses convives. Leya se dirigea vers un serveur et prit une coupe remplie d'un liquide ambré. C'était du licrrah, un alcool doux, légèrement pétillant, au goût fruité. Elle ne l'aimait pas spécialement, mais si elle devait passer la soirée ici à saluer tous ces hypocrites et à feindre un sourire contenté, elle n'avait d'autres choix que de se saouler un peu. Peut-être qu'après cinq ou six coupes, elle arriverait à faire passer l'horreur de cette soirée en un amusement, si elle était ivre.

— Leya, je peux savoir ce que vous faites ? s'insurgea Luna à voix basse pour qu'elles seules puissent l'entendre.

La princesse lui lança un regard surpris. Comment avait-elle fait ?

— Oh, je vous en prie, très chère ! Je suis votre mère, sauf erreur, s'agaça la monarque.

— Père ne m'a pas reconnue, se défendit maladroitement Leya.

— Alexandre ne fait que difficilement la différence entre vous et Iris lorsque vous ne vous ressemblez pas trop, alors imaginez bien que si vous vous faites passer pour elle, il n'y voit que du feu. Il aurait fallu que vous fassiez un autre de vos scandales pour qu'il sache qui vous êtes ! Maintenant, trêves de plaisanteries, trancha sèchement Luna alors que sa fille voulait encore protester. Que faites-vous et où est Iris ?

Leya réfléchit un instant. Devait-elle dire la vérité ? Après tout, ils le sauraient de toute manière : le crime de Seth ne pouvait rester impuni. Néanmoins, Liam lui avait demandé de rester silencieuse et de jouer la comédie, ce soir. Iris n'était pas en état de répondre aux questions, raison pour laquelle il l'avait emmenée dans sa chambre. Elle avait besoin de repos et de sécurité. Personne ne penserait à aller la chercher là-bas et Iris s'était toujours sentie plus en sécurité auprès de leur grand-frère.

— Elle a eu une indigestion, prétexta Leya, incertaine.

— À d'autres, jeune fille ! s'énerva Luna. Comme dit précédemment, je suis votre mère. Je sais donc très bien qu'Iris ne mange presque rien avant une réception, pour être sûre de ne pas avoir de problèmes, vu ses nombreuses intolérances.

Évidemment ! Iris est toujours parfaite tout le temps ! pensa méchamment Leya, avant de se gifler mentalement. Sa jumelle n'était pas bien et elle était en partie responsable, alors elle n'avait aucun droit de lui en vouloir. Leya prit alors la seule décision qui s'imposait : elle proposa une danse au premier homme venu pour s'échapper. Elle tomba malheureusement sur un vieux Conseiller empoté avec deux pieds gauches. À la fin de leur danse, elle ne sentait plus ses orteils. Elle choisit de sortir prendre l'air, celui de la salle devenant trop oppressant à son goût. Dehors, non loin de là, se tenaient des aces engagé par son géniteur.

— Bonjour, lança-t-elle au premier venu.

En réalité, elle n'avait pas choisi au hasard. La délicieuse odeur de joint qui s'échappait de la fumée qu'expirait un des garde l'avait dirigée avec facilité. Elle avait vraiment besoin de se détendre et les aces ne disaient jamais son à ses requêtes : elle était une princesse !

— Bonjour, répliqua l'ace.

Dans l'obscurité qu'offrait la nuit, Leya ne distinguait que très mal son interlocuteur. Néanmoins, il avait une voix étonnamment aiguë pour un ace. De longs cheveux sombres cascadaient dans son dos, tandis que ses iris rougeâtres la fixaient étrangement. À la vue de ces derniers, Leya imagina que la personne en face d'elle n'était autre qu'Aaron, un ami d'enfance de sa sœur, mais il n'était pas assez large d'épaule et trop chétif. Alors qui se tenait face à elle ? Peu importe. Dans sa main droite, il y avait le joint qu'elle avait senti plus tôt.

— Vous savez que mon père vous tuerait, s'il savait ? menaça malicieusement Leya. Mais je veux bien ne rien dire, à condition que je puisse en profiter également.

Généralement, cette technique fonctionnait. Au pire, elle essuierait un refus et irait trouver un peu de réconfort auprès de la cave à vin de son paternel. Leya fut donc très surprise, lorsque son interlocuteur se mit à rire, puis la menaça à son tour, mais avec une dague. Elle voulut rouspéter, l'ace ne lui en laissa pas le temps.

— Je ne sais pas qui vous êtes, mais sûrement pas Iris ! Que voulez-vous et qu'avez-vous fait à la princesse ! s'énerva l'ace.

— Mon déguisement est-il si terrible que cela ? Enfin, que ma mère comprenne, je peux l'admettre, mais qu'un ace un peu trop efféminé aussi, c'est insultant ! rouspéta Leya.

Ledit ace parut encore plus en colère. La dague entailla légèrement le cou de la princesse, faisant perler le sang.

— O. K. Si vous continuer, ma sœur va vous en vouloir pour avoir taché sa robe avec mon sang ! affirma Leya, tentant de garder son calme.

— Princesse Leya ? s'étonna l'ace, visiblement surpris.

Leya ricana. Premièrement, ce gringalet n'était pas vraiment taillé pour être dans l'armée de son père et deuxièmement, il avait bien trop vite confiance ! Si elle avait été quelqu'un de mal intentionné, elle s'en serait facilement sortie avec un idiot pareil.

— Veuillez m'excuser pour le désagrément, continua l'ace, pour la plus grande hilarité de la princesse. Je ne voulais pas vous offenser. Puis-je juste vous demander pourquoi vous vous faites passer pour votre sœur ?

— Cela ne vous regarde pas ! tonna Leya, peu encline à repenser aux événements. Vous êtes un bien piètre soldat, savez-vous ?

— Je ne suis pas un soldat, mais une ace, Votre Altesse, se défendit l'accusé. Et, sans vouloir vous manquer de respect, je ne vois pas en quoi je suis mauvaise.

Leya ne réagit pas directement en entendant la féminisation de certains mots. Celle-ci expliquait pourtant la carrure moins imposant de son interlocuteur, ainsi que sa voix plus aiguë que celle d'un homme.

— Vous m'avez crue directement, lorsque j'ai dit être moi, expliqua Leya. Qu'est-ce qui vous dit que je n'ai pas menti ?

— Les battements de votre cœur. Je les entends et ils n'ont pas accéléré une seule fois – pas même lorsque je vous ai menacée, d'ailleurs. Vous êtes courageuse.

— Comme dirait Iris, je suis juste insensible, lâcha tristement Leya. Du coup, je peux ? tenta-t-elle à nouveau en montrant le joint.

L'ace le lui donna en ricanant.

— Vous savez que ça vous tuera ?

— À qui le dites-vous ! renchérit Leya.

— Juste. Maintenant, accepteriez-vous de me dire où se trouve Iris ? s'enquit l'ace.

Elle paraissait plus tendue. Peut-être connaissait-elle Iris. Leya imagina que c'était ainsi que l'ace l'avait percée à jour. Jamais Iris n'aurait demandé de la drogue. Déjà qu'elle ne pouvait plus boire qu'à de rares occasions !

— Avec Liam, dans sa chambre. J'espère qu'elle dort un peu, avoua Leya.

Quel était le but de mentir à une parfaite inconnue ? À qui irait-elle le répéter, de toute façon ?

— Que s'est-il passé ?

— Elle est malade, mentit Leya, consciente que l'ace ne la croirait pas. Elle a mangé quelque chose de mauvais au petit-déjeuner.

Finalement, elle ne voulait pas dire la vérité. Cette jeune femme n'irait peut-être rien dire à personne, mais elle serait au courant et ce n'était pas à Leya de le dire. Iris déciderait par elle-même si elle voulait parler. Elle tendit le joint à sa détentrice originale, lui demandant si elle le voulait.

— Il semblerait que vous en ayez plus besoin que moi, affirma l'ace en refusant gentiment. De toute façon, je dois retourner patrouiller dans une minute, la relève devrait arriver sous peu.

Leya acquiesça. Elle ne comptait pas partir de si tôt. L'enfer qui l'attendait dans la salle de bal était trop étouffant. Elle n'en pouvait déjà plus de cette mascarade !

— Princesse Leya ? l'appela l'ace. Pourriez-vous remettre mon bonjour et mes souhaits de bon rétablissement à votre sœur, s'il vous plaît ?

— Bien sûr ! dit Leya avec le plus d'enthousiasme possible, peu sûre d'accéder à sa requête. De la part de qui ?

— Bella. De la part de Bella Valoria, répéta l'ace.

Leya aurait juré qu'elle avait vu ses iris sang briller dans la nuit. Elle acquiesça au moment où un garde arrivait pour prendre la relève. C'était donc elle la sœur d'Aaron...

_________________________

Voici donc en quelque sorte la suite de "Sombre souvenir"
La réaction de Leya face au viol de sa sœur et aussi sa rencontre avec Bella...

Des avis ?

Bisous
Emilie

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro