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3 - Le voyage

Correction des fautes en cours
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Ma voix tremblait.
   Comment leur expliquer correctement que le simple fait de se précipiter vers ce cadeau divin n'était qu'un piège pour nous précipiter droit vers la mort, alliant un certain sadisme pervers de nous voir agoniser après avoir nous même détruit notre seul espoir de survie.
   Chacun présent autour de la cagette lâchait le présent ainsi trouvé pour écouter mes dires qui venaient d'y passer.
   J'en restais stupéfaite, me demandant même comment j'avais pu faire pour les convaincre vu leur désir ardent qui émanait de leurs envies presque irrépressibles et insatiables. Me demandant comment chacun d'entre eux avait fait pour écouter les paroles de l'enfant bien plus jeune qu'eux que j'étais.

- Elle a raison, répondu un homme d'une quarantaine d'années qui c'était lui aussi jeté sur la nourriture. Si nous consommons ces biens dans l'immédiat, c'est la mort qui nous attend au bout de voyage.

   Sa voix était plus affirmé que la mienne. Tout juste si c'était comparable... Il était grand, corpulence forte, mais sa maigreur se montrait au vu de ces cinq jours à jeun.
   J'appris plus tard qu'il était un économiste, plus précisément un agent comptable d'une société anonyme implanté récemment en France et qui était venu se divertir une journée au cirque après que sa boîte lui ait offert des billets. J'appris aussi que sa femme, qui l'avait accompagné, avait péri au bout de trois jours dans la cellule. S'il avait su le danger il serait resté bien au chaud dans son lit. Mais à quoi bon s'imposer ce genre de regret futiles cet événement était imprévisible.

- Au bout du voyage ? Demandais alors une jeune femme à la voix hésitante.
- Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, repris le quarantenaire, mais la cage dans laquelle nous sommes est reliée en longueur à tout un tas d'autres cages. De plus, elle comporte des roues. Nous sommes dans un wagon.

   Certains laissèrent un cri de stupeur à cette nouvelle. La jeune femme qui venait de poser sa question fondait en larme. Ses nerfs craquaient et elle n'en pouvait plus.
   M'approchant de la cagette à nourriture j'observais ce qu'elle renfermait afin de concevoir et d'établir au mieux un partage des plus équitable entre nous huit.
   Il y avait en tout trois bocaux d'eau de cinq litres chacun, cinq gros pains carrés de un kilogrammes cinq cent et une tome de fromage de cinq cent grammes. En dessous était disposée une couche de pomme, du moins il me semblait que c'étaient des pommes : la forme y ressemblait beaucoup mais elles étaient bleutées et la chair était tout aussi croquante mais violette et la tige qui ressortait de son creux se terminait en un enroulement gracieux. Total des fruits : vingt.

   Nous étions maintenant huit. Et dire que nous étions trente au départ dans al première cellule, sachant que nous n'avons pas été séparés une seule fois, restant avec les même compagnon de prison. L'économiste aperçu dans mon regard cette réflexion intense dans laquelle je m'étais plongée. Il fallait trouver un arrangement quant aux fruits et j'essayais de mettre en pratique mes cours de mathématiques de ma quatrième années de Collège. Mais je n'y arrivais pas. S'approchant, il sorti de sa veste un petit carnet user et abimé accompagné d'un stylo qu'il ouvrit pour commencer à écrire. Il notait chaque composant de la cagette.

   Je m'approchais à mon tour, intriguée par ce qu'il était en train de faire. Il ne semblait pas en désaccord avec mon approche et mon observation, me laissant rester derrière.

3 BOCAUX EAU 5L = 500/8 = 725 ml/p

5 PAINS 1Kg5 = 1500/8 = 187,5 g/p

1 FROMAGE 5Kg = 500/8 = 725 g/p

20 POMMES / 8 = 2,5 pommes/p

NOMBRE DE JOURS A TENIR : INCONNU

   En quelques minute il venait de tout partager afin que chacun est une part équitable. Nous établissions certaines règles afin que nous ne soyons trop en manque. Il ne fallait pas tout consommer d'un coup ni même en une ou deux journées. Il ne fallait non plus essayer de vivre, mais essayer de survivre. Nous arrivions à économiser et à épargner assez de nourriture pour tenir plusieurs jours. Tel était le discours de l'économiste.

   J'aimais bien l'entendre parler, entendre ses mots, son vocabulaire, ses termes que je ne connaissais pas... Tout comme avec mon frère je l'écoutais s'exprimer et tergiverser sur divers sujets. Le lendemain, les wagons commençaient à avancer. Nous nous réveillions en sursaut, comprenant directement que nous partions. Collant notre visage aux murs des wagons on essayait de regarder l'extérieur à travers le moindre petit trou disponible.

   La vitesse augmentait et nous sentions au début la force de mouvement qu'exercait l'allure et la vitesse de déplacement du train sur nos corps fatigué. S'étant mis en accord, nous avions promis de ne pas toucher la nourriture avant d'être en état critique.
   Il y avant dans notre petit groupe de huit personnes : un économiste, une femme au foyer, une infirmière en début de carrière, un marchand de fleur, un vieil homme, deux étudiants en ingénieurs et moi même, la plus jeune. L'économiste quarantenaire, cheveux bruns aux mèches blanches, quelques rides qui le complexait, expert comptable dans son entreprise. Le vieil homme était plutôt bien conserver pour son âge. Plus ridé que l'économiste, ses cheveux restaient parfaitement brun. Il restait assis dans le fond du wagon, exténué et manquant de force. A aucun moment il ne nous avoua son âge. Il mourut deux jours plus tard, crise cardiaque.
   L'infirmière, nous donnant espoir de son métier, nous avouait aussitôt qu'elle n'y connaissait encore rien : juste de la théorie, quelques stages et peu de pratique avec une quinzaine de jours en hôpital. Bien entendue elle avait beaucoup de connaissance concernant les systèmes immunitaires et digestifs d'un corps humain : elle nous expliquait que si nous mangions seulement en cas de grosses famines lorsque le corps réclamait à en souffrir, c'est à ce moment qu'il fallait se nourrir de force; cela habituerait le corps à tenir d'autant plus longtemps sans nourriture avant qu'il ne réclame de nouveau.
   Le marchand de fleurs, vingt-six ans, ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour ses parents. On appris qu'il logeait encore avec eux et qu'il devait bientôt avoir assez d'argent pour ouvrir sa propre boutique et, par la suite, s'émanciper totalement de son milieu familial qui lui semblait oppressant.
   La femme au foyer s'en rongeait les doigts, se cramponnait les bras et se griffait la peau nerveusement. Elle répétait sans cesse vouloir revoir ses enfants, les prendre contre elle, s'assurer de leur santé, répétait qu'ils étaient ensemble, tout cinq, son mari et ses trois enfants au cirque. On appris dans ses plaintes que son mari se nommait Gabbriel, ses enfants Marie, Sophia et Kamel. Elle avait si peur de savoir leur devenir qu'elle était incapable de s'imaginer leur mort.
   J'assistais alors à mon premier suicide. Arrachant un bout de bois de la cagette, la désespérance de ses espoirs, inquiétudes et émotions ravagaient la jeune femme de tant de culpabilité insensée qu'elle mis fin à ses jours, s'ouvrant les veines si profondément dans l'artère de sa jambe que même l'infirmière n'arrivait pas à stopper l'hémorragie.
   Si un jour j'eus penser à assister à un suicide je ne m'en serais jamais remise. Mais confrontant la mort chaque jour, la voir en direct gagner le corps vivant d'un semblable devant mes yeux ne le faisait plus rien. Je n'avais qu'une envie : qu'on en finisse.

   Les deux étudiants semblaient se connaître, les deux jeunes étudiants dans la même université d'ingénieur, étant des amis d'enfance. L'un avait vingt-et-un ans, et la deuxième vingt ans. Malheureusement, la jeune étudiante mourrait dans son sommeil par arrêt vasculaire cérébral selon l'infirmière en constatant son état. Le second, son ami, restait sans bouger par dépression d'avoir perdu un être cher.

Nous n'étions plus que cinq.

   Cinq à devoir survivre pendant cinq jours.
   Cinq jours qui se répétaient comme les cinq premier dans la cellule des sous sols.

   De nouveau se fut un véritable carnage. Comme je venais de l'annoncer, trois d'entre nous venaient de mourir.
Me les rappeler serait plus un supplice qu'autre chose : chaque trait de leur visage me revient à l'esprit à la nomination de leur nom ou de souvenirs les concernant.
   Au cinquième jour, nous avions contre toute attente suffisamment de nourriture pour tenir jusqu'au soir où, cette fois ci sans connaissance de ce qui allait se produire, nous arrivions à destination.
   Dans une lente décélération, les roues des wagons nous détruisaient les tympans de ses grincements suraiguës.

Le train s'arrêtait enfin, à notre plus grande joie car le transport était des plus inconfortable. Certes nous n'avions peut être pas à nous plaindre en vu de notre position vis à vis de nos agresseurs ayant eut la politesse et l'obligeance de nous offrir le peu de nourriture dont nous disposions, mais du point de vue de nous autres, prisonniers, les cellules devenaient notre seul espoir de détention.

   Puis, le calme.
Un calme prévoyant une tempête déchaînée. Mon frère m'avait souvent expliqué ce que signifiait le calme. Avec deux significations : l'une prouvait que le calme n'était que bienfait et protection futur, l'autre ne montrait que le peu de temps qu'il restait avant les prochain tourments.
   Les trois cadavres pourrissaient au fond du wagon, dans un des coins. A chaque regard qu'on leur accordait, seule l'envie de rejeter le peu de contenue de nos intestins nous venait à l'esprit devant cette vue macabre et morbide de ces corps en putréfaction. L'odeur putride qui s'en dégageait nous empestait totalement, nous obligeant à respirer par la bouche sans user de nos cavité nasales qui en compatiraient.

  Des cris entendus au loin, et nos têtes se dressaient telles des animaux en attentes ou sur leurs gardes.
Nous entendions les premiers wagons se faire ouvrir suivis des cris de plaintes, de désespérance et de supplice des premiers prisonniers sortis en enfin le bruit sourd d'un objet s'enfonçant dans un corps, contre des os, le craquement de ceux ci et le silence des plaintifs.
   Solution radical qui ravivait en nous une peur que nous ne cessions d'essayer de fuir.

   Vînt notre wagon.
   La porte s'ouvrait et nous laissait découvrir la forme de leur corps, plus exactement leurs ombres dans cette obscurité. La nuit était tombée depuis un moment, emportant avec elle notre impossibilité à nous y repérer même avec la plus grande mise avec au point de nos globes oculaires.

   Ils entraient à l'intérieur et nous poussaient de force à l'extérieur, nous laissant tomber sur un sol plus poussiéreux encore que ceux de nos premières cellules.
Nous regroupant à l'écart je fus séparée du marchand de fleurs, de l'infirmière et de l'étudiant. L'économiste tentait de rester à mes côtés : me sachant la plus jeune il voulait essayer de me protéger en cas de besoin. Une attention que j'appréciais énormément et que je prenais à coeur.
Malheureusement, on l'obligeait à rejoindre un autre groupe. Il luttait pour rester et le bruit sourd qui m'étais parvenu aux oreilles lors de la descentes des premiers passagers retentit une seconde fois.
   Je regardais la scène de mes yeux enfin habitués à l'obscurité et j'en restais bouche béante paralysée par la peur et la tristesse.
   L'économiste tombait au sol, les bras et jambes retournés, hurlant de douleur. Devant une telle atrocité j'en était choquée.
   Rien. Nos agresseurs n'avaient rien dans les mains. Je cherchais nerveusement ce qui avait pu provoquer un tel désastre sur un corps humain mais absolument rien ne me le prouvait.
On tirait son corps vers masse sombre dans la nuitée qui ne pouvait que le faire croire à une pile de cadavres. Sans doute celui des morts du rat le voyage. Sans doute celui où logeait à présent ceux du vieil homme dont l'âge était inconnu, de l'étudiante morte dans son sommeil et de cette jeune mère et femme au foyer ayant succombé à sa désespérance mortuaire.

   Le quarantenaire, venant de mourir pour la simple et bonne raison d'avoir voulu rester à mes côtés, n'émettait plus aucun cri. Il ne bougeait plus, se laissant traîner jusqu'à cette pile de cadavre. Était il mort ?

   Tous les passagers venaient de descendre, tous regroupés en petit groupe a un seul et unique endroit, éloigné des morts.
   Le sifflement strident d'un sifflet résonnait dans l'air frais de la nuit. Des rugissements et grognements se faisaient entendre et des nouveaux gardes arrivaient en tenant enchaînés des bêtes monstrueuse ressemblant de peu à des chiens.
Ils se précipitaient sur la pile de cadavre et nous laissait contempler leurs ombres s'acharner et dévorer la chair putride et immonde de nos compatriotes décédés.

C'est à ce moment précis que je compris ce qui se passait.

C'est à ce moment précis que je réalisais combien notre désespoir était immense et que nos chances de nous en sortir venait d'être réduites à néant.

C'est à ce moment précis...
Que je compris.

Ce monde ne nous appartenait pas. Nous n'étions que les esclaves de cette terre inconnue. De misérables  insectes aux yeux de nos agresseurs.

Nous étions dans un deuxième monde.

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