1 - Le Cirque
La nuit était tombée sur la contrée Est de la France. Seul les derniers rayons du soleils apparaissaient au loin en une multitude de couleur variant entre le rouge et le bleu, nous faisant paraître le ciel plongé dans l'indigo.
Nous venions de faire un total de cinq heures de voiture, les deux dernières devenant une atrocité éternelle pour l'être que j'étais. Étant encore une enfant, l'envie de bouger était une de mes caractéristiques première.
Je n'étais jamais allée au cirque, ni mon frère d'ailleurs. Mon père nous avait promis que notre premier devrait se faire en sa compagnie dans un seul uniquement. Pour ma part cela ne me dérangeait pas, j'étais d'une obéissance totale face aux figures parentales que représentaient notre père et notre mère.
Mon frère avait, en plus de cette demande, une autre raison de ne pas y aller : à vrai dire l'idée d'entrer dans ce genre d'endroit n'avait jamais traversé son esprit de surdouance qui le composait. Tout ce qui s'écartait des études et de l'apprentissage n'était que futilité et perte de temps. Il n'acceptait que certaines distractions, en particulier ceux apportant une approche culturel pouvant enrichir sa propre culture.
De mon côté.. je n'étais guère très intelligente, un poil sans réflexion je me démarquais des autres depuis le collège de part mes idioties répétées, devenant ainsi la foire des établissements et des classes. Réprimandée à plusieurs reprises, je continuais mon manège avec un seul but en tête : attirer l'attention.
L'indifférence qu'on nous porte quand nous sommes aux côtés d'un être plus fort que soit donne souvent lieu à l'exaspération de l'individu en question, se sentant pour la plus part du temps faible, inutile et sans compétence.
Malheureusement... cela ne faisait que renforcer l'écart qui nous séparait mon frère et moi. Nous en n'étions pas pour autant aussi distant qu'on pourrait le penser, assez proche l'un de l'autre, lorsque le temps libre faisait son apparition, nous passions le plus clair de notre temps ensemble. J'étais intéressée par tout ce qu'il disait, tout ce qu'il expliquait et tout ce qu'il démontrait. Je n'en comprenais pas la moitié mais le langage, le verbe et le vocabulaire dont il faisait preuve était pour moi une grande source d'intérêt et d'émerveillement devant sa précocité et son intelligence hors du commun.
Il en était fière et mes parents aussi.
C'est tout ce qui comptait au sein du foyer familial. Je les comprenais...
La voiture s'arrêtait, nous étions enfin arrivé sur place.
Mon père nous laissa sortir à l'extérieur pour nous diriger vers l'entrée. Le parking était immense, nous n'en voyons pas le bout et le nombre de voitures y étant déjà garées nous indiquait tout les visiteurs qui devaient déjà être sur place.
Ce qui nous en alerta directement fut les cris de joie qui provenait d'un des bout du parking qui était en autre l'entrée du cirque.
La foule s'y agglutinait, jamais je n'avais vu un aussi grand attroupement que ce jour là. Collée à mon père, c'est mon frère qui vint me soutenir en ce moment difficile, il m'attrapa par les hanches pour me soulever jusqu'à ses épaules. Une fois en haut, je restait bouche bée, au loin une vingtaine de guichet faisait entrer les spectateurs telle une vague en pleine tempête, à chaque entrée la foule avançait, provoquant dans son mouvement la sensation d'onde ongulante. Tout cela m'impressionnait au plus haut point.
Les minutes s'écoulaient avec lenteur, ce qui me parut une éternité.
Maintenant à quelques mètres seulement, mon impatience qui ne faisait que grandir depuis notre arrivés en ces lieux se manifestait davantage. Mon frère essayait de me calmer et me força à rester sans bouger au près de lui au risque de me perdre.
Enfin arrivés au guichet mon père montrait les tickets et les portières s'ouvraient pour nous laisser le passage.
Pendant que mon père reprenais les tickets, mon frère me chuchota à l'oreille.
- Je me demande qui il y a l'intérieur, on ne les voit pas avec leur vitre teinté.
Je ne comprenais pas trop pourquoi mon frère me demandais cela... car j'arrivais à voir qui se trouvait derrière.
J'aurais aimé ne pas le savoir, n'avoir jamais regardé la vitre en ordonnant à mes yeux d'y voir plus clair, en une phrase, en une pensée, et ma vue c'était rétablie, me permettant de voir à travers. Il y avait la une personne avec une tête de lapin. Oui, une tête de lapin.
Je ne savais comment réagir, quoi dire, que faire mais cette personne avait remarqué que je pouvais la voir. Elle me sourit et, bougeant ses lèvres poilus de moustaches elle prononça quelques paroles qui me parvenait aux oreilles. "Va petite magicienne."
Mon frère attrapa mon bras, ce qui me fit sursauter me ramenant à la réalité. Il me questionnait sur mon regard ahuri mais ne tirait rien de concluant.
Nous installant confortablement sur les sièges qui nous étaient attribués on se laissait reposer contre les dossiers moelleux qui nous accueillaient.
Alors que je m'assoupissais, les lumières s'éteignaient d'un coup, me réveillant aussitôt, une musique entraînante débutait des tribunes, provenant tout droit d'un concert de musiciens jouant violoncelle, percussions et trombone.
Une petite explosion eut lieu au centre du chapiteau, un homme d'une trentaine d'année apparaissait dans cet écran de fumé s'évaporant à chaque secondes. Arborant un grand sourire,un chapeau sur la tête et une canne à la main, un micro accroché à son cou atterrissait directement à sa bouche.
- Bien le bonsoir chers spectateurs venus de tout coin du pays, nous sommes heureux de vous accueillir parmi nous en cette si belle soirée !!
A la fin de sa phrase, tout les spectateurs en tribunes se levaient en poussant des cris de joie.
Disparaissant derrière le grand rideau derrière la scène, une foule d'acrobates en sortaient nous montrant leurs numéros, réalisant des cascades et sauts les plus incroyables qui soient, parfois même inimaginables. C'était comme si chaque acrobate volait des les airs. Des enfants passaient brusquement au dessus de nos têtes, les jambes resserrés autour de bout de fer, ils se balançaient dans les airs en passant à quelques centimètres de nos visages. C'étaient tous de très jeunes acrobates, ressemblant à des enfants. Alors que l'un d'entre nous passait juste au dessus du visage, je pu croiser le regard de celui ci, comme si le temps venait de ralentir... Il avait le regard émeraude, c'était beau à voir, le visage fin et la peu blanche, les cheveux noir, du maquillage tatouant son teint pâle de doré et d'argenté, son regard était tout aussi surpris que le miens, mais le temps nous rattrapait et il disparu dans les airs sous le mouvement de son barreau de fer.
Ensuite venaient le dressage d'animaux, le dompteur semblait en synchronisation parfaite avec les félins présent, mais ce qui m'impressionnait le plus était de voir qu'il n'y avait aucune protection entre la scène et les félin d'autant plus que le dompteur agissait à main nu et sans fouet.
A sa suite arrivait une troupe de danseur, les danses étaient en hamornie avec la musique, les costumes amples qu'ils portaient rendait leurs mouvements fluides et onduleux. Tout étaient merveilleux et si irréaliste...
Toutes les lumières se coupaient d'un coup, plusieurs hommes passaient dans les rang avec un sac nous faisant piocher à l'intérieur. Nous en sortions tout les trois un bâtons en plastiques de 50 centimètres blanc.
Le présentateur apparaissait alors soudainement au centre de la scène avec comme seule lumière celle qui l'éclairait.
- Nous allons faire un test, car voyez vous notre cirque est magique chers spectateurs !
Il se mit à rire en même temps que les cris de joies naissant de nouveau dans nos tribunes.
- Quand tout le monde aura pris un bâton plastifié, vous tendrez votre bras en l'air et il s'allumera faisant apparaître une couleur, tout ceux avec la couleur rouge sortiront d'ici, tout ceux avec la couleurs verte resteront pour la surprise du cirque.
Alors que le publique approuvait en se pliant à la règle, nous levions tous ensemble nos bras en tendant le bâton puis après quelques minutes de suspense les bâtons s'allumait éclairant le chapiteau avec eux.
Mais... au lieu d'entendre le mécontentement de certains et la joie des autres, seul ceux à la lumière rouge tergiversaient sur le fait qu'ils ne pourraient pas rester.
Tout ceux ayant reçu le vert ne disait un mot, regardant dans une seule et unique direction, la mienne. Même mon père me regardait étrangement, mon frère et lui avait eu la couleur verte. Abaissant mon bras, je remarquais alors que la couleurs qui y était n'était autre que du jaune.
- Qu'est ce qu'il papa ? Demandais je, inquiète. Ce n'est qu'une couleur.. pourquoi vous me regardez tous comme ça ?
- Hé petite ! Criait le présentateur sans son micro en arrivant vers nous. Comment as tu fait ?
- Excusez moi mais elle ne sait pas de quoi nous parlons, intervenait mon père en se mettant devant moi. Elle ne connaît pas nos "origines" et je vous avoue que je suis tout aussi surpris... nous sommes des porteurs de Sylar dans notre famille, c'est vraiment étrange...
Je ne comprenais aucunement ce qu'ils disaient et mon frère aussi avait l'air tout aussi perdu que moi, et puis qu'était le "Sylar" que décrivait mon père ? Je m'approcha de mon grand frère et lui pris le bras. Chacun de leur regard me mettait mal à l'aise, je n'y comprenais rien. Puis un cri retenti, ce n'était ni de la joie ni de la colère, c'était un cri d'effroi. Le présentateur se dirigea avait toute vitesse mais resta paralysé face au problème.
On se précipitait des lors tous vers l'entrée du chapiteau mais la scène qui se déroulait à l'extérieur nous laissa dans l'horreur. Le sol se déformait, aspirant les spectateurs avec lui, des bras apparaissait pour les tirer sous terre. Arrivant jusqu'à nous, mon père nous attrapa et nous poussa le plus loin possible, malheureusement, mon frère fut aspirer par la terre. Je pu tout juste voir son visage apeuré me suppliant de l'aider mais je ne pouvais réagir. Puis venait mon tour, la terre m'engloutissait si rapidement que tout devenait noir.
Je manquais d'air.
Tout avait été si vite.....
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