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Le choix


(TW: suicide et harcèlement)



La première fois que Nathan avait tenté de se tué, c'était pendant leur neuvième année.

«J'étais un peu triste, alors, tu vois, j'ai glissé dans la rivière ».

C'était avec ses mots là qu'il l'avait expliqué à Clarisse, avec un rire bête, plein de tristesse et non, elle n'avait pas vu. Dans sa caboche d'enfant elle avait imaginé quelque chose comme une vague de pleur qui aurait fait trébuché son ami et l'aurait propulsé dans l'eau.

C'était après.

Après la deuxième qu'elle avait compris.

La vie faisait des croches pieds à Nathan.

Depuis toujours.

La famille, ça allait.

Son père gueulait un peu.

Sa mère râlait beaucoup.

C'était tout.

Mais le reste.

A l'école personne n'aimait Nathan.

A part elle.

Il était comme la partie blanche des pissenlits.

Pâlot, un peu fragile et si léger, un souffle de vent suffisait à faire partir son esprit loin, beaucoup trop loin. Il pensait à tout, à rien, son esprit carburait trop vite, si vite que les professeurs avaient tendance à le croire trop lent.

C'était faux.

Clarisse savais depuis longtemps que le soucis de Nathan n'était pas l'intelligence, mais la compréhension. Elle voyait ça comme un puzzle, les informations arrivaient dans son cerveau et le sien remettait tout en ordre, tandis que celui de son ami peinait à trouver le bon sens des différentes pièces.

Et pourtant.

Parfois il résolvait des casses têtes si durs que personne n'y arrivait à part lui.

Mais le trop simple.

Ça.

Non.

Clarisse s'en fichait, elle s'en était toujours fichu.

Nathan aimait les romans comme elle, et aussi sablés au chocolat et jamais il ne c'était fichu de son poids, contrairement aux autres crétins de l'école, puis du collège et enfin du lycée.

La jeune femme soupira.

C'était pas vraiment le moment.

De refaire tout l'historique de leurs vies.

Y'avait bien plus urgent.

A savoir Nathan.

Assis en tailleur sur le sol.

Un verre dans une main.

Une boite en carton dans l'autre.

Un jour.

Le temps c'était stoppé juste avant un accident de train.

Une voiture c'était retrouvé piégé sur les voies et, grâce à un passager éveillé, tout avait pu rentrer dans l'ordre.

Parfois le temps faisait cela.

Des petits cadeaux.

Clarisse observa Nathan.

Lorsqu'elle avait reçu son message elle était partie en courant de la fac et, alors qu'elle dévalait les escaliers, tout c'était arrêtait. Mais pas elle. Elle avait continué à galoper entre les petites immeubles et maisons, se glissant dans les venelles et les raccourcies.

Nathan voulait mourir.

Naïvement Clarisse avait pensé que la faculté changerait les choses.

Il avait pu choisir sa voie et même emménager dans un petit nid à deux pas des amphithéâtres.

La vie allait être belle.

Elle c'était répéter ça tout l'été.

La vie allait être belle.

Elle allait devenir médecin.

Et Nathan historien.

Ils allaient se faire des soirées jeux vidéos et films.

Ils allaient avoir des amoureuses et des amis.

Ils allaient être heureux.

Ça avait marché pour elle.

Pas pour lui.

Nathan restait triste.

C'était son mot à lui ça.

«Je suis un peu triste. »

«Oh, tu sais, tu m'connais, je suis quelqu'un de tristounet ».

«Aujourd'hui ça va, ça va. Un peu triste, mais ça va. »

Nathan n'était pas un peu triste.

Il le savait.

Elle le savait.

Il c'était beaucoup battu contre ça.

Clarisse se souvenait des médicaments, des hôpitaux, des thérapies et puis des choses un peu moins scientifiques, le sport, l'art, la bonne alimentation.

Parfois Nathan allait mieux.

Durant un mois, un an parfois.

Et puis.

La «tristesse ».

Encore.

Clarisse fixa la petite boite en carton dans les mains de son ami.

Elle aurait du la prendre.

Dès son arrivée.

Mais.

En avait-elle le droit?

Elle aimait Nathan mais pouvait-elle choisir pour lui ?

Et si, au fond, la mort était une meilleure solution ?

Elle savait qu'il souffrait, mais à quel point ?

Clarisse ne savait pas.

Elle caressa la boite, le visage de Nathan.

Il aurait pu être beau s'il n'avait pas eut l'air aussi épuisé.

Il dormait peu, mangeait encore moins.

«Que veux-tu toi, hein ? »

La jeune femme baissa les yeux.

Enlever la boite.

La laisser.

Partir.

Rester.

Enlever la boite et partir.
Enlever la boite et rester.

Laisser la boite et partir.

Laisser la boite et rester.

Les quatre phrases tournaient en boucle dans son esprit.

Si elle ne faisait rien.

Elle choisirait quand même.

Clarisse ferma les yeux.

Répéta les quatre choix.

Souffla.

Elle c'était décidé.


Les thèmes abordés dans ce chapitre sont assez lourds et c'est totalement volontaire de finir le chapitre sans donner le "choix" de Clarisse. Je voulais parler ici, plus que du suicide, de la dépression qui parfois ne lâche pas les personnes pendant des années et des années.

J'espère que ça vous a plu malgré que ça n'ai pas été un récit très joyeux.

Dans le prochain, Croqueuse de Foule, il n'y aura pas de TW!

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