Chapitre 18 : "Tu me joues sur les nerfs !"
(Quelques jours plus tard...)
MICHAEL
8 heure tapante sur la montre. Le sac chargé sur l'épaule je m'apprête à rejoindre le gymnase comme chaque matin en ce moment. Plusieurs semaines sont maintenant derrières nous, une certaine routine avec les trainings et les autres s'est installée.
On progresse c'est le plus important. Le temps passe vite ici et je suis plutôt satisfait. Chaque jours, j'ai plus de motivation. Plus d'agilité dans ce que je fais et dans mes actions.
Mon trajet habituel se déroule avec les écouteurs au oreilles et le planning de la journée dans la tête. Le chemin aussi je l'ai maintenant bien en tête.
Même si c'est toujours la zone de la capitale, j'avoue que les alentours changent pas mal des quartiers dans lesquels moi je vis. Au début c'était pas évident.
Et c'est au moment de passer les bandes du passages piéton...
Que je la vois...
Elle est bien là. Toujours sur son 31. Valu fait balancer ses mêches blondes et rentre dans le gymnase armées de ses copines. Riant et s'éclatant durant cette nouvelle journée qui commence.
Je l'observe un instant de loin jusqu'à ce qu'elle disparaisse des alentours. Ca aussi c'est quelque chose de positif, de la voir contente.
On est en train de tourner la page et je comprends alors qu'elle démarre quelque chose de nouveau sans regarder derrière elle. Il n'y a plus cette gêne lourde entre nous. Tout va bien pour elle et c'est le plus important...
Pour moi aussi, je n'ai plus aucun poids lourd sur le dos. Je n'ai plus ce questionnement de savoir si ça va donner un truc ou pas...
Sauf que, contrairement à Valu qui a tourné la page, moi il m'arrive de reprendre encore quelque mots du chapitre précédent auquel je me suis attaché. Je triche car elle ne sait rien de tout ça. Et je me fais discret même s'il m'arrive encore de m'interroger. Zapper tout ce qui s'est passé, comme ça... Je n'y arrive pas vraiment.
Je me pose des questions sur mes propres actions. Sur moi même.
Est-ce qu'elle aussi pense parfois à cette histoire ? Non, cela me semble maintenant évident.
Moi oui. Encore un peu oui...
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La musique s'arrête, on a finit notre training de roller pour ce matin !
— N'oubliez pas que les répartitions pour les rangements du matériels dans la salle ont été affichés prêt de la sortie - cris Paco après le coup de sifflet.
Ah oui ! Chaque semaine il y a 4 personnes qui sont désignées pour ranger les locaux. C'est une sorte de corvées hebdomadaire que nous devons accomplir sans exceptions...
Cette semaine je suis l'un des gars qui doit s'en charger. Faudra que je m'en rappelle cette après midi car on est sensé le faire le soir.
En attendant c'est le moment d'aller manger. Tant mieux, j'ai bien faim.
Tête baissée jusqu'à mes lacets de roller, je sens Ruggero s'asseoir sur un siège à côté de moi dans les gradin. C'est aussi la mauvaise coïncidence car Valu effectue son dernier tour sur la piste devant nous.
Je le rate pas.
—Il t'arrive de penser encore à elle ?
Je la regarde et ne peut lui mentir. Mon pote connaît l'histoire de A à Z maintenant. A partir du jour ou je lui ai dit pour l'erreur à la fiesta jusqu'à notre discussion avec Valu, la mise au point et la conclusion.
Je lui ai tout dit, le jour même, il y a maintenant 1 mois.
Ruggero a deviné que quelque chose me taraude là, il lit en moi comme dans un bouquin. Il soupire, considère un peu la figure des mes convoitise et suit :
—Terminer ça et mettre les choses au clair était la meilleure des choses à faire...
—Je pense aussi... Mais bon. Tout ça me fait penser que je devrais me calmer pour un petit moment - fais-je malgré tout.
Ces mots le surprennent...
—Quoi ?
—Je n'ai pas envie de me mettre en couple là. Je n'ai pas envie d'avoir de copine... C'est bon ça m'a soulé pour le moment - dis-je simplement - peut être que c'était un signe du destin. Pour le moment je devrais me consacrer surtout au boulots et pas à la drague.
Voilà quelque chose de clair.
Rugg le saisit bien...
—Bon... - pose Rugg - C'est quand que tu pars alors ?
—Ou ?
—Sur ton île déserte... Vu que tu veux vivre seul pour toujours, je vois juste cet endroit là pour pouvoir couper tout contact social.
Il se paye ma tête de plus bel et je soupire.
—Ne soit pas bête - rit Ruggero - Pourquoi tu dis ça ? C'est pas une seule mauvaise expérience qui doit te bloquer comme ça. Comment est-ce que tu peux te fermer comme ça Mike, sérieux ? Je croyais que tu ne ressentais rien pour elle...
Oui bien sûr... Mais il y a certaines choses plus délicates que je n'ai toujours pas ordonnées.
—Je sais que je n'étais pas amoureux d'elle... Je n'avais aucun sentiment... Mais elle me plaisait tellement. J'ai foiré quelque chose dans ma stratégie. J'ai envie de faire une pause. Soudain tout ce qui est soirée, coup d'un soir, drague... Je...
Je me perds... C'est compliqué, j'arrive pas à mettre de mots mais...
—Toi par exemple ! - finis-je enfin.
—Quoi moi ?
—Tu t'y retrouve bien. T'as réussie à avoir Cande.
Je l'amuse car il éclate.
—Avoir... Mike, les gens on ne les "a" pas. On ne les gagne pas. Ils arrivent dans nos vies et ils nous accompagnent dans tout ça. Ils sont là pour être avec nous dans ce parcours d'aventures. Avec les bons et les mauvais côtés. Avec les rires et les pleures. Les moments de bonheur et les problèmes. Mais ça n'a jamais été simple. On a aussi eu des soucis, des problèmes, des chamailleries avec Cande.
—Oui mais tu as réussie.
—Toi aussi tu réussira...
Peut être... Mais quand ?
—L'amour, le vraie le véritable, il est inexplicable, il dépasse, il terrifie... Mais au fond de toi tu sauras que c'est ça. Là tu n'aurais même plus de place pour les stratégie dans ta tête parce que cette personne occupera tout ce qu'il y a ici... A l'interieur de toi - se pointe t-il du doigt - Déjà ton erreur ici c'est de parler de stratégie. Ça ne se calcule pas ce genre de chose frère. Ca arrive ou ça n'arrive pas voilà tout. Je sais que c'est compliqué de se faire repousser... Tu semble habitué à ce que tout le monde tombe dans tes bras et là ca n'a pas été le cas... Mais sérieux ! C'est rien... Il faut que tu te lèves... Ca t'a traumatisé tant que ça ?
Traumatisé peut être pas. Je sais que personne n'est réellement fautif dans cet histoire Valu et moi on s'est mis d'accord sur ce point. Mais ça m'a laissé un goût amère.
Il faudrait surtout pas que je refasse la même bêtise.
—Non mais... J'ai juste pas envie de faire les mêmes erreurs...
—Mike... Laisse faire le temps, arrête de réfléchir et arrête de te frustrer... Tu ne sais pas ce qui se passera demain ni même aujourd'hui...
Je lui souris. Il me tapote l'épaule pour me secouer et me booster.
Ses conseils sont très précieux. Rugg c'est un bon exemple de quelqu'un à qui je tiens et qui m'accompagne. Dans le style de celui qui va t'aider quand tu n'es pas dans ta meilleure assiette.
—Je pense que la vie te surprendra encore plus d'une fois. Et s'il y a bien une chose à ne pas faire dans la vie, c'est se fermer à l'amour...
J'essayerais de m'en souvenir même si pour l'instant j'ai un peu du mal à y croire...
(De retour à la maison)
—Viens nous aider le mexicain !
Je décline gentiment d'un mouvement de tête qui ne les satisfait pas...
La nuit est tombée, on est tous revenus à la maison bien fatigués. Ana et Malena sont en ce moment dans la cuisine et préparent joyeusement un gâteau avec l'aide d'un tuto trouvé sur le net.
Je ne sais pas si le résultat sera à la hauteur de leurs espérances mais vu leurs rires et leurs motivation, elles s'amusent c'est le principal.
—T'es pas drôle Mike... - soupire Malena - Pour le manger tu seras le premier alors que t'as rien fait !
—Mais non...
—T'as intérêt à nous aider à ranger après le repas - menace amicalement Ana.
Je gratte une goutte d'eau par la vitre et souris, toujours assis sur le canapé du salon.
—Pas de soucis...
Elles rient et reprennent leurs tâches en jouant avec la farine.
Je n'arrive pas trop à me trouver une place à la maison. Alors je reste là à rêver bêtement, en regardant le véritable orage qui se prépare à l'horizon...
Et puis merde...
Je prends l'énergie qu'il me reste pour sortir 5 minutes dehors...
Une fois hors de la maison, l'air me semble beaucoup plus respirable...
J'ai l'impression que c'est la claque qu'il me fallait pour me réveiller...
La pluie frappe fort contre les tables de pique-niques, des flaques se sont formées dans le gazon. J'observe tout ce show, silencieux. Mais avec l'impression d'avoir zappé un truc...
C'est bizarre cette impression de ne rien avoir à faire...
De l'autre côté quelqu'un arrive... Et comme dans une mauvaise blague, il s'agit de Valu... Je la vois traverser le jardin jusqu'à se rapprocher suffisamment de moi.
Comme pris d'un réflexe, je vais la voir en voyant qu'elle a surtout du mal à fermer son parapluie...
—Attends laisse...
Valu me remarque, soupire et me passe son objet reconnaissante...
—La pluie... Quelle horreur... Je pensais pas qu'il pouvait pleuvoir comme ça chez toi... - grogne t-elle.
Un sourrire me passe par la bouche... Oui la pluie ça existe au Mexique...
—Ca arrive...
—Le truc c'est que... Ah... Je viens de me laver le crâne... Tout ça pour rien...
Il y a 2 gouttes sur le bout de sa tête... J'arque un sourcil, rieur, pensant à une blague...
Mais Valu semble vraiment préoccupée par sa crinière. Elle irritée, panique et j'ai envie de la faire relativiser en lui disant qu'elle n'est pas faite de sucre... Ca va un peu de pluie ne vas pas la faire fondre...
—Tes cheveux n'ont rien...
Mais de cela elle en est pas sûre, je le vois avec le temps qu'elle prendra pour se recoiffer...
—Okay... Nickel...
Ses yeux bleus me font une nouvelle fois face...
—Ca va ?
—Oui bien sûr...
Mais elle me fixe toujours... En temps normal j'aurais adoré sauter sur l'occasion et parler avec elle mais quelque chose m'a... refroidi...
Je me fige et pioche le premier truc qui me vient en tête...
—Si tu veux il y a Malena et Ana qui font un gâteau à la maison...
—Je vais aller voir ça... Même si j'avoue que ca va être compliqué, la farine c'est pire que la pluie...
Ah très bien...
—Regarde quand même... On sait jamais...
—Tu as raison... J'y vais, ca sent très bon en tout cas...
Elle me sourit et s'en va... J'essaye de sourire aussi même si c'est pour le coup un air plus étonné que réellement joyeux...
Ca vie doit être sûrement plus compliqué que la mienne.
Si elle stresse comme ça pour chaque goutte de pluie... Je la pensais plus relax...
Une main me toque l'épaule.
Je me tourne insouciant et reçoit un énorme tas d'affaire dans les bras.
Entièrement mouillé et lourd car chargé d'eau.
J'en fléchis presque les genoux. On vient de me glisser tout mes affaires de rollers dans les bras...
— La prochaine fois que tu ne viens pas ranger la salle de musique le soir. Préviens moi, ça m'évitera de tout faire moi même et de rentrer sous la pluie...
J'abaisse les bras et remarque enfin le petit être qui est devant moi. Tremblant, contrarié et mouillé jusqu'aux os... Je bloque mon explosion, mordant ma joue.
— Mon dieu... Quelle allure...
— Tu l'as dit. En plus il n'y avait plus de bus !
Elle claque des dents, épuisée... Par son état, elle a dû rentrer à pied, je le vois.
—Pourquoi tu ne m'a pas appelé ? Tu sais bien que je pouvais venir te chercher !
—Je t'ai appelé. Plus de 3 fois. Tu n'as jamais décroché.
Je sors mon tel et jure dans ma tête. 5 appels masqués par le silencieux.
Karol admire elle même son piteux état... Elle dégouline d'eau au sens propre du terme. Contrairement à Valu, les cheveux de Karol sont littéralement en pétard.
— On dirait...
— Un caniche mouillé ! - finit Karol sûrement - tu as raison !
Elle laisse frémir un petit rire désespéré même si je m'amuse plus sûrement... Voilà c'était ça le mot...
—Et en plus ça te fait rire !
—Tu l'as dit toi même pour le caniche...
Tout ce qu'elle m'a rapporté ce sont les affaires qui sont restés dans le gymnase ou sous la pluie... Bordel. Vite, il faut qu'on rentre à la maison...
—Ton attelle Mike ! - sermonne Karol.
—L'infirmier à dit que j'en avais plus besoin...
Elle pose son sac par terre et j'essaye tant bien que mal de lui donner quelque chose de sec avec quoi se couvrir.
—Merci, c'est bon...
—Va sous l'eau chaude !
—J'y vais ouais...
Cette fois je reste dans la cuisine alors qu'elle file en vitesse dans une des salle de bain.
Le gâteau de Male et Ana est en train de cuire... Leurs tarte au citron n'est pas encore pour maintenant... Seul dans la cuisine, je fouille l'armoire et me prends quelque chose de rapide à mettre sous la dents.
Bon. Si je lui faisait aussi quelque chose de chaud à boire ?
Karol arrive un peu plus tard, sortie de la douche, vêtue de son pyjama et d'un peignoire de bain blanc. Appuyé sur l'îlot de cuisine, je ne peux refouler un sourire idiot en souvenir à ce qui vient de se passer. Elle pose l'ordinateur qu'elle avait sous le bras, d'un coup sec sur la table, et vient s'installer, le regard plus tendu.
—Ne rigole pas ! J'ai dûe nettoyer la salle seule ! Tu était ou, nom d'un chien ?
Excellent jeu de mot avec le temps qu'il fait et son style capillaire...
—Pardon ! J'ai oublié...
Vraiment... J'ai complétement zappé...
Karol verrouille en vitesse l'écran et soupire, les mains jointes.
—Si on est plusieurs à être désignés chaque semaine c'est bien pour une raison. Toute seule c'est compliqué...
Je grimace mal à l'aise. Avec cette gaffe elle a été obligée faire le double.
Ok... J'ai vraiment merdé. En plus elle a attrapé froid sous la pluie... Son thé est presque prêt. J'ai juste besoin de faire un peu d'ordre sur le plan de travail.
—Ton coude... Ne le force pas comme ça - conseille Karol en me suivant du coin de l'oeil dans mes actions.
Juste pour elle, je m'amuse à l'agiter.
—C'est pas drôle ! - cris Karol.
—Okay, okay... Mais aller ! Pourquoi tu t'énerves ?
—Mais parce que... Tu ne prends pas soin de toi - soupire Karol préoccupée, les yeux toujours sur l'écran - Je veux que tu sois en bonne santé et tu ne fais pas attention à toi.
Elle s'inquiète réellement pour moi. Et ça depuis le premier jour. Je lui suis reconnaissant, vraiment... Surtout que là c'est elle qui s'est mise en péril, une nouvelle fois à cause de moi.
—Personne ne t'a obligé à faire ces sauts... - répète Karol.
—Oui mais moi j'aime l'adrénaline...
—Tu aimes surtout faire des bêtises. Quand tu vas te casser la nuque, tu diras aussi que c'était pour l'adrénaline ? - finit-elle raisonnable.
Je crois pas...
Un nouveau silence vide vient de tomber. Je l'observe toujours, attentif.
—Tu fais tes devoirs ? - fais-je intrigué.
—Non du tricot...
Elle rit et m'amuse avant de regarder de nouveau l'écran, concentrée.
—T'y arrive, ça va ?
—Nan pas trop... - regrette t-elle en plainte.
Je vois des pages chargés de textes sur sa page, des schémas, des formules...
Ca n'a pas l'air hyper évident c'est sûr.
Je vais lui proposer de l'aide mais avant cela, une dernière taquinerie m'échappe.
— Une petite taille, un petit corps, donc une petite tête... C'est normal si c'est un peu trop compliqué pour toi...
Ses yeux verts me lancent un regard impatient. Je fais le geste de la bouche cousue et ne dit rien, l'air innocent.
Bon... Peut-être que mes blagues sont nulles aujourd'hui...
Alors je croise mes bras sur la table et suit tout ce qu'elle fait, en grignotant ce que j'ai trouvé dans l'armoire. J'aimerais juste avoir un peu d'attention pour qu'on continue de rire.
J'aimerais lui remonter le moral. Je ne voulais pas l'énerver. Je regrette vraiment d'avoir oublier de l'aider aujourd'hui... Comment rattraper ça ?
Karol se décide enfin à me regarder après des minutes de sérieuses études.
J'essaye de lui sourire pour qu'elle le fasse aussi mais c'est le contraire qui arrive.
—Attends, tu manges quoi là ?
Je regarde ma main fourrée dans la boîte de fruits confits que j'ai trouvé dans l'armoire. Et avale le dernier qui se bloque dans ma gorge.
—Pourquoi il y a plus rien ? - finit Karol.
—C'était à toi ?
—Bien sûr que oui ! Tu vois bien que c'était à moi... C'est quelqu'un qui me les a envoyé...
Je regarde plus attentivement la boite et remarque en effet un petit ruban...
Sur ce ruban une petite carte... que je n'ai pas vu bien sûr.
"Pour ma Karol adorée. On t'attends à la maison avec impatience. Signé Paola"
Là pour le coup, main sur la nuque, je me sens vraiment bête.
—Oh... Pardon...
—Pardon de quoi, si maintenant ils sont dans ton ventre ?
Elle se mord la bouche et je ne sais pas si elle agit pour canaliser un autre agacement ou un éclat de rire...
On fixe la boite vide, muets comme deux carpes...
Mince, mince, mince !
Elle est la première à rompre le silence. Repoussant vers moi la coffret vide et rassemblant ses affaires.
— Il y a des moments comme ça ou tu me joues sur les nerfs !
Même si elle a un sourire suit cette phrase je sens un ton de voix découragé et elle quitte la cuisine.
Malgré ma bonne intention, je l'ai soûlé plus qu'autre chose...
Ma maladresse ne concerne pas seulement le domaine romantique on dirait...
Fin du Chapitre 18
⚡Nouveau chapitre avec le point de vue de Michael🙌
⚡Plongé dans ses réflexion, notre mexicain pense à Valentina en la croisant sur le chemin du Gymnase⛸
⚡Ruggero devine l'état d'esprit de son ami et décide de lui apporter des conseils👌
⚡De retour à la maison, petite discussion entre Mike et la fameuse blonde☔
⚡Et la journée se termine avec l'apparition de Karol ✋
Bisous !
Stella🌟
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