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Chapitre 16 : Conclusion


Villa du Cast / 17h25


VALENTINA



Si on voudrait compter, cela doit faire la centième fois que je me tourne les pouces en attendant qu'il arrive. Les coudes posés sur cette table de pique-nique, le dos droit, l'expression neutre. Mon attitude montre une fille sûre d'elle, un peu ennuyée par le temps qui passe c'est sûr, mais une fille qui sait pourquoi elle est là...

La vérité est pourtant si différente à l'heure qu'il est... Je compte les minutes, les secondes, je tiens la main sur le pouls ne sachant pas trop à quoi m'attendre.

Morte de peur au fond. Stressée comme pas possible par la situation qui va suivre.

Le bisous de cette soirée était de trop. C'était inutile, bête et mal planifié. On s'est lancé, on a dérapé. Je ne sais pas . Il y a eu comme une tentative de drague et puis ça...Malheureusement, même si on attendrait, même si on essaierais de nouveau je sais qu'entre nous cela ne donnerais rien. Mon coeur est déjà pris.

Avec Mike, j'aimerais juste pouvoir sauver notre amitié.

Cela m'a fait peur, je regrette, j'ai super mal agis. C'était vraiment malsain. Je m'en veux de m'être comporté, comme quelqu'un d'immature. Embrasser un gars pour rendre jaloux un autre... Bon sang... La honte.

Mais je veux affronter ça. Je veux discuter, mettre les choses au clair, pour lui mais aussi pour moi. Parce que j'ai réfléchi et même si parfois ça prends du temps, j'essaye toujours de tenir mes promesses.

Il arrive enfin. Je le vois sur le chemin, ouvrant la grille et faisant son apparition. A la seconde ou il m'apperçoit un sourire amical peint son visage. Un sourire qui disparaît très vite, tellement il sent que ce qui va suivre va être stressant et qui m'amuse malgré tout, car je sais maintenant qu'il est quelqu'un de bien et que sa petite nervosité est là car il a eu le courage de venir.

Tout les deux on à l'air tendu et c'est plutôt drôle d'un côté. Vu de l'exterieur.

Je le regarde marcher ainsi quelque pas. Le détaillant sans insister...

J'ai pas de sentiments romantiques envers lui mais je crois qu'il est carrément le gars que beaucoup pourrait qualifier de parfait. C'est vrai quoi, il est charmant, il est gentil, il à l'air sérieux, attentionné, il ne danse pas avec les autres meufs après avoir passer du temps avec toi... Il a l'humour...

Maintenant que j'y pense il a beaucoup de chose que l'élu de mon coeur n'a pas.

Mais que puis-je y faire ? Le coeur à ses raison, que la raison ignore.

J'espère qu'on pourra arranger notre histoire et conclure de la meulleure façon. En limitant la peine et la douleur de l'un comme de l'autre.


— Valu...


Sa voix quelque peu essouflée démontre le stresse. Il s'approche pour s'asseoir en face.


— On peut parler alors ?
— Bien sûr Mike, je voulais te voir pour ça.


Une fois qu'on est bien l'un face à l'autre, il n'y a plus de marche arrière à faire...
On doit se lancer ! Et pourtant je ressent bien ce légér malaise peser encore dans l'air. Il est beaucoup plus faible que pendant la soirée ou encore au vestiaire. Mais il est là... Il est là tout comme Mike est là. Et il me fixe... Je suis tellement contente de le voir enfin mais en même temps tellement peureuse...

Son air est sérieux. Son regard lui, me prouve bien qu'il ne passera pas par quatre chemin...


— Je ne sais pas ce qui m'a prit ce soir là... Je te demande pardon.


Mais je le rassure, sautant enfin sur la scène des aveux.


— Ne t'excuse pas. Je suis moi même désolée de m'être enfuie comme une gamine. On a derrapé Mike mais tu n'es pas le seul fautif, loin de là.


Il accepte ma parole. C'est vrai que c'est assez délicat comme échange, mais je ne peux pas fuir cette gêne plus longtemps.


— Mais bon maintenant que nous sommes là... Parlons sérieusement Mike, arrêtons de nous fuir comme deux collégiens et parlons...
— Je suis vraiment désolé. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise.
— Mais non... Ne dit pas ça, ne t'en veux pas... Je suis désolée moi aussi.


Ses yeux s'écarquillent, il est plus que jamais prêt à m'écouter et je me dois de faire en sorte à ce que tout devienne clair...


— Désolée si je t'ai peut être laissé croire quelque chose que je ne peux pas te donner... Mike dit moi ce qui se passe de ton côté... J'ai besoin de savoir...


Il me regarde sans être complètement détendu...


— Ecoute... Je t'ai embrassé parce que j'ai dérapé mais aussi parce que tu me plaisais énormément. Et ça depuis le premier jour ou on s'est vus près du terrain de foot...


Je soupire lentement et expire une nouvelle fois en silence...

Le pire de ce qui pourrait arriver c'est qu'il dise qu'il ressent quelque chose de plus.


— Je comprends... Et il y a quelque chose de plus... ?


Il fronce les sourcils et me coupe bien vite dans mes hypothèses.


— Non. Non écoute il n'y a jamais rien eu de plus... Et il n'y aura rien de plus...


Okay... Je dois avouer être super rassurée...


— Mike je t'apprécie énormement... Tu es drôle... Super amical...


Je réfléchis à quelque chose d'autre qui se voit bien clairement...


— Beau gosse je l'avoue...


Je prononce cette phrase d'un ton plus léger qui nous fait pouffer de rire.
L'atmosphère commence à devenir vraiment plus légère.


— Mais voilà... Je vais te dire à mon tour ce qui se passe de mon côté...
— Ouais s'il te plait... - demande Mike.


C'est à moi de faire le mouvement...


— Je ne peux pas te donner ce que tu réclames... C'est un peu compliqué pour moi au niveau sentimental, pas à cause de toi mais à cause de quelqu'un d'autre... Et je pense que l'amitié est notre meilleur lien pour notre futur...


Je marque une pause et le regarde... Je crois avoir bien décrit mon point de vue...

Mike semble le prendre très bien mais j'ai besoin d'en avoir vraiment le coeur net.


— Je ne sais pas si tu penses la même chose du coup... - dis-je plus craintivement...


Il sourit... L'air paisible...


— Je pense que pendant ces quelques jours mon esprit est devenu plus claire... - m'avoue Mike - Ce qu'on a fait était animé par une pulsion de ma part et je suis désolé de t'avoir poussé à me suivre... Quand on s'est embrassé je me suis rendue compte de mon erreur... Tu es une fille hyper cool Valentina... Mais je n'ai pas ressentis ce que j'espérais ressentir ce soir là... Ce délire de ma part, c'était une bêtise, je suis moi même perdu de mon côté mais...


Je soupire rassurée et opine de la tête dans l'attente de la suite...


— Mais je veux que notre amitié puisse exister... - conclut Mike, ce à quoi je souris...
— Je veux la même chose...


Je crois qu'il ne reste plus qu'un chose à faire...


— On tourne la page d'accord ?


Il sourit et approuve cet accord...


— D'accord... Ca me va - sourit Mike....


Quelque part, je sens que cette discussion a permis de mettre enfin un mot sur ce que nous avons fait... Une grande erreur qui nous a embrouillé tout les deux...

Je me sens fautive envers Mike... Je sais que lui et moi ça n'aurait jamais marché pour quelque chose qui dépasserait l'amitié mais je m'en veux d'avoir dérapé à cette soirée...

Et pourtant... Rien ne sert de remuer le passé...
Le futur va nous permettre d'oublier et de pouvoir effacer toute forme de malaise...

Ce baiser était vraiment une grosse gaffe, mais peut être que ça l'a effectivement aidé à y voir plus claire... Cette attirance nous aurait attirée des problèmes si elle aurrait toujours aussi vive...

Je ne suis pas la fille qu'il lui faut mais il mérite aussi de trouver sa personne spéciale...

Je pense que c'est un coeur qui pourrait donner beaucoup d'amour quand il trouvera sa perle rare... Cette personne aura beaucoup de chance de l'avoir à ses côtés...

Je n'en doute pas...



(Plus tard) (Prêt du terrain vague...)


MICHAEL



Alors tout ce que je pensais être vrai n'était qu'une illusion... Mais qu'est-ce qui se passe ?
C'est le genre de questions que je me pose allongé ici sur cette pelouse devant ces stades...

En même temps j'aurais dû le comprendre dès l'instant ou cette soirée m'avait donné un avertissement... J'étais juste plongé dans quelque chose de faux...
Même si je prévoyais cette conclusion, maintenant que tout est posé et finis, j'ai besoin d'un petit temps pour réaliser...

Quand j'y pense, je n'arrive pas à croire à quel moment je pouvais être tellement absorbé et tellement aveugle... Penser que j'allais pouvoir être avec elle...

C'était juste une simple attirance... Je ne ressent rien pour elle...
Mais dans quoi est-ce que je voulais me mettre ?
Pourquoi est-ce que j'ai tout fait foiré ?
Pourquoi est-ce que je la voulais, sans même la connaître aussi bien que je pouvais le faire...?

J'ai faillis bousiller mon amitié... Voilà la seule chose que j'aurais accomplie... Heureusement qu'elle veuille tourner la page... Moi aussi d'ailleurs... C'est la meilleure chose à faire... Au fond je suis content que ça se finisse bien...

Mais je me pose tellement de question sur ma manière de faire...

En réalité je pense que je devrais me faire une longue pause avec les filles... Assez pour l'instant ! Cet histoire bien que terminée m'a laissé une trace amère et je n'ai pas envie de refouttre et de provoquer un nouveau chaos. Ca m'apprendra bien à foncer la tête baisser pour m'exploser le crane contre le mur...

Ah quel con je fais ! Je suis gamin sur tellement de choses... Comment ils font tous ces gens ?
Ou est la logique ? Quel est l'astuce ? Comment marche le mécanisme ? Comment il fait Ruggero ? Il le trouvent ou leurs "grand amour" imaginaire là, que je rigole un peu ?


— Bonjour Mike !


Je tourne légèrement la tête vers la voix... Qui apelle ? Je pensais être seul...
Une patineuse s'approche de moi en souriant.


— Hey Karol...


Elle tente de me rejoindre dans quelques maladresses qui me font sourire...
Quand c'est Karol qui arrive, elle arrive à écarter le plus sombre des nuage...

Même si elle est encore loin de savoir faire des saltos, elle a fait de grands progrès cette semaine...


— Tu vas bien ? - je demande.
— Oui et toi ?


Elle vient s'asseoir et retire son casque avant de me regarder joyeusement...

Je lance un léger sourire en bougeant ma main d'un mouvement plus ou moins convaincu...


— Oh je vois... - constate Karol - Cette question est peut être un peu bête pour aujourd'hui...
— Je réfléchis juste un peu à la suite ici... A ce qui s'est déjà passé... A ce qui va se passer... Parfois il est utile de s'arrêter et de réfléchir un instant...
— Oui c'est vrai que c'est utile de réfléchir parfois...


Elle commence à rire de ce rire contagieux qui me fait soupirer malgré mon état d'esprit claqué...


— Non mais tu vois, parfois on peut se remettre en question quand on se pose comme ça...
— Le chèr Mike se retrouverait-il perdu ?


Bonne question...


— Je n'ai pas le droit de l'être ? - souris-je toujours allongé...
— Si tu as le droit, bien sûr... Mais c'est bizarre de te voir comme ça...


Elle se rapproche un peu de moi pour apparaître dans mon champs de vision et me regarder un instant...

Sans que je ne m'y attende ses mains viennent se poser sur mon visage pour étirer délicatement mes joues d'un regard joueur ce qui me fait sourire...


— Je préfère quand tu racontes des blagues... - annonce Karol.


Je me relève et la regarde en essayant de ne plus transmettre une humeur aussi lourde... Elle ne mérite pas que je sois si froid et tellement de mauvais poil, après tout.


— Pardon d'être aussi chiant aujourd'hui...
— Tu n'es jamais chiant, tu es une personne géniale Mike... Je ne pense pas que tu sois obligé de te remettre en question...
— Tout le monde en a besoin à un moment ou un autre je pense...


Elle pose un petit amusement alors que nous replaçons le regard vers les terrains...


— Oui c'est vrai...- suit Karol - Mais ce que je veux dire c'est que tu devrais te faire confiance aussi... Parce que normalement toi tu n'es jamais perdu... Enfin tu ne semble pas l'être... Tu es super souriant et toujours méga sûr de toi même... Tu sais toujours ou tu vas...


Pas toujours en fait...


— J'aimerais être comme toi... - m'avoue t-elle...


Je fronce les sourcils...
Comme moi... ?


— ... j'aimerais pouvoir être tellement assurée dans tout ce que je fais... Et d'avoir ce pouvoir que de faire sourire et rire tout le monde...


Je souris...


— Tu l'as ce pouvoir...
— Moi je n'ai pas confiance en moi devant les autres... - rit Karol.
— Tu devrais te faire confiance toi aussi... Il faut que tu sois en accord avec toi même... Soit la meilleure version de ta personne, pour toi même.
— En tout cas.... - commence Karol alors que je me tourne vers elle - J'aimerais que tu saches qu'on peut toujours discuter toi et moi... On s'est dit ça pendant ce week-end et je ne l'ai pas oublié. C'est réciproque, sache le une nouvelle fois. Si un jour tu passes une mauvaise journée... Si tu te sens perdu... Je pourrais peut être t'aider...


Mes yeux croisent les siens alors qu'elle sourit en commençant à perdre la stabilité de sa voix...


— Enfin moi aussi parfois je suis perdue... Mais comme ça on sera deux ! Enfin ce n'est pas super cool d'être perdus tout les deux mais... Enfin...


Ses mots s'embrouillent et je commence déjà à rire...


— Enfin tu m'as compris...- se rattape Karol.
— Oui j'ai compris.
— C'est juste que voilà... Au cas ou tu peux compter sur moi... Les amis sont fait pour ça...


Cette dernière phrase est prononcé plus doucement... Je la prends et la garde précieusement dans ma pensée.


— Toi aussi tu peux compter sur moi... - je souris... - Tu l'as ce pouvoir que d'amuser et de faire sourire les gens. Je me sens beaucoup mieux grâce à toi...
— Je ne sais pas si je l'ai... Mais bon si j'ai réussis à l'utiliser aujourd'hui alors ça me fait super plaisir...


Elle sourit, me regarde quelques instants dans les yeux et tente timidement de me prendre dans ses bras, mais je la stoppe...


— Nan arrête...


Elle s'éloigne alors en pensant avoir fait quelque chose de mal...


— Excuse moi je...
— Pas comme ça...


Je souris face à sa tête et la rapproche vite de moi. C'est moi qui la prends dans mes bras en la blottissant contre moi pour lui donner cette étreinte. J'ai juste le temps d'entendre sa légère surprise que nos corps se trouvent rapprochés... Elle frissonne et se fige.

La peau de ses bras collés au miens frisonne en chair de poule... Je fronce les sourcils mais oublie tout quand je la sens répondre à mon geste en y mettant son appuie.

Sa peur et sa timidité semble s'être dissipé... Karol à toujours été un peu timide quand on est proche physiquement... Je mise sur cela et ferme les yeux et en expirant doucement sur sa douce crinière brune.

C'est la plus longue étreinte que nous avons partagés jusque là et c'est ce qu'il nous fallait à tout les deux...

Tout simplement...



2 heures plus tard...

(Du côté de Valu) (En ville)


VALENTINA



Rien de mieux que le sport pour se vider la tête, pas vrai ? Je devais sûrement avoir cette idée là en tête quand j'ai poussé la porte de ce gymnase en tout cas.

Ce qui est sûr c'est que je me retrouve sur le matos épiléptique de la salle de sport et que je suis en train de réaliser ma meilleure distance tout en musique.

J'ai les tibias et les cuisses qui commencent à bruler mais bordel, c'est bon et quand c'est avec un bon son, le sport peut devenir un véritable défouloir aux soucis de la journée.

Et puis, ca va m'aider pour les entraînements de rollers. Si je reviens ici plusieurs fois par semaine et si je continue de m'entraîner avec les autres sur les roulettes, j'aurais des jambes et une force en béton.

Hélas, en pensant que cette soirée allait bien se finir, je sentis la musique dans mes oreilles devenir soudain un véritable tapage de fausses notes, boucan...

Tout cela à cause d'une seule apparition. Il passe la porte, fait balayer son regard sur les alentours... Me trouve enfin. Je m'emmèle les pieds dans les pédales de ma machine et manque de faire tomber ma gourde.


— Fait chier...


Non... Non-non-non !
De toute les salles de sport il était obligé de venir dans celle-là ? Je fixe l'écran du teléphone mesurant ma performance. Vite, vite ! Concentre toi ! Plus que quelques minutes... Ignore-le ! Ignore-le !

Mais Bernasconi s'avance et je reconnais déjà ses pas. Son allure. Son ombre. Bientôt son odeur... Il me sourit alors que je le toise et il vient poser le regard sur l'écran digital.


— Pas mal comme score...


Manque de réponse...


—T'es là depuis quand ?


Je le chasse comme une mouche et lui indique l'appareil libre.


—T'en a un à côté...


Même si je sais qu'il n'est pas venu là pour faire du sport...


—Je sais qu'on vient encore de s'engueuler...
—T'as pas l'impression de faire beaucoup de conneries quand même... ? On vient à peine de se réconcilier et tu nique tout une nouvelle fois. Assez non ?
—Excuse moi... Une nouvelle fois... - soupire t-il - excuse moi pour cette dispute du week-end... Pour cette... nouvelle dispute.


Bla-bla-bla... Je ne l'entends pas. J'ai les écouteurs aux oreilles...


—Ah... Oui pardon - s'excuse Agus - Mais tu sais quand...
— J'en ai marre Agus. Le soucis ici ce n'est pas tellement la dispute... C'est de voir à quel point tu reviens facilement en pensant que je te pardonnerais toujours tout.


Il se gratte la tête mal à l'aise.


—J'ai toujours eu ce côté sang-chaud... Tu le sais, tu me connais...
— Je remarque surtout que toute cette chaleur a dû te griller quelques neurones...


Cette mauvaise blague m'arrâche un petit rire. J'en suis fière j'avoue.

Agus à les yeux qui rigolent aussi... Le bruit de mes pieds qui trace leurs meilleure vitesse est toujours là.


— Sache malgré tout que ton rire est craquant...


Il sourit... C'est pour lui que je craque... Mais ce qui est moins beau par contre, c'est ces disquettes à 2 centimes qui sont là juste pour m'attraper dans son filet.


—Tu sais très bien que t'es une bombe... Mais quand tu ris... Alors là... Miss Monde peut aller se cacher...


Je souffle fatiguée par mon marathon. Mais c'est ces phrases si ambiguës qui me coupent le souffle... Il faut qu'il arrête. Il ne soupçonne même pas ce que ces blagues si innocentes me font. J'essaye d'être forte, froide, peste mais c'est à cause de toutes ces phrases que je suis tombée sur la tête. Avec les années j'en ai accumulée des phrases, des petites attentions à priori "amicales". Il faut me comprendre... N'importe qui finirais par perdre l'équilibre.


— Tu veux quoi encore bordel ?!
— Juste passer un moment avec toi... - se défend le malheureux.


Cette fois je ne cederais pas si facilement. Il n'a même pas sa gratte pour me faire changer d'avis. S'il aime tellement mon rire, il devrais apprecier le voir maintenant parce que je me marre bouche ouverte.


—Vraiment tu es insupporrtable. Mais pour qui tu me prends au juste ? Tu crois que je suis le genre d'idiote dont tu as l'habitude à revenir comme un boomerang. Je pense pas que ce soit le bon moment de parler tu sais... Pars... On discutera plus tard... Vas t-en ou je vais appeler le gars de la secu pour sortir le relou qui me dérrange dans mon training... - le menacé-je avec sérieux.


Il pose son coude sur le compteur et me détaille avec ruse.


—Tu ne ferrais jamais ça...
—Tu veux parier... ?


Et alors que je m'apprétais à monter le volume encore plus pour l'ignorer il m'annonça une nouvelle qui allait tout bouleverser.


—Je sais tout...


Tout ?


—Quoi ? - j'enlève enfin le casque.
— Je sais ce qui s'est passé à la fête...


Je relance le combo mauvais sourrire et sourcil arqué.


—Tu réagis plutôt bien à ce que je vois...
—Ouais et Mike il m'a parlé... - indique Agus.
—Je sais... - soupiré-je dans l'éffort - Mais ce qui s'est passé avec le chèr mexicain pendant cette soirée là, c'est du passé... On a rien fait... Une petite erreur qu'on doit oublier...


C'est bon on a pas 15 ans pour faire tout un plat d'un kiss de rien du tout. Encore on aurait finit sous les draps, d'accord ce serrait quelque chose de plus marquant.
Mais là... Il faut savoir tourner la page. Mike accepte cette solution, moi aussi et voilà.

Je pose mes pieds à terre et me tourne une nouvelle fois vers Agus qui n'a pas soufflé un seul mot.

Quelque part son manque de réaction vive m'aggace. Je détéstait quand il explosait mais là, le voir comme ça, calme, posé, souriant comme un personnage en carton. Eh bien ça me pique.

Attention ! Je ne dit pas que je veux le voir bouillir et défoncer Michael...

Je ne veux pas qu'ils se disputent ou qu'il se bagarrent. Hors de question...
Mais j'aimerais... Je sais pas... Un peu de réaction de la part d'Agus. J'aimerais le voir jaloux... Pour moi... Pour mon attention. 

Je suis folle, je sais... Mais je suis pas attiré par un mec normal non plus.


— Ah et puis ! Pourquoi est-ce que je te parle de ça de toute façon... - finis-je contrariée...


Je rassemble mes cliques et mes claques et part en quittant les lieux.

Il traîne sur mes pas. On part vers le petit coin repos. Le distributeur des boissons fraîche est en panne, je vais me prendre un truc chaud. Agus pose son sac à dos sur la table alors que je me dirige vers les machines à cafés disponibles.


—Tu devrais peut être voir ce qu'il en est ? - invite Agus.
—De quoi ?
— Bah je sais pas... Tu vois c'est vrai je le connais pas encore très bien, mais vas-y. Il est sans prise de tête...


Je rêve ou il est vraiment en train de me vendre les "plus" de Michael ?

Ma tête à l'air de le marquer car il ne tarde pas à s'esclaffer.


— Quoi ? Tu le trouves laid ?
—Du tout...
—Il est bien foutu pour un gars...


C'est pas le soucis. Mike et beau à l'intérieur et à l'exterieur... C'est pas ça.


—T'aimes pas les bruns ? Tu préfères les blonds ? Les roux alors ?
—Bien sûr que non... Crétin... Tu m'as déjà vu avec un blond ou un roux ?


Je me choisis un thé vert et soupire, bras contre la machine.


— Bah pourquoi tu ne lui donnes pas une chance... ? - demande mon "ami" alors que je commence à prendre feu.
— Parce que... C'est comme ça ! Intérieurement je ne lui correspond pas. Tu me parles seulement de son apparence... Y a pas que le physique dans la vie...
— Tu dis ça parce que toi tu es hyper belle...


Il me fait son fidèle et célébre sourrire au coin et je me baisse pour prendre l'infusion qui se prépare. Syndrôme de la meuf amoureuse activée. Pieds en cotton, frissons, et chauffage dans les joues...

Du calme Zenere ! N'oublie pas que tu es en kiffe sur quelqu'un qui parfois peut être un peu bête sur les bords.


— Arrête putain c'est grave gênant... - finis-je d'un ton sec.
— Qu'est-ce qui est gênant...?


Qu'il arrête pitié... Même si je ne le montre pas trop il instaure un malaise qui me touche... On se dirige vers quelque chose qui va me blesser j'en suis sûre.

Peut être que je fuis pour ne pas avoir à le voir en face, mais je ne veux pas entendre la suite de ses bêtises.


— C'est gênant bordel... Tu me places en couple... Je te fais pas ce coup là moi. C'est quoi ton problème avec ça ?


Il explose d'un rire fort... J'arque le sourcil ne voyant rien de drôle...


— Tu peux hein... Si tu me trouves une nana cool, y a pas de soucis... Mon lit ici il a 2 places n'oublies pas...
— AÏE !


A cause de ses conneries je viens de me bruler avec l'eau chaude...


— Quoi ? - s'inquiète Agus.


Je colle mon doigts éndolori à ma bouche, blessé par la mégarde.
Rien ! Je me suis brulé à cause de cet abruti.

Mon ventre se noue de douleur et de gêne... C'est pas du tout drôle merde...

Agus rit toujours avant de me réconforter d'une main sur l'épaule face à laquelle j'ai le reflexe de reculer.


— Putain Valu, arrête on se connait depuis si longtemps... C'est comme si on avait joué dans le même bac à sable...


L'affiche des prochains coachings cardio-muscu me semblent soudain bien intéressante, je la lis pour ne plus a voir à le regarder lui.


— Excuse moi... Je vais plus blaguer sur ça...


Première séance d'essais gratuite. La 2ème à moitié prix.
C'est plutôt un bon plan non ?


— Valu... Excuse moi... - insiste Agus - Bon ça veut dire que pour Mike c'est mort...


Oh bordel...


— Bien joué Sherlock...
— Aller, pardon d'avoir parlé de ce lit... J'ai tendance à m'emporter... Mais parce que j'ai tellement de bons délire avec toi que parfois j'oublie que tu restes une fille... Et tout le monde sait qu'il faut être plus délicat et plus posé avec les filles pour ne pas leurs faire de la peine ou les gêner...


Je fais un tourbillon avec la spatule dans mon thé tout en écoutants l'absurdité imminente.


— Garde tes intentions... Aucune fille n'a besoin de ce genre de fausse faveur tu sais... On est au 21e siècle, les filles ont eu le temps de montrer qu'elle peuvent retenir leurs larmes et les mecs, qu'il ont bien le droit de chialer comme tout le monde... J'ai pas besoin que tu prennes des pincette avec moi...


Il sourit insolent. Je bois ma boisson et le regarde tout en ruminant mon irritation. Il semble bien amusé... C'est mon mudisme et mes yeux lançant des éclairs qui le font éclater de rire.


— Pourquoi tu me regardes comme ça wesh ?! Y a pas de tabous entre nous !
Pardon...


Je grimace, furieuse, repugnée et relève les mains en question..


— Pourquoi tu me parles de... tout ça ?! Tu veux en venir ou !!?
— Mais parce que Valu... Je veux que tu sois heureuse... Je suis jaloux mais c'est parce que ca me rend fous d'être mis à l'écart quand quelque chose d'important arrive dans ta vie... Je suis capable de déchiqueter tout les connards qui oserons te faire mal mais je ne veux pas que tu penses que je n'accepterais jamais aucun mec qui aimerait être quelqu'un de bien à tes côtés...


Un gros blanc s'installe. Tout ce qu'il a dit me laisse de marbre. C'est genre l'effet de la surprise d'anniversaire bien gênante avec le "tadaaaa" mais qui retombe comme un soufflé...

Agus me prend malgré tout le bout des doigts. Il me parle mais je ne l'écoute plus du tout, plongé dans un état second...


— Tu es si belle et avec un fond si incroyables que n'importe qui pourraît tomber amoureux de toi. Et je suis sûre que ça arrivera bientôt... Donc autant en parler non ?

Il sourit et pouffe de rire sans remarquer que ce qu'il me balance est en train de me déchiqueter le coeur. Je veux qu'il cesse tout de suite, j'ai le souffle coupé. Nom d'un chien qu'il les éloigne ces putains de main qui me donnent des secousses...

Je l'aime lui, il me pousse vers quelqu'un d'autre... C'est encore plus douloureux qu'un friendzonage classique.


— Je t'aime si fort que je veux ce qu'il y a de meilleur pour toi... - me dit - il sincère.


Vraiment ? J'ai envie d'hurler et de me fissurer en 2 sur le champ... Il me prends malgré tout dans ses bras... Je me laisse faire, bien trop brisée pour faire opposition...


— Tu es la fille que j'aime de tout mon coeur... Ma meilleure amie, mon trésor...


On reste comme ça un instant, je me bloque en retennant ma respiration et toute les émotions qui risquent d'éclater et de se deverser sans que je le veuille...


— Mais si tu ne veux rien avec Ronda... T'as des vues sur un autre ?


Ouais voilà...


— Si c'est le cas, c'est cool mais en étant une blonde si froide je ne sais pas si tu pourras le séduire comme ça...


Mon dieu c'est bon... Ca commence à faire mal aux yeux... Le coeur s'accelère de douleur... Il tente de blaguer mais j'ai juste assez de force pour me casser en le poussant par l'épaule.


— La blonde froide elle te dit d'aller te faire foutre...


Je ne sais pas si cette dernière phrase l'a refroidit ou bien amusé mais peu importe.
Je quitte les alentours vers le petit vestiaire. Mon entraînement est foutu, je pars prendre mes affaires. Le casier est la première victime quand je rejoins la salle servant à se changer.

Je reprends mon sac et le claque fort a en faire sursauter les murs...

Et puis je me colle au mur et ne fais plus rien...

Si la colère était la première vitesse, le chagrin gagne la course... Une petite larme titille l'oeil alors que je la chasse d'un coup de manche...


Les filles aussi sont capables de retenir leurs larmes, les filles aussi sont capables de retenir leurs larmes...


Cette discussion me foire ma séance, mon morale, mon séjour ici !!! TOUT !

En fait tout ça, je le savais... Je le savais toujours quand je le voyais entouré de meuf, je le voyais que mon regard sur lui n'était pas forcement le même que celui qu'il m'adressait... Mais je le vois maintenant bien noir sur blanc...

Je savais que mes envies n'était pas vraiment raisonnable et sensées.

Mais bordel, cette fois là, cette fois quand il m'a poussé dans les bras de quelqu'un d'autre, quand il m'a parlé du futur... Du fait qu'il se prépare à me voir avec un fiancé. Quand il a ris, quand il m'a fait cette étreinte... Je le vois si clairement... J'ai l'impression que la raison et la logique dessinent vraiment une croix indélébile sur nous deux.

Je n'avais pas vraiment de signes qui me donnait une raison afin de pouvoir y croire mais j'avais de l'espoir... En ce moment je me retrouve moi aussi perdue et en colère...

Manque de bol...

Les sentiments que nous donnons à quelqu'un et qui ne semblent pas réciproques...

Voilà la pire des sensations que nous puissions avoir dans cette vie...


Fin du Chapitre 16

Hey nouveau dans le tome 1 :)

J'espère que malgré le confinement et la quarantaine vous êtes en bonnes santé. Faites bien attention à vous et à vos proches.

Pleins d'amour et bisous !


Conclusion de l'histoire entre Valentina & Michael. Ils decident de tourner la page et de poursuivre leurs lien avec une amitié sans ambiguitée.

⚡Michael semble tout de même encore chamboulé par cet événement.

⚡Discussion avec Karol et câlin

⚡Valentina essaye de se vider la tête pour tenter de faire face à cette journée chargée en émotions.

⚡Agustin arrive pour lui tenir compagnie, ce qui irrite cette dernière.

⚡La discussion qui en résulte s'avère beaucoup plus compliquée que prévue.

⚡Et Valentina en ressors réellement blessée...

Merci d'avoir lu !💙💙

La suite bientôt !

Stella🐺

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