Chapitre 19 : Saint-Tropez
Chapitre 19 : St-Tropez
Contre toute attente, j'avais réussi à convaincre mon père d'accepter de me donner les clés de notre bateau à St-Tropez, et de me laisser y aller avec Randy pour la journée. Je n'y avais pas cru quand je lui avais demandé, mais il avait tout de suite acquiescé, en me demandant de lui envoyer un message de temps en temps pour qu'il soit rassuré. Il passerait donc le samedi seul avec Nora.
J'avais l'impression d'avoir retrouver mon père. Celui qui faisait n'importe quoi pour rendre heureuse sa fille, et ça, ça n'avait pas de prix. Je sautillais partout en rejoignant ma chambre, et pris rapidement mon téléphone pour appeler Randy.
"Allo! Criai-je, dans le combiné
- waouh! Je sais que je t'ai manqué, Mel, mais doucement! Rigola-t-il, taquin.
- ça va les chevilles? Bon, je te dirai pas alors ce que je voulais te dire! Tu seras pas... Tant pis! Annonçai-je, sûre de moi.
- très bien, elles vont très biens! Continua-t-il, non sérieux, ça va princesse ? Qu'est ce qui te rends tant joyeuse? T'as eu une bonne note ou..?
- mieux que ça ! Dis-je, toute enjouée par son "princesse". Mon père a accepté que je passe la journée entière avec toi, samedi. J'ai déjà tout prévu !
- tu veux faire quoi? Demanda-t-il, sur la défensive.
- t'inquiète pas, ça sera pas un truc de filles, je te le promets! Rigolai-je.
- tu me fais peur... Allez dis moi, Mel! Dit-il, la voix rauque.
- je ne craquerai pas! Le seul truc que je peux te dire c'est de prendre des habits légers quand même, tes lunettes de soleil, et ... J'oublie un truc! J'en suis sûre! Réfléchis-je.
- Et ? Questionna-t-il.
- ah... Oui! Ça y est ! Il faut que tu viennes me chercher vers sept heures du matin, par contre. M'écriai-je.
- c'est tôt pour un samedi... Mais bon, comme c'est pour être avec toi, ça marche. Ronchonna-t-il.
- merci, mon Dydy! Lançai-je, Prends ta voiture, pas la moto par contre!
- combien de fois il faudra que je te répète de pas m'appeler comme ça ? Je suis pas un.... Commença-t-il, la voix légèrement plus haute.
- oui, je sais... Mais j'aime bien! Le Coupai-je, en minaudant.
- ouai, ben moi j'aime pas, sérieux! Ronchonna-t-il
- ça va, je le dirai plus... Marmonnai-je.
- c'est ça, rigola-t-il, je sais très bien que tu peux pas t'en empêcher! Bon je dois allez bosser là, je t'écris tout à l'heure, Mel.
- ça marche, bisous R, à tout à l'heure. Dis-je, en raccrochant, toute souriante."
Ça peut vous paraître bizarre, mais ils nous étaient très difficiles de nous dire des mots doux. On avait tout les deux une fierté, et lui une fierté encore plus grande que la mienne, qui nous stoppait dans l'étalage de nos sentiments. Mais je savais qu'il m'aimait et c'était l'essentiel.
On était samedi matin. Il était sept heures cinq passés, je venais de dire au revoir à mon père et attendait, assise sur le muret devant chez moi, Randy qui était encore une fois en retard. Je n'avais pas beaucoup dormi cette nuit là, tellement j'étais excitée à l'idée de passer une journée seule avec Randy.
Il arriva quelques minutes plus tard. Je montai dans la voiture, et il m'embrassa.
"Ça va ? Dis-je, toute excitée.
- hmhm... Juste pas assez dormi... Mais ça va! Toi ça à l'air d'aller! Sourit-il.
- trop bien! Je vais trop bien! Bon, tu prend l'autoroute de Nice. Dis-je, sérieusement.
- on va à Nice ? Rétorqua-t-il, surpris.
- non, à Saint-Tropez! Déclarai-je.
- ah trop bien! Dit-il en baillant, allume moi la radio, s'il te plait Mel, sinon je vais m'endormir sérieux! S'exclama-t-il."
Je baillai à mon tour. Le trajet prenait à peu près deux heures. Nous parlâmes un peu des semaines qui venaient de s'écouler, tout en rigolant et en se chamaillant. Puis devant la longueur du trajet et la fatigue que j'avais accumulé, je m'endormis finalement.
Je sentis des mains me secouaient doucement et des lèvres se posaient délicatement sur ma joue. Mon corps frissonna alors que mes yeux s'ouvrirent. La voiture était garée sur un parking. Randy était à mes côtés, une main sur mon épaule.
"Ah enfin ! Sourit-il, tu as dormi tout le trajet salle fatiguée ! Rigola-t-il.
- sérieux ? Dis-je, en baillant. Je suis désolée, je ne t'ai même pas tenu compagnie!
- pas grave! On sort ? Demanda-t-il."
Je le suivis après avoir pris mon sac à l'arrière. Il prit ma main et nous commençâmes à marcher vers le centre de Saint-Tropez. Il était neuf heures, la vie s'éveillait peu à peu. On partit s'acheter des viennoiseries dans une petite boulangerie, et nous mangeâmes tout en nous baladant dans les vielles rues de Saibt-Tropez. Randy et moi admirions les boutiques. On passa devant Hugo Boss et je vis Randy bavait devant un magnifique t-shirt blanc et bleu. Je rentrai dans le magasin en le tirant pas le bras.
"Bonjour, mademoiselle, monsieur! Répliqua-le vendeur, qui me reluquait de haut en bas.
- ça va, je te gêne pas ? Rétorqua Randy, d'un œil mauvais."
Le vendeur ne bougea plus, et n'osa même plus me jeter un regard. Il avait peur et des sueurs lui montaient sur le front malgré le fait qu'il y avait un garde pour le protéger dans le magasin.
"Ça serait pour avoir ce t-shirt là, en L, si vous avez? Demandai-je, un peu déroutée par la situation.
- je vais vous chercher ça de suite ! S'exclama-t-il en s'enfuyant rapidement."
Je jetai un coup d'œil à Randy. Il avait l'air encore énervé.
"Tu as vu comment tu lui as fait peur! Minaudai-je.
- t'as vu ce qu'il faisait lui aussi? On te regarde pas, t'es à moi, il baisse les yeux ce bouffon! S'emporta-t-il.
- c'est bon calme toi, s'il te plait. Le suppliai-je, en déposant un bisous sur sa joue."
Devant mon geste, il sourit et redevint doux comme un nounours. Il affermit seulement la pression de sa main sur la mienne.
"Voilà mademoiselle! S'écria-le vendeur, en me tendant le t-shirt.
- on peut l'essayer? Demandai-je.
- bien sur, suivez moi! Déclara-t-il, en baissant la tête."
Il nous emmena aux cabines, et je poussai Randy à l'essayer. Après quelques minutes de persuasion, il entra dans la cabine. Quand il en ressortir, j'étais contente du résultat. Le t-shirt lui allait à merveille.
"Matte comme je suis un beau gosse comme ça ! Sourit-il.
- un clochard oui! Rigolai-je.
- Tsss... Arrête de maronner, va ! Sourit-il, en s'admirant."
Il finit par l'enlever, je lui arrachai rapidement des mains et courrai à la caisse.
Le temps que je paye, il sortait à peine de la cabine. Je savais qu'il n'aurait pas accepter que je lui achetes sinon.
"Cadeau ! Souriai-je, en lui tendant le paquet."
Il me donna un regard énervé, puis sourit de toutes des dents. Il me prit d'une main mon menton, et me colla un délicat bisous sur les lèvres.
"Merci. S'exclama-t-il, une once de fierté dans la voix."
C'était vrai que Randy n'acceptait pas beaucoup le fait que je puisse lui acheter des choses, beaucoup plus que lui. Pour lui, c'était l'homme qui devant subvenir aux besoins d'une femme et non l'inverse. Il acceptait très rarement que je lui offre un cadeau, alors cette fois-ci j'en profitai.
"On va au port, souriai-je, j'ai une surprise!"
Il me suivit à travers les rues que je connaissais par cœur depuis mon enfance. Nous venions très souvent en week-End ici, avec mon père et ma mère. À la mort de celle-ci, nous n'y avions plus remis les pieds plus d'une journée, les souvenirs étant trop douloureux.
Je m'approchai du bateau de mon père, toute souriante.
"Tu vas où là? S'écria-Randy, alors que je montai sur le bateau.
- chez moi! Rigolai-je, devant sa mine dépité.
- tu as un bateau ? Demanda-t-il, surpris.
- c'est à mon père, à notre famille quoi. Répondis-je, en souriant. Allez monte !"
Il finit par me suivre.
"Bonjour mademoiselle! S'exclama-Marcus, le commandant de bord.
-bonjour Marcus, je vous présente Randy, mon copain. Et appelle moi Mélanie, s'il te plait.
- bonjour monsieur! S'enquit-Randy, en lui tendant la main."
Ils se serrèrent la main amicalement.
"Je prends le même cap que d'habitude, Mélanie ? Me demanda-Marcus.
- oui, on s'arrête comme d'habitude. Répondis-je."
Je pris la main de Randy et le pressai à ma suite. J'entrai dans l'intérieur du bateau. On avait un canapé et un lit double, une petite cuisinette, et une table-fauteuil donnant sur une terrasse sur l'arrière du bateau.
On s'assit là, tout les deux durant le trajet pour regarder la mer à travers la grande vitre que j'avais ouverte.
"On est bien là! s'écria-Randy.
- oui, t'as vu comme c'est beau! J'adore la mer... Rêvais-je, tu vas voir comme c'est beau l'endroit où on s'arrête!
- on reste combien de temps ici? Me questionna-t-il, enjoué.
- on mange là-bas, on profite un peu du soleil, puis on va un peu se balader dans Saint-Tropez puis on va à la plage ? Enumerai-je, excitée.
- ça me va, lança-t-il, en m'embrassant."
"On est arrivé! Criai-je, en poussant Randy du fauteuil, et l'emmenant sur la terrasse."
Malgré que nous soyons en hiver, le soleil tapait fort, et il faisait très bon. On était bien. Je me rappelais de tout ces innombrables moments que j'avais passé ici avec ma famille l'été. On s'était toujours bien amusé. Je souris et embrassai Randy.
"Je suis tellement heureuse d'être ici avec toi! M'exclamai-je, ravie.
- moi aussi... M'avoua-t-il, dans un chuchotement. "
Il me prit dans ses bras face à la mer. Je ne pouvais rêver de mieux que cet instant à ces côtés. On finit par rejoindre la table et je sortis de mon sac le pique-nique que j'avais préparé. On mangea en silence, Marcus vint nous rejoindre à ma demande, puis il finir par s'éclipser pour nous laisser plus d'intimité.
Après ce repas de fortune, on s'installa sur des transats au soleil. L'odeur du sel montait jusqu'à moi, éveillant tout mes sens. Le bruit de la mer, le son des vagues résonnaient doucement dans mes oreilles. L'instant était beau, unique, et pleins de sensations intenses. Ma main droite était entremêlée à celle de Randy, qui me la caressait tendrement sans même s'en rendre compte. Je finis par m'assoir sur ses genoux. On s'embrassa pendant un moment. Je lui fis timidement des bisous dans le cou alors qu'il resserrait son étreinte contre moi.
Après ce petit moment de tendresse, que je pensais inimaginable avec Randy, nous demandâmes à Marcus de rentrer au port. Nous restâmes encore sur la terrasse à observer la mer, les vagues, et les autres bateaux tandis que nous retournions au port.
Arrivé sur la terre ferme, nous nous baladâmes dans les rues de Saint-Tropez. J'avais trouvé des jolies bottes en cuir noir, pas très chère dans une petite ruelle du centre ville. Randy les avait adoré sur moi, et m'avait à ma grande surprise, aidé à la choisir. Il me rendait tellement heureuse et me surprenait de jour en jour. J'étais contente de l'avoir et de mettre battu pour notre amour.
Nous nous dirigions maintenant vers le parking pour prendre la voiture et aller à la plage à Saint-Maxime, la ville située en face de Saint-Tropez. Nous traversâmes donc une petite ruelle, main dans la main. Quand une poigne hargneuse se posa sur mon bras en enfonçant ses ongles sur ma peau.
#Que pensez vous de ce chapitre? Avez vous aimé cette journée entre nos deux amoureux ? Qu'avez vous pensé des réactions de Randy ? :)
#Commenter, Donner vos avis et voter ! :) merci pour toutes vos lectures, votes et coms! Désolé pour le retard ! :)
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro