Les forces de police encadrent le domicile de Mme Déon. Elle a été attaquée chez elle par un homme armé d'un couteau qui l'a laissée pour morte. Malgré une Vilaine blessure à l'épaule, qui lui a fait perdre pas mal de sang, elle a réussi à appeler la police quelques heures plus tard. Trois suspects sont au poste de police avec l'inspecteur Lestrade en attente d'un interrogatoire. Sherlock Holmes arrive au domicile de Mme Déon avec Watson. Il observe la pièce dans laquelle la femme a été agressée.

- Que voyez-vous, mon cher Watson ? Demande Sherlock
- Eh bien ... répond Watson en détaillant la pièce. C'est une pièce de taille conventionnelle, au parquet ciré. Il y a un canapé et deux fauteuils club en cuir, une cheminée qui n'a pas servi récemment à en croire l'absence de cendres dans l'âtre et il y a de nombreux tableaux sur les murs. Le papier peint est assez étonnant, il est recouvert de motifs rouges sauf sur un lé où ils sont verts. En dehors de cela, la pièce est en sacré désordre.
- Oui, c'est évident, Watson, Mme Déon s'est fait attaquer, elle a beaucoup de chance d'avoir réussir à survivre à son agression. N'y a-t-il pas un détail qui vous étonne ?
- Hormis ce papier peint, pas vraiment, répond Watson.

Il réfléchit un moment.

- Ah si ! Aucune trace de sang, alors que l'inspecteur Lestrade nous a dit que la victime a reçu une vilaine blessure.
- Tout à fait Watson. Celui qui a essayé de tuer Mme Déon a nettoyé derrière lui. Pourquoi à votre avis ?
- Il a peut-être marché dans le sang et ne voulait pas qu'on le retrouve grâce à son empreinte de chaussure ?
- Effectivement, j'ai eu la même réflexion Watson. Et étant donné le bon goût de Mme Déon, que l'on peut juger à la qualité des tableaux qui ornent cette pièce, j'ai l'impression que ce lé de papier vert cache quelque chose.

Sherlock se rapproche du mur et attrape le coin en bas du lé vert pour l'arracher.

- Sherlock ! Cette femme vient d'être agressée, il n'est peut-être pas nécessaire d'en rajouter en détériorant son appartement !

Watson se tait quand il voit que sous le lé de papier peint arraché se trouve un autre lé de couleur rouge avec une trace de main ensanglantée.

- Ah ah ! Dit Sherlock. L'agresseur a laissé son empreinte de main sur le mur, qu'il a recouvert d'un autre lé de papier peint. Venez Watson, je sais comment trouver le coupable. Allons voir l'inspecteur Lestrade.

Arrivés au poste de police, Holmes et Watson écoutent l'interrogatoire des trois suspects.

- Mme Déon est vraiment une ordure, dit le premier suspect à la mine patibulaire. Cette vieille femme n'est jamais aimable et m'a toujours refusé un petit coup de main quand je suis dans la mouise en fin de mois. Elle n'a eu que ce qu'elle méritait
- Je ne suis pas un grand fan de Mme Déon, dit le deuxième suspect, mais je ne serai jamais allé jusqu'à lui faire du mal. En plus, je suis daltonien alors je vois mal les distances. Si j'avais voulu l'attaquer, je n'aurais jamais utilisé une arme blanche ! Conclut-il d'un ton moqueur.
- Moi, je ne connais pas de Mme Déon, je ne sais pas ce que je fais ici, dit le troisième suspect un vendeur de couteaux dont la boutique est située au coin de la rue de la victime. J'aimerais que l'on me laisse regagner mon lieu de travail !

Watson se tourne vers Holmes, qui a un grand sourire aux lèvres.

- Ne me dites pas que vous avez trouvé le coupable ! Dit Watson stupéfait.
- Et pourtant... Si ! Répond Sherlock.

De qui s'agit-il ?