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Chapitre 45

Clementine ouvrit brusquement les yeux. Elle mit quelques secondes à réaliser que Juliet la portait en courant.

— Colonel... ?

— Hazard, tu es enfin réveillée !

— Que s'est-il passé ?

— Je t'expliquerai plus tard. En attendant, accroche-toi bien !

La mécanicienne plissa les yeux mais se cramponna à la colonel qui triturait son sac à dos. Deux grandes barres blanches en sortirent. Avant que Clementine puisse le réaliser, elles volaient. Elles volaient à toute vitesse dans les couloirs, en slalomant entre les piliers. Son premier réflexe fut de se cramponner encore plus. Le deuxième, hurler. Juliet faillit la lâcher en entendant le cri perçant de Clementine tout près de son oreille.

— Désolée...

Juliet poussa un léger soupir. Clementine la fixa pendant quelques secondes, une question lui brûlant les lèvres. Elle semblait avoir fait tomber le masque glacial qu'elle avait porté quelques instants auparavant. Néanmoins, la froide détermination qui animait son regard n'avait pas disparu. Ses yeux étaient fixés au loin, concentrés sur un objectif que Clementine était incapable de voir.

— Colonel...

Sa voix était hésitante, comme si elle avait peur de la réaction de Juliet. Elle était incapable d'oublier la manière dont elle les avait traitées dans la nef. Une distance semblait s'être créée entre les deux, et Clementine n'aimait pas cette idée.

Juliet vola quelques instants encore avant de se poser près d'un étroit boyau. Le mécanisme de son jet-pack se replia dans son sac à dos et elle déposa délicatement Clementine sur le sol.

— Tu peux marcher ?

— Oui. Je n'ai plus trop mal.

— Fais tout de même attention.

La mécanicienne hocha la tête, pendant que la colonel se glissait dans le passage sombre. Clementine la suivit, après avoir lancé un dernier regard dubitatif en arrière. Rien. Elle avait pourtant juré avoir entendu un murmure.

— Clementine... Clementine...

Elle frémit en entendant cette fois son prénom résonner dans le couloir.

— Hazard, qu'est-ce tu attends ? Je n'ai pas tout ton temps. Dépêche-toi.

— Oui, colonel... murmura Clementine, troublée.

Juliet plissa les yeux mais ne dit rien. Elle se contenta de faire un léger mouvement de la tête pour l'exhorter à la suivre. La mécanicienne préféra ne rien dire et entra la première dans le boyau, Juliet à sa suite.

— Où allons-nous ?

— Ce tunnel nous mène vers...

Juliet s'interrompit quelques secondes, comme si elle n'était pas sûre de vouloir continuer sa phrase.

— Selon nos sources, le tunnel nous mène vers...

— Vos sources ? coupa brusquement Clementine. Quelles sources ?

— Elles sont fiables si c'est ce que tu veux savoir. Pennington les a déjà rencontrés.

— Le groupe de Cindervale ?

— Tout juste. Je suppose que tu ignores leur connaissance de l'ennemi, mais ils faisaient partie de l'escouade d'un de nos anciens soldats. Ils ne nous trahiront pas.

Clementine hocha la tête.

— Du coup où allons-nous ?

— Le point de rendez-vous avec le groupe. Non loin de la Salle Rouge...

— La Salle Rouge ? Qu'est-ce que c'est ?

— Tu le sauras en temps venu, murmura Juliet.

Clementine remarqua sans peine le tremblement dans la voix de la colonel mais acquiesça sans rien dire. Toute cette situation lui faisait froid dans le dos. L'air renfermé du boyau lui serrait la poitrine, tandis que son cœur paniqué battait à tout rompre. Sa respiration saccadée emplissait le silence, au point que Juliet lui adressa la parole, inquiète :

— Hazard, tout va bien ?

Elle voulut lui hurler que non, ça n'allait pas. Elle frémit, un frisson lui remontant dans le dos. Sa vision se troublait, devenant de plus en plus sombre, à moins que c'était la lumière qui disparaissait petit à petit. Elle ferma les yeux très fort. Tout va bien. Tout va bien. Tu vas bientôt sortir. Ça va aller. Ça va aller. Elle s'accrocha à ces mots comme un naufragé se cramponnant à une planche en bois. Néanmoins, sa raison n'était pas aussi forte que son cœur. Bientôt, elle sombra dans l'obscurité, rattrapée par sa peur et ses blessures.

Eleanor resta sans bouger pendant que Madeline virevoltait entre les chimères. Ses pieds semblaient plantés au sol. Elle voulait bouger. Elle sentait qu'elle devait aider la caporale. Cependant son corps refusait de lui obéir. Ce ne fut que la voix de Madeline qui la sortit de sa torpeur.

— Cours ! Tu dois aller rejoindre les autres !

Eleanor allait se retourner pour s'enfuir mais s'arrêta net. Et si..

— Mais tu attends quoi ?

— Je... Mais vous...

La Chasseuse, en lisant de la détresse dans le rapide regard que lui lança Madeline, hésita pendant quelques secondes. Elle ignorait si la caporale voulait qu'elle s'en aille pour qu'elle puisse s'occuper des chimères à elle toute seule, ou si la réalité était tout autre.

— Pennington, ahana Madeline. Tu dois fuir ! Je peux me débrouiller !

Eleanor fixa la caporale qui tentait de retenir les chimères hors de sa portée en faisant tourner autour d'elle ses épées. Son corps tremblait et elle semblait faiblir sous l'effort constant qu'elle faisait depuis maintenant de longues minutes.

— Sers à quelque chose, putain ! Au lieu de rester plantée là, bouge-toi ! Enfuis-toi, bats-toi, je sais pas mais rends-toi utile !

— Je suis désolée, mais je ne peux pas vous permettre de faire ça, caporale Wilkincraft.

Madeline sursauta en entendant la voix de Juliet dans son dos. La chimère profita de cet instant d'inattention pour attaquer. Elle mordit profondément la jambe de la sergent. Madeline se recula en hurlant, posant ses doigts sur sa blessure. Eleanor frémit. Juliet avança vers la caporale sans un regard dans sa direction.

— Je sais très bien ce que vous comptez faire, caporale.

— Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, grimaça Madeline en faisant un garrot sur sa jambe blessée.

— Pennington. Vous pouvez vous replier. Je prends la suite. Nous prenons la suite, la caporale et moi. Quelqu'un vous attend dans le couloir à gauche. Partez avec lui.

Eleanor hocha lentement la tête et battit en retraite. Juliet la suivit du regard et se focalisa ensuite sur les chimères devant elle.

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