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Chapitre 44

— Caporale Wilkincraft !

Madeline sortit de sa torpeur en sursautant. Eleanor, à ses côtés l'avait prise par les épaules et la secouait comme un poirier. Elle se détacha violemment de la Chasseuse et lissa ses vêtements d'un air dédaigneux.

— Ce serait la moindre des choses de me remercier...

Madeline lui lança un regard noir pour toute réponse. Eleanor leva les yeux au ciel.

— De rien, ça m'a fait plaisir.

— Ce n'est pas le moment de rire, Pennington.

— Ce n'était pas non plus le moment de rester plantée là comme une statue, caporale Wilkincraft, répliqua Eleanor avec le même ton méprisant.

Madeline poussa un long soupir et reporta son attention sur les deux portails en face d'elle. Plusieurs pierres rouges y étaient incrustées. Eleanor reconnut avec un peu de mal les mêmes motifs qu'elle avait vu à Cindervale.

— C'est un cercle de téléportation ?

— Tout juste. Avec le supplément pierre philosophale... On est gâtés, à ce que je vois.

L'expression et le ton de Madeline convainquirent Eleanor de ne pas poser de questions. Elle se contenta de hocher la tête avec vigueur, comme si elle comprenait. La caporale n'y prêta aucune attention, préférant se focaliser sur les portails en face d'elle. Elle s'en approcha lentement, et posa les doigts sur la brillante pierre rouge.

— C'est impossible qu'ils aient réussi à synthétiser la pierre philosophale...

La gemme rouge scintillait cependant de mille feux, irradiant le visage de Madeline d'une teinte écarlate. Eleanor n'osait pas poser cette question qui pourtant lui brûlait les lèvres.

La caporale s'écarta du portail, ses yeux toujours fixés sur la pierre philosophale. Elle s'en détacha au prix d'un grand effort. Elle poussa un long soupir.

— Ne restons pas ici. Ils pourraient débarquer à tout moment. Nous devons absolument retrouver la colonel Hammer.

Eleanor hocha la tête et suivit Madeline en silence dans sa course folle. Elle se retournait de temps à autre, comme pour vérifier si la Chasseuse tenait toujours le rythme. Cette dernière semblait avoir du mal à suivre la course effrénée de la caporale mais ne disait rien.

Madeline s'immobilisa de nouveau d'un coup.

— Quoi encore ? grimaça Eleanor.

— La ferme !

La véhémence du ton de la caporale fit tressaillir la Chasseuse. Elle allait répliquer quand elle vit enfin la raison de l'arrêt brutal de Madeline. Des chimères.

— Oh je vois... Je suppose que c'est légèrement... problématique ?

— Non tout roule ! On va juste les inviter à un pique-nique quand il fera beau. On discutera de tout et de rien et tout le monde sera heureux !

Madeline marqua une pause et reprit d'un ton plus calme mais dangereusement menaçant.

— Évidemment que c'est problématique ! Tu croyais quoi, toi ? Qu'on allait se taper la discute comme ça ?

— C'était ironique...

— Jure ? J'avais pas remarqué, merci de l'information ! Ce genre de réflexions, tu peux te les garder. J'ai assez de problèmes comme ça.

Eleanor leva les yeux au ciel.

— Oui d'accord, capo.

— C'est caporale Wilkincraft.

Madeline serra les poings. Elle avait autre chose à faire que de s'occuper d'une Chasseuse plus qu'entêtée. Elle rejeta sa longue chevelure en arrière et se déplaça lentement vers les chimères. Elle était tellement proche qu'elle sentait leur souffle chaud et putride sur ses joues. Elle serra les dents, se força à respirer par la bouche et parla d'une voix forte.

— Où est donc votre maître ? Montre-toi, vieille tapette au lieu de te cacher dans tes chimères !

Eleanor masqua un rire face aux paroles de la caporale. Jamais elle n'aurait cru voir Madeline dans cette situation, le visage marqué de dégoût, son nez retroussé, son front plissé, ses lèvres pincées.

— Je ne vais pas attendre cent mille ans ! Montre ta vieille tête, qu'on rigole un peu.

Quelques secondes plus tard, le flot de chimères s'écarta pour laisser place à un alchimiste, dont le visage était caché par un masque sombre.

— Alors Moïse ? On faisait son timide ?

Le nouveau venu se crispa. Malgré son masque, Madeline sentit bien le regard noir qu'il lui lança.

— Je suppose que tu riras moins quand toutes ces chimères seront sur toi. À moins que ton stupide sourire reste gravé sur ta tête parce que mes chimères auront été trop rapides pour que tu les voient arriver.

Madeline haussa un sourcil, un rictus narquois.

— Je vois que tu n'as pas ta langue dans ta poche, mon petit Ça me fait plaisir. Je n'aime pas me battre contre des carpes.

— Je ne suis pas petit, se rembrunit l'alchimiste.

Eleanor masqua un rire. Madeline venait de toute évidence toucher un point faible. La caporale restait fidèle à elle-même. Elle inclina la tête sur le côté, les yeux étrécis. Le ridicule de la situation faillit la faire pouffer, mais elle garda son sérieux.

— Si. Tu es petit. Comparé à moi, t'es clairement haut comme trois pommes, mon vieux.

— Je ne suis pas vieux.

— C'est bon, calme tes nerfs. C'est quoi la prochaine étape ? Détends-toi, mon frère, ça ira mieux après.

— Je ne suis pas...

— J'ai compris, l'alchimiste. C'est quoi ton problème au juste ?

L'autre devant elle frémit.

— Je crois que vous lui faites peur, caporale... Vous lui rappelez tous ses complexes...

— Je ne suis...

— La ferme ! Viens te battre au lieu de faire ton couard !

Ces mots semblèrent faire mouche. Il se redressa aussitôt. D'un geste, il appela ses chimères. Madeline eut un sourire en se mettant en garde.

— Voilà qui commence à devenir intéressant...

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