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Chapitre 34

Juliet posa ses doigts sur le cercle de téléportation.

— Rassurez-moi. Vous ne comptez tout de même pas vous en servir, colonel ?

— Non, mais je me demandais simplement comment il marche... La règle première de l'alchimie c'est l'échange équivalent.

— Il faut simplement envoyer quelqu'un pendant que l'autre en reçoit aussi, non ?

— Dans ce cas, à quoi servent les cadavres dans les sous-sols... ?

Lorsqu'elles croisèrent le regard l'une de l'autre, elles comprirent.

— Ne me dites pas que...

— Un instant...

Juliet se laissa glisser au sol et replia ses jambes contre elle.

— Cela ne se peut...

Elle passa une main tremblante dans ses courts cheveux blonds. Madeline la fixait de son œil gris, inquiète.

— Colonel...

— Je n'arrive pas y croire. Le gouvernement est donc à ce point investi dans leurs actions...

— Nous savions déjà que c'était des prisonniers politiques...

Juliet poussa un long soupir. Son esprit et son âme étaient vraiment mis à l'épreuve. Elle savait qu'elle ne devait pas lâcher, mais pourtant... la seule chose dont elle avait envie maintenant, c'était de se recroqueviller sous sa couverture tout en espérant que ce n'était qu'un cauchemar.

— Dites-moi que je rêve...

— Malheureusement c'est bien la réalité, colonel...

Madeline semblait embarrassée par la situation et ne savait pas comment rassurer sa supérieure alors qu'elle-même était révoltée par la découverte.

— Cependant nous ne devons pas abandonner. Surtout pas vous. Vous me l'avez dit. Votre rêve et celui de la générale est à portée de main. Vous ne devez pas tomber, colonel. Vous croyez vraiment que c'est le moment ? Nous sommes tout près ! Vous ne...

Madeline s'interrompit brusquement en voyant les yeux surpris de sa supérieure. Elle rougit et détourna le regard.

— Je suis désolée... ce n'est pas à moi de donner des reproches...

— Merci, soupira Juliet. J'en avais besoin.

Elle se releva. Madeline recula en sentant les mains de la colonel sur ses épaules.

— Ne craignez rien. Je ne suis pas du genre à punir mes soldats pour être plus... déterminée que je suis. Quel genre de colonel ferais-je si je n'écoutais pas ma subordonnée qui me secoue ? Merci, caporale.

Madeline se détourna de Juliet, tentant de masquer la rougeur sur ses joues.

— Je ne fais que mon devoir, colonel. Nous devons continuer.

Juliet eut un léger sourire en voyant la réaction de la jeune femme. Merci Scarlett d'avoir choisi quelqu'un comme elle. Madeline et son fort caractère pouvaient parfois se montrer insupportables, mais sa qualité première, c'était son obstination. Tant qu'elle n'avait pas obtenu ce qu'elle voulait, elle se battrait. C'était une qualité que Juliet appréciait beaucoup chez un soldat.

— Venez, caporale. Nous devons absolument percer le secret des renégats.

Madeline opina du chef, et suivit Juliet dans les couloirs.

— J'espère que les autres s'en sortent...

Le regard un peu perdu de Madeline fit comprendre à Juliet qu'elle parlait notamment de sa sœur aînée.

— Elle va bien. Votre sœur est une femme forte. Elle s'en sortira.

— Je ne parlais pas nécessairement d'elle !

Juliet rit doucement. Madeline était très attachée à Amelia, et ce n'était un secret pour personne.

— Je suis certaine que tout se passera bien. N'ayez pas peur, caporale. Tout rentrera dans l'ordre.

Madeline hocha la tête. Elle n'était pas complètement rassurée, mais assez pour se concentrer de nouveau sur la mission qui les attendait. Elle passa machinalement ses doigts sur le cache-œil qu'elle portait, un tic qu'elle faisait quand elle se sentait inquiète. Juliet la regarda faire en silence. Elle posa une main sur son épaule pour la tranquilliser. Leurs pas les menèrent vers une porte close, l'unique du couloir.

— J'ai comme un mauvais pressentiment.

— C'est partagé...

Juliet poussa délicatement la porte, son pistolet levé. Elles restèrent quelques instants dans l'embrasure de la porte, laissant le temps à leurs yeux de s'habituer à l'obscurité. La colonel regarda un court instant l'œil gris de Madeline et entra dans la pièce avec prudence. Le bureau au fond était étonnamment bien rangé, contrairement aux armoires sens dessus-dessous.

— Que s'est-il donc passé...?

Juliet s'approcha des livres et feuilles éparpillés sur le sol et ramassa une liasse de papiers. C'était un simple dossier, un rapport qui datait de quelques semaines à peine. Elle plissa les yeux. La date correspondait exactement à celle quand la mission avait été lancée. Qui que soit la personne qui avait rédigé ce rapport savait. Or, cette information était confidentielle.

— Caporale Wilkincraft ? Je crois que nous avons un problème.

Elle tendit le dossier à Madeline, qui le prit, une expression inquiète sur le visage. Elle le feuilleta et ses yeux s'agrandirent en voyant le contenu.

— C'est une...

— Discussion, oui. Une discussion qui devrait être confidentielle. Or, elle se trouve ici, parmi les rapports du groupe terroriste.

— Comment est-ce possible ?

— Je l'ignore. Qui que soit notre traître, ce dernier a accès à des informations de la plus haute importance.

— Ce n'est pas étonnant. Après tout, les terroristes sont dirigés par nos généraux.

— Cependant, personne n'a retranscrit cette discussion et...

— Les terroristes pourraient bien avoir eu recours à un homoncule pour écouter aux portes.

Juliet grimaça. Cette perspective ne lui plaisait pas du tout. Elle poussa un long soupir et se releva. Madeline lui rendit le dossier, qu'elle rangea dans son sac. Elle tritura pendant quelques secondes la lanière et posa son regard sur le bureau. Elle s'en approcha. En plissant les yeux, elle put y voir des mots gravés.

— ‹‹ Quand la force sera, la conquête sera ››...

— Qu'est-ce que ça signifie ?

— Je l'ignore, mais rien de bien plaisant...

— Je suppose qu'on est loin du ‹‹ bonne année, bonne santé ››...

Juliet masqua son hilarité derrière une quinte de toux. Ses doigts glissèrent sur les mots gravés. Un frisson parcourut son dos.

— ‹‹ La Grande Conquête sera ››... Nos dirigeants ont depuis toujours voulu étendre leur territoire. Malheureusement pour eux, ils n'ont connu que l'échec. Les pays voisins cachent une grande puissance, c'est indéniable.

— Ma sœur m'a parlé de ce qu'il s'est passé il y a quelques années... à propos de la campagne militaire contre le royaume de Lilie.

— C'était un véritable désastre, murmura Juliet en détournant le regard pour masquer le chagrin et le regret qui étaient nés dans des prunelles. Nous avons perdu nombre d'hommes. C'est aussi à ce moment-là où la junte militaire de Chalkos a commencé à connaître une série de défaites militaires.

— Vraiment ? Je croyais qu'ils avaient arrêté de faire la guerre aux autres pays. Soi-disant parce que l'ennemi principal venait de l'intérieur.

— C'était l'une de leurs raisons, mais... la principale était leurs défaites. Ils ont tout caché à la population. C'est pour cette raison qu'elle pense que nous avons remporté des victoires. La réalité est tout autre. Cependant, je suis surprise que vous n'étiez pas au courant. La générale Ambrose a mis un point d'honneur à être transparente avec toute l'escouade.

Madeline poussa un long soupir.

— Je suis arrivée bien après tout ces événements. La générale m'a simplement parlé des... basses actions du gouvernement.

— Je vois. Elle a simplement voulu vous préserver. Après tout, vous faites partie des benjamins de l'unité. Maintenant vous le savez.

— Mieux vaut tard que jamais...

Juliet ouvrit la bouche pour parler, mais son attention fut accaparée par des bruits provenant de l'extérieur. Elle se redressa, aux aguets.

— Colonel ? Que...

Juliet leva une main pour faire taire la caporale. Elle posa une main prudente sur le pistolet qu'elle tenait à sa taille. Ses yeux passaient d'un côté à l'autre de la porte, cherchant d'où provenait les sons.

— Colonel Hammer ! Je vous trouve enfin !

— Vous êtes...

— Theophile Hamilton. Je suis...

— Je sais qui vous êtes. Vous êtes celui qui a rencontré Pennington à Cindervale, si je ne m'abuse.

— En effet, c'est bien moi. Votre sens de la réflexion est comme toujours incroyable, colonel.

Il se pencha vers elle et allait dire quelque chose quand la femme derrière lui le tira en arrière.

— Veuillez excuser mon frère pour son comportement... puéril. J'espère que votre Chasseuse ne m'en veux pas trop pour l'avoir poursuivie dans la rue et l'avoir emmené jusqu'à notre quartier général.

— Je suppose que non...

Juliet ne cachait pas sa surprise de voir ici le frère et la sœur Hamilton. Grands alliés d'Isaiah Bardell, Theophile comme Janet étaient des mercenaires. Ils avaient été d'une grande aide lors d'une ancienne mission, celle où l'ancien soldat avait perdu l'usage de ses jambes.

— Que faites vous donc ici ?

— J'ai entendu dire que vous étiez à Copperhelm. Nous venons en ami, vous proposer notre aide.

Juliet hocha la tête.

— Dites-moi tout.

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