
Chapitre 1 - La Skybox
[Point de vue - Jenna Kovacs]
Parfois je m'imagine sur Terre, sous les arbres verts, en train de respirer l'air pur. Un air qui sent les feuilles et la sève... J'inspire et j'expire lentement.
Et puis je reviens à la réalité. Je respire l'air de la station spatiale de l'Arche, le même air recyclé depuis 97 ans.
La réalité craint.
Comme tous les matins depuis qu'on m'a enfermée dans la Skybox, j'essaye de ne pas devenir folle en faisant un peu de relaxation.
Puis une voix dans le haut-parleur m'annonce qu'il est temps d'aller prendre une douche.
Quand on naît dans l'espace, aller sur Terre est un doux rêve. La station orbitale de l'Arche abrite le restant de l'humanité depuis près d'un siècle, après qu'une guerre nucléaire ait rendu l'air toxique à la surface de la Terre, et toute vie impossible.
Au moment des bombes, 12 nations avaient des stations spatiales opérationnelles, et y ont envoyés des réfugiés. Au bout de quelques temps, quand rester en conflit ne présenta plus aucun intérêt de survie, les 12 ont fusionné en une seule. Aujourd'hui, l'Arche est tout ce qu'il nous reste. C'est notre maison, en attendant de pouvoir redescendre sur Terre un jour, dans plusieurs générations.
Les scientifiques estiment qu'après plus d'un siècle, la toxicité aura suffisamment diminué pour recoloniser la surface. Nous sommes une génération de transition. On sait que l'on ne verra pas la Terre de notre vivant, mais cela ne nous empêche pas d'y penser. D'espérer.
Les cours d'Histoire sur Terre m'ont beaucoup marqués. Comment expliquer qu'on en soit arrivés là ? Tout ce gâchis, toutes ces morts. Heureusement, il y a les cours de Biologie et de Survie sur Terre. Le but est de faire passer les connaissance d'une génération à l'autre pour ne pas qu'elles se perdent. Les disques durs ont leurs limites techniques et peuvent se dégrader dans le temps. Et puis un jour, il faudra s'y connaître un minimum dans ces matières pour pouvoir recréer un semblant de société à la surface.
Mais bon, ça fait un bail que ne vais plus en cours. Cela me manque.
La liberté me manque.
Je suis enfermée dans le bloc pénitencier depuis des mois, chaleureusement surnommé la SkyBox.
Sur l'Arche, la vie est dure. Les règles nombreuses et brutales. J'en ai fait les frais de différentes façons durant les 17 précédentes années de ma vie. Et encore, je m'estimais mieux lotie que la plupart, ma famille faisant partie des Privilégiés.
Toute infraction au règlement de l'Arche est punissable de mort. S'ils sont coupables, les Privilégiés sont vite pardonnés. Tandis que les autres se font dériver. La survie de l'humanité est la priorité numéro 1 à bord. Pas d'oxygène à gaspiller pour des "criminels".
Vous foirez ? La première fois, on vous donne un avertissement. La deuxième fois, on vous balance dans l'espace, où vous mourrez instantanément.
Simple, effrayant, efficace. On appelle ça, se faire dériver.
Tant qu'on a moins de 18 ans, on bénéficie d'un peu de clémence. Ou plutôt de plus de temps. On nous enferme dans la Skybox pour pouvoir nous juger à notre majorité.
Je ne sais pas s'il en a toujours été de même à bord de l'Arche. En fait je crois que plus les années ont passé, plus les dirigeants ont jugé nécessaire d'augmenter leur autorité, pour assurer la survie au plus grand nombre.
Ainsi, à mon prochain anniversaire, le Chancelier décidera de mon sort : je serai pardonnée ou je me ferai dériver.
Je connais déjà la réponse.
Pourquoi j'ai été arrêtée ? Cela me semble flou, comme dans une autre vie. Je n'aime pas y repenser. Remuer le passer c'est remuer des douleurs brûlantes. Et maintenant, cela n'a plus d'importance...
Chaque jour, j'essaye de focaliser sur le positif, sur les petits bonheurs qu'il me reste. Et chaque jour, j'échoue misérablement.
Je n'ai pas la force mentale de Nathaniel Kirk, mon meilleur ami depuis toujours, qui s'est retrouvé ici peu de temps après moi.
Qu'a-t-il fait pour se faire arrêter ? Il refuse de me le dire. C'est sûrement en rapport avec ses mauvaises fréquentations de la Station Agro : ils ne font pas pousser que des herbes médicinales, si vous voyez ce que je veux dire.
La voix dans le haut parleur annonce mon matricule :
" Prisonnier 318, sortez. "
La porte grise de ma cellule se déverrouille automatiquement et je sors sur le pallier métallique. Devant moi il y a des centaines d'autres cages, identiques, réparties sur plusieurs étages. Des gardes patrouillent à chaque niveau.
Les gardes sont redoutables. Il existe peu de moyens de défier leur vigilance. En plus, la Skybox est isolée du reste de l'Arche. Ce qui veut dire que même si on arrive à s'échapper de sa cage et à parvenir au bout des couloirs : on se retrouve bloqué par une double porte sas, que seuls les gardes peuvent ouvrir, évidemment.
Je le sais parce que j'ai tenté le coup. Mais ils se sont assurés que je ne recommencerai pas à coup de matraques électriques.
Ma force de rébellion s'est tarie depuis. Mais ma haine a gonflé encore un peu au creux de mon ventre.
Les gardes sont les individus les plus stupides vivant à bord de l'Arche. Et les moins magnanimes. Donnez -leur une bonne raison de vous faire du mal, et ils se défouleront avec plaisir.
Comme dit mon père : ceux qui ont souffert des abus de pouvoir des autres, abusent à leur tour du peu de pouvoir qu'on leur donne. Moi ce que je dis, c'est que les gardes sont des abrutis doublés de gros pervers. Et dans la skybox, ils n'ont pas de comptes à rendre.
Certains ont la matraque légère et ne vous avisez pas de croiser leur regard. Mais d'autres abusent de leur pouvoir en échange de sexe... Pour celles et ceux qui approchent des 18 ans, au plus près de la sentence, la peur pousse à accepter n'importe quel deal ... Mais le pire, c'est qu'il n'y a jamais aucun traitement de faveur en retour.
La vie ici est dégueulasse.
Je me dirige docilement vers les vestiaires. Je prend ma douche froide quotidienne, en appréciant encore un peu la solitude.
Puis c'est la cafétéria, le bruit, les bousculades, les regards vitreux. Tous le monde se presse pour engloutir un maigre repas quotidien. C'est tout ce qu'on aura jusqu'à demain.
- Jenna, ici !
Cette voix je la reconnais entre mille, c'est celle de Nathaniel. Il a pris l'habitude de me réserver une place à ses côtés pour chaque repas. Cela m'évite de me le faire voler car je n'ai pas franchement la carrure pour m'opposer à certaines brutes locales. Je pose mon plateau à côté du sien et il m'adresse un sourire.
- Bien dormi ?
- Pas du tout..., dis-je de mauvaise humeur.
- Ouais, moi non plus, dit-il en machant. Hm, je ne sais pas si c'est le lit sans matelas, le froid, ou l'idée de notre mort imminente, mais je dors très mal ces jours-ci.
Il essaye de plaisanter. Je souris pour lui faire plaisir. Nate a toujours eu des facilités pour transformer les choses graves en quelque chose de plus léger.
En fait, lui et moi on a grandi ensemble, nos mères sont meilleures amies même si elles n'appartiennent pas à la même station. J'aime Nathaniel comme s'il faisait partie de ma famille. Mais ce n'est pas le cas. Les familles, cela n'existe pas.
A bord de l'Arche, aucun couple n'a le droit d'avoir plus d'un enfant. Cela fait donc quatre générations que plus personne n'a de frère ni de sœur. Et on n'a pas assez de ressources médicales pour soigner les aînés correctement, donc, les grands-parents sont assez rares. On n'a pas vraiment de famille en dehors de nos parents.
Les communautés sont sensées être soudées. C'est vrai mais disons que cela dépend des crises: épidémies, pannes, ce genre de choses. Au départ elles étaient séparées par les langues, puisque les 12 stations à l'origine de l'Arche étaient 12 nations différentes. Mais cela fait longtemps que tout le monde parle à peu près anglais, avec des accents fleuris.
Les communautés des stations forgent leur identité selon leur fonction : Mécha, Agro, Tesla pour l'électricité, Hydro, Usine etc... La station Alpha ou "Go-Sci" pour Gouvernement et Sciences est celle des Privilégiés, celle où j'ai grandi. Elle contient notamment la Section Médicale et la Salle de Contrôle qui monitore la Terre.
Ma famille est d'origine Polonaise : mon père, Victor Kovacs, est un infirmier de la station Centrale, tandis que ma mère, Eleanor, fait partie du Conseil, qui fixe les règles. Ma mère enseigne aussi la Culture de l'Humanité.
La mère de Nathaniel, Gabrielle, a des origines Françaises. Mais il a hérité du nom de son père dont on parle peu. Ce n'est pas un secret, son père est un connard violent.
Et comme par hasard, il est chef de la garde dans la station Hydro, où a grandi Nate.
C'est étrange comme on se sent éloigné de la vie normale à bord, après quelques temps dans la skybox. Je continue de ressentir le manque de confort_ et franchement, de dignité humaine_ mais j'ai l'impression que les affaires de l'Arche ne me concernent plus.
Notre immonde petit-déjeuner-dîner-souper se termine et nous sommes sensés quitter la cafétéria. On a le choix entre : travaux pénibles à l'entretien des divers compartiments, accès à une salle miteuse d'exercice physique, ou rentrer dans nos propres cages pour nous morfondre.
C'est assez nul, mais c'est le but.
Nate m'annonce qu'il va faire un peu de musculation et on se dit à toute à l'heure. Je l'y accompagne parfois , même si je déteste faire du sport... Mais ce matin j'ai plutôt envie de repartir déprimer dans ma cage, seule, sans personne pour m'emmerder.
Mais c'était sans compter sur Octavia.
- Salut! lance-t-elle avec enthousiasme. Oh, tu as déjà terminé de manger?
Non, j'aime juste rester plantée devant la sortie sans raison.
Mais comme toujours, son regard bleu suppliant me fait souffler et rouler les yeux au ciel.
- Ok je veux bien rester le temps que tu manges, mais fais vite j'ai déjà la migraine...
Au fond, repousser un peu ma séance de déprime quotidienne ne me fait pas de mal. ça s'appelle socialiser. Ou vivre. Nous nous asseyons face à face et elle entame son plateau avec appétit.
Octavia est une ado plus jeune que moi, elle doit avoir 15 ou 16 ans. C'est une jolie brune aux yeux bleus pétillant. C'est une véritable paria chez les délinquants. Elle est enfermée ici depuis un an_ depuis qu'on a découvert son existence_ et personne ne traîne avec elle personne ne lui adresse la parole. On la regarde comme si elle était folle ou contagieuse _ou les deux.
Les gens sont cons.
Du coup, je suis devenue babysitteur à plein temps.
- On en était aux mammifères, me dit-elle en engloutissant son petit-déjeuner comme s'il était délicieux.
Non en fait je suis devenue encyclopédie à plein temps. Je la regarde d'un œil torve.
- Ah ... Oh... je ne suis pas vraiment motivée ce matin ... dis-je en me frottant le front.
Vu mon mal de crâne, ça va être une merveilleuse journée. Mes migraines sont apparue à force de manque de sommeil, manque de nourriture , et zero espoir de m'en sortir. Mon corps a décidé de m'entraîner dans la douleur, histoire que je ne vois pas trop passer le temps.
Je sais que râle beaucoup, mais il faut me comprendre.
Avant, j'étais bête, naïve, je rêvais d'aller sur Terre, comme tout le monde, et j'avais une vie plutôt sympa. Je pensais que Nate et moi on choisirait bientôt nos affectations, qu'on continuerait de se faire des repas de temps en temps. J'aimais bien la Biologie et la Culture de l'Humanité, et je m'imaginais prof à mon tour.
Je pensais que tout était possible et qu'on vivrait super vieux.
Je pensais même avoir trouvé le grand Amour, ce genre de conneries...
Tout ça s'est terminé dans la douleur et le silence. Et j'ai plus de mal à m'en remettre que je l'aurais cru.
Je voudrais bien être celle qui ne se laisse pas abattre, celle qui trouve de quoi positiver comme Nathaniel ou Octavia. Mais je suis celle qui se noie dans la perte et la douleur, qui est incapable de passer à autre chose. De toute façon, pour Nathaniel, Octavia et moi, il n'y aura pas d' "autre chose". Alors à quoi bon ?
- Oh, d'accord... répond Octavia, déçue. Dis donc t'es vraiment pas fun.
Face à mon mutisme, elle a la politesse de demander :
- Quelque chose ne va pas ?
Je hausse les épaules. Je déteste quand elle me regarde comme ça, comme si elle s'inquiétait de mon état. Comme si on était de vraies amies. Et puis je culpabilise. Peut-être qu'après tout c'est ça l'amitié ? Se demander si ça va, quand rien ne va plus.
J'essaye d'articuler une réponse bateau pour éviter de parler de mes cauchemars. Je sors la première chose qui me passe par la tête.
- Je suis insomniaque, ça me donne vraiment des migraines affreuses. Je regrette tellement mon lit. Ce n'était pas parfait mais, je ne me rendais pas compte de ce que j'avais quand je l'avais...
Elle acquiesce silencieusement, puis repose ses couverts et arrête de manger.
Merde, la boulette.
- Excuse moi, je ...
- Non non, ne t'excuse pas, dit elle en balayant l'air d'un geste de la main. Chacun sa merde pas vrai ?
- ... Euh ouais... mais je m'excuse quand même. Je n'ai pas pensé à ... Enfin, je suis désolée.
Et voilà que je me déteste d'être déprimée ET stupide à la fois.
Octavia n'a jamais eu de lit à elle. Ni aucun confort comme j'ai pu le connaître chez les Privilégiés. Elle est tristement connue comme "la fille qui a grandit sous le plancher". C'est un record d'avoir été cachée par sa mère jusqu'à 15 ans. Quand elle a été découverte, sa mère s'est faite dériver. Quant à Octavia, elle fût arrêtée et emprisonnée pour le simple fait d'être née.
Imaginez une vie sans avoir le droit de sortir de 12 mètres carrés... Et puis, comment sa mère faisait elle pour lui procurer assez de nourriture étant donné les rationnements ? Octavia m'a déjà parlé un peu de son frère. Qu'il l'aidait beaucoup et lui ramenait des objets pour l'amuser quand elle était enfant.
Finalement, aux yeux d'Octavia, passer de 12m² sans avoir le droit de voir personne d'autre que sa mère et son frère, à vivre ici dans nos cellules et fréquenter tout un tas d'adolescents, c'était presque une amélioration. A part la rage qui bout en elle au quotidien. On imagine à peine quel doit être son traumatisme...
Mais contrairement aux rumeurs, elle est plutôt normale pour son âge. Elle a reçue une éducation. Et elle est futée. Elle est assez colérique et paumée. Mais pas plus que nous autres.
Elle a passé sa vie en cage, et moi je me plaint parce que j'y suis depuis quelques mois... Pathétique, Jenna, bravo.
J'essaye de détourner la conversation et me faire pardonner pour mon égoïsme en même temps.
- Je me souviens, dis-je, On en était aux petits mammifères des forêts de l'hémisphère nord.
Le visage d'Octavia s'illumine un peu. Je reprend mon cours informel.
- Alors, il me semble que l'on a déjà parlé de ceux qui peuvent être piégés pour la nourriture, comme les lapins ou les écureuils.
- Oh ! Mais qui voudrait faire du mal à des créatures aussi mignonnes ..., m'interromps Octavia.
Je lui adresse un sourire, un vrai.
- C'est assez vrai...
S'il nous était un jour donné de voir de la vie animale, nous serions toutes les deux incapable de lui faire du mal même si notre survie en dépendait.
Je poursuis :
- Il y a aussi des grands herbivores qui peuvent être chassés : les chevreuils, les cerfs et les daims. Les herbivores ont un comportement de proie, et un système digestif très complexe ...
Et me voilà partie pour un moment. J'ai toujours été passionnée par les êtres vivants de l'ancien temps, avant les bombes et l'ère nucléaire. C'est ce qui m'intéressait le plus en cours de Biologie et de Survie sur Terre. Octavia est pendue à mes lèvres. Sous ses airs têtus, c'est une élève assez avide de connaissance. Je le serais peut-être aussi si je n'avais jamais eu l'occasion d'aller en cours...
La première fois que je suis tombée sur elle j'ai ressenti le besoin de lui remonter le moral face à l'injustice de sa situation. Elle pleurait seule, assise dans un coin de couloir. Normalement je suis plutôt solitaire et je ne me mêle pas des affaires des autres. Mais cette fille si tristement célèbre m'a fait tellement de peine. Je ne sais pas si c'est ça la sensation d'avoir une petite sœur, l'envie de l'aider, de la faire rire, de la protéger. Mais j'ai ressenti un truc dans ce genre.
Alors je me suis assise à côté d'elle dans ce couloir et, j'ai fait la seule chose qui m'a jamais réconfortée : j'ai parlé des animaux de la Terre. Bizarrement, au lieu de m'envoyer chier, elle a écouté.
Finalement, c'est devenu notre petit rituel. On parle de choses qu'on n'a jamais vues et qu'on ne verra jamais. Mais ça nous sort un peu de notre quotidien merdique.
Sincèrement, sans Octavia, j'aurais encore plus de mal à survivre ici. Même si Nate est un pilier, Octavia me force à sortir un peu du nuage noir qui m'enveloppe pour projeter un peu d'énergie, de lumière, à travers nos conversations.
Je l'admire au fond. Du haut de ses quinze ans, elle garde son sang froid. Enfin, elle se bat un peu trop souvent à mon goût. Mais elle garde son sang froid vis-à-vis de sa condamnation à mort. Elle tire un peu de positif du temps qu'il lui reste. Elle s'intéresse à plein de choses et ne cesse de me questionner.
Nathaniel passe son temps à faire du sport et à trainer avec ses potes de la station Agro. Ils réussissent encore, je ne sais comment, à se procurer de l'herbe. C'est leur façon de gérer leur situation.
Le soir, on se retrouve et on discute un peu de tout _et surtout de rien. En général, Octavia s'incruste et regarde Nathaniel comme si c'était le dernier homme sur l'Arche.
Il est beau, le pauvre. Ce n'est pas de sa faute.
Puis c'est l'extinction des feux et les gardes nous obligent à regagner nos cellules.
Voilà notre routine, dans les cages de l'espace.
Cauchemars, migraines, bagarres entre délinquants, la présence asphyxiante des gardes.
Les jours s'allongent. Le temps est parfois trop lent, parfois trop rapide.
La nuit, malgré tout ce qui s'est passé, je rêve de lui.
Je ne peux m'empêcher de me demander comment il va et ce qu'il fait. Il a sûrement repris le cours de sa vie. Il m'oublie petit à petit... ou pire, il me déteste.
Est-ce que moi je le déteste ? Je ne sais plus...
Le jour je déprime parce que je vais bientôt mourir. La nuit je fais des cauchemars parce que je ne le reverrai jamais.
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*Modifications du chapitre - Edit. Déc 2023* Début de la Saison 1 de The100.
J'espère que ça vous à plu :)
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