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Chapitre 2

Les premiers jours s'écoulèrent paisiblement. J'avais assez bien programmé le début de mon voyage. J'avais repéré les différents sites de bivouac sur internet et avançais paisiblement vers la plus grande gare de ma région.

J'aurais pu me contenter d'embarquer dans un train qui serait passé à une petite douzaine de kilomètres de chez moi. La gare y était assez jolie avec sa structure en fer forgé qui recouvrait les quais. Néanmoins, même si c'était ce que j'avais prévu au départ, une petite voix dans ma tête m'avait conseillée de m'attarder. Probablement la peur de l'inconnu mêlée à celle de ne plus revoir les paysages de mon enfance avant un moment.

Les prairies verdoyantes, parsemées de champs de maïs et de troupeaux de vaches s'étaient donc succédés toute la journée, meurtrissant mes pieds quand j'arrivai enfin à mon objectif du jour, un petit camping encore rempli de vacanciers étrangers, bien que la saison vienne de s'achever.

Il était joli, sous le soleil de fin d'été. Quelques balançoires désertées se mouvaient sous une légère brise. Les tentes, bien que nombreuses pour l'espace réduit, laissaient quelques petits lots d'emplacements vides. Un groupe de jeune cuisaient de la viande sur un barbecue. 

Voyant au loin un petit attroupement à l'accueil du site, je déposai mon sac de randonnée et m'assis un moment sur un rocher. On était samedi. C'était un jour prisé pour les arrivée. 

Poussant un soupir d'aise, je sortis une gourde de mon sac et bus ce qu'il en restait. Je me saisis ensuite de mon téléphone, un vieux Nokia à clapet mais à la batterie solide. Il traînait au fin fond du sac, là où je l'avais mis au matin, enfui sous des vêtements et autres affaires. C'était la première chose que je rangeais par peur de le perdre. Sans nouvelles, je savais mes parents parfaitement capables de prévenir la police pour commencer les recherches. Mon père m'avait prévenu qu'il ne saurait et ne voudrait pas en empêcher ma mère. 

Je voulais simplement regarder l'heure mais je fronçai les sourcils devant le nombre impressionnant d'appels manqués et de messages paniqués de ma mère. Mon inquiétude monta d'un cran quand je remarquai que mon père en avait fait de même. Ce n'était pas son genre. Il était plus de ceux à vouloir des nouvelles sans oser les demander. 

Je décidai de les rappeler, j'enfonçai les touches. 

— Allô, ma puce, c'est toi ? 

C'était la voix de mon père. Ma mère râlerait un peu que ce ne soit pas elle que j'aie contacté en premier mais mon père était plus apte à m'expliquer la situation et la raison de leur panique. 

— Papa ? Oui, c'est moi. Je viens seulement de voir tous vos appels. Mon téléphone était au fond de mon sac et je pense que ça a étouffé la sonnerie. Tout va bien ? 

Il y eu un silence de plusieurs secondes. Puis, j'entendis mon père s'éloigner du combiné pour appelé ma mère en disant qu'il m'avait au téléphone et que j'avais l'air d'aller bien. 

— De notre côté, tout va bien, me répondit-il enfin. C'est pour toi que l'on s'inquiète. Où es-tu ? 

— Je viens d'arriver au camping du Nid Vert, à une petite centaine de kilomètres de la maison. Qu'est-ce qu'il se passe ? 

Mon père ria nerveusement. 

— Quel beau nom ! Tu ne devrais pas être déjà plus loin ? 

— Non, je n'avais pas vraiment d'itinéraire. J'ai décidé de traîner un peu dans la région. Je ne suis pas encore montée dans un train. 

— Et tu as déjà marché cent kilomètres avec tes petites jambes toutes fragiles ? Bah dis donc !

Je sentais du soulagement dans sa voix. 

— Ça fait déjà quatre jours que je suis partie, Papa. Tu ne me dis pas ce qu'il s'est passé pour vous mettre dans cet état-là. 

Je voyais l'accueil se vider. Je devais probablement me dépêcher avant qu'il ne ferme. Le bâtiment n'était pas bien grand, d'un bois peint en blanc et un peu écaillé. 

— Oh pas grand chose, je me sens un peu stupide de m'être autant emporté maintenant. Ça fait du bien d'entendre ta voix. Donc l'itinéraire que tu nous as montré, tu ne le suis pas ? 

— Ce n'était pas vraiment un itinéraire fait pour le suivre. C'était plus une sorte de ligne directrice pour ne pas faire de détours trop important. 

— Tu ne nous l'avais pas vendu comme ça. 

— C'est grave ? 

Un silence entrecoupé de la respiration de ma mère qui venait probablement d'arriver et du bruit de ses ongles qu'elle rongeait s'imposa un instant. Je la trouvai bien calme de ne pas encore avoir dit un mot. Mon père, lui, prenait probablement un instant pour réfléchir au choix de ses mots. Je fus mise sur haut-parleur. 

— J'aurais préféré qu'on puisse savoir où tu es avec plus de précision. Mais je suis content que tu ne sois pas sur ce chemin, précisément. Ce midi, on regardait le journal à la télé et ils ont montré le visage d'une fillette, Annie qu'elle s'appelle. Elle venait de disparaître dans une gare par laquelle tu devais passé hier ou aujourd'hui. Elle... te ressemblait beaucoup va-t-on dire. Nous n'avons pas eu de tes nouvelles de suite et nous avons paniqué. 

— C'est triste, j'espère qu'ils vont la retrouver. Je pourrais avoir Maman ? 

— Bien sûr. 

Le téléphone changea de main. 

— Tout va bien, Maman ? 

— Mmh, mmh. 

— Tu pleures ? 

Ça expliquait qu'elle n'ait pas arracher le téléphone des mains de mon père. 

— Non... mentit-elle d'une petite voix. 

Je ne relevai pas. J'entendais toujours le bruit de ses beaux ongles qui cassaient sous ses dents. 

— Ton esthéticienne ne va pas être contente quand tu lui demanderas de réparé les dégâts que tu fais subir à tes ongles. 

Je l'avais dit sur le ton de la rigolade pour essayer de la détendre. Ça ne marcha pas. 

— Rentre à la maison... s'il te plaît... Ton... ton père ne t'a pas tout dit...

— Arrête, ma chérie, entendis-je plus loin. Des disparitions, il y en a partout et tous les jours. Ta fille va bien, essaie d'être rationnelle. 

— Mais il y en a plein tout au long de son itinéraire ! 

Elle avait crié. Bien qu'un peu en dehors du combiné, le contraste était fort, saisissant. 

— Je vais reprendre le téléphone, annonça mon père. 

— Non ! hurla-t-elle. 

Il dût faire un pas en arrière car elle continua :

— Iris, tu dois m'écouter. Des gens disparaissent. Énormément et surtout au niveau des gares, campings, auberges de jeunesse et autres que tu as indiqué sur le plan que tu nous as passé. Je veux que tu rentres ! Dis-moi où tu es et je viendrai te chercher. 

— Il ne doit pas y avoir plus de disparitions là qu'ailleurs, contredit la voix de mon père. Notre fille a recensé un nombre monumentale de lieux sur son trajet. Ce ne sont que des hasard. 

— Mais ils sont comme elle ! 

— Comme moi ? les interrompis-je. 

Le téléphone repassa au main de mon père. 

— Oui, certains te... ressemblent, dirons-nous. Mais seulement quelques-un. Tu as un profil assez... nordique ? C'est assez logique que des gens te ressemblant disparaissent dans des régions plus nordiques. 

Au loin, plus personne n'était à l'accueil mis à part l'employée qui y passait un coup de balai, probablement en vue de fermer. 

— Je... je vais devoir y aller, leur annonçai-je à contre-coeur. Je dois encore m'arranger avec le camping pour un emplacement. Ça vous va si je vous rappelle après ? 

J'entendis quelques sanglots. C'était ma mère. 

— Donne-moi l'adresse... la supplia-t-elle. 

— Notre fille est prudente, il ne lui arrivera rien, assura mon père. 

— Je vais y aller, je vous aime fort. 

J'attendis qu'ils répondent. Il n'y eut que mon père pour me retourner mes paroles. Ma mère était trop chamboulée. Je finis par raccrocher et me perdis un moment dans mes pensées. 

Ils devaient être en train de se disputer. Ma mère, inquiète de me savoir loin et seule. Mon père, inquiet de me savoir loin et seule, encore plus inquiet par l'ombre que j'étais devenue. "Ça ne saurait lui faire que du bien" devait-il lui dire à ce moment-là. 

Me remettre sur pied les firent hurler de douleur. L'employée à l'accueil était occupée à éteindre les lumières. 

— Attendez ! m'exclamai-je en commençant à courir. 

Mon sac ballota sur les épaules. Je rentrai en trombe, déposant des crottes de terres sur le sol fraichement balayé. 

Elle ne parut pas très heureuse en un premier temps. Elle possédait deux sourcils épais, foncé et parfaitement épilés qui accentuèrent son expression. Je la comprenais, elle devait avoir envie de finir journée. Puis, sans que je n'y comprenne rien, je vis son visage s'adoucir. Je me renseignai sur les prix et décidai d'y rester deux jours afin de me reposer un peu. 

— Excusez-moi de vous dérangerai si je vous paraîtrai indiscrète, demanda-t-elle finalement, mais vous êtes de la famille de la petite Annie ? C'est vraiment horrible ce qu'il lui arrive. J'espère qu'elle va bien. 

Je ne compris pas immédiatement. Puis, je suivis le regard de l'employée, légèrement penché sur le comptoir. 

Et là, je vis ce que je n'avais pas vu dans ma précipitation. L'avis de recherche de la petite Annie. Une fillette au nez mutin et aux joues rondes. Un visage fort dissimilaire au mien. Mais avec des cheveux d'un blond très pâle, aussi albâtre que les miens. 

Des yeux blancs et voilés. 

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