Atroce.

— Qu'est-ce qui est atroce ?

Incompréhensible.

— Elyna !!

La voix de ma sœur me sort de mes pensées, ou de mon inspection, pour être plus précise.

— Quoi ? Qu'est-ce que tu as dit ? demandé-je, confuse.

Danae me sonde un instant de ses yeux verts similaires aux miens, puis pousse un long soupir.

— Je te parle depuis un quart d'heure, mais tu as le regard fixé sur quelque chose de vachement plus intéressant. Sans parler des petits commentaires que tu lâches, tels que « atroce », « hallucinant », « si réaliste ». Que se passe-t-il ?

Eh merde, je pensais pouvoir être multitâche en parlant avec ma sœur et en étudiant le fameux dossier, qui occupe mes pensées depuis deux jours. Apparemment, j'avais tout faux.

Depuis qu'Atwood m'a prêté une copie du dossier d'Easton, je passe mes journées à en étudier le moindre contenu. Tout ce qui s'est passé depuis ce fameux soir y est répertorié : témoignages, photos... Alicia n'a rien laissé aux oubliettes. Étant donné que je n'ai pas assisté aux premières audiences et qu'il est difficile pour Easton d'en parler, j'ai décidé de me servir des données écrites pour me mettre à la page. Et je peux affirmer que l'avocate de mon ex a fait un vrai travail de pro.

J'ai relu les aveux de Shelby, au moins une centaine de fois. Entre son témoignage aux policiers, ce qu'elle a mentionné durant le procès, tout est similaire. Rien ne trahit une quelconque confusion. Elle se rappelle chaque détail de cette soirée, malgré ses petits oublis naturels. Pas étonnant qu'on la croit sur parole, sa version est totalement réaliste. Enfin, quand on ne connaît pas Easton.

Je n'ai pas reconnu une seule seconde l'homme que j'ai aimé, dans ces écrits. Sans parler des hématomes plein le corps de Shelby. Seul un monstre est capable d'une telle horreur. Easton m'avait parlé de l'atrocité des clichés, mais il faut vraiment les voir pour le comprendre. Toutes ces marques, ce sang, retournerait n'importe quel estomac. Et dire que des milliers de femmes et d'hommes vivent ça quotidiennement. Ce sujet est difficile à aborder et à comprendre, surtout quand il nous est inconnu. Ces photos devraient me pousser à me tourner contre Easton, à croire celle qui aurait pu vraiment vivre cette horreur. Mais rien n'y fait, mon ex n'aurait jamais pu faire une telle chose. Même pas dans son pire jour.

Ça sera, cependant, très difficile à prouver. Je savais que le procès ne jouait pas en sa faveur, et maintenant, je comprends pourquoi.

— Pardonne-moi, c'est ce dossier qui accapare toute mon attention.

— Ça fait deux jours que tu es dessus, Ely. Tu ne crois pas qu'il serait temps de décrocher et de faire une pause ? Ce n'est pas ton job d'analyser toutes ces preuves, tente de me raisonner Danae.

Je secoue la tête avant de masser mes tempes. Elle n'a pas tout à fait tort. Je dors peu, depuis que je suis à Chicago. Je n'avais déjà pas un sommeil très régulier en Grèce, mais depuis ce procès, c'est encore pire. Mon cerveau imagine tous les scénarios possibles, essaye de trouver toutes les failles qui pourraient contredire les paroles de Shelby. Mais tout ce que j'arrive à faire, c'est m'emmêler les pensées davantage.

— Je sais que tu veux l'aider, mais tu ne pourras rien faire d'autre qu'être un soutien moral. Il a des avocats chargés de sa défense, laisse faire les professionnels. Toi, tu as un job qui t'attend. Tu te rends compte que tu n'as pas pris un seul jour de repos depuis des années et il suffit qu'Easton appelle pour que tu lâches tout.

J'encaisse ses reproches sans ouvrir la bouche, mais ça ne veut pas dire que je les accepte. Je comprends les réticences de ma sœur. Elle sait que je suis une personne raisonnable, mais quand il s'agit d'Easton, je ne réfléchis pas. Ça a été comme ça dès notre rencontre, et elle a surtout été témoin des dégâts qu'a causés notre rupture sur mes actions.

Sauf qu'il ne s'agit pas d'Easton et moi ou de notre relation, ici. C'est la liberté d'une personne chère à mon cœur qui est en jeu. J'aurais fait pareil pour n'importe lequel de mes amis.

Sauf qu'Easton et toi ne serez jamais de simples amis, ajoute la petite voix dans ma tête.

Hmm, laisse-moi m'en convaincre.

— Comment peux-tu imaginer un seul instant que je puisse rentrer à la maison et le laisser dans une telle galère. Même si je n'arrive pas à percer le mystère, ma présence l'apaise. Il a besoin de soutien et si je peux en être un, alors où est le mal ?

— Le mal, c'est ce qui va arriver à l'issue de ce procès. Dans le meilleur des cas, vous allez vous rapprocher à nouveau, Easton va être blanchi et tu vas revenir en Grèce avec un goût amer de nostalgie. Dois-je te rappeler que tu es engagé à quelqu'un d'autre ?

Et c'est repartie.

— Je t'en prie, Danae, laisse Kallias en dehors de ça.

— Pourtant, c'est la vérité. Tu aimes Kallias, mais Easton a toujours été l'homme de ta vie. J'ai peur que si tu passes trop de temps avec lui, ces sentiments refassent surface. Si ce n'est pas déjà le cas.

J'évite son regard en grimaçant. Crois-moi, Danae, ces sentiments n'ont jamais disparu. Ils se sont atténués et mis en pause, ces dix dernières années. Mais ce que j'éprouve pour Easton, ça ne s'effacera jamais.

Je vais néanmoins éviter de lui dire ça. Pas besoin de l'angoisser davantage.

— D'accord, oublions ça et passons maintenant à cet autre cas de figure, le pire de tous : Easton est bien déclaré coupable et passe au minimum les dix prochaines années de sa vie en cellule. En plus d'avoir le cœur brisé par rapport à tes sentiments, tu seras anéantie parce que l'homme que tu as toujours aimé d'un amour puissant et passionné, va s'avérer être un criminel.

Un criminel...

Non, Easton Hathaway et criminel dans la même phrase, ça n'a aucun sens. On peut me présenter toutes les preuves possibles et inimaginables, je refuserai toujours d'y croire. Pas tant que ce n'est pas prouvé noir sur blanc. N'importe qui, mais pas lui.

— N'as-tu jamais envisagé cette possibilité, Ely ? Easton et toi ça remonte à pratiquement dix ans. Vous avez tous les deux beaucoup changé. Peut-être que de son côté, ça a été pour le pire. J'adorais Easton, c'était un type bien. Mais pourquoi sa femme, couverte de blessures se serait présentée au poste de police en l'accusant, si tout est faux ? Pourquoi prendrait-elle le risque — sachant que très peu de victimes gagnent de ce genre d'affaires — de tout avouer ? Qui te dit que ça ne dure pas depuis des années et qu'elle ose enfin ouvrir sa bouche ?

Wow, je suis bien trop sonnée pour réagir à de telles absurdités. Que des inconnus remettent la parole d'Easton en doute, c'est compréhensible. Mais Danae le connaît depuis plus de quinze ans. Elle a toujours eu une très bonne relation avec lui. Merde, Easton a toujours été si parfait auprès de chaque membre de ma famille. Ils l'aimaient tous comme un fils et frère. Enfin, tous sauf mon père, mais Midas Lykaios n'aime que lui, alors ce n'est pas très étonnant.

Ce que je veux dire, c'est qu'une personne aussi innocente qu'Easton ne peut pas changer à ce point en dix ans. Pas quand il a toujours privilégié la discussion aux poings. Même avec les pires salopards. Et croyez-moi, quand on est étudiant, on en rencontre plus d'un.

Je ne dis pas qu'il ne s'est jamais battu. Bien sûr qu'il savait se défendre quand c'était nécessaire. Ou quand des lourdingues passaient leur temps à me reluquer et à me cracher des remarques obscènes à la figure. Mais c'était bien les seules raisons pour lesquelles Easton choisissait de se battre. Pour défendre ce qui est juste. Et battre une femme — SA femme — figure tout en bas de la liste. Peu importe les actions de cette dernière.

— Je t'en prie, Dany, ne redis plus jamais une telle chose. Rien ne changera la bonté du cœur d'Easton et le fait que tu puisses l'envisager une seule seconde...

— Du calme, Elyna, je n'énonçais qu'une possibilité. Je ne suis ni magistrat, ni personne pour juger les faits. Je suis simplement une sœur inquiète qui ne souhaite pas ramasser sa cadette à la petite cuillère. Ton bonheur fait le mien, Elyna, et tout ce que je veux, c'est le préserver.

Je range les crocs et m'adoucie progressivement. J'ai tendance à sur réagir quand il s'agit de cet homme, ou de cette histoire. Je n'en sais rien, mais j'ai vraiment besoin de dormir et d'innocenter Easton. J'ai besoin de retourner chez moi en le sachant blanchi et en sécurité. Ça m'est vital.

— Je serai heureuse quand Easton le sera. Je sais que tu veux me préserver, mais je n'ai plus vingt ans, Dany. Je suis plus forte et résiliente qu'à l'époque. Aies simplement confiance en moi. Tout ce dont j'ai besoin, c'est que tu laisses le bénéfice du doute à Easton et que tu me soutiennes.

— Je te soutiens, sœurette et je serai toujours de ton côté. Même quand tu prends des décisions précipitées et irréfléchies. Papa va être comme un dingue lorsqu'il remarquera ton absence. Je te suggère d'éloigner ton téléphone.

Sa remarque m'arrache un rire cristallin, surtout quand j'imagine la tête de ce bon vieux Midas. Il est trop occupé pour s'apercevoir de mes premiers jours d'absence, surtout parce que Ioanna fait le meilleur des boulots. Mais il est vrai qu'elle ne passera pas inaperçue indéfiniment. Et quand il m'appellera pour m'accabler de critiques, je devrai trouver la même force, pour lui dire d'aller se faire foutre.

Comme si j'avais un jour réussi à faire une telle chose...

— Alors comme ça, on oublie de convier le meilleur frère aux réunions de famille, s'écrie une voix masculine derrière moi.

La soudaine intervention de mon jumeau me fait sursauter, accélérant mon pauvre cœur bien trop vite.

Idiot.

— Putain, Hélios, personne ne t'a appris à t'annoncer en entrant dans une pièce ? grommelé-je en le fusillant du regard.

— Hmm, je n'ai jamais eu de règles chez moi. Je me balade souvent à poil entre ces murs, alors non je n'ai pas pour habitude d'avoir des visiteurs et de « m'annoncer », comme tu l'as si bien dit.

Ce petit con affiche un sourire insolent, suite à sa remarque, alors qu'un air de dégoût se dessine sur mon visage et celui de Danae.

Trente-trois ans sur le papier, douze en réalité.

— On se serait passé des détails, gamin, le réprimande notre ainé.

— Fais pas ta prude, Dany et dis-moi ce que j'ai loupé.

Nous levons les yeux au ciel à l'unisson pendant que notre frère s'installe à mes côtés, sur le canapé.

— J'étais simplement en train d'essayer de raisonner ton double, afin qu'elle revienne ici, s'occuper du travail qui l'attend.

La mine outrée de mon frère m'indique qu'il ne se rangera pas de son côté. Ça fait des années qu'Hélios me bassine pour que je vienne passer quelques semaines à Chicago. Ce n'est sûrement pas lui qui va me conseiller de rentrer.

— Elle est là depuis moins d'une semaine et tu veux déjà me l'arracher. Du balai, sorcière. Ma jumelle va squatter mon appart jusqu'à la fin de ses jours.

Un peu dans l'excès comme à son habitude, mais dans les grandes lignes, je suis tout à fait en accord avec lui.

— J'avais oublié à qui je parlais, au temps pour moi. Identiques à tous les niveaux, soupire notre sœur.

Hélios et moi échangeons un regard complice, tout en souriant sans retenue. Bien qu'on adorait notre sœur, mon jumeau et moi nous alliions toujours quand les trois autres membres de la famille essayaient d'en monter l'un contre l'autre. L'avantage de notre lien particulier.

— Foutez la paix à Elyna. Elle a dédié dix ans de sa vie à cette foutue entreprise, sans prendre la moindre pause. Easton ou pas Easton, elle a besoin de ce temps hors du pays.

J'arque un sourcil face à la sincérité et le sérieux émanant de sa voix. Hélios a l'habitude de blaguer à tout bout de champ, mais il parle très rarement de cette façon. Je n'ai pas eu besoin de prononcer le moindre mot sur ma relation avec mon travail, pour que mon jumeau comprenne que ce voyage ne concerne pas Easton dans sa totalité. Ces quelques semaines hors de mon monde vont me permettre d'enfin souffler et me recentrer sur moi. Je me suis beaucoup trop oubliée et cela a eu un tas d'effets négatifs sur ma vie personnelle.

Danae s'apprête à répliquer, mais une autre voix l'arrête dans son élan. Une voix que je reconnais sans difficulté. Celle qui réchauffe mon cœur et illumine mon être dans sa totalité, lorsqu'elle parvient à mes oreilles.

— Coucou, tata !!! s'exclame Loukas en apparaissant aux côtés de sa mère.

Argh, sa petite bouille m'a beaucoup trop manqué. Même si on s'est vu il y a peu de temps, ce petit cœur me manque à chaque instant.

— Coucou, i kardià mou (mon cœur). Comment vas-tu ?

— Super bien, maman m'a dit que tu étais en vacances chez tonton Hélios.

— Oui désolée, j'avais une affaire à régler à Chicago, c'est pour ça que je suis parti précipitamment. Tu ne m'en veux pas trop ?

Il secoue vivement la tête, sans perdre son doux sourire.

— Non pas du tout, tu vas enfin prendre du temps pour toi. J'aurais simplement voulu venir avec toi.

Le regard outré que lui lance sa mère nous fait éclater de rire, Hélios et moi. Cette petite canaille ne cessera jamais de nous amuser.

— Si tu n'avais pas eu école, je t'aurais kidnappé. Malheureusement, je dois jouer l'adulte responsable parfois.

Il glousse alors que ma sœur roule à nouveau des yeux. Danae était faite pour son rôle de mère. Elle a toujours eu ce côté maternel avec mon jumeau et moi. Elle était la personne responsable, alors que les deux derniers enchaînaient les bêtises. Surtout quand ils agissaient ensemble.

— L'école, ce n'est pas si important, réplique l'insolent.

— Vous deux, vous avez une mauvaise influence sur mon fils. Et toi, tu es privé de ton oncle et de ta tante pendant deux semaines, rouspète la rabat-joie.

— Non, enlève-moi tonton Hélios, mais pas tata Elyna.

— Pardon ?!

La réaction de mon jumeau me fait à nouveau hurler de rire, alors que mon neveu adopte son meilleur air canaille.

Ça, c'est mon bébé.

— Désolé, theios (tonton), tata Elyna câline mieux que toi et offre les meilleurs cadeaux.

Et bim ! Je suis la tante préférée.

Hélios me lance un regard noir, avant de bouder comme un gosse de six ans, augmentant mon sourire de peste.

— Bien joué, bébé. Dès que je rentre, je t'emmène au parc d'attractions.

Il pousse un cri de victoire, tandis que la joie de le voir dans cet état, monte en moi. L'amour que je voue à ce gosse est inexplicable.

— Bon on va vous laisser ou vous allez abrutir mon fils avec votre connerie naturelle. Elyna, on reprendra cette conversation plus tard et n'oublie pas ce que je t'ai dit ! À plus, les morveux.

Et sans la moindre possibilité de répondre, cette garce met fin à l'appel.

— Et c'était quoi cette conversation ? me questionne mon frère après quelques minutes de silence.

Je soupire longuement avant d'étendre mes jambes sur ses genoux. Il referme ses bras sur ces derniers et m'invite à répondre, tout en me regardant avec insistance.

— Rien, c'est juste Dany qui joue sa maman poule, comme à son habitude. Elle a des doutes sur l'innocence d'Easton. Mais elle s'inquiète surtout pour mes sentiments envers lui. Elle a peur que mon cœur se brise à nouveau.

— Hmm, alors je ne cautionne pas du tout sa méfiance envers Easton, ça a toujours été un homme bien et de mon côté, ça n'a pas changé. Je pense surtout qu'elle a peur pour toi. Avec maman et papa toujours au travail, c'est pratiquement elle qui nous a élevés. Elle veut simplement préserver ton cœur.

Je m'apprête à rétorquer qu'entre Easton et moi, c'est terminé, mais mon jumeau anticipe en plaçant un doigt sur ma bouche.

— Et n'aies même pas l'audace de clamer que tes sentiments pour lui sont purement platoniques. Ne te ridiculise pas, sœurette.

Je lui donne un coup dans le bras, alors qu'une moue contrariée prend forme sur mon visage. Je n'arrive à duper personne, alors autant abandonner.

— Mis à part ça, tu as appris quelque chose d'intéressant dans ce dossier ?

— Nope, je me repasse le témoignage de Shelby en boucle, mais rien ne la trahit.

— Si elle a pour habitude de mentir, tout a dû être réfléchi parfaitement. Moi je pense que la chose la plus intelligente à faire, c'est de l'appeler à la barre dans quelques semaines et la laisser se trahir toute seule. Ajouter ou oublier quelque chose sur son premier témoignage.

Hmm pas bête du tout ça.

— J'en parlerai avec Alicia, ça peut être un mouvement intéressant.

— Sinon, tu as appelé ton Eastou chéri, aujourd'hui ? Il va penser que sa petite crise d'il y a deux jours t'a effrayée, si tu ne lui donnes pas rapidement des nouvelles ?

— Tu penses ?

Il hoche la tête pour seule réponse. Merde, c'est vrai que la dernière fois que j'ai parlé avec lui, c'était ce fameux soir où il s'est effondré dans mes bras. Avec ma visite à son avocate, les coups de fil avec Ioanna pour le boulot et mon obsession pour son dossier, je n'ai pas pris le temps de le contacter.

Bon, il ne l'a pas fait non plus, mais j'imagine qu'il doit être gêné par rapport à son comportement.

— Allez, ne te tracasse pas. T'iras le voir demain matin, rien ne presse. Enfin, il est quand même en sursis, alors peut-être que le temps presse finalement, plaisante-t-il.

Je lui assène un nouveau coup pour l'empêcher d'ajouter une nouvelle blague de mauvais goût. Il s'esclaffe puis m'embrasse tendrement la joue pour s'excuser.

— Je plaisante, tigresse. Allez, je t'invite à dîner pour la peine.

La mention de la nourriture illumine mon regard, faisant lever les yeux au ciel à mon frère. C'est à mon tour de rire avant de foncer dans ma chambre pour me préparer.

⚖️⚖️⚖️

Un chapitre full Lykaios family aujourd'hui !

Pas grand chose de nouveau, mais un peu plus de scènes avec la famille d'Elyna !

Vous pensez que la méfiance de Danae est justifiée ?

Un peu plus de Loukas ! J'aime vraiment trop écrire les gosses dans mes histoires 🤭

Sans parler de mon Hélios ! Mon petit chouchou !