∞ Chapitre Quatrième ∞
Réveilles-toi.
Continue.
Encore.
Encore.
Ces mots que j'avait marre d'entendre résonnaient dans ma tête. Le pire, c'était que la voix que j'entendais était de toute évidence ma propre voix. Enfin, dans tous les cas, ça m'énerve. Je décide donc d'ouvrir les yeux, mue d'une émotion étrangement indescriptible. Mais avant, je me remémore ce qui s'est passé...hier ? Ou avant...? Rha, je sais plus. Je me rappelle juste qu'on a joué, la pièce, que j'ai cassé un truc, que Rinka et Lento nous ont sauvé la mise...puis qu'on a finit, tout allait bien, j'ai essayé de réparer l'horloge, j'y suis pas arrivée puis...je suis montée et...? C'est le trou noir. ça m'énerve un peu, mais ça finira bien par revenir, je suis sûrement fatiguée. Dans tous les cas, je dois me réveiller, j'ai l'impression du moins. J'ouvre les yeux.
Puis, je me lève tranquillement, mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche...quand je regarde autour de moi de façon semi-attentive, je comprends pourquoi. Y a vraiment quelque chose qui cloche. En effet...JE NE SAIS PAS DU TOUT OU JE SUIS ! J'ai jamais vu cette chambre, qui ressemble à des chambres de gros riches dans un manoir à je sais plus quel siècle. C'est très perturbant, parce que je connais ni cette chambre, ni le lit dans lequel je suis. Où encore l'endroit où se trouve cette chambre. Bref, JE SUIS DANS UNE MERDE PAS POSSIBLE !
Je court direct vers la pièce, paniquée, tout en m'apercevant, que bizarrement, je suis encore en costume. En fait je suis si à l'aise avec que je l'avais même pas remarqué.
J'ouvre la porte, et constate avec un certain effroi que cet endroit que je ne connais pas me donne une impression de déjà-vu. C'est un grand manoir, vide, avec des peintures, des escaliers, et ...rien d'autre.
Ah si ! Je remarque une vieille horloge, très semblable à celle que j'ai cassée, qui est, elle, intacte. et à ses pieds...des gens ! Deux personnes...QUE JE CONNAIS !
Mais oui ! C'est Rinka et Lento ! Bon sang, ils vont pouvoir m'expliquer tout ce bordel...et surtout QU'EST-CE QUE JE FOUS ICI ?! Nan mais parce que j'y comprends plus rien...mais vraiment plus rien. Je cours vers eux, tout en m'apercevant qu'ils sont aussi en costume, et j'ai cette même impression que quelque chose cloche...je les appelle, avec un certain doute, sans aucune raison :
"Rinka ! Lenno ! Ah, vous êtes là ! Qu'es-que c'est que cet endroit ?"
Ils ne réagissent pas. Ils ne m'ont pas entendus ? Ils sont sourds ou quoi ?! Dans tous les, cas, je recommance, plus près d'eux :
"Hé, vous deux !"
Ah, ils réagissent enfin !
Pensais-je. En effet, ils se retournent, un sourire ...creepy aux lèvres.
"Qu'est-ce que c'est que cet-
- Quelqu'un a volé les aiguilles de l'horloge !
- Oh oui, les aiguilles ! Ahahaha !"
Ils m'ont interrompus. Je remarque alors que l'horloge n'est pas totalement intacte, il manque les aiguilles. Mais pourtant, la vitre qui les protège est intacte. Ce n'est pas très logique...Quand j'ai cassé les aiguille d'une autre horloge, j'ai brisé la vitre avec les aiguilles, et je me suis fait très mal avec. Je regarde machinalement ma main blessée et m'aperçoit avec surprise qu'elle est totalement guérie. Je ne comprends pas, et je regarde Rinka et Lento d'un air interrogateur.
Je remarque alors quelque chose d'encore plus troublant...
Ils ont toujours été aussi petits ?
Maintenant qu'ils se sont levés, vu qu'ils viennent de le faire, je peux voir qu'ils sont physiquement bien plus petit que moi. On dirait des versions miniatures d'eux-mêmes. Normalement, ils doivent faire environ 1m60, normal pour des ados de 14 ans. Sauf que là, ils ne dépassent pas 1m30. C'est pas possible...pourquoi ils font 30 centimètres de moins...? C'est moi ou...
Non, ce n'est définitivement pas moi. Ils agissent bizarrement, Lento est trop excité pour que ce soit possible, il sautille autant que Rinka, pour elle c'est déjà plus normal. Mais Lento est normalement si calme...on dirait son personnage, Boy Doll. Je dois rêver...C'est trop bizarre ... y a vraiment quelque chose qui tourne pas rond...
Rinka m'attrape alors les mains. Je sursaute, je ne m'y attendais pas. Là, je remarque un truc.
Ce n'est pas Rinka.
Je sens ses mains à travers le tissu des longues manches de son costumes qui prennent les mienne, et je sens bien 5 doigts à chacune.
Hors, Rinka a une certaine particularité au niveau de ses mains, qui lui aurait porté préjudice plus d'une fois d'après elle. En effet, Rinka est polydactyle, c'est-à-dire qu'elle a une anomalie génétique qui fait qu'une de ses mains, la droit pour le coup, possède non pas 5 mais 6 doigts. Et là, les mains qui prennent les miennes ont toutes 5 doigts.
Ce n'est vraiment pas Rinka.
Je remarque alors encore un autre détail...sur les jambes de Lento...
ses...ses...g-genoux...
Ils ont...
des...
Articulations...
...Sphériques.
Ce ne sont ni Rinka, ni Lento. Ce sont des poupées. Des Poupées Vivantes. Il s'agit de Boy Doll et de Girl Doll. Les personnages qu'ils jouent.
Et je comprends.
Ce manoir, c'est celui de la pièce. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais, je suis...dans le monde de Crazy Night.
Non...Je ne veux pas y croire...C-C'est...
ça n'a aucun sens. Pourquoi ? J-Je...
"NON !"
Je repousse violement Rinka, ou plutôt Girl Doll, qui tombe par terre dans un bruit mat, comme si un objet dur tombait par terre. Non, ce n'est vraiment pas du tout Rinka.
"Qui es-tu ? Où est Rinka ?
- Qui est Rinka ?"
Demandent ceux que je pense être Girl Doll et Boy Doll, en cœur.
"V-Vous...êtes qui...?
- Mais enfin, on ne te l'a pas dit hier ?
- Hier ?"
Comment ça hier ? J'étais déjà, là hier ? C'est pas possible...Mais qu'est-ce que se passe bordel ?!
"Miss Villager, est-ce que ça va ?"
Miss Villager...?
Alors j'ai raison ! Je suis dans Crazy Night ?! Je n'y comprends plus rien. En proie à un stress si énorme que je n'aurait jamais pensé ressentir un jour, moi qui est d'habitude si calme, je hrule alors :
"JE NE SUIS PAS MISS VILLAGER !"
[Note auteur : j'ai changé les vrai prénoms de Rinka et Lento, pour ne pas les confondre avec Rin et Len dans Quelque Chose D'Insignifiant, maintenant ce sont Rena et Lyro, faudra s'y habituer.]
Nombre de mots : 1053
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