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∞ Chapitre Onzième ∞

HARUI ! STOP ! RESSORS JE T'EN SUPPLIE !

Hurle alors Izumi dans ma tête. Si elle aurait été une personne réelle, elle m'aurai percé les tympans.

Pour une étrange raison...

J'ai envie de m'approcher de ces cerceuils.

Et sans m'en rendre compte, j'ai déjà mis ma main dans ma poche.

Pour en retirer deux aiguilles d'horloges ensanglantées.

SORS TOUT DE SUITE !!!

Me hurle encore la voix. Mais je ne l'écoute pas.

Je pense que le sang des aiguilles devrai m'effayer. Mais pour une obscure raison... ce n'est absolument pas le cas. ça ne me fais ni chaud ni froid.

Je marche jusqu'à l'un des cerceuils. Pourquoi ? Et surtout, pourquoi ce dernier précisément ? Je ne sais pas...

KETSUEKI ELLIS, ARRÊTES OU TU VAS ENCORE FAIRE UN CARNAGE !

Je me stoppe net. Apparement, c'est l'effet que produis mon vrai nom sur moi... J'ai aussi l'impression de me réveiller d'un rêve. D'un rêve agréable..

Mais alors pourquoi est-ce que je tremble comme une feuille ?

Je regarde alors mes mains et voit les aiguilles ensanglantées. Je les lâche immédiatement, les yeux équarquillés par la peur.

Mes mains sont elles aussi ensanglantées maintenant.

"Où est-elle passée ? Ne me dis pas que tu l'as perdue, c'est pas possible !"

Fait alors une voix de l'autre côté de la porte que j'ai dû refermer derrière moi, même si je ne m'en souviens pas. Sinon, pourquoi serai-t-elle fermée ?

Dans tous les cas, à cause de cette voix, j'ai sursauté. Surtout que celle-ci n'est pas dans ma tête mais bien réelle...

Et je la connais. Vu que c'est celle de Mistress, ou de Meiko. Vu que les deux partagent visage et voix.

"Désolée... Je sais pas trop ce qui s'est passé, mais on a été comme...possédés ? C'est trop bizzarre... Et ça s'est jamais passé avant."

Cette voix-là, c'était Maid.

Je pense qu'elles parlent de moi. Je ne comprend rien à cette histoire de possesion, pour être honnête, mais... j'ai l'impression qu'il y a un truc qui cloche.

Mais je ne sais pas pourquoi ni comment.

Je ne sais pas.

Je ne sais plus.

Je ne sais rien.

Je ne comprend rien.

"Si Harui meurt, on a aucune chance de trouver la TruE end... Heum, Gumi, qu'est-ce que tu fais ?

- Je... je crois que j'ai entendu un bruit dans la salle des cerceuils."

Comment elle sait que je ne suis pas Miss Villager ?

Comment elle sait que je me fais appeller Harui ?

Comment ça se fait qu'elle sache l'existence de Gumi ?

Ces questions fusent das tous les sens, c'est la panique dans ma tête. Izumi s'est tue, pourtant.

N'empêche que je dois en venir à une conclusion :

Ce ne sont pas les personnages de mes camarades de scène.

Ce sont mes camarades de scène eux-mêmes.

Mais il y a un autre problème : Gumi, si c'est bien elle, m'a entendue. Je n'ai pas du tout envie de la voir. Parce que je la déteste. Parce qu'elle m'a menti. Comme tous les autres.

Je suis vraiment seule en fait.

Tu dis que tu la déteste parce qu'elle t'a menti... Mais tu es aussi une menteuse invétérée.

Fait une voix dans ma tête. Ce n'est pas vraiment celle d'Izumi. Cette voix n'est rien d'autre que ma propre voix.

Oui je suis une menteuse. Je mens tout le temps. Mais qui peut lever la main, maintenant, et dire que non, pas une seule fois, il n'a absolement jamais menti, de toute sa vie ?

Hé oui. Bingo ! Personne. Nous sommes tous des menteurs. Les humains mentent. Les animaux aussi alors... Je suis une menteuse aussi. Car tout le monde est un menteur. Je le suis peut-être un peu plus.

Et je me le pardonne peut-être à moi alors que je ne pardonne pas aux autres. Parce que je suis égoïste, aussi. Tout le monde est égoiste. Parce que le menteur est égoiste. Et parce que tout le monde est un menteur.

Rien que la question "ça va ?" fait mentir. Répondre "Oui." ou "Je vais bien." alors que non. Même quand c'est vrai pour les autres, c'est faux pour moi.

Parce que... je ne sais pas.

Je cligne des yeux. Je suis accroupie devant un des cerceuils, mais je ne me souviens pas être venue ici. Bizzarement, je suis toujours seule. Ni Gumi ni Mistress ne sont là.

Prise d'une impulsion soudaine, je rentre les aiguilles dans une sorte de serrure sur le cerceuil.

Pourquoi ? Je ne sais pas non plus... il y a beaucoup trop de choses que je ne comprend pas. Mais après tout... peut importe.

Le fait est que ça marche. Des aiguilles comme clef ? Seul un esprit tordu ferai ça...

Mais ce qui a créé ça l'est sûrement. Il doit vraiment être un gros fou.

Ou je délire.

Quand je vois ce qu'il y a à l'intérieur, je ne peut m'empêcher de dire à voix haute :

"Je l'ai trouvé !"

C'est alors que qu'un entre en ouvrant la porte avec fracas...

"HARUI !"

Hurla Kaito, ou Master ( car c'était lui).

"Je ne suis pas Harui.

- C'est ça. Ne crois pas que je le sais pas... tu joue super bien, mais reste que je sais que tu n'es pas Miss Villager.

- On m'appelle Harui. Je ne suis pas Harui. Je suis Ketsueki."

Et  n m  ins de t mps qu' l en fa  t po r le d re...

jE m' lA cE, AIGUILLES a X m Ins, pO r le m a s s a c r e r

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Mais tout se stoppe alors.

Temps écoulé !

Fin Obtenue : Bad ∞ End  Night N°15487868636487314832484

Ce n'est pas la TruE End !

Vous devrez encore rééssayer ❤ !

Tel est le texte qui flotte devant moi. Je suis paralysée. J'ai l'impression que ça m'est arrivé des dizaines de fois...

Puis regarde le numéro.

Non... si il y a autant de fins... il sera impossible de trouver la TruE end...

Tiens... ce n'était pas une "True enD" plutôt qu'une "TruE end" ?

Je n'y comprend rien.

Il y a un portail devant moi et Kaito. Il nous aspire.

∞ Encore ∞

Me dit Izumi, du moins je pense que c'est elle.

Kaito a l'air d'avoir peur. Moi aussi j'ai peur. Mais avant de me faire totalement aspiré vers le portail, je lui lance un regard dont la signification est plus que claire :

Tu m'as menti. Alors je mentirai aussi.

à bientôt pour une autre splendide CrazY ∞ NighT ❤ !

Tu m'as fait souffrir.

Je te ferai souffrir.

Tu as trahi ma confiance en me mentant.

Je trahirai la tienne en te mentant.

ENCORE !

Puis, le portail nous aspire pour que nous recommencions une énième fois.

Que nous répétions sans fin cette nuit de tarés.

--------------------------------Fin du second Acte-----------------------------------

Nombre de mots : 1136

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