"Que fais-tu ici, Miss Villager ?

- Je-je crois que je me suis perdue."

Ahh, L'impro. Je sais pas super bien faire ça. Mais dans l'immédiat, je n'ai pas le choix.

Je dois être Miss Villager. Si je me fais cramer...

Je ne pense pas pouvoir trouver la ''TruE end" . Même si peut-être que jouer la comédie ne marchera pas.

Mais d'après ce que j'ai compris, si ça ne marche pas, je n'aurai plus qu'à réessayer une deuxième fois fois quand tout reviendra à 0.

Du moins, je crois...

En attendant, je suis devant Maid qui, je dois l'avouer, me perturbe et m'intimide.

Elle a le visage de Gumi. Mais ce n'est pas elle. Un cerveau très différent se cache derrière ce faciès cruellement familier.

"Oh... Et où vouliez-vous aller ?"

Je répond précipitement par la première chose qui me passe par la tête :

"Prendre l'air... et rentrer chez moi. Je ne vais pas vous importuner plus longtemps..."

Maid me regarde alors comme si j'étais une extraterrestre.

Pourtant tu n'as pas gaffé, c'est bizarre...

Fait Izumi dans ma tête. J'aimerai pouvoir lui dire de se taire mais je ne suis pas seule et je ne peux pas parler devant Maid à une personne dans ma tête. Contrairement à moi, Miss Villager est complètement saine d'esprit.

"Mais Miss Villager...tu ne peux pas partir d'ici."

Fait une voix grave qui me fait sursauter. Heureusement, Miss Villager aurai eu la même réaction que moi.

Il s'agit évidemment de Butler.

Je m'apprête à soupirer de soulagement (comme Miss Villager le ferai) mais je percute alors ce qu'il viens de dire.

"Tu ne peux pas partir d'ici"

Je demande d'un air faussement apeuré (même si je suis inquiète) :

"Ah...bon ? Pourquoi ?"

Butler me répond d'une voix parfaitement calme :

"Parce qu'on  a besoin de quelqu'un pour le rôle principal... afin de pouvoir faire cesser la malédiction."

J'équarquille les yeux. Je ne suis pas sûre de comprendre ... et si c'est bien ce à quoi je pense, ça ne me plaît pas DU TOUT.

"Miss Villager, tu es l'actrice principale de cette folle nuit éternelle."

Je le regarde avec une certaine peur. Parce que ça, déjà si ça me fait peur à moi, alors pour Miss Villager...

"Que..quoi ?"

Je sens alors un regard sur ma nuque. Je me retourne, et constate avec un certain  effroi que derrière moi se trouvent Boy Doll et Girl Doll.

"Miss Villager, n'as-tu pas remarqué que le matin n'est jamais venu...?"

Me demande Boy Doll avec un sourire à glacer le sang.

Je veux m'enfuir.

Mais je suis cernée par Maid, les poupées vivantes et Butler.

"Tu veux comprendre tout ça ? Alors va à la cave..."

Fait Girl Doll juste après avec un petit rire qui se veux mignon mais qui sonne affreusement  sinistre à mes oreilles.

"Tic tac. L'horloge tourne Miss Villager."

Font en cœur les poupées vivantes de façon si synchronisée que leurs voix ne forment plus qu'une.

Mon coeur bat à 300000 à l'heure. Je suis paniquée, et là, je n'arrive pas à le cacher. Alors que cacher mes émotions est pourtant l'une des seules choses que je sais bien faire.

Mais Miss Villager réagirait exactement pareil. Tout le monde réagirait pareil - je suppose du moins -.

"Va donc à la cave. Ils t'attendent."

Me lance Maid d'un ton si froid que même moi je ne l'ai jamais employé.

Je file alors vers l'escalier, en passant à côté de Boy et Girl Doll tout en sentant leurs regards sur moi qui ne me lâchèrent que quand je sortit de leur champ de vision.

Je me retrouve alors face à une fenêtre.

Qui n'éclaire rien du tout.

Car il fait nuit.

"Tu veux comprendre tout ça ? Alors va à la cave..."

Je sais qu'ils sont louches et terrifiants. Mais je pense que les écouter n'est pas une si mauvaise idée que ça.

Non ! N'Y VA SURTOUT PAS !

Me hurla alors Izumi, ce qui manque de me faire tomber par terre tellement j'ai sursauté. Le ton de sa voix est... paniqué...? Effrayé ? Terrorisé ?

En tout cas, c'est de la peur. J'en suis certaine.

De quoi Izumi a-t-elle si peur ?

Si tu y va... il va encore se passer des choses horribles.

"Des choses horribles ?"

Je murmure, sans comprendre, pour que cette satanée voix m'explique mieux. Normalement jemenfoutiste, c'est la première fois qu'elle montre de la peur...

Comme à chaque nuit. Tu ne t'en souviens pas non plus je présume.

"Me souvenir de quoi ? Comment ça 'chaque nuit' ?

- Cette nuit, ce manoir et ses habitants ne te rappellent rien ? Tu n'aurai pas déjà vécut ces événements ?

- Si... je me souviens en partie d'une fois. C'est donc la deuxième nuit je suppose... qu'est-ce qui s'est passé à la fin de la précédente ?

- Ce n'est pas la deuxième nuit Harui.

- Ah bon ?! Alors la combientième ?

- La 100ème au moins. Peut-être la 1000ème ou la 10000ème, je ne sais pas. Ça fait une éternité que cette nuit sans fin se répète."

Je tombe de haut. Comment ça se fait qu'après au moins 100 fois la TruE end n'ai pas été trouvée ?

Et pourquoi je ne me rappelle de rien à partir du milieu de la première ?

"Mais quel est le rapport avec la cave ?"

Je demande, hébaie par ce que je viens d'apprendre. La voix dit d'un ton tremblotant :

À chaque fois que tu y vas, il se passe quelque chose d'horrible.

"Mais quoi d'horrible ?

- Je ne peux pas te le dire ! Sinon c'est toi qui va faire quelque chose d'horrible..."

Sauf que ça ne m'avance en rien.

"Je te hais. Profondément.

- Je vais te dire un truc marrant : Avant ces nuits, c'était toi qui avait peur de moi. Maintenant c'est l'inverse."

Clame Izumi avant de se taire.

Elle n'est qu'une stupide voix dans ma tête. Elle me raconte sûrement des mensonges. Elle mens constamment.

Même si moi aussi je mens en permanence.

Parce que des fois, mentir est préférable.

Mais pour le coup, j'en ait vraiment ma claque de ne pas savoir ce qui se passe, de me perdre et d'agir aussi faiblement  de Miss Villager sans même chercher à l'imiter.

Alors je vais aller dans la cave.

Je descend les escaliers, puis d'autres.

Je me retrouve rapidement dans le sous-sol mal éclairé. J'ai l'impression qu'il faut que j'aille dans une certaine direction...

Je'y dirige donc.

Non... non... pas encore ! Ne fais pas ça ! Sors tout de suite de ce sous-sol !

S'affole Izumi dans ma tête. Je m'efforce de l'ignorer.

J'arrive alors devant une porte qui le donne une impression de déjà-vu.

Et après l'avoir ouvert, sourire aux lèvres, je me retrouve face à face...

Avec huit cercueils et une horloge.

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