Lorsque le noir se dissipa, nous étions aux milieu de ruines abandonnées.

Je me retournai vers Zack qui semblait catastrophé.

— Je n'ai pas eu le temps de choisir la destination... murmura-t-il.

Je regardai autour de moi, tentant de savoir où l'on avait bien pu atterrir.

Des cendres, dès carcasses de maisons, des ruines. Il n'y avait que ça.

Non!!!

Zack m'envoya un regard désolé et un brin inquiet.

— Je suis vraiment désolé, ma belle. Ne m'en veux pas, je t'en prie.

Les larmes coulaient sur mes joues. Ça avait beau faire une éternité, il y avait des blessures qui ne guérissaient jamais vraiment.

J'étais de nouveau ici, où tout avait commencé, avec Zack, mais une toute autre relation nous unissait.

Je me réfugiai entre ses bras et il me berça doucement.

— Allez, partons. Allons rejoindre nos amis, me murmura-t-il à l'oreille.

Alors qu'il s'apprêtait à se mettre en marche, direction la capital, je le retins.

Il se retourna vers moi, les sourcils froncés.

Je plaquai brusquement mes lèvres sur les siennes, sans aucune douceur.

Zack répondit tout aussi fougueusement à mon baiser.

Lorsque nous nous détachâmes, à bout de souffle, nous restâmes immobiles, les regards soudés l'un à l'autre.

— Je t'aime Zack, murmurai-je.

— Et moi bien plus que toi.

— Impossible.

— N'en sois pas si sûre.

J'éclatai de rire. Il m'embrassa à nouveau et nous nous mîmes en marche.

Dieu que ça faisait du bien de se retrouver seuls ensemble.

Et de se sentir si près du but.

•••

Point de vue de Zack

Il nous fallut encore plusieurs jours pour atteindre la capital.

Mais lorsque nous arrivâmes à ses portes, nous nous sentîmes plus heureux que jamais.

Les gardes nous regardais comme si nous étions des revenants.

— Je peux nous téléporter auprès du roi? demanda Zack.

Les gardes hochèrent la tête, toujours aussi surpris.

Je pris la main de Zack et un quart de seconde plus tard, nous étions devant le château.

Il faisait noir, je me sentais éreinté, mais je me sentais enfin un peu plus chez moi.

Ça ne prit pas plus de deux minutes pour que quelqu'un nous fonce dessus et se jette dans les bras de Zack, bientôt suivit d'une autre personne qui se jeta dans les miens.

— Alleb!!! Tu m'as tellement manqué!!! s'exclama Alyson.

— Mon dieu, Allie, toi aussi!!! m'exclamai-je.

Je l'éloignai un peu de moi. Elle avait l'air plus vielle, elle était encore plus belle qu'avant.

— Wow... Allie... euh...

— J'ai dix-huit ans, Alleb. Et Thom aussi. Zain et Carter en ont dix-neuf. Toi, tu en as dix-huit, je suppose et Zack en a...?

— Vingt, répondit Thomas-Jared, deuxième petite tornade nous ayant assaillit.

Je restai bloqué. J'avais dix-huit ans? Voilà pourquoi je me sentais si différente!

— Hé ho! La terre appelle Alleb Delevia.

— Dix-huit ans...?

— Non, dix-sept. Tu auras dix-huit demain... selon ce que Jian nous a toujours dit.

Je souris et me jetai dans les bras de Carter. Il m'avait manqué lui aussi.

Point de vue de Zack

Je fulminais... oui je suis possessif et puis quoi?! Carter et elle ont faillis s'embrasser! Oui, c'était avant que moi et Alleb ce ne soit... réellement une relation, mais quand même!!!

Ma colère devait être visible, car Alyson m'envoya un sourire moqueur tandis que mon frère me donnait un coup de coude.

Je décidai d'écouter ce qu'Alleb et Carter se disaient.

— Tu vas bien? Tu m'as tellement manqué! Oh Alleb, mon Alleb! J'ai cru mourrir pendant cette année entière où nous avons été séparé! s'exclama Carter.

Ce qui m'enrageait le plus, c'était que ce jeune homme était terriblement séduisant... même si penser ça me donne envie de me planter un poignard dans la gorge.

Carter avait l'air d'un ange. Avec ses cheveux blonds plus pâles que quand je l'avais rencontré tombant en boucle jusqu'à ses épaules et ses yeux bruns parsemés de paillettes d'émeraude, il n'était plus bien loin du divin. De plus, il avait une silhouette élancé et finement musclé.

Un ange descendu du ciel...

Tandis que moi j'étais celui qu'on avait jeté en bas, bannit... damné.

Je passai ma main dans mes cheveux pour chasser ces pensées qui me faisaient plus de mal qu'autre chose.

— Tu es rendue tellement belle... murmura cet idiot.

— Mais regarde toi, Cart'! Tu... tu es magnifique... je... juste Wow! Tu as tellement changé! répondit mon Alleb.

Je reportai mon attention sur mon frère qui parlait avec Alyson tout en me jetant de petit coups d'œil amusés.

C'est là que je le remarquai vraiment. Il avait une plaie mal refermé à l'arcade sourcilière, une lèvre fendue et un bleu sur la joue. Comment avais-je pu ne pas m'en rendre compte!!!

Cette image me ramena un souvenir.

Ma mère, ouvrant la porte de la garde-robe dans laquelle elle nous avait caché. Le même visage tant aimé... blessé, meurtrit, tout comme mon cœur.

— Thom... qu'est-ce qui t'est arrivé? demandai-je.

— C'est rien Zack. Un petit malentendu, c'est tout.

Alyson lui fit de gros yeux.

— Petit malentendu, tu dis?! Cet idiot de Kriss te persécute depuis des semaines, des mois même!

Remarquant le regard interloqué de mon frère elle ajouta:

— Tu ne croyais tout de même pas qu'on ne le remarquerait pas?!

Thom baissa la tête, les joues en feu.

— C'est qui Kriss? demandai-je d'un ton horriblement dur.

Je hais les connards et encore plus ceux qui s'en prennent à ceux que j'aime.

— Il n'a pas cessé de dire qu'il allait te tuer si tu revenais, dit mon petit frère. Tu ne devrais pas tarder à le rencontrer.

Alyson me regarda et dit:

— Si tu veux, je peux voler Alleb à Carter, avoir ma sœurette de cœur à moi toute seule j'en serais ravie!

Je souris.

— Si ça te fais plaisir.

Elle me fit un pousse en l'air et un grand sourire comme toute réponse.

Je me retournai ensuite vers mon frérot.

— Thomas-Jared Hayle. Je crois que tu me dois certaines explications!

Il soupira.

— Moi et Zain... c'est fini... dit-il la voix emplie de chagrin.

— Quoi?! ...je... qu'est-ce qui c'est passé?!

— Tu poses souvent cette question.

— Alors cesse de l'esquiver.

Il soupira à nouveau.

— Kriss a commencé à prendre un malin plaisir à me persécuter et à me battre, alors j'encaissais sans trop en parler... après tout, ce comme ça qu'on a grandit. Et quand Zain est venu pour me demandé ce qu'il y avait, je lui ai demandé de partir, car je ne voulais pas en parler.

— Et il est partit, pour de bon...

Thom hocha tristement la tête.

— Ma vie est tellement vide sans lui! En plus tu n'étais même pas là! Je n'avais rien, personne! Imagine, Zack! Imagine que l'on t'arrache Alleb et que tu n'as personne pour t'aider, pour te soutenir.

Mon cœur se ratatina dans ma poitrine en entendant cela.

Non, si l'on m'enlevait Alleb et mon frère, je n'y survivrais pas.

Point de vue d'Alyson

Carter draguait presque Alleb. S'ils n'avaient pas été meilleurs amis, j'aurais trouvé ça louche. Vraiment très louche.

— Je te prends Alleb, Cart'!

J'attrapai mon amie par le bras et l'entraînai un peu à l'écart.

— Nous, il faut qu'on parle! m'exclamai-je.

— Quoi?

— Ben faut que tu me raconte tout! À commencer par: pourquoi Zack se braque totalement quand Carter te drague presque?

— Il ne me draguais pas!!!

— Presque. Alors?

Alleb soupira.

— On est ensemble. Moi et Zack.

Mon visage s'éclaira lentement d'un grand sourire.

— Oh mon dieu!!!! Enfin!!!! Il était vraiment temps!!! Je suis trop contente pour vous! Raconte moi tout.

Point de vue d'Alleb

Je racontai tout de A à Z à Allie. Mais omettant certains détails... comme ma nuit avec Zack ou ses souvenirs ne concernant pas ma mère.

— Et toi et Zack? Vous avez...? demanda Alyson.

Le sous-entendu était bien dur à manquer.

— Ouais... soupirai-je.

Le visage de mon amie resta de marbre un instant avant qu'un sourire encore plus grand que tantôt étire ses lèvres. Ses yeux ouverts au maximum, on aurait dit une enfant à laquelle on assure qu'elle aura ses bonbons préférés.

— Ouiiiiiiii!!!!!!!! 

Elle se mis à sauter partout.

— Calme-toi Allie!!!!! Tu vas tuer quelqu'un à sauter comme ça!!! m'écriai-je.

Elle me sauta au cou et me sera super fort entre ses bras.

— Bon sang! T'y vas pas un peu fort?! m'exclamai-je.

Alyson reprit un peu contenance, le visage toujours fendu par un immense sourire.

— Je suis vraiment contente pour vous. Tu m'as tellement manqué, Alleb!

— Rogan, il va bien?

— Il va sûrement allez mieux dès qu'il va voir la fille de sa "sœurette".

Allie n'avait jamais vraiment fait allusion à ma mère et à sa relation fraternelle avec Rogan.

— Allez! dit-elle avec enthousiasme. Je t'emmène le voir de ce pas!

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Encore un trop long! Je le coupe en deux!

Alors, vous trouvez ça comment?

Bye les chèvres!!!