Point de vue d'Alleb

Mon père me regarda et me fit signe de poursuivre.

— Je veux savoir, est-ce que June est ici?

— Oui, soupira-t-il.

Ma vue se brouilla. Les larmes, le choc, mes crainte réalisées... tout ça me donnait des vertiges.

— J'ai... j'ai une chance de la voir?

— Elle est employée...

Il se racla la gorge, mal à l'aise et peiné.

— À... au divertissement des soldats...

Sa voix trembla.

Je restai bloquée un bon moment avant de comprendre.

— N... non... pas... ce n'est pas ce que je crois...

— Si, ma chérie. Et j'en suis profondément navré.

Je pris une profonde inspiration. Je penserai à ça plus tard.

Isolant l'information dans un petit coin de mon esprit, je repris la parole:

— Je... hum... moi et Zachary... On s'est... rapprochés.

— Je l'ai sentis en effet.

— Quoi?!

Il prit un air espiègle.

— Premièrement, le fait que tu l'aies ramené de notre côté à provoquer quelques bouleversement en notre monde.

Je ne comprenais rien à ce qu'il disait!

— Et deuxièmement, tu empeste l'amour à des kilomètres à la ronde.

Là, j'avais compris.

Je rougis jusqu'au blanc des yeux et tentai de me défendre:

— Je... mais... non... c'est juste... c'est... en fait...

Bof, ouais, pas très concluant.
La fermeeeeeee!!!!!!!!!!!

Mon père éclata de rire.

— Mon Alleb, mon petit monstre! Ne tente pas de nier, tu t'enfonce! De plus, je suis sincèrement heureux. Zachary est un homme bien, il saura te rendre heureuse.

Non, mais on aurait dit qu'il était entrain de donner sa bénédiction à Zack pour qu'il me mari! Les nerfs!!!!! On est même pas un couple! On s'est embrassé une ou deux fois, mais rien de plus! Et c'était à cause de cette foutue promesse!
(Ma conscience rit de ma gueule) C'est ça! T'as aucun sentiment pour Zack et moi je suis la personne que tu aimes le plus au monde!
Tu marque un point... j'ai des sentiments pour Zack. De la haine et de l'exaspération!

— Alleb! Cesse de me regarder la bouche ouverte et les yeux écarquillés comme si je venais de te dire qu'une licorne avait mangé Cade Hayle!

— Euh... où est le rapport?

— Tel père, tel fille!

Ça c'était une insulte très subtile sur mon immaturité.

— T'as juste à ne pas me faire de discourt dans lesquels tu dis que tu vas donner ma main à Zack et peut-être que je vais cessé de te regarder comme ça! m'exclamai-je.

— Toujours cette manie d'exagération... soupira Jian, toutefois amusé.

— C'est à peine exagéré!

Sachant pertinemment que notre discussion ne mènerait à rien, il abandonna et changa de sujet:

— Alors, ce plan?

— Je t'explique...

Point de vue de Zack

Mon père m'avait grandement félicité, pour une fois.

J'étais maintenant dans ma chambre à attendre Alleb.

Lorsqu'elle apparut enfin dans le salon, je me levai brusquement, lui attrapai le poignet et l'attirai à moi.

Nos lèvres se lièrent avec fougue et ne se détachèrent que lorsque l'on eu plus de souffle.

J'étais accro. Accro à ses baiser, ses caresse, sa voix... j'étais accro à Alleb Delevia.

Elle me regarda, un brin surprise.

— Désolé, mais je ne pouvais pas me retenir, dis-je avec un grand sourire.

Elle se serra un peu plus contre moi.

— Tu l'as fais? demanda-t-elle.

— Oui. Et il a maintenant toute confiance en moi.

— Si tout se passe comme prévu, d'ici quelques jours, nous serons libres, Zack.

— Tu seras libre, ma belle. Moi, je le suis déjà.

— Tu connais une jeune femme appelé June? demanda-t-elle soudain.

— June...?

— Elle n'a pas de nom de famille. C'est moi qui lui ai trouvé ce nom, d'ailleurs. Elle est orpheline et a été adopté par un des ancien du village. Mais elle n'a pas prit son nom de famille.

Je compris enfin de qui elle voulait parler.

— Ah! June... euh... ouais, je la connais... pas très bien, mais je sais qui c'est.

Le plan cul des soldats. C'est cru, mais ce sont les mots les plus appropriés. Et avant qu'on se fasse des idées, je fais pas partie de ces espèces d'idiots!

— Tu crois que je peux la voir? me demanda ma belle en levant vers moi un regard suppliant.

Comment y résister? Elle était si belle!

Je soupirai. Alleb serait ma perte.

— D'accord...

— Merci, Zack! Merci du fond du cœur.

— Et pourquoi tiens-tu tant à la voir?

Elle me sourit doucement, les yeux pleins d'une douce nostalgie.

— C'est ma meilleure amie.

Oh... merde. Ça allait vraiment la briser de voir dans quel état June était.

— Viens, on y va tout de suite.

Je l'embrassai une dernière fois avant de me mettre en route.

Nous arrivâmes devant la porte de la chambre de la jeune femme. Des sanglots étouffés parvenaient à nos oreille.

J'entendis presque le cœur de ma belle se déchirer.

Point de vue d'Alleb

June était une jeune fille joyeuse, rayonnante et dynamique, comme le soleil en juillet... qu'elle pleure de la sorte était presque impossible.

Les hommes qui l'utilisaient l'avaient brisé, jusqu'au plus profond de son âme.

Zack cogna, les mâchoires serrés. Il n'avait pas l'air d'aimer venir ici.

— Dégagez! J'en peux plus!!!! s'exclama une douce voix entrecoupée de sanglots.

Plus de doute, c'était bien June. C'était sa voix.

Zachary ouvrit la porte et entra dans la chambre. Il murmura d'une voix douce:

— Calme... personne ne vient te faire du mal. J'ai une surprise pour toi.

Elle leva vers lui un regard méfiant, puis, remarqua ma présence.

La jeune femme me sauta au cou.

— Alleb! Que fais-tu ici?! Tu ne devrais pas!

Je l'éloignai un peu de moi pour pouvoir la regarder.

Elle avait changé.

Ses cheveux bruns pâles et bouclés lui arrivaient aux fesses, elle avait beaucoup maigri, elle avait la peau sur les os, de grandes cernes s'étendaient sous ses grands yeux bruns.

Et que dire de ses yeux!

Eux d'habitude si pétillants de malices, si plein de joie n'étaient maintenant que douleur et tristesse.

Ils l'avaient brisé. Plus que je ne l'aurais jamais cru possible.

— June... je suis si heureuse de te revoir...! Comment vas-tu?!

Quelle question! Mal, évidemment!

— Sais-tu ce qu'ils me font, Alleb?

Mon regard plein de tristesse fit écho au sien.

— Oui, je le sais...

— C'est horrible! ...et toi qui était saine et sauve tu es venue ici, dans cet endroit de merde?!

— Écoute... j'ai tenté de leur échapper... mais je n'ai pas réussi...

— La volonté... Tu n'avais pas la volonté de fuir! Ta tête de mule te perdras, Al'! Et je souhaite sincèrement que ça n'arrive pas!

Je la serrai dans mes bras.

— Et... toi, est-ce que...? demanda-t-elle.

Non, je n'étais pas un jouet pour les soldats.

— Je partage la chambre de Zack, et mis à part que je m'ennuie royalement ici, on me traite plutôt bien.

— Tu te serais fait torturé deux fois, sans moi... marmonna Zachary.

June écarquilla les yeux.

— Tu partages la chambre de... Zachary Hayle?!

Je voyais l'insinuation là! Mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui?!

— Pas dans ce sens là!!!! On est coloc parce que j'ai fugué deux fois...

Un léger rire secoua June.

— Il faut absolument que tu me raconte tout depuis le début, dit-elle.

J'obéis et lui dis tout ce qu'il y avait à savoir, omettant tout de même mon baiser avec Zack et notre relation plus qu'amicale qui devenait de plus en plus semblable à celle d'un couple.

Lorsque j'eu fini, Zack me dit qu'il était temps de partir et je quittai ma meilleure amie, ma June, mon soleil.

•••

Point de vue de Zack

J'étais couché dans mon lit tandis qu'Alleb se changeait dans la salle de bain.

Ça me tuait de partager son lit sans ne rien pouvoir faire! Je ne suis pas un pervers obsédé, mais mettez vous à ma place! La personne dont vous avez le plus envie en ce monde est couchée près de vous, nuits après nuits, et vous ne pouvez espérer plus que ça!

Lorsqu'elle se glissa enfin entre les draps à mes côtés, je du fortement me retenir, comme chaque soir.

Elle se retourna vers moi et plongea son regard dans le mien.

— Bonne nuit, Zack... dit-elle d'une voix douce, mais loin d'être fatigué.

Je me contentai de la dévorer du regard.

— Tu veux bien m'embrasser avant qu'on ne dorme?

Et c'était elle qui le demandait!

— D'accord, ma belle, mais je te préviens, si je commence, je ne m'arrêterai pas.

Le rouge lui monta aux joues. C'était adorable.

Je l'attirai contre moi et la serrai entre mes bras. Nos corps s'emboitaient si parfaitement qu'ils auraient pu se fondre l'un dans l'autre.

— C'est vraiment ce que tu veux, ma belle?

Elle réfléchit un moment.

— Oui, Zack. C'est ce que je veux.

Oh, bon sang, enfin! Cette nuit s'annonçait être la meilleure de toute mon existence!

______

Comme promis!

Et je vous laisse imaginer la suite!

Oubliez totalement le chapitre d'avant, ne gardez pas de doute! Il va pas la tuer en technique succube, ok!!!

Et June? Qu'en pensez vous?

Bye bye, les chèvres! 🐐🐐🐐