Au départ, il y a des siècles de cela, il y avait Exfausta. Un peuple unique, uni, dont la splendeur et l'ingéniosité se reflétaient parfaitement dans sa capitale. C'était une ville majestueuse, plus que toutes celles ayant été érigées depuis. Des gens de toutes sortes y vivaient en harmonie sous l'œil bienveillant d'un conseil, élu chaque décennie par le peuple, qui dirigeait le royaume justement. Exfausta était un rêve, peut-être même un miracle. Les Anciens Dieux, vénérés par ce peuple, veillaient sur lui. Éardia, grande déesse de l'eau, abreuvait les habitant, Yaldias, dieu du feu, les réchauffait, Athar les nourrissait par la terre avec laquelle ils étaient en communion et on raconte que Valdimor voltigeait entre les feuilles des arbres, chargeant l'air de bonnes odeurs et de pureté. Lias et Jald, déesse de la lumière et dieu des ténèbres, s'alternaient paisiblement, jouant leurs rôles essentiels. Ori, dieu de la vie, bénissait les nouveau-nés de leur premier souffle et Aïda, déesse de la mort, les accompagnait chaleureusement dès leur dernier, vers un autre monde.

Les dieux rendaient la vie des Exfaustians paisible et agréable... mais ils furent aussi la cause de leur chute.

Cela date de des siècles et personne ne se souvient réellement comment tout est arrivé. Une partie des Exfaustians voulaient vouer leur culte uniquement à Lias et Ori, abandonnant les autres dieux, ce qui ne fut pas approuvé par leurs confrères. Le conseil se déchira. La démocratie tomba, des hommes charismatiques en profitèrent pour se hisser au rang de rois et la guerre éclata. Pendant des décennies, Exfausta fut ravagée par les combats. Mages, guerriers, paysans: tous s'affrontèrent, tous souffrirent, plusieurs moururent. Pourtant, aucun des deux groupes ne parvint à prendre le dessus sur l'autre. Tant de morts inutiles se mirent à offusquer un camp comme l'autre, alors, les dirigeants parvinrent à un accord. Exfausta et sa magnifique capitale n'étaient plus que ruines, ils n'avaient plus à se demander qui hériterait de ce territoire. Ils s'éloignèrent chacun de leur côté et une trêve fut déclarée. Exatëm fut fondée au nord, instaurant son culte d'une duologie de dieux, tandis qu'Effarans se créa au sud, conservant le panthéon entier.

Cependant, la haine resta grande entre les deux peuples et traversa les âges. Jamais une ère de paix ne dura plus qu'un siècle et il était rarissime qu'elle survive au changement de souverain d'un côté ou de l'autre. Plusieurs raisons motivèrent ces inlassables guerres: le territoire, la religion, les ruines sacrées d'Exfausta sur lesquelles un peuple avait eu le malheur de s'aventurer. Le fait est que toutes les raisons étaient bonnes pour qu'un souverain déclare la guerre à son ennemi.

Il y a une quarantaine d'années, la paix avait été instaurée entre les rois d'Exatëm et d'Effarans. Deux hommes justes et raisonnables qui, d'un commun accord, avaient décidé que la guerre était ridicule et que la paix leur profiterait beaucoup plus. Sauf que, comme cela se produisit des centaines de fois à travers l'Histoire, un roi mourut et légua son trône à un fils n'étant pas si favorable à la paix. Cette fois, ce fut Thélonius Hayle, roi d'Exatëm, qui passa à sa mort le trône à son fils Cade. Alors, il y a de cela un peu plus de deux décennies, la guerre éclata à nouveau...

Et elle règne toujours.

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Allooooo!!

Je vous mentirez pas, ça c'est le prologue du 3e jet. J'avais à la base réécrit le prologue du 1er jet de façon plutôt similaire, mais la maison d'édition m'a fait remarquer qu'on était un peu perdu dans le monde alors voilà! Un peu d'explications!

Vous aimez?

Hâte d'entrer dans l'histoire?

À plus les chèvres!