Grise.
Quelques secondes, après l'homme en noir rangea rapidement le cahier dans une sacoche. Le regard du captif était le même que celui d'un chien que l'on s'apprête à frapper parce qu'il a fait une bêtise.
Sauf que ce garçon n'avait commis aucune erreur.
" Nous avons encore tant à faire... "
L'homme venait de murmurer cette phrase avec un léger sourire malsain collé au visage.
" Tu te montres assez efficace, tu seras peut-être utile finalement."
Le garçon remarqua pour la première fois une lueur dérangeante dans les yeux de l'homme. L'ampoule au plafond faisait refléter le noir, vide et profond de ses iris. Un vide semblable à ce que pouvait être le néant.
La mort.
La seule chose qui aurait pu le sauver, et qui semblait pourtant si inaccessible pour le garçon.
L'homme semblait réfléchir durant une quinzaine de secondes. Il gardait son regard vide planté dans celui du garçon tremblant comme à son habitude.
" Tu penses avoir des parents ?"
La question de l'homme figea instantanément le jeune. Cette question avait provoqué une sorte de douleur, mais cette fois il ne saignait pas. Le garçon n'arrivait plus à analyser la situation.
Pourquoi j'ai mal ? Il ne m'a pas frapper, ni rien de ce genre là. D'où provient ce mal être ?
C'était au niveau du ventre qu'il souffrait, peut être à peine plus haut. Il ne saurait dire.
" Réponds moi Zelio. "
Ses yeux s'ouvrirent en grand soudainement, la pupille s'était brusquement rétrécit. Cela lui donnait un air apeuré, ou méfiant. Sa respiration s'était légèrement accélérée, comme les battements de son coeur.
" Z..Zelio ?"
Serait-ce possible que...
L'homme esquissa un léger sourire.
" Oui, c'est le prénom que t'ont donné tes parents. "
" Mes parents ? "
Tu mens... C'est impossible !
Le regard froid de l'homme s'enflammait de plaisir, il avait l'air d'énormément s'amuser à tester les capacités mentale de son sujet.
" Je n'ai pas de parents ! " avait hurlé le jeune captif en s'agitant d'un coup sur sa chaise.
L'homme pencha la tête sur le côté en remarquant des larmes perler sur les joues blanchâtres de l'adolescent.
"En effet. Tu n'es même pas humain. Mais pourquoi pleures-tu ? Un cobaye ne pleure pas. Tu n'es pas censé ressentir quoi que ce soit. Surtout envers des personnes n'ayant jamais existées. "
L'adolescent sentait une douleur similaire à celle que l'on doit ressentir quand on se fait transpercer par un long pieu en plein torse. Les larmes continuaient sans relâche à pleuvoir sur le sol.
"Tu as une résistance mentale médiocre. Je retire ce que j'ai dis tout à l'heure. Expérience terminée."
L'homme transcrivit quelque mots sur son cahier puis sortit de la pièce, le bruits de ses pas redonnèrent fortement dans la salle grise avant de se taire. La douleur ne cessait pas, elle était presque plus forte que les autres douleurs qu'il avait ressentis auparavant.
Certainement parce que celle-ci ne cesserait jamais.
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