Bleu.2
Les expériences ne cessaient plus.
Le temps avait arrêté de s'écouler depuis longtemps dans le cerveau de l'adolescent désormais couvert de cicatrices. Son regard était vide, plus rien ne franchissait les barrières de son coeur. Les sentiments avaient été bloqué comme le voulait l'homme en noir.
Il était aussi détruit psychologiquement que physiquement. Tandis que le rythme cardiaque du garçon dansait au rythme des coups, les larmes avaient cessé de couler.
Sur ses bras blancs comme le marbres, étaient dessinés de longues traces légèrement bleus. Des mutilations.
Ainsi que des brûlures faites au feu ou avec de l'acide. Le tour se l'iris du jeune façon étaient strié de veines.
Souvent l'homme en noir injectait de la drogue à forte dose pour examiner les réactions.
C'était un moment de répit comme il y en a chaque jours entre les tortures.
Zelio avait la tête penché vers l'avant retenu par les chaînes qui tenaient ses bras. Il fixait le sol, d'un regard indifférent ne remarquant même pas les marres bleus de son propre sang.
I...il y a quelqu'un ?
C'était une voix par télépathie. Zelio l'ignora, on aurait presque pu penser qu'il ne l'avait pas entendu.
Je vous en prie aidez moi ...
Les yeux du jeune garçons se fermèrent pendant qu'il serrait ses poings faisant ressortir ses veines bleu sur ses bras.
S'il vous plaît ...
La voix était celle d'une fille. Elle paraissait même très jeune.
Zelio ne supportait plus de l'entendre gémir.
Tu crois qu'on est tous heureux ici ?! Sale égoïste ! On est tous dans la merde et on va tous crever ! T'es vraiment stupide si tu penses encore pouvoir t'en sortir !
Un long silence se créa alors. La respiration de Zelio s'était accélérée avec la colère.
J..je ... Excusez moi ... j'ai juste peur ...
On a tous peur.
Aidez moi ...
La mâchoire du garçon se resserra de nouveau.
Zelio ne savait pas quoi lui répondre, il n'avait pas envie de s'énerver contre cette fille, à vrai dire il s'en fichait. Il décida de l'ignorer comme au départ.
Après quelques minutes de silence la douce voix de la jeune fille se refit entendre.
Je suis désolée ... je sais que tu souffres aussi... Je m'appelle Azaya... on doit s'aider. Dis moi au moins ton nom et partons ensemble...
Son ton était sincère et amical. La colère de l'adolescent s'était un peu évaporée pour le faire redevenir pendant un court instant le garçon triste et innocent qu'il était à son arrivé.
Je m'appelle Zelio. Nous ne pouvons pas partir. Nous sommes surveillés en permanence et attachés.
Non. Entre 12h et 13h les gardiens font une pause repas et nous sommes sans surveillance pendant un court instant. Bien sûr les caméras enregistrent mais si on s'enfuit vite, il n'auront que la vidéo de notre fuite mais pas nous.
Sa voix faisait plus mature, on aurait presque dit que c'était une autre personne qui s'adressait à Zelio que celle qui se lamentait il y a peu.
Et les chaînes ?
Tu ne maîtrises pas encore tes capacités de surhomme ?
Qu- ?
Notre force est bien plus puissante que tu ne le crois. Par exemple en ce moment je fais de la télépathie bloquée. C'est à dire que les gardiens ne peuvent pas accéder à mes paroles. Tu verras il n'y aura pas de message de fin de télépathie. La dernière fois, j'ai eu si mal dans une expérience que le sol de la pièce c'est complètement gelée et recouvert de glace. Je suis sûre que nous avons encore beaucoup à apprendre.
Le coeur de l'adolescent battait à tout rompre. Il y avait de l'espoir. La fuite était possible. Zelio se sentait vivre.
Sur ce, je mets fin à la communication. A demain.
Silence.
Le message de fin avait bel et bien disparu. Une bouffée d'espoir fit légèrement sourire le garçon.
Je vais pouvoir sortir. Je vais pouvoir vivre !
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