La Terre Perdue
PDV Obi
- La mission « Sauvez-les-Ombres-en-créant-des-chauves-souris-pour-humains-et-obtenir-la-recette-secrète-de-cookies-de-Héclaïr » commence !
J'ai avalé mon thé de travers, surpris par ce brusque cri de guerre pendant que Rín et Zayla demandait :
- Alors on va vraiment avoir la recette si on réussit ?
- Noémie peut venir ?
(NDA : je crois que je n'ai même pas besoin de dire qui pose la question)
Lylas me tapotai le dos pendant que je toussai à la vitesse de 2 toussotements par seconde. Rán attendit que ma quinte de toux soit passée pour répondre :
- La recette de cookies secrète est à nous ! mais malheureusement Noémie ne peut pas venir.
- Pourquoi ?! s'exclama Rín, elle est enfin redevenue normale.
- Vous êtes déjà beaucoup trop, expliqua-t-elle, cinq... chauves-souris, c'est déjà beaucoup et il est hors de question que quelqu'un reste sur le navire pendant que les autres trouvent Io.
- Espèce de vipère !
- Tu sais pas combien on me l'as fait celle-là.
Il eut un petit silence rompu par un petit « Ah... » venant sûrement de Zayla et je repris d'un air gêné :
- On sait tous ici qu'une différence physique apporte des paroles désobligeantes...
- Wow ! dit Rín, faussement impressionnée...
- Quoi ?
- C'est le truc que le plus intelligent que tu ais dit depuis que je te connais.
- Je vais prendre ça pour un compliment parce que je suis fatigué mais...
- C'en est un !
- Comme je le disais, repris Rán, la construction des engins commence aujourd'hui, on ne sait pas combien de temps elle durera. Ça peut aller de quelques mois à plusieurs années.
- PLUSIEURS ANNEES ?! se sont écrié mes amis pendant que je recrachais le thé que je venais de refaire.
- Arthy ne peux pas juste nous téléporter ?
- On ne connait pas ses engins, il faudra les construire à partir d'un croquis, comprendre leur fonctionnement et les testés dans des conditions favorables. Arthy ne peut pas faire ça : il n'a pas testé suffisamment ces pouvoirs et c'est beaucoup trop loin pour lui. Ça fait beaucoup de temps, j'ai réquisitionné la plus d'habitants possible et ils sont motivés, crois-moi, mais il ne faut pas vous attendre à ce qu'on vous mâche le travail : vous aussi êtes réquisitionnés. A plein temps.
On soupirait tous pendant que Rán nous trainait dehors sur l'espace de construction où s'activait déjà une dizaine de personnes. Elles étaient toutes rassemblées autour d'une table au milieu de laquelle se trouvait une copie plus grande du croquis que nous avions ramené. Il mettait des mesures sur les matériaux des engins et estimaient leur poids. En haut de la feuille était inscrit quelque chose que je ne pouvais pas lire.
- (Les gosses choisiront le nom de leur machine) ? lut Lylas, en faisant sursauter les gens.
- Euh... Oui, expliqua Kenneth, tout gêné, comment vous voulez les appelez ?
- Tomate ! hurla Rín.
- Mimosa, répondit Lylas.
- Artémis, dit Edwin avec un moment de réflexion.
- Carotte, fit Firín.
- Guerrière, articula Lyre.
- Espoir, dis-je à mon tour.
- Fout-le-camp, s'exclama Zayla.
Tout le monde se tourna vers elle avec un air interrogateur. Est-ce que j'étais censé prendre ça comme une insulte ?
- C'était le nom de mon chien, expliqua-t-elle en pouffant, ça fait 7 ans qu'il est mort et cette blague me fait toujours autant rire. Fout-le-camp, reviens ! Ahahaha !
- On va garder Espoir, trancha un homme de l'assemblée, on construira donc des 5 Espoirs.
- Seulement 5 ? demandais-je en me rappelant des paroles de Rán, nous somme 7.
- Je sais mais il parait qu'un gosse peut faire voler des gens grâce à son Ombre.
- Je. Ne. Suis. Pas. Un. Gosse. Articula Edwin.
- Il est fier, expliqua Rín.
Une petite dispute suivit cet échange mais on se mit vite au travail. Les heures avançaient plus lentement que jamais et à la fin de la journée, nous avions enfin terminer les plans. La construction pouvait commencer.
Les mois passèrent finalement plus vite que jamais, nos journées ne se résumaient qu'à travailler-manger-travailler-DOUCHE-dormir. Les nuits étaient courtes et nos débuts dans la construction furent tâtonnant ; moi et Rín, ne pouvant pas lire et Zayla et Firín ne connaissant absolument rien aux machines.
Mais peu à peu, le chantier avança, et après près de 9 mois de travail intensif, les Espoirs furent près. De magnifiques engins dont je n'étais pas peu fier d'avoir donné leur nom, même si les autres persistaient à vouloir imposer les leur. Et qu'une rumeur, malgré tout mes efforts pour l'éradiquer, racontait que nos machines s'appelaient les « Fout-le-camp, car... Ces enfants ne reviendront peut-être pas... EGOISTES ! », et je persiste à dire que je suis un adulte responsable !
J'avais aussi laissé pousser mes cheveux, ils me montraient combien de temps j'avais attendu et je ne les recouperais qu'après être revenu victorieux aux O.P., de ça aussi, j'étais fier parce que je pouvais me faire une queue de cheval.
Le jour du départ arriva enfin, on avait démonté les Espoirs et les avait remontés à l'air libre puis entasser sur une charrette et recouverts d'un grand drap (Dieu sait comment les habitants ont réussi à les faire tenir à l'arrière), ce serait Rín et Edwin qui la tirerait tour à tour. On était dehors et je me demandai comme Arty avait fait pour n'avoir vu ça que quelques fois dans sa vie.
- Bon, annonça Rín aux habitants spécialement sortis pour nous dire au revoir, il est temps de se dire « à tout à l'heure ».
- Tu reviendras ? demanda Arty.
- Mais oui, on reviendra avant même que tu n'ais eu le temps de dire « Ouf ! ».
- A tout à l'heure, grande sœur, dit-il pendant que sa mère s'étranglai devant ses paroles d'enfant et que Rín pleurait de joie.
- A tout à l'heure, dit-elle montant sur la charrette, c'est toi qui commences à tirer Edwin.
- Il est 5 heures du matin !
- Je sais.
Elle se pencha pour lui chuchoter quelque chose en faisant un clin d'œil à Zayla, sans que je comprenne pourquoi. Il haussa les épaules et se mit à l'avant de la charrette.
Je m'assis à côté de lui et de Rín pendant que Lyre et Firín essayait de se trouver une place à l'arrière et que Zayla disait au revoir à tout le monde. En arrivant devant Noémie, elle dit :
- A plus tard...
- On se reverra quand tu reviendras !
- Si je reviens et avec de bonnes nouvelles...
- Tu reviendras, assura la coiffeuse aux cheveux bleus.
Il eut un blanc quelques secondes puis comme un déclic : Zayla embrassa Noémie. Elle et ses cheveux devinrent écarlate puis la blonde courue sauter dans la charrette qu'Edwin fit démarrer le plus vite possible.
Il eut des sifflements admiratifs dans la foule, mais ils furent vite recouverts par des hurlements d'insultes envers la coiffeuse et l'ex assassin. Si certains flottaient sur des petits nuages roses en pleurant, d'autres hurlaient qu'elles étaient monstrueuses et inhumaines, et une minorité (composée entièrement de garçons) pleurnichait en disant qu'eux aussi aimaient l'une d'elle.
Cependant Noémie se mit à hurler, encore plus fort que la foule (la légende raconte encore qu'elle avaient des cordes vocales magiques) :
- Tu m'embrasses et tu t'en vas en courant ?! ce n'est pas censé commencer comme ça une histoire d'amour !
Sur la charrette, il eut plusieurs réactions différentes, à commencer par moi : j'ai totalement beugué pendant plusieurs minutes, à mi-chemin entre le « Mais qu'est-ce que ?! », le « C'est tellement beau ! » et le « Comment j'ai pas pu voir ça arriver ? ».
Je n'avais jamais vu Zayla aussi heureuse, elle gloussait et poussait de petits cris de souris de temps en temps mais elle était plus rouge qu'une écrevisse émue.
Rín s'était écriée :
- Je savais que la place de meilleure amie était libre !
Edwin sourit jusqu'au oreilles, il avait beau le caché, il semblait adorer la romance. Lylas fit un énorme câlin à la blonde avec des étoiles plein les yeux, comme si elle prenait des notes pour ses relations futures. Firín donna des pièces à Lyre en lui disant :
- Tu as peut-être gagné cette bataille mais pas la guerre...
- Faire des paris avec toi, ce n'est pas une guerre, c'est un investissement !
- Je suis heureux pour elles mais si malheureux pour mes économies !
- T'inquiètes, je suis sûr qu'elles trouveront preneurs ! a rit Lylas.
Les heures passèrent sans que l'on puisse se détacher de l'évènement qui venait de se passer pendant qu'on chantait des chansons en improvisation, Zayla regardait dans le vide avec un sourire béat : 5 ans qu'elle attendait ça ! à sa place, je me serais déclaré directement, ou peut-être pas...
Le voyage fut rapide grâce à Rín et Edwin, qui, lui, utilisait son Ombre de nuit, vous vous imaginer voir une charrette qui avance toute seule ? Ce serait flippant et en plus vous iriez le raconter à tout le monde, une double pénalisation pour nous.
L'adolescent dormait donc le jour, sous le drap des Espoirs et la nuit, il se réveillait pour faire nous faire avancer avec Lyre qui avait décidé de rester avec lui : elle devait savoir ce que c'était d'être seule.
On alla à Yuna, le Port situé à la pointe Nord-Ouest du continent sur Watari. On arriva dans une grande ville, les rues grouillaient de monde et de marchands qui apportaient épices et fruits de pays lointains. C'était une ville enrichit considérablement par son port et de ce fait, très belle mais, comme toutes les villes, il y avait les quartiers à éviter, où les bandits et les vendeurs de produits illégaux sévissaient.
On arriva dans un bar : « Le Chêne » il était appelé comme ça tout simplement parce qu'en son milieu poussait un arbre millénaire magnifique que beaucoup de gens venaient voir. on se mit à une table à côté de lui pour nous concerter, ce fut Edwin, à moitié endormi qui annonça :
- Bateau, on doit trouver.
- Il a raison, affirma Lyre à peine réveillée, bateau à la priorité.
- Allez vous couchez, on vous résumera la conversation, dit gentiment Lylas.
La tête de nos deux amis bascula pour heurter la table et ils s'endormirent aussi sec, murmurant des paroles étouffées. Je repris :
- Effectivement, il faut trouver un bateau et des marins parce que je pense qu'aucun de nous de sait même pas défaire une amarre.
- Je ne sais même pas ce que c'est une amarre.
- Il faut louer un bateau mais je ne sais pas comment on s'y prend, dis-je, presque déçu de moi-même.
- Il suffit de demander, répondit Lylas en haussant les épaules.
On la regarda en levant un sourcil pendant qu'elle appelait :
- Serveur, s'il vous plait !
- Oui ? demanda un blond d'à peu près mon âge en arrivant vers nous.
Il doit sûrement faire ce boulot pour avoir un peu d'argent...
- Nous cherchons et bateau et des marins pour nous rendre à une certaine destination avec de la marchandise, connaisseriez-vous quelqu'un qui pourrait répondre à notre demande ?
Wow, elle m'impressionne la petite...
- Ne me vouvois pas, j'ai l'impression d'avoir 5O ans ! rigola le serveur, je ne sais pas si ça vous aidera mais mon père et son équipage n'ont pas de travail, insistez, il a son caractère mais il aime les fortes têtes. Son bateau est amarré sur le ponton 42, il s'appelle « Le Pacifique »
- Merci beaucoup ! le remercia Lylas en faisant son sourire d'ange.
On payait notre repas et retournai à la charrette pour nous rendre au ponton 42 ou était amarré un bateau dont la coque verte montrait une petite inscription : « Le Pacifique ».
Soudain, un homme aux cheveux blonds et une barbe si longue qu'il devait l'enroulée autour de son cou dans la quarantaine apparut sur le pont en hurlant :
- QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ A REGARDEZ MON NAVIRE ?
Tu m'étonnes qu'il n'ait pas de travail...
Lylas opta pour la méthode douce :
- Bonjour, Monsieur ! nous sommes à la recherche d'un bateau et de marins pour nous amener à une certaine destination. C'est votre fils qui nous a dit où vous étiez.
- Vous prenez mon navire pour un chariot-taxi ?! Je vais où je veux quand je veux, p'tite, et surtout pas avec une gosse en crise d'adolescence !
- C'est très important, nous voulons allez à l'endroit où sont nés nos parents et voir si on a de la famille là-bas.
- Une recherche de la terre des origines à l'eau de roses ?! Encore moins ! retournes jouer avec tes poupées, petiote, je prends que les gens qui payent !
- Nous avons de l'argent.
- Pour que je serve de nounou à des gamins ? Non merci !
J'ai reculé de quelques pas : le capitaine avait enclenché le mode dangereux de Lylas en prononçant le mot « gamin », on l'avait appelé : Exterminator. Elle hurla :
- Tu te crois drôle vieux loup de mer ? t'as dans la cinquantaine ou t'es un vieux crouton ?! tu dois être né sous le signe du cancer.
- Oui, pourquoi ? demanda son interlocuteur.
- Parce que tu me rends malade !
- OOOOOHHHHHHH, dirent Rín, Zayla et Firín en fond.
- Retourne-te tourner les pouces dans ta cale pleine de moisissures ! à la place de m'engueuler, tu veux pas enlever les champignons qui ont poussés entre tes orteils ?! Tu as peur des sirènes ? tu ne devrais pas parce que je suis sûre qu'elle s'enfuit devant toi ! tu veux que je te dise, tu ressembles à un cachalot ! Et descends de ton navire miteux pour me regarder dans les yeux, vieux pain de mie ! C'est ça, détournes le regard, retournes dans ta coquille, Bernard-l'hermite !
Le capitaine leva les mains en signe de paix pour l'interrompre :
- Je ne m'étais jamais fait insulter de la sorte. J'accepte donc votre offre.
- Tu viens de dire de chose contraires, le poisson lune ! remarqua Lylas, rouge de colère.
- J'aime ton tempérament, c'est comme ça que je choisis mes clients, je ne veux servir que ceux qui ont confiance en eux et qui sont prêts à rendre la traversée pimentée. Je préfère ces gens aux bourgeois qui disent : « Nous avons une belle vue sur la mer, mon cher, votre bateau est un palace ».
- Tu vas m'aimer alors, le crabe.
- C'est sûr, rigola-t-il, embarquez la marchandise, moussaillons et racontez-nous votre histoire.
Sur ses mots une dizaine de matelots surgirent sur le pont, surgissant de derrière le mat, de la cale et d'autre endroits bien plus discrets. On monta la charrette sur le pont à l'aide de grandes planches et quelle ne fut leur surprise en découvrant deux nouveaux passagers endormis à l'intérieur.
La journée, on aidait aux manœuvres ou bien on jouait aux cartes. C'était un jeu que j'aimais beaucoup et bientôt, je sus faire un rami très facilement (ce que l'auteure n'a jamais réussi à faire).
Lyre et Edwin avaient retrouver leurs heures normales de réveil et passaient le plus clair de leur temps à discuter en haut du mât, cherchant l'île que tout le monde attendait.
Le soir, nous racontions notre histoire que les pirates adoraient mais l'un deux, très superstitieux, continuait à nous lancer du sel dessus dès qu'on passait devant lui.
Zayla, elle, calculait la trajectoire du bateau toutes les heures, ayant trop peur de se perdre car elle perdait tout ses repères en mer.
Le voyage passa encore plus vite que le précédent, occupé à beaucoup de chose, on ne voyait pas le temps passez et étions même surpris quand la nuit venait à tomber. Bientôt nous ne furent plus qu'à une cinquantaine de mètre de la barrière de corail, le capitaine ne voulait pas s'approcher plus de peur de finir broyer contre les rochers où se tenait déjà le reste de quelques navires.
Je montai en haut du mât, c'était moi le premier à essayer les Espoirs, j'avais perdu à pierre-papier-caillou-ciseaux, il fallait se mettre en hauteur pour prendre de la vitesse et Edwin fit léviter une machine jusqu'à moi. Je m'y installais en tremblant et en marmonnant quelques prières.
Sans que je m'y attende Edwin cria :
- MAINTENANT !
Elle n'éxerça plus son pouvoir sur la machine. Je prit les commandes et m'envolait vers notre destination en hurlant :
- T'aurais pu me prévenir, sale traitre manieur de télékinésie !
Rín s'élança après moi en hurlant :
- Si je meure, faites poussez des tomates sur mes cendres ! AAAAAHHHHHHH !
Lyre, Lylas et Firín s'élancèrent silencieusement et Edwin s'envola avec Zayla grâce à son pouvoir. Il nous soutenait de temps en temps lorsqu'on perdait de l'altitude. L'inquiétude me crispait les membres et les mouvements répétés usaient mes bras.
Cependant je hurlai de joie. Les autres fatigués tournèrent la tête vers moi sans comprendre jusqu'à ce qu'ils regardent l'horizon et hurlent à leur tour.
Au loin se dessinait ce pourquoi on avait souffert. Ce pourquoi était mort Ari. Ce pourquoi on avait tant attendu.
Une grande Île recouverte de végétation et bordée de plages de sable épais, une terre Oubliée.
Une, non, LA
Terre Perdue.
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Salut !
/!\ Lisez jusqu'au bout, j'ai une question !
Oui, ce Tome 1 est enfin terminé !
Je vais posté l'épilogue et le début su Tome 2 le plus vite possible.
Merci beaucoup d'avoir lu cette histoire jusqu'à la fin (du Tome 1!)
Question :
Je vais changer la couverture du livre et je voulais savoir :
Celle-ci vous semble mieux que l'actuelle ?
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