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{ Chapitre 5 } Papy Cha, BÊÊÊÊÊÊÊêêêê!


Pendant que je me dirigeais vers ma salle de théâtre, je réfléchissais. Je devais être un peu plus discrète. Si je continuais à me promener à visage découvert, la rumeur de ma présence arriverait vite aux oreilles du Pape. Si je ne faisais rien, je ne recevrai même pas ma prime à la fin de la 1ère représentation.
Dans quel pétrin je me suis fourrée...

Seulement j'avais un petit problème, pendant mon séjour en prison, je ne m'étais pas occupé de mes cheveux et ils m'arrivaient maintenant au milieu du dos. Puisqu'ils étaient blancs, ils ne passaient pas inaperçus.
J'ai décidé d'aller en parler à Viviane, la directrice en accélérant la cadence de mes pas.

Arrivée au théâtre, je vis qu'une répétition était déjà en cours, sans le rôle principal, il y a quelques temps de silence puis les autres personnages répondaient :

- Comment vais-je faire, astre divin ?

- ...

- C'est un plan très risqué, je ne sais pas si je peux y arriver.

Heureusement le rôle de la lune était assez muet, la lune n'étant pas quelqu'un de vivant, il ne fallait pas trop la faire parler.
Viviane était présente, elle encourageait les artistes à élever la voix ou à faire des gestes. Je lui fis signe de la main pour qu'elle vienne mais elle me fit comprendre qu'elle était occupée alors je suis venue jusqu'à elle pendant qu'elle disait :

- Plus de geste, Draco, et lève le son de ta voix, bon sang, on dirait une souris !

Elle est bel(le) et bien sévère finalement...
Je commençais :

- Pendant que je marchais, j'ai réfléchi et je me suis dit que...

- Plus de désespoir, Brigitte, Nom de Dieu ! Sermonna-t-elle puis elle se tourna vers moi et dit : Oui ?

- Je pourrais peut-être me couper les cheveux ?

- QUOI ? Cria-t-elle pendant que Draco (visiblement en train de jouer une partie d'une autre pièce de théâtre) disait un "Je ne t'aime pas " littéralement théâtrale à Brigitte. Euh, c'est pas à cause du texte, désolé, continuez, les rassura-t-elle puis elle se tourna vers moi en me chuchotant ; TU VEUX QUOI ?

- Me couper les cheveux, comme ça je trouve que j'illustrerai mieux le personnage avec une coupe un peu plus courte.

Pitié qu'elle me renvoie pas...

- Tu es une actrice née, dit elle en se radoussissant, la preuve : tu fais te ton mieux pour rentrer dans ton rôle, de ce fait, j'accepte ta proposition.

- Merci, Viviane !

- De rien, le coiffeur est dans sa loge, la 22. Et aussi, ajouta-t-elle, si tu veux m'appeler par mon prénom, appelles moi Vivi, j'ai toujours détester mon prénom.

- Dacc' Vivi ! Lui ais je lancé pendant que je courais s vers la loge 22.

Les loges étaient de petits espaces où les acteurs pouvaient se reposer, ranger leur accessoires et travailler leurs expressions devant un miroir.
Quand je suis rentrée, j'ai d'abord remarqué la grandeur de la pièce : environ trois fois plus grande qu'à l'ordinaire.
Le coiffeur était de dos, assis sur une chaise,devant son bureau, et dessinait des croquis de coupe de cheveux hors normes.
Je l'ai interpellé :

- Monsieur! Je...

- Laisse-moi deviner, me coupa le vieil homme, toujours de dos, tu veux changer de coiffure ?

De toute façon, il n'y a pas beaucoup d'autres raisons pour venir voir un coiffeur, Rìn.

- Papy Cha ! Me suis exclamée en voyant le regard paisible du vieux conteur.

Je le revoyais enfin. Papy Cha, le vieux conteur du village de Vare, le seul en qui j'ai jamais placé ma confiance. Celui qui m'avait élevée en acceptant comme je suis, c'est que personne n'avais vais pu faire. Mon enfance n'avait été que fuite avec lui, mais il pouvait apporter le bonheur rien qu'en souriant et quand je le vis, ça me met du baume au cœur.

Je me suis jetée dans ses bras en criant:
- Papy Cha !

- Ma petite Rìn ! Comme tu as grandi! J'ai tant de choses à te raconter !

- Moi aussi, oh mon Dieu... ai-je continuer en pointant son menton, tu t'es laissé pousser une barbiche !?

- Et oui ! Va savoir pourquoi, les gens préfèrent les coiffeurs à barbes.

On a tous les deux ris, ça me faisait du bien de le voir. Toute ma vie j'avais été poursuivi par les l'armée du Pape, le cas d'Obi me ressemblait et pendant un instant, j'avais éprouvé de la compassion.

Seulement, ce n'était pas ma situation.

Certes j'avais la peau et les cheveux blancs et des yeux différents, cela pouvait s'expliquer par des maladies. Mais je n'étais pas normale, et ça je l'avais même pas dit à Papy Cha.

Il m'avait suivi sans rien me demander et je crois qu'il s'en fichait. Tous mes bons souvenirs se passer avec lui, lorsqu'on parcourait le pays.
Mais on avait été attrapé et mis en prison séparées, ça me rappelais aussi ce temps-là, pas si lointain que ça.

À la prison, le soir, quand les gardes faisaient la ronde, Papy Cha me racontait sa journée en se rapprochant le plus du mur qui nous séparait, j'aurais aimé continuer ainsi. Mais un jour il l'avait emmené pour son procès et je ne l'avais plus jamais revu.

Quant à moi j'ai passé plusieurs années en prison en pensant à un moyen de m'échapper et à imaginer ce qui avait pu arriver à Papy Cha.

Un jour, on m'emmena moi aussi pour mon procès. Les juges ont délibéré pendant près de douze heures et la solution la plus " sûre " pour eux fut la mise à mort. Mais ils se sont sûrement dit "pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups ?" Et avaient décidé que je mourrai sur la potence de la Capitale pour que le plus de gens assistent à " la mort d'un démon majeur capturé par l'État."

Ils désignèrent un bataillon pour m'escorter et me mirent dans un filet posé sur une charrette aussi pour que tout le monde me voit sur le chemin. Mais j'avais beaucoup réfléchi en prison et j'avais aussi trouvé cette possibilité.

Après avoir beaucoup réfléchi sans trouver d'autres solutions j'avais décidé de L'utiliser, pendant la deuxième nuit de transport, pour m'échapper. Mes pensées devenues que simples sensations et un seul objectif c'était affiché dans mon esprit : fuir. J'étais passé à travers une maille du filet j'avais couru jusqu'à la forêt. Arrivée là-bas j'avais forcé mon esprit à penser et j'étais redevenue moi-même. Sans Elle.

Papy Cha interrompu mes pensées, un peu inquiet :

- Ça va ? Tu avais l'air bizarre d'un coup.

- Une grosse remontée de souvenirs, ai-je dis en calmant ma respiration, je vais bien.

- Ouf ! dit-il soulagé, bon tu veux les couper jusqu'où ?

Je lui ai indiqué un endroit juste au-dessus des épaules, il a sorti ses ciseaux et a commencé à couper. De longues mèches tombaient sur le sol pendant qu'il me racontait comment il avait fait pour se défendre à son procès. C'était à peine si je faisais attention à ce qu'il disait. Il était vivant, et s'était tout ce qui m'importais.

Une heure après, je me regardais dans le miroir devant moi, Papy Cha avait bien coupé mes cheveux mais pas exactement comme je voulais, il avait laissé plusieurs mèches plus longues mais ça m'allait beaucoup mieux, (je voudrais pas me vanter mais j'étais MA-GNI-FIQUE).

- C'est super, Papy Cha ! m'exclamais-je.

- En fait, pourquoi tu m'appelles « Papy Cha » ? J'ai toujours voulu te le demander.

- Avant, tu m'avais raconté que ton métier, avant celui de conteur, était d'élever des chamois et le jour où on s'est enfuis, tu les as tous libéré en disant : « ils se débrouilleront, ils sont des vagabonds, comme moi. » alors je me suis dit que Papy Chamois ça t'irais bien. Mais vu que c'était un peu ridicule j'ai décidé de t'appeler « Papy Cha ».

- Bon, j'avoue que quand j'ai dit ça, je me la racontais un peu... avoua-t-il.

- Un peu ?! m'exclamais-je en rigolant.

- Tu sais aussi, je suis plus trop un chamois maintenant, je préfère me poser.

- Ça marche dans les deux sens, maintenant je peux t'appeler aussi Papy Chat.

On a tous les deux exploser de rire, il fit mine de me décoiffer en passant la main dans mes cheveux mais je pense qu'il ne voulait pas trop défaire ma nouvelle coupe. Je partis, toute contente, pour aller montrer mes cheveux à Viviane.

Quand je fus arrivée là-bas, je fis en sorte de graver dans ma mémoire l'expression de tout le monde à côté de la scène du théâtre. Le visage de Vivi était passé de l'étonnement à la tristesse en voyant la touffe de cheveux que je tenais dans mes mains. Puis à la joie en voyant enfin ma coupe. Elle m'a fait un gros câlin. Cette fille était très attachante, un peu trop même, je trouve, et assez sensible. Elle ressemblait à une petite fille de sept ans avec un sens des affaires aigu enfermée dans un corps d'adulte.

- C'est super ! Mais, en fait, se souvint-elle, tu as trouvé quelqu'un pour te dicter le texte ?

- La seule personne en qui j'ai le plus confiance ici, c'est Obi, mais je ne sais pas s'il sait lire.

- Va lui demander directement, suggéra Kleín qui se trouvait à côté d'elle, c'est mieux, on gagne du temps et tu n'as rien à faire.

- OK, acquiesçais-je, à toute à l'heure.

Je me dirigeais vers l'infirmerie et, comme ça m'arrivait souvent en ce moment, je me perdis dans tous les couloirs du palais, qu'est-ce que c'était grand !

Jamais je n'avais vu ça et plus je m'égarais sur l'architecture du château plus je me perdais, sans savoir comment, j'étais arrivée aux cuisines, un détour qui valait le coût après tout ce que j'avais mangé dans cette pièce-là ! J'avais décidé de passer par les jardins car l'infirmerie avait une ouverte directe sur ceux-ci. Mais je m'étais encore perdue en regardant les sculptures faites dans les haies. Je me retrouvais carrément à l'entrée des jardins, exactement à l'opposé de là où je voulais aller. C'était bien ma veine !

Je commençais à rebrousser chemin quand une femme portant un enfant m'interpella :

- Jeune fille ! est-ce vrai qu'il y a un garçon brun aux yeux jaunes de chat ici ? Oh, continua-t-elle en me regardant dans les yeux, toi aussi tu en es une, très bien.

- Euh... oui, il s'appelle Obi, il travaille à l'infirmerie et moi au théâtre, et j'allais justement le voir pour lui demander quelque chose mais je me suis perdue dans les jardins.

- Allons-y ensemble, dit-elle chaleureusement malgré son air fatigué, elle me montra un garçon pâle aux cheveux noirs qui était à côté d'elle, je ne l'avais même pas remarqué, mon fils a un sens de l'orientation exceptionnel, on ne peut pas se perdre avec lui.

- Super ! m'exclamais-je avant e les inviter à entrer dans les jardins.

On s'enfonçait dans les jardins pendant que l'adolescent nous guidait dans ce labyrinthe de plantes. La femme semblait de plus en plus fatiguée et bientôt ce fût son fils qui dut porter l'enfant dans ses bras.

Quelques minutes plus tard, je me tournai à nouveau vers elle et remarquai que ses veines prenaient une teinte anormale : violet. Inquiète, je demandai :

- Vous allez bien ?

- Oui, acquiesça-t-elle en un faible sourire, je ne me suis pas sentie aussi heureuse depuis des lustres.

Finalement on arrivait à l'infirmerie sans que je me doute de ce qui allait arriver.

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