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{Chapitre 34} Arthy sort en coup de vent

PDV Lylas

On attendait patiemment le retour de Rán dans la salle noire. Personne ne soufflait un mot, on retenait presque notre respiration pour faire le moins de bruit possible : si tout était silencieux, on pourrait entendre le soldat s'approcher avec Rán et il ne saurait pas que l'on est présents dans la pièce.

Des bruits de pas s'approchèrent et la porte s'ouvrit pendant qu'on retenait notre souffle. Le soldat entra, un bandeau sur les yeux, Rán ferma la porte, nous replongeant dans l'obscurité avant d'enlever le bandeau des yeux du nouveau venu.

- Je n'y vois pas mieux qu'avant, remarqua une voix que je reconnu comme celle du soldat.

- Tu feras avec, décréta la femme-serpent d'un ton dur, décline ton identité.

- Vous la connaissez déjà : Vanir Lyre.

- Ta véritable identité, ajouta Rán en appuyant sur chacune des syllabes.

- Vanir Lyre et puis, de toute façon, si vous emmener c'est que vous le savez déjà.

De là où j'étais, cachée dans un coin de la pièce, je pouvais sentir l'aura de colère et d'impatience qui flottait autour de Rán, lui donnant un air meurtrier. Elle irradiait la colère et son désir de soulever le voile de la vérité, qui bloquait son passage bien trop souvent, aurait pu en faire ciller plus d'un. Cependant, cette dernière dit calmement :

- Bon, je vois que je ne pourrais rien tirer de cette question. Je passe à la deuxième question : comment se fait-il que tu en sache tellement sur les Ombres.

- Je ne dirais rien, vous perdez votre temps.

- Je ne perds JAMAIS mon temps pour mon peuple.

- Vous avez trahi et massacré ce même peuple, remarqua-t-il.

- Je ne l'ai JAMAIS TRAHI, c'était une couverture ! protesta Rán.

- Vous avez plongé votre vie dans le sang de votre famille, des seuls qui pouvaient vous comprendre et partager votre différence !

- C'est faux ! J'ai voué ma vie à mon peuple, je ne vis que pour lui et ai fait des sacrifices assez grands pour éclairer le noir de l'Enfer !

J'étais assez étonnée, la femme-serpent avait tout d'un coup divulguer une information classée top secrète dans le village, même les villageois n'en parlaient pas entre eux. Cette fois-ci, son récit avait changer de tournure, pour savoir la vérité, il fallait la divulguer, alors elle ne voyait sûrement aucun inconvénient à laisser parler ses émotions. Je plaquais ma main sur ma bouche dans un geste silencieux, pour ne pas me faire remarquer. Je pouvais comprendre ce que ressentait Rán, la Terre Perdue l'appelait dans son cœur, un trésor qu'elle méritait après les épreuves qu'elle avait surmontée dans sa vie. Un point commun avec moi.

- On m'a déjà fait le coup de la couverture, dit le soldat d'une voix blanche, ça ne marchera pas deux fois.

- Qui ?

- Comment ? demanda à son tour le soldat.

- Qui t'as fait le coup de la couverture ?

- Un certain Kuraï, faisant partie des Ombres Assassines, il peut augmenter considérablement sa force mais il est tout patraque après avoir utilisé son Ombre. C'est comme ça que j'ai sauvé ma peau : en profitant du moment où il délire pour prendre mes jambes à mon cou et me cacher à un endroit où il ne viendrait jamais me chercher : l'armée. C'était l'endroit idéal pour sauver les Ombres, l'endroit pour exaucer le souhait de mon grand-père. J'imagines que je serais mort dans les prochaines heures : délivrer des informations ou pas n'améliorera en rien le sort qui m'attend.

- Au contraire : si tu coopère, nous sommes prêts à t'accueillir chez nous, à te loger et à te nourrir sans frais mais nous ne te tuerons pas si tu ne coopère pas : on te laissera dans une prison. Être éternellement seul peut être encore pire que la mort.

- Je m'en fiche, c'est mon quotidien, rétorqua le soldat.

- Hé bien, sort alors, sort d'ici et retournes à ta solitude, personne ne te retient, retourne mourir en tentant de sauver des gens que je sauve de toute façon tôt ou tard, l'invita Rán, dit leur de retourner à leur fuite alors que des maisons sont encore inoccupées ici, pour eux ! Dis leur ne continuer à fuir leur idéal mais saches que, quoi que tu fasses, tu seras toujours seul. Là où tu vas, au bout du chemin aux mille dangers que tu as pris, personne ne t'attend.

- Je me fiche que quelqu'un m'attende ! je veux la liberté du Monde sans faire gicler le sang, contrairement à vous. Je ne sais pas si ce que vous dites sont vous réelles intentions.

- Es-tu vraiment prêt à risquer ta vie pour une cause qui ne t'apporteras que du malheur ?

Aucune réponse. J'entendis les pas du soldat sur le sol de roche longer les murs pour trouver la sortie. Rán ne l'en empêcha pas, elle resta calmement où elle était, comme regardant une proie se démener pour s'échapper. Elle était tout simplement terrifiante et jouait parfaitement son rôle. Je ne pouvais bouger sous peine de me faire repérer dans le silence qui régnait mais quelques secondes avant que les pas n'atteignent pas position, la femme-serpent mima un rire démoniaque :

- Tu perds ton temps, dit-elle en reprenant les paroles du prisonnier.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

- C'est moi qui détiens la clé de la porte.

Il sauta sur elle mais, dans sa course, il percuta quelque chose qui tomba au sol dans un :

- Aïe, aïe, Aïe !

- Arthy ! souffla sa mère.

- Qui est ce gamin ? demanda le soldat.

- Maman, dit Arthy d'une voix étranglée.

- Lâche-le, ordonna Rín qui se trouvait dans un autre coin de la pièce.

Qu'est-ce qu'Arthy fait ici ?

Je ne savais pas ce que Rín voyait mais j'étais sûre d'une chose : le petit était en danger. L'albinos devait voir à travers l'obscurité et j'entendis ses pas venir vers le soldat mais elle s'arrêta à quelques mètres de lui, craignant visiblement pour la vie du petit.

- Ouvre la porte, conseilla le soldat en se tournant vers la position de Rán, sinon ton gosse va avoir quelques problèmes...

Des pas se firent à nouveau entendre à travers la pièce, le bruit d'une clé tournant dans une serrure de fer puis la lumière entra dans la pièce tel un éclair. Le soldat découvrit soudain les quatre autres personnes qui l'entouraient, prêtes à combattre : moi, les mains aux sol, Rín transformée en louve, Edwin, flottant légèrement et Obi fixait son ennemi avec intensité. Quant à nous, on vit Arthy, à moitié étranglé dans les mains de la personne qui devenait, de ce fait, officiellement notre ennemi.

- Aidez-moi, s'il vous plait... gémit-il.

L'ennemi n'avait pas l'air de vouloir le lâcher et le petit avait l'air à deux doigts de la crise d'angoisse. Nous avions remarqué la détermination de notre cible, on s'est jetés sur elle en espérant qu'elle laisserait partir Arthy. Soudain le blond a hurlé de peur, croyant qu'on lui voulait du mal, lui et le soldat ont disparu dans un bruit semblable à ce que l'on entend quand le vent siffle à nos oreilles.

On se fonça dessus tous les quatre, remarquant avec horreur que là où se tenait les deux personnes un instant avant, il n'y avait que du vide.

Rán, tremblante au centre de la pièce, hurla de peur, et se mit à chercher partout en appelant désespérément son fils, vérifiant le moindre petit coin du bâtiment en hurlant comme une folle, pendant que l'on la suivait, l'esprit totalement embrouillé. J'ai très peu de souvenirs de cet instant, on ne faisait que la suivre jusqu'à des endroits où Arthy aimait bien aller mais rien.

Pendant qu'elle commençait à vouloir se suicider, elle eu soudain une idée qu'elle manifesta dans un :

- On doit aller chercher Niuromis ! C'est le seul qui puisse nous aider !

- Qui ?

- Niur ! répéta-t-elle pendant qu'elle courait à corps perdu dans les rues sinueuses, percutant les gens qui passaient par là sans s'excuser (on aurait pu croire qu'elle le faisait exprès vu le peu de villageois).

On alla jusqu'à une maison assez isolée dans le coin Est du village. Elle était entièrement violette, même son intérieur, tout était violet foncé.

Pourquoi on va toujours chez les gens bizarres ? il doit quand même il y avoir des personnes normales dans ce village, non ?

On entra prudemment dans la maison, des fumées d'encens cachait une partie du batiment. Inhalant beaucoup d'air à cause de ma peur, je toussais après avoir respiré les fumées grises, presque violettes claires. Je ne percevais que du violet, du violet, du violet et du violet. Les murs étaient violets, les meubles étaient violets, la vaisselle posée sur la table devant nous étaient violette, le sol était violet...

JE DETESTE LE VIOLET !

Car oui, même si mon nom viens d'une fleur mauve, je hais cette couleur. La raison pour laquelle je ne l'aime pas ? c'est très simple : c'est la couleur d'une plante que l'on utilise pour faire vomir les gens, la première fois que je l'ai entendu j'ai été dégoutée et depuis je ne peux plus voir du violet.

Malgré cette avalanche de violet qui me donnais terriblement envie de recracher mon déjeuner, on voyait une silhouette assise se dessiner dans le gris. Je commençais à avoir peur.

- Je vais te manger ! déclara la silhouette en se tournant vers moi.

- Je ne réagis plus aux blagues de ce genre, dis-je en me ressaisissant.

- Ah ah, rigola mon faux agresseur, plus ça grandit plus c'est difficile de leur faire peur.

- Niur ! Ce n'est pas le moment de rire ! s'écria Rán, j'ai perdu mon bébé ! retrouve-le !

- Tu penses qu'il a activé son Ombre ?

- Oui !

- Mais, Comment je pourrais le retrouver ? demanda la silhouette d'une voix grave.

- Approprie-toi son Ombre ! ordonna-t-elle en lui montra Edwin.

- Amène-le-moi, tu veux ? dit la silhouette.

La femme-serpent se mit devant Edwin, une lueur meurtrière dans me regard, ce dernier tenta de fuir mais il fut rattrapé par Rán qui le jeta devant la silhouette. Il tremblait si fort devant la personne que je me demandai si n'allait pas faire une crise cardiaque.

- Vous êtes aveugle ? demanda Edwin en observant ses yeux à travers la fumée, vos yeux sont blancs...

- Oui mais je vais bientôt voir à travers toi, expliqua-t-il.

A quoi ça sert de peindre tout en violet si de toute façon, il ne le voit pas ? pensais-je, encore révoltée à l'idée que quelque repeigne sa maison en cette couleur.

- Voir à travers moi ?

- Mon Ombre ma permet d'augmenter celle des autres, je te donne de l'énergie pour étendre ton pouvoir et en échange, je partage ton corps, tu vas pouvoir me faire voir à travers tes yeux, mais dis-moi qu'elle est ton Ombre ?

- Elle est semblable à ce que l'on appelle la télékinésie.

- Encore mieux ! tu peux tout repérer dans l'espace ! s'extasia l'homme, place-toi devant moi, s'il te plait et abaisse tes barrières mentales pour que je puisse atteindre ton esprit.

Les mains de la silhouette se placèrent sur la tête d'Edwin mais elle dit d'un air mécontent :

- J'ai dit : Abaisse tes barrières mentales ! si tu préfères que je les brise dit le tout de suite !

- Pardon, s'excusa Edwin avant de se détendre.

- C'est mieux.

Des filaments violets sortirent du bout des doigts de la silhouette pour entrer dans les oreilles de notre ami. Edwin eu un sursaut et commença à trembler.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Obi.

- Chut ! rétorqua Rán, Niur essaie d'entrer en contact avec lui.

Elle parle d'Edwin comme s'il venait d'une autre planète...

Quand Edwin ouvrit les yeux, je découvris qu'ils avaient eux aussi virés au violet foncé.

C'est quoi son délire avec le violet ?

Ce fut la première chose qui me vint à l'esprit. Mais je remarquai plus tard que son regard était plus profond, doté d'une sagesse que je ne lui connaissais pas. Il se leva, toujours rattaché à la silhouette par les filaments.

- Je vois tout, remarqua Edwin d'une voix plus grave que la sienne, le moindre petit brin d'herbe, je le vois.

- Très bien, s'extasia Rán, maintenant repère Arthy ! il doit s'être téléporté ou quelque chose comme ça.

Le garçon s'assit en tailleur puis ferma les yeux, on sentait presque son esprit parcourir la planète à la recherche d'Arthy et du soldat.

- Je ne les vois pas, dit-il calmement.

- Ça veut sûrement dire que tu ne lui as pas assez donner de puissance ! s'exclama Rán, donne-lui-en encore, il le repérera sûrement ! Ils sont peut-être ailleurs, pas sur notre planète !

- Tu ne m'as pas compris, expliqua Edwin/Niur, ils ne sont ni sur cette Terre ni sur une autre.

- Leurs corps au moins ! cria la femme-serpent, désespérée.

- Tu n'as toujours pas compris ?

- NON, ALORS EXPLIQUE-MOI ! pleura Rán.

- Ils ont tout simplement été supprimés de l'Univers, je ne trouve ni leur corps ni leur esprit. Ils n'existent plus.

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