PDV Rín

J'avais crié à Obi :

- OBI ! UTILISE TON OMBRE !

Il l'avait fait après avoir un peu hésité en regardant la petite famille, ses yeux s'étaient mis à briller, je m'étais transformée en louve et avait emmener Mirsa et Roka hors du danger, à une centaine de mètres plus loin dans la forêt. J'avais ensuite sprinté pour récupérer Obi qui s'était écroulé comme une bouse et l'avait emmené au même endroit.

Je m'étais ensuite retransformée, cachée derrière un arbre avant de vérifier l'état de tout le monde. Obi était toujours par terre, et Mirase et Roka semblaient choqués, j'en ai déduit que c'était à cause du changement de paysage. J'ai regardé Obi qui dormait à poing fermés en me demandant combien de temps il mettrait à se réveiller quand j'ai entendu un cliquetis derrière moi. Je n'ai même pas eu le temps de bouger que le médecin pointait déjà son scalpel sous ma gorge d'un air effrayé.

- Tu es quoi au juste ? demanda-t-il en tremblant, un démon ?

Je ne disais rien, je réfléchissais pour savoir si je pouvais lui dire ou pas. Voyant qu'il n'obtenait aucune réponse, il posa une autre question :

- Et ce type, Obi, c'est un humain ?

- C'est difficile à expliquer... tentais-je pour le calmer.

Au lieu de la réaction que j'avais espéré, il se crispa encore plus en disant :

- Alors on va attendre le réveil de ton ami, il pourra expliquer.

- Pourquoi tu fais ça, Papa ?! demanda Mirsa, soudaine n pleurs.

- Je veux te protéger, expliqua le médecin en tremblotant encore plus, c'est l'unique souhait que j'ai fait dans toute ma vie. Tu es ma seule famille, si quelqu'un te met en danger alors je te protège.

- Ce n'est pas la peine d'en arriver là, remarquais-je en louchant sur le scalpel.

- Je te relâcherais quand je serais sûr que vous ne représentez aucun danger.

- Il risque de mettre du temps à se réveiller, lui dis-je en pointant Obi.

- Ce n'est pas grave, j'ai tout mon temps.

On attendit un quart d'heure et Obi commença un peu à bouger. Soudain, il ouvrit les yeux et se redressa, encore un peu dans les vapes.

- Obi... l'appelais-je pour qu'il se retourne.

C'est ce qu'il fit, tout joyeux, prenant un sourire qui se décomposa en voyant la scène qui se déroulat devant ses yeux.

- Tu vas m'expliquer ce qui s'est passé, Obi, demanda le médecin en prononçant son nom avec dégout, où alors, je trancherais la trachée de cette jeune demoiselle.

- T'inquiètes, le rassurais-je, il ne le fera pas.

- Je peux le faire, assura-t-il en rapprochant le scalpel de sous ma gorge en tremblant.

J'ai gravé le visage défait d'Obi dans ma mémoire pour l'imiter dans un jour prochain, si je m'en sortais... non, j'allais m'en sortir ! évidemment...

- Ça pourrait vous mettre en danger de savoir notre véritable identité, essaya le brun.

- On ne le dira à personne, affirma la petite, dites ce que vous savez, s'il vous plait.

Mirsa était maintenant elle aussi plus pâle que la mort et se rapprochait de la sacoche.

Elle a peur de nous... elle a peur de moi.

Je suppliais Obi du regard pour qu'il leur efface la mémoire mais il avait l'air exténué, on ne pouvait rien faire.

Sous autant de pression, je cédai, j'avais maintenant besoin de leur dire la vérité, je leur racontais tout, de A à Z pour qu'ils soient sûrs de nos affirmations. Rokka se détendait au fur et à mesure que je parlais et Mirsa reprenait des couleurs. Mais ils restaient méfiants et sur leur gardes, pour les convaincre, je me retournai vers la petite fille en disant :

- La fille, elle s'appelle Lylas, comme la fleur et elle sera triste si je ne reviens pas.

Mirsa se dirigea vers son père, lui enleva le scalpel des mains et le remit à sa place dans le sac. Rokka sembla se dégonfler tel un ballon et tomba par terre, essayant de calmer sa respiration.

Je fis de même avec la petite et Obi, et on éclata de rire, la journée avait été dure. On se releva ensuite, sauf Obi qui resta par terre, je lui tendis la main pour qu'il se relève mais il ne la prit pas.

- Ben alors ? demandais avec un petit rire, on se dégonfle ?

- Je vais pas marcher, déclara-t-il.

- C'est une blague ?

- Je suis trop fatigué, dit-il en tournant la tête vers moi, découvrant les gros cernes sous ses yeux.

- Ah... ai-je dit sans savoir quoi dire, c'est vrai, tu as effacé la mémoire à quatre personnes...

Il hocha la tête en baillant, je soupirais avant de me transformer en louve, une transformation très facile pour moi, de l'attraper par le col avec les dents et de le jeter sur mon dos. Mirsa me regardait avec des étoiles dans les yeux et Roka avec un air blasé, comme s'il se croyait dans un rêve.

On marcha toute la journée, discutant de tout et de rien, surtout d'anecdotes drôles sur Obi, puisqu'il était trop fatigué pour riposter à nos moqueries, on se fit un peu d'argent dans les villages grâce aux soins de Rokka. La petite famille avait décidé de nous suivre dans le début de notre périple pour aller voir le Désert des Roches.

On traversa aisément la frontière grâce à Obi qui avait repris des forces, mais Mirsa et Roka se déclarèrent à la douane, puisqu'ils n'avaient aucunes raisons de se cacher.

Au loin, on voyait déjà le volcan du Désert des Roches et l'appréhension montait en nous mais j'avais vu quelque chose d'intéressant sur le trajet que nous avait dessiné Edwin. Quelque chose de TRES intéressant. En cachette, je découpais un morceau de tissu du pyjama d'Obi.

A quoi ça va me servir ? Vous allez voir...

Lors d'un moment où Obi était distrait par Mirsa, je me jetai sur lui, mit le bout de tissu devant ses yeux et fit un nœud derrière sa tête pour que ça tienne.

- Mais, qu'est ce que... commença le brun.

- C'est une surprise ! reste comme ça, juqsqu'au moment où je te l'enlèverai, disais-je.

- Une bonne ou une mauvaise surprise ? demanda-t-il, méfiant.

- Une bonne évidemment ! m'exclamais-je, et puis, pourquoi je te ferais une mauvaise surprise ?

Il eut un silence qui en dit long, il repensait sûrement aux 400 coups que je lui avais fait et que l'auteure n'a pas jugé utile d'écrire.

On approchait de l'Endroit pendant que je portais Obi (encore !). le soleil était descendu à l'ouest , derrière nous, et s'apprêtait à illuminé le ciel pour le crépuscule, c'était parfait !

On accéléra la marche et arriva pile au bon moment à l'Endroit. j'enlevais le tissu de devant les yeux d'Obi pendant que la petite famille criait de joie mais il garda les yeux fermés.

- Tu peux ouvrir les yeux, on y est ! le rassurais-je.

- J'ai peur de ce que je vais voir...

- Mais non ! tu va aimer, c'est promis.

Il ouvrit les yeux et le ciel s'embrasa pour prendre une belle couleur orangée.

- Tadaaaaam ! m'exclamait en sautant.

Devant nous s'agitait cette vaste étendue qu'est la Mer, rayonnant sous le soleil qui couchait. Les arbres et leur feuillage prirent une teinte noirâtre tandis que la Mer reflétait le ciel, telle un gigantesque miroir déformant. L'étendue d'eau étincelait, me forçant à plisser les yeux pour distinguer entièrement mon environnement. Contre toute attente, Obi s'approcha prudemment comme si elle risquait de l'attaquer et entra dedans jusqu'à ce que l'eau lui arrive aux genoux. Il prit de l'eau dans ses mains avant de la boire et de la recracher.

- C'est VRAIMENT salé, alors... remarqua-t-il.

- C'est ta seule réaction ! criais-je indigné pendant que Mirsa et Rokka couraient partout.

- Je suis assez étonné, protesta-t-il, je m'imaginais ça plus... petit.

- Maintenant, déclarais-je avec un sourire sadique, tu connais la mer en longueur et en largeur mais il te manque quelque chose...

- Quoi ? demanda Obi, craintif pendant que je prenais de l'élan.

- LA PROFONDEUR ! criais-je avant de courir dans le sable et de sauter pour le percuter.

On tomba tout les deux dans l'eau puis on se releva, on eut juste le temps de voir Mirsa et Roka m'imiter pour nous refaire tomber. On se chamailla avec Mirsa pendant que Roka nageait le crawl, assez étonnant de savoir pour quelqu'un n'ayant jamais vu la Mer. On se sécha tous les quatre et on commença à pêcher des poissons dans on ne connaissait pas les saveurs. Je n'en ai pas mangé mais j'en ai gardé pour le faire sécher et le manger quand j'aurais très faim.

Je me couchais en regardant les étoiles se refléter dans l'eau.

Demain, c'est le grand jour et ça va pas être du gâteau...
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Bonjour tout le monde !
Je voulais juste vous prévenir que je ferais maintenant des chapitre beaucoup plus long en rassemblant deux PDV en un seul chapitre pour ressembler à un vrai roman du coup Le temps entre deux chapitre sera un peu plus long. Et je vais probablement rassembler deux chapitres en un quand je vais finir ce livre.
Merci encore pour votre lecture