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{Chapitre 25} Comment faire une canne à pêche avec un pyj'

PDV Rín

Nous étions poursuivis par le cavalier et j'avais beaucoup de mal à le distancer. Sa capuche était retombée en arrière, découvrant son visage écailleux d'un noir profond. J'avais été surprise, et il avait profité de mon inattention pour essayer d'envoyer un de ses serpents sur moi. J'ai esquivé en faisant un saut sur ma droite, qui me fit ralentir une demi-seconde.

On zigzaguait entre les arbres, je fus vite fatiguée, je n'avais jamais été forte en endurance.

La femme réussie à envoyer un serpent sur moi mais je parviens à m'en débarrasser en le propulsant contre un arbre. Cela fit encore plus rager notre poursuivante, elle nous rattraperait bientôt et la joie de la victoire se lisait déjà sur son visage. J'ai récupéré nos deux sacs qui se faisait trainer par quelques plantes et me transformais en milan au moment où elle sautait pour nous attraper.

Je m'envolais, mais sa main avait agrippé le pied d'Obi, je balançais alors mon passager clandestin contre un arbre mais j'entendis un craquement en dessous de moi. La femme-serpent lâcha mon ami, tomba en chute libre, et disparut sous le feuillage des arbres en dessous.

Quand on fut à une centaine de mètre d'altitude, je lui demandai :

- Pourquoi tu n'as pas utilisé ton Ombre ? Ça t'aurait évité te casser quelque chose.

- Je ne pouvais pas le faire sur ton dos, j'avais peur de t'effacer la mémoire aussi, m'expliqua-t-il, attend, j'ai quelque chose de cassé ?

- Tu n'as pas entendu le craquement ?

- Quel craquement ?

Il le fait exprès ? Je laissais cette pensée de côté et dis calmement :

- On verra ça quand on se sera poser.

Mais ce n'était pas près d'arriver. Il valait mieux voler encore une demi-heure.

Voler était très dur, surtout en portant une autre personne, ça faisait à peine quelques minutes que je le portais et je commençais déjà à avoir mal aux ailes.

Pour ne plus penser à la fatigue, j'observais le paysage qui défilait au loin. On voyait nettement la frontière de Rahmir (le nom du territoire du Pape) car elle était illustrée par un chemin de terre, créer par les pieds des voyageurs qui voulait faire cette légendaire marche ou bien aller admirer la mer, même si de là où on était, la mer était encore très loin. Un autre chemin se séparait du premier, et s'enfonçait dans la forêt qui entouraient les villes contrôlées par le Pape, et à la hauteur où nous étions, nous pouvions voir des drapeaux blancs et rouges s'agiter dans le vent à l'intersection des deux.

Pour notre itinéraire, pas besoin de lire les panneaux (et heureusement parce qu'on ne savait pas lire), il nous suffisait d'aller jusqu'à la côte et de la longer jusqu'au Désert des Roches.

Au bout d'une demi-heure de vol, j'étais vraiment fatiguée, nous perdions peu à peu de l'altitude et même si je tentais de la regagner, j'en perdais toujours plus. Mon vol était lent, et je n'avais pu faire que quelques kilomètres, alors que la charrette qui transportait nos deux amis devait déjà être loin.

- Pose-toi, me conseilla mon passager, tu es fatiguée et mes mains font une drôle de tête.

(NDA : encore un jeu de mot pourri, vous avez sûrement dut le voir celui-là)

Je regardais ses mains que je tenais entre mes serres, j'avais planté mes griffes dedans et des gouttes de sang tombaient de temps en temps.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant !? demandais-je en commença à descendre tout doucement.

- Je ne l'avais pas vu ! se défendit Obi.

- Mouais... dis-je pas trop convaincue même si je savais qu'il ne ressentait pas la douleur, sinon, tu n'as vraiment pas entendu de craquement ?

- Non, en tout cas ça ne venait pas de moi.

- Alors espérons pour Lylas et Edwin que ça venait de la femme-serpent.

On atterrit doucement dans une petite clairière, à côté d'une rivière à environ quinze kilomètres de la frontière. Je pris quelques minutes de repos pour reprendre mon souffle puis allais voir Obi qui se lavait les mains dans la rivière.

- Ça va ?

- Au top ! me répondit le brun, hé !

Un petit poisson avait mordu Obi, attiré par le peu de sang qui partait avec le courant.

- Tu as péché quelque chose ! me réjouissais-je pendant que mon ventre gargouillait, ça faisait deux jours qu'on n'avait rien manger.

- Oui mais ce n'est pas avec ça qu'on va se remplir le ventre, et puis, tu es végétarienne, non ? remarqua-t-il en secouant sa main où le minuscule poisson était toujours accroché.

- Oui, mais je peux manger des animaux si j'ai vraiment TRES faim et c'est le cas. Et puis, réfléchissais-je à haute voix, on n'est pas obligé de le manger.

- Hein ? tu viens de dire deux choses contradictoires...

- On peut s'en servir pour en attraper d'autres, continuai en lui jetant un regard complice, ou sadique, tout dépend de la façon dont il l'a perçu. Mais son expression exaspérée me disait que la deuxième option l'emportait.

On a regardé dans nos sacs, ils contenaient chacun une tenue de rechange, une gourde, quelques petites choses à manger qu'on a préféré garder pour plus tard, mon (super) salaire, des pansements, des médicaments et... bingo ! Nos pyjamas.

Pourquoi Lylas a pris nos pyjamas ? Ca sert à rien un pyjama quand on est en fuite...

On a coupé mon pyjama et tiré les fils qui dépassaient de la coupure, après quelques minutes on avait plus qu'un tas de fils dont on s'est servi pour faire une corde. On a attaché la corde à un bâton et le poisson à l'autre extrémité. Dit comme ça, ça à l'air d'être une partie de plaisir, mais comme nous n'avions pas d'hameçon, on a dû prendre un morceau de fer rouillé qui trainait... Et voilà comment on fait une canne à pêche avec un pyjama violet et un bâton !

Ce n'est pas un accessoire, ce n'est pas très solide, ce n'est pas pratique non plus, mais c'est fait main !

J'ai mis le poisson dans l'eau et ai attendu que ça morde pendant qu'Obi allait « repérer les environs » même si je pense qu'il allait plutôt « aux toilettes ». Oui, on est restés attachés pendant un jour et deux nuits, ça n'a pas été facile de faire survivre nos reins et nos vessies, heureusement qu'on n'avait rien à boire.

Soudain, je sentis un sursaut dans ma canne puis une force qui tirait dessus.

- Obi ! j'en ai un ! l'appelais-je en tirant sur la canne.

- Il est gros ? demanda l'interpelé en courant pour venir.

- OUI ! ais-je hurlé dans un rire triomphant, Viens m'aider ! Si je tombe et que je le lâche par ta faute, je m'achèterais une chambre rien que pour réaliser ton cauchemar !

- J'ARRIVE ! cria Obi en doublant sa vitesse.

On tira tout les deux sur la canne le plus fort qu'on pouvait à grand renforts de « Gnnnn ! » et de « aaaaaahhhhh ». Puis une énooooooorme truite sortit de la rivière, en scintillant de toutes ses écailles sous les lueurs écarlates que dégageaient le lever de soleil. Le moment passait comme au ralenti, j'admirais mon repas voler dans les airs pour atterrir... dans la bouche d'Obi qui était en train de crier : « Ouais ! ». Ses yeux s'écarquillèrent et se mirent à loucher sur le poison qui lui donnaient des coups de queue dans le nez.

Il la recracha par terre pendant que je rigolais comme une débile.

- T'aurais vu ta tête ! rigolais-je en l'imitant : Ouaishblug.

- Oh, ça va ! dit-il vexé avant de partir vers la forêt.

- Hé, attend ! criais-je pour l'arrêter, tu ne veux pas m'aider ?

- Non !

- Allez, c'était pour rire, tu ne vas pas te vexer pour ça ? Et puis, je prends beaucoup de temps à allumer un feu, avant, c'était Papy Chat qui le faisait pour moi.

Obi soupira puis revint vers moi et me montra comment allumer facilement un feu. En même temps que j'écoutais j'embrochais la truite sur un long bâton puis plantais le bâton à côté du feu avant d'aller « repérer les environs ».

Quand je revins, j'extirpai les bandages de nos sacs pour protéger les plaies des mains d'Obi pour ne pas qu'elles s'infectent. On mangea la truite avec les mains, personnellement je n'ai pas l'habitude des couverts alors ça m'arrange. En mangeant je m'inquiétais beaucoup.

Ça m'étonnerait qu'Edwin et Lylas s'en sortent aussi bien que nous...

Un conseil : ne pensez jamais ça quand vous êtes séparés de vos proches, vos soupçons sont toujours confirmés.

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