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{Chapitre 24} La meurtrière

PDV Edwin

Je me réveillais en sursaut dans la nuit noire, on s'était arrêté pour que le cheval qui tirait la charrette prenne du repos, cependant ce n'était pas encore le moment.

Chaque seconde qui passait nous en approchait, apportant stress et angoisse. Le moment où Rín et Obi allaient devoir partir pendant quelques semaines. Mais avec l'arrivée des deux capes noires, on était encore moins sûrs de notre coup et je commençais déjà à culpabiliser d'une possible erreur que j'avais fait en confectionnant ce plan que je trouvais maintenant lamentable.

Je venais de faire un rêve, le même que chaque nuit qui avaient suivi le Jour. Cette cape noire...

Je secouais la tête pour chasser les larmes qui me montaient aux yeux.

Je regardais Lylas dormir, appuyée contre la charrette. Elle devait avoir vraiment peur. Je me souvenais de ma première fuite de prison : ce jour-là, j'avais tellement peu respiré que j'avais frôler l'asphyxie. Elle encaissait bien.

Je veux dire : vous vous êtes déjà imaginés que quelqu'un débarquerait chez vous comme dans les livres en vous disant : « tu es exceptionnel(le), tu fais partie de notre peuple, viens on va chercher notre Terre » ? vous vous disiez : « Ce serait super ! » mais en vrai tout ce que vous auriez envie de faire c'est de vous enfermez dans votre chambre en demandant à vos parents de mettre ce fou dehors.

- Quel plan pourri... marmonnais-je pour moi-même.

La charrette redémarra : dans quelques heures, on devrait passer à la phase Craignos parce que la phase Difficile c'était de rester dans la charrette sans se faire tuer. Je réveillais discrètement Obi et les autres pour être sûr qu'ils seraient prêts au moment fatidique.

- Hum ?

- Quoua ?

- Laisse-moi dormir...

- Les carottes sont bientôt cuites, soufflais-je à Obi.

Il me regarda d'un air surpris et fit passer le mot jusqu'à Lylas. Rín lui souffla quelque chose à l'oreille, il se retourna et me dit :

- Lylas propose une ratatouille.

- Dites-moi que vous le faîtes exprès... chuchotais-je, furieux.

Rín essaya de parler mais Lylas l'en empêcha en lui mettant la main sur la bouche.

Faudrait que je leur apprenne les expressions sinon il y aura un meurtre...

- Ça veut dire que le moment de se dire au revoir approche, leur expliquais en me calmant.

Ils se regardèrent d'un air triste.

Qu'est ce que je n'aime pas les adieux...

- Ceci est un au revoir car je vous jure qu'on se reverra tous les quatre et qu'on sera entiers tous les quatre aussi, promit Lylas.

- C'est une promesse que tu ne peux pas te permettre, observais-je.

- Tant pis, déclara-t-elle, je la tiendrai.

J'activais mon Ombre, laissant vagabonder mon esprit dans l'espace.

La frontière n'était plus qu'à une vingtaine de kilomètre, ce qui équivalait à une heure à notre allure mais il fallait qu'Obi et Rín sautent avant 10 kilomètres alors il ne restait plus qu'une demi-heure pour nous faire nos adieux silencieux, véhiculés par nos regards pleins d'affection.

Je lançais le signal en donnait un petit coup de coude à Obi, qui me regarda comme si le monde venait de s'écrouler, je lui lançais un regard qui se voulait rassurant.

La forêt semblait tout à coup moins dense, moins éclatante et plus morte. Les oiseaux continuaient de chanter mais ça sonnait faux, l'eau des ruisseaux coulait toujours mais il n'illustrait maintenant plus le flux de la vie mais l'écoulement des larmes. J'avais l'impression de jouer dans une tragédie, j'essayais de me persuader que ce que je vivais n'était qu'un rêve, un mirage qu'il me suffisait d'oublier et je me réveillerai dans un lit confortable, réveillé d'un rêve bien trop long. La réalité, la vérité, était toujours la chose qui me faisait le plus mal, j'avais bien trop peur de l'admettre, même à moi-même.

Le « chat » comme je l'appelais affectueusement, donna à son tour un coude de coude à Rín, qui, elle, hocha la tête d'un air déterminé.

- Pour les Ombres ! s'écria-t-elle avant de se transformer en louve géante en brisant les cordes qui la ligotaient, de jeter Obi sur son dos et de se jeter dans la forêt.

- Rattrapez-la ! cria l'encapuchonner à cheval mais les soldats courraient partout en poussant des cris allant de : « Ne me manges pas ! » à « Sam, je dois te dire ma dernière volonté : achète-toi une brosse à dents ! »

Le cavalier à cape noire se lança à la poursuite de la louve à vive allure pendant que l'encapuchonné à pieds veillait sur nous. Il me regarda de ses yeux gris en disant :

- C'est de toi qu'elle m'a parlé... Elle le sait, le Pape te fera sûrement une proposition.

- Plutôt mourir que de tuer les miens pour de l'argent, dis-je en postillonnant exprès sur lui.

- Qu'est ce que j'aimerais être aussi courageux que toi... me confia-t-il, je ne peux plus faire marche arrière maintenant. Je suis un lâche.

Alors là, j'étais scié : lui, il m'enviait ?

Soudain, le cavalier à la cape noire revint, le capuchon tombé sur la nuque. Elle... c'est elle dont il m'avait parlé...

Devant moi se tenait une Ombre, j'en était sûr, mais...

- Bonté divine... laissa échapper Lylas.

Le visage de la femme à cheval était recouvert d'écailles ébènes et elle regardait autour d'elle avec fureur, ses yeux, je m'en souvenais comme si c'était hier.

- J'étais à deux doigts de l'attraper mais elle s'est transformée en milan ! ragea-t-elle puis elle me désigna en disant : et toi, qu'est ce que t'as à me regarder ? Tu veux mon tableau ?

J'ouvris la bouche pour répondre mais aucuns sons n'en sorti, j'étais paralysé. Soudain, le visage de la femme se fendit en un sourire malsain.

- Ce ne serait pas Edwin, par hasard ? je te croyais mort avec ta mère mais tant pis, je m'arrangerais avec sa Majesté pour m'occuper personnellement de ta mise à mort. Dis ? ajouta-t-elle en soulevant le bras et en me montrant un de ses serpent, tu te souviens d'Orion ?

Elle... mon pire cauchemar. Celle qui avais tué Maman. Lylas me regardait, surprise et terrifiée ne comprenant sûrement pas ce qui se passait.

- Et toi, Lylas, tu ne te souviens pas de moi ? demanda-t-elle d'un air faussement attristé, ce n'est pas grave, je laisserai Edwin t'expliquer, j'imagine que tu lui as déjà demander de te le dire ? Oui, sûrement, maintenant il ne peut plus te cacher à toi-même, affronte la vérité et je ferais en sorte que tu ne meurs pas dans trop de souffrance : j'aime les âmes courageuses.

J'étais déjà mort, elle m'avait laissé filer une fois elle ne me laissera pas le faire une deuxième fois.

Lylas ne pourrait jamais tenir sa promesse.

L'encapuchonné à pied releva à son tour sa capuche, découvrant ses longs cheveux bleu ciel.

- Laisse-le, ordonna-t-il en utilisant son Ombre pour allonger ses ongles et menacer Orion le serpent.

- J'oubliais Ari, acquiesça la femme en mettant un couteau sous ma gorge, tu es nouveau dans le métier, regardes bien ça va être une des premières morts que tu verras dans ta vie.

- Laisse le Pape en décider, ce serait un gâchis de gaspiller son Ombre.

- D'accord... soupira la femme-serpent en rangeant son couteau en faisant une moue comme si elle avait laissé passer une bonne occasion de rire.

Le garçon attacha ses cheveux en queue de cheval en me lançant un regard attristé.

Dans ses yeux aciers, je ne voyais plus la flamme de la vie mais plutôt un désir ardent de mourir pour apaiser ses souffrances.

Il a peur.

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