Encore une fois, l'image en début de chapitre ne m'appartient pas
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PDV Edwin

Je me réveillai en sursaut par terre et complètement trempé, Rín, debout devant moi, s'exclama :

- Enfin réveillé, il a fallut que je t'enlève ta couverture, que je te jette par terre, que je te fasse des chatouilles et que je te balance un seau d'eau à la figure pour qu'enfin tu daignes de bouger !

- Bonjour, disais-je en ignorant ses plaintes et en utilisant mon Ombre pour enlever l'eau qui était sur moi et la lancée sur la métamorphe.

- Hey ! protesta l'attaquée.

- Je te l'enlèverai quand on sortira d'ici.

J'avais fais ça pour l'encourager car je savais très bien qu'elle appréhendait son entrée sur scène mais dans ces moments-là, il vaut mieux faire comme on le sens et voir si ça plait après.

On est sorti assez vite du coup parce que Rín détestait être trempée jusqu'aux os (comme tout le monde d'ailleurs). Tout c'était passé ensuite très vite : la directrice s'est littéralement jetée sur Rín pour l'emmener  faire des retouches sur son costume. Après, elle est revenue et m'a trainé (au sens propre) jusqu'au premier rang.

L'albinos était rentrée sur scène quelques minutes après, habillé d'une robe bleu foncé simple, elle avait des fleurs bleues dans ses cheveux retenues par quelques barrettes simples mais élégantes.

- La beauté est dans la simplicité, la complimenta une voix derrière moi.

- Obi, Lylas ! m'exclamais-je en me retournant, qu'est ce que vous faites là ?

- On nous a accordé le droit de venir voir la dernière représentation, expliqua Lylas.

- Et on a rencontré quelqu'un en venant ici, compléta Obi en désignant l'entrée derrière eux.

Là-bas, tout en haut, se trouvait le prince accompagné de deux gardes. Je me retournai vers Rín, si son visage était livide, sa peau blanche ne le laissait pas l'entrevoir et elle avait gardé un sourire qui était toute fois un peu hésitant.

- Merci pour cette magnifique entrée en scène, blagua le prince.

- C'était un plaisir, Altesse, lui répondit Obi.

- Bien, vous pouvez commencer, dit-il en s'asseyant à deux sièges à ma droite.

- DEJA ??? demandèrent la directrice et l'actrice en chœur.

- Oui, ma vie n'est qu'un emploi du temps surchargé de choses que je n'ai pas le temps de faire alors le plus tôt sera le mieux et je vois que vous êtes déjà prêts.

- D'accord, acquiesça Viviane en faisant un signe de tête à Rín pour l'encourager.

La pièce commença. Elle racontait l'histoire de la Lune : comment elle s'ennuyait encore et toujours et comment elle regardait les mortels pour se divertir. Elle aimait voir les humains heureux car ça la rendait heureuse aussi mais un jour, elle vit un homme qui semait la mort et le deuil sur son passage.

C'était un chevalier qui voulait remonter le temps pour effacer ses mauvaises actions mais pour y parvenir, il prenait des vies en croyant que ça lui donnerait des pouvoirs. Pour lui faire comprendre que son rêve était impossible, la Lune lui donnait des rêves.

Dans ses rêves, le chevalier prenait toujours plus de vies mais n'arrivait pas à ses fins et il mourrait vieux, sans personne, et souffrait pour toujours dans l'enfer que lui réservait la mort.

Mais ça ne marchait pas et le chevalier continuait de tuer alors la Lune lui promit de lui donner la maîtrise du Temps s'il réussissait à tuer une jeune fille qui habitait dans un petit village. Le chevalier y alla mais quand il arriva là-bas, il ne rencontra qu'une rivière.

La jeune fille qu'il devait tuer était une nymphe, une divinité immortelle qui venait sur l'eau et l'homme en tomba fou amoureux. Désespéré, il se jeta dans la rivière et on raconte encore aujourd'hui que lorsqu'on approche d'une rivière, on entend une voix douce qui chante : c'est la nymphe qui protège encore son chevalier des assauts de l'enfer.

- C'est un conte de fée, remarqua intelligemment le prince à la fin de la pièce, c'est assez inhabituel pour rencontre entre dirigeants mais l'histoire parlant beaucoup de morts, cela évitera des décisions trop rapides des dirigeants concernant ce sujet. Sur ce, j'accorde à cette pièce le droit de se produire ce soir.

Quand le prince ferma la porte du théâtre, toutes les personnes présentes dans la pièce (dont moi) soupirèrent de soulagement à l'unisson et Alexandra décida de payer une tournée de chocolat chaud parce que prendre de l'alcool à ce moment n'aurait pas était judicieux.

Soudain, je remarquai une absence que je n'avais pas remarquer jusqu'à présent (sûrement parce-que j'avais passé 2 semaines à délirer). Je mis la main sur mon cou.

Il n'est plus là !

Vite, je laissais mon chocolat chaud en courant dans les couloirs, je cherchais partout en marmonnant ma pensée :

- Où est ce qu'il est tombé ?

J'avais fini d'explorer le théâtre sans rien trouver quand j'entendis la voix de Lylas :

- Edwin ! ça fait un quart d'heure que je t'appelle, tu cherches quoi ?

C'est la dernière personne à qui je devrais le dire

- Oh rien, ce n'est pas grave si je ne le retrouve pas... mentis-je alors que je pensais exactement l'inverse.

- Est-ce que c'est... ça ? demanda-t-elle avec un sourire de psychopathe avant de sortir mon collier de sa poche droite.

Je suis mort !

- Tu peux m'expliquer ? continua Lylas en gardant son sourire.

- Non ! paniquais-je en prenant mon collier et en mettant à courir comme un dingue.

- Attend un peu... dit-elle en me retenant par le col de ma chemise blanche, je reformule : dis-moi pourquoi tu as ça !

- C'est juste à moi !

- Arrête de mentir.

- C'est moi qui l'ai fait, j'en avait fait une boucle d'oreille pour toi c'est tout !

- Quoi ?

- Je propose qu'on parle de tout ça à un autre endroit.

J'avais dit ça en désignant Kleín, caché derrière un pilier (et pas très discret), qui s'empressa de siffloter en accordant une grande attention à une fissure au plafond. On se dirigea vers les loges, et je dis à Kleín :

- Alors, cette fissure ?

- Euh... Ben... Justement elle m'inquiète, elle pourrait s'agrandir ! répondit précipitamment le piètre espion.

On entra dans la loge qu'on occupait moi et Rín et on s'assit sur les lits. Je me relevai, rouvrit la porte et derrière ce trouvait Kleín, je lui lançais un regard noir et il s'empressa « d'aller finir son chocolat chaud ».

- Désolé de ne pas pouvoir te le dire... m'excusais-je.

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas que tu te souviennes.

- Pourquoi ?!

- Tu ne voudrais plus vivre.

- Hein ?

Je sortis en la laissant à l'intérieur, je préférais qu'elle me déteste plutôt que de lui dire ça. Son âme était souillée, j'étais un lâche de ne pas lui dire. Je ne voulais pas voir son sang s'ajouter à tous ceux qui avaient coulés par ma faute.

La journée se passait sans que nous échangions un seul mot, même Obi ne se risquait pas à engager une conversation tant l'atmosphère était pesante. Les heures passaient, le Moment approchait, Rín se préparait et moi j'attendais, encore en me demandant si j'avais pris la bonne décision.

Finalement, j'allais voir Rín, elle allait être contente.

Mini PDV Rín

Je me préparais, retouchant ma tenue comme si c'était le jour de mon mariage. J'allais avoir ma prime juste après être sortie de scène 🤑 ! 400 Sahi* en une fois, en plus de mon salaire ! Même les autres acteurs étaient jaloux gné hé hé !

Calme-toi ! on arrête la crise de psychopathie ! Dans un quart d'heure c'est à toi.

Je passais le quart d'heure qui me restais à regarder dans le miroir et à calmer ma respirant en récitant le texte. Une servante vint me chercher pour que j'entre en scène.

Je me plaçais derrière le rideau fermé en me remémorant une dernière fois le texte.

Tous les dirigeants allaient être là...

Attends, tous les dirigeants... ça veut dire que...

Soudain, le rideau se leva, dévoilant la pire de mes craintes, assise au premier rang pendant qu'Edwin, Obi et Lylas, désespérés, me regardaient du fond de la pièce.

LE PAPE !!!

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* = Sahi : monnaie utilisée dans le livre, equivalant à un peu plus de 3 euros

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Salut les Ombres !

Cette fois si, je vais essayer d'écrire vite demain mais je vous  promet rien...
Merci à korynna23 pour son soutien très précieux, je vous conseille de lire ses superbes créations !

Bonne journée et bonne lecture !