PDV Lylas :

Je me réveillais, en pleine nuit sans que je sache pourquoi, il devait être deux heures du matin.

Les plantes endormies, chuchotaient des chansons oubliées, des berceuses que les femmes racontaient jadis à leurs enfants et autres paroles dont j'ignorais le sens.

Je me tournai vers une jeune pousse qui avait poussée près de moi, elle ne pensait encore rien mais écoutait déjà tout.

Je me rallongeais et regardais vers le ciel d'un bleu si profond qu'on l'aurait cru noir. Je m'amusais toujours à compter les étoiles comme une gamine mais c'était un de mes passe-temps préférés.

Je suivais une étoile filante des yeux quand je vis Obi s'approcher de la serre.

Qu'est-ce qu'il fait là ?

Je fis semblant de dormir, il me regarda puis partit. Je sollicitais l'aide des plantes, elle m'indiquait son emplacement tel des espions professionnels. Quand il s'éloigna assez, je me relevai doucement, et, en faisant le moins de bruits possibles, je le suivais dans la nuit bleue.

Il s'enfonçait dans les jardins avec assurance, il marchait comme s'il était pressé et au bout de quelques minutes de marche rapide, il s'arrêta devant une haie qui formait un immense mur, pour moi (j'ai oublié de vous dire, je suis si petite qu'Edwin a une tête de plus que moi, j'avais pourtant pas arrêter de boire de la tisane, le monde est injuste).

Plusieurs minutes s'écoulèrent, et chaque seconde, j'avais envie de sortir de ma cachette et de crier :

- QU'EST-CE QUE TU FAIS LA, BON SANG ?!

Je me suis retenue comme j'ai pu malgré la tentation, certains diront que je suis bipolaire. C'est peut-être vrai, je peux être très calme comme très impulsive mais je crois que je peux facilement gérer mes émotions.

Je faillis pousser un cri quand une louve blanche a jailli du haut du mur de végétation, Obi avait l'air furieux.

- Pourquoi tu m'as rien dit ?

Pourquoi tu parles à un loup ?

Soudain, je remarquais une pierre bleue présente sur le front de l'animal.

Rín ?

La louve baissa les oreilles avec un air attristé.

- Et pourquoi tu ne te transformes pas, pour m'expliquer tout ça ?!

Rín se transforma, redevenant une jeune adulte en pyjama violet mais elle garda les oreilles de loup sur sa tête, sûrement un effet secondaire à cause de son anxiété.

- Désolée... s'excusa-t-elle.

- Désolée ?! s'indigna Obi, c'est tout ce que tu as trouvé à dire ?!

- Oui...

HEIN ????

- C'est sérieux ?! je veux dire : pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

- Tu me vois me transformer devant toi, qui ne sais pas que je suis une métamorphe, et te dire : « Salut, je suis tombée sur toi par hasard et j'ai un pouvoir, comme toi, au revoir ! ».

- Tu inventes toujours une citation stupide pour justifier de ne pas avoir fait quelque chose !

- Ne change pas de sujet !

Cette conversation est louche !

- C'est toi qui es en tort, pas moi, n'inverse pas les rôles !

- Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ?!

- Arrête de crier !

- C'est toi qui cries !

VRAIMENT louche...

- Admet que je n'avais pas d'autre choix !

- Tu aurais aussi très bien pu partir !

- J'étais curieuse et je n'avais aucune idée que t'allais me déballer ta vie !

Soudain le vent tourna, et Rín dressa les oreilles.

Qu'est-ce qu'elle a ?

Mais ce n'est que quand elle a transformé son nez en museau que j'ai compris ce qu'elle faisait.

Elle m'a senti, je suis une adolescente morte !

- Qu'est-ce que tu fais ?! demanda Obi rageusement.

La mi-louve l'ignora royalement, j'en aurais sûrement ris si la situation n'était pas critique.

- Tu m'écoute ?! Le garçon, rouge de colère.

- J'ai déjà senti ça... réfléchis Rín à voix haute.

- Quoi ? une fille qui essaye de détourner une conversation ?

- Non ! mais où ?

J'oubliais la discrétion et détalais comme un lapin en demandant désespérément de l'aide aux plantes.

A un tournant, une plante s'enroula autour de moi, me faisant ressembler à un mur de haie grandeur nature et les deux jeunes adultes me dépassèrent en courant pendant que Obi disait :

- L'odeur que tu as sentie, la dernière fois, c'était celle de Lylas.

Je lançais les clés le plus loin possible vers ma chambre et pensa le plus fort possible :

- FERMEZ LA PORTE ET ARRANGEZ VOUS POUR QU'IL CROIT QUE JE SUIS LÀ-BAS !!!

- Oui, Puissante ! me répondirent en cœur les plantes en amenant la clé à la vitesse de l'éclair à sa destination et en échangeant des pensées si fort qu'elles me donnaient mal au crâne.

Mais ils allaient vite revenir en ayant perdu ma trace.

COMMENT JE VAIS FAIRE ???

La plante qui me retenait me lâcha mais je ne savais toujours pas quoi faire juqu'à ce que l'on m'attrape brutalement par la main.

Mon épaule craqua si fort que des oiseaux s'envolèrent en croassant (ce qui fait de ces oiseaux des corbeaux).

- Qu'est ce qui te prends ? chuchotais-je à l'acteur de ce crime impardonnable, en l'occurrence Edwin.

- Pas le temps, me murmura le criminel en m'entraînant dans à travers les jardins en tirant encore plus sur mon épaule endolorie.

Il s'arrêta devant l'endroit le plus magnifique de tout le jardin : l'immense fontaine montrant le dieu de la mer grec : Poséidon, accompagné de plusieurs sirènes qui projetaient de l'eau par des vases qu'elles tenaient en main.

Sans états d'âme, Edwin se jeta dedans en m'entraînant avec lui.

- Espèce d'idiot ! chuchotais-je pendant qu'il se relevait dans l'eau.

- Ça effacera notre odeur, expliqua-t-il en secouant ses cheveux comme un chien.

Je lui mis un coup derrière les genoux, il perdit l'équilibre et atterri les fesses dans l'eau.

- Tu l'as mérité, lui dis-je, on prévient les gens avant de les pousser dans l'eau normalement.

- OK, mais on doit y aller.

On sortit de la fontaine et le garçon utilisa son Ombre pour enlever l'eau de nos vêtements et en faire des traces de pas allant dans la direction opposée d'où nous allions.

- Waouh ! soufflais-je.

- Et t'a encore rien vu, m'informa-t-il en gardant son air neutre habituel

Il leva brusquement ses mains et nos corps se décolèrent du sol pour filer au pas de course vers notre destination.

- C'est beaucoup moins fatiguant ! remarquais-je en riant un peu fort.

- Chut ! me réprimanda-t-il avec sa tête fâchée mais je voyais bien les étincelles de malices qui pétillaient dans ses yeux qui semblaient blasés au premier abord.

Ma vision devint floue et je sentis quelque chose sur ma joue que je chassais en passant ma main dessus.

De l'eau. Une goutte qui me restait de la baignade dans la fontaine ? non : une larme.

Je pleurai, pourquoi ?

Je secouai la tête et m'empressai d'essuyer les larmes restantes en espérant qu'Edwin ne les ai pas vu. Je me tournai vers ce dernier mais il regardait toujours la route.

Je me penchais en arrière pour regarder les étoiles, je fredonnais des paroles dans une langue inconnue dont je ne connaissais pas le sens mais elles m'apaisaient.

Edwin me regardait avec un air surpris, je remarquais alors qu'il avait de grands cernes sous les yeux, comme s'il n'avait pas dormi. Prise d'un élan de pitié, je soufflais :

- Laisse-moi m'en occuper.

- D'accord, céda-t-il.

On retomba sur le sol et les plantes prirent le relais en nous portant. Après quelques temps, le garçon me demanda :

- C'est normal que certaines me giflent en passant ?

- Elles ont dû entendre parler de ta remarque sur les pensées et les cerveaux, suggérais-je.

Je me dépêchais de dire aux plantes :

Laissez le tranquille, il est fatigué.

Tout ce que je récoltai fut l'équivalent d'un grognement mais elle cédèrent et on continua le voyage tranquillement. Nous arrivions enfin devant ma serre, fermée ou un double de moi en plantes , j'imagine, dormait dans mon « lit ».

- Désolé, je peux pas t'amener plus loin, m'excusais-je.

- Pas grave, bonne nuit !

- Bonne nuit, lui souhaitais-je pendant qu'il s'éloignait.

Je me retournai pour ouvrir la porte avec la clé qu'une petite liane me tendait quand je vis quelque chose à terre.

Je le ramassais et remarquais que c'était une perle d'ambre percée et enfilée sur un lacet de cuir usé et maintenant cassé.

- Qu'est ce que c'est ?

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Bonjour à tous!

je suis désolée d'avoir publiée le chapitre si tard mais je croyais l'avoir déjà fait.

Donc SORRY vraiment.

Dites moi ce que vous pensez de ce chapitre dans les commentaires

Bonne lecture à vous
💙💙💙