{ Chapitre 13 } Une sieste informative
PDV Edwin :
On a tous paniqué d'un coup, on criait plusieurs choses sans savoir exactement qui parlait :
- Utilise ton Ombre !!!
- Mais je ne sais pas comment j'ai fait !!!
- On la tue ?
- Ça va pas la tête ???!!!
- Qu'est-ce qu'on fait ???!!!
- On se casse !!!
- Et mes affaires ?!
- Et ma prime de représentation ?!
- On s'en fiche !
Et là, à notre plus grand étonnement, ce fut Pta qui dut intervenir :
- DU CALME LES ENFANTS !!! Je vous demande juste de quoi il s'agit.
Tout le monde s'immobilisa, la tête tournée vers la femme et je fus le premier à prendre la parole :
- Vous avez tout entendu ? du début à la fin ?
- Oui, affirma calmement la savante en se tournant vers Lylas, je savais que tu étais spéciale. Je t'ai recueillie, tu ne te souvenais de rien, tu étais fragile.
Le traumatisme... c'est pour ça qu'elle ne se souvient pas.
- Nous quatre descendons d'un peuple massacré par les autres possédant des pouvoirs, ont appelle ces pouvoir et leur peuple : les Ombres, l'informa Obi.
- Quels sont vos pouvoirs ? Je ne le dirais à personne, c'est juste pour savoir si vous pouvez protéger Lylas. Je le jure sur mon honneur, ajouta-t-elle.
- La parole des traitres ne vaut rien, objectais-je.
J'ai déjà entendu cette phrase, mais où ?
- Je lui fais confiance, protesta Lylas.
- Je ne sais pas s'il faudrait, dit Rín.
- J'ai élevé Lylas, expliqua la pharmacienne, si je voulais la dénoncer, je l'aurais déjà fait.
Cette phrase convint tout le monde et chacun annonça la nature de son Ombre.
- Je fais de la télékinésie.
- Je contrôle les plantes et entends leurs pensées.
- Je suis une métamorphe, ou changeforme, comme vous voulez.
- On ne sait pas encore quel est le mien mais je suis sûr qu'il est très puissant.
- Hmmm, bon, ça reste à voir, dit Rín apparemment juste pour protester.
- T'inquiète pas, la rassura Obi en souriant, le tien est bien aussi.
Ouf ! il n'a pas fait le rapprochement entre la louve et Rín.
- Je voudrais juste voir une de tes transformations, prétexta-t-il, je ne sais pas... Un loup ?
- Oh oui, un loup ! approuva Lylas.
Je retire ce que j'ai pensé. Pitié Rín, ne fait pas quelque chose trop idiot.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée ici... prétexta la changeforme.
- Juste quelques secondes, que l'on voit à quoi tu ressembles.
- D'acc-d'accord... dit-elle en se transformant.
SERIEUSEMENT, IL Y AVAIT PAS PLUS IDIOT A FAIRE !
Elle se transforma en louve grise, malheureusement, elle avait toujours cette pierre bleue sur le front et, se voyant dans un miroir que lui tenais Lylas, elle baissa les oreilles avec un air coupable.
- Le loup te va très bien, la complimenta Obi, mais ses yeux disaient : on en parlera plus tard.
Je ne voudrais pour rien au monde être à sa place.
- M-merci... bredouilla Rín en se retransformant, ne sachant quoi répondre.
- Je crois qu'il faudrait penser à une échappatoire... continua Obi
- Une échappatoire ? demandais-je, pourquoi il nous en faudrait.
- C'est vrai, se souvint Rín, ta mère sachant manipuler les gens, tu ne connais pas les embuscades. Tu vois, les choses ne se passent normalement JAMAIS comme on le croit, il y a TOUJOURS quelque chose qui ne va pas. Au cas où quelqu'un nous reconnaîtrait, il faut étudier les plans du château, les sorties et les possibilités d'attaques. Ensuite on doit essayer de mémoriser les plus probables.
- Je crois que je vais VRAIMENT regretter Maman, soupirais-je.
- Et pas qu'un peu ! désespéra Lylas en voyant tous les plans qu'avait ramené sa mère de substitution.
Obi et Rín éclatèrent de rire mais quelques minutes plus tard, on était tous aux Portes de la Mort. Les plans étaient si compliquer que même Pta semblait s'y perdre (subtil jeu de mots...). Bref, après une heure à peine de travail, l'infirmerie ressemblait à une papèterie et on a dû tout ranger et arrêter de travailler (tout le monde avait adopté la deuxième option) pour ne pas être trop remarqué.
J'avais littéralement l'impression que ma tête allait exploser et Lylas avait l'air au bord de l'évanouissement. L'architecte était vraiment un génie, tout était fait pour prendre le moins de place ce qui donnait l'impression d'un énorme espace dans une pièce qui ne l'étais pas autant. Les escaliers se croisaient, zigzaguaient et passaient parfois par tout le château : un prodige.
Cependant, à ce moment-là, j'avais envie de l'étriper. J'ai voulu savoir où il était pour me plaindre mais Pta m'a dit qu'il était déjà mort, assassiné. Mais j'étais content de savoir qu'une autre personne avait eu la même idée que moi.
Lylas était partie vers les serres sans rien dire, je lui avais demandé :
- Où tu vas au juste ?
Mais elle n'avait répondu alors j'avais décider de la suivre. Elle est rentrée dans une serre où seule des plantes grimpaient et s'est jetée dans un gros pot en terre cuite. Elle semblait dormir et les plantes autour d'elle se penchaient vers ses oreilles. Soudain elle se releva d'un coup et me regarda, surprise et me demanda :
- Depuis quand t'es là ?
- Je te suis depuis l'infirmerie, tu fais quoi ?
- Une sieste informative.
- Une quoi ?
- Je fais une sieste pendant qu'elles me racontent ce qu'elles ont appris pendant la journée, ça va de « il parait qu'on a trouvé un remède contre la peste » à « Tu savais qu'il va y avoir des choux à midi ? ».
- Elles adorent les ragots alors.
- Oui, elles me font penser aux servantes qui font les lits, elles ont toujours quelque chose à raconter.
- Là, elles te racontent quoi ?
- Elles me disent ce qu'elles ont entendu sur toi.
- Pourquoi ?
- Je leur ai demander, tu caches trop de choses à mon goût.
- Je comprends, dis-je dans un souffle.
Une liane à ma droite poussa pour s'enrouler autour de l'oreille de Lylas, elle répéta à voix haute :
- Un père humain qui vous a abandonné après qu'il ait apprit pour les Ombres, ce qui explique ton Pouvoir si inférieur à ceux de ta mère même s'il est déjà puissant.
- Où est-ce qu'elles entendent tout ça ?
- Elles cherchent dans la mémoire des autres plantes et si elles ne trouvent rien sur toi, elles chargent la plante dont elles ont regardé la mémoire de fouiller la mémoire d'une autre et ainsi de suite. Quand elles trouvent une information, elles remontent la chaine de pensées en moins d'une heure.
Je m'imaginais Lylas en train de dire à un hortensia : Au rapport, soldat !
Je ris. Une autre liane vint s'enrouler autre de l'oreille de la fille qui me dis :
- Ça se passe pas du tout comme ça.
- Elles peuvent...
- Lire dans les pensées, m'interrompis-t-elle, oui, elles en captent quelques unes, mais elles ne me les disent pas si elles pensent que c'est à toi de le dire.
- Ah...ais-je dis sans trouver autre chose à répondre, au fait comment elles peuvent penser sans cerveau.
A ce moment la liane qui était en train de se remettre à sa place fit un détour pour me mettre une gifle.
- Elle vient de te dire : « petit moineau ! », une insulte très courante chez les invertébrés, m'informa la mi-humaine mi-plante, tout les êtres vivants pensent mais leurs pensées sont plus visibles sous forme de sensations, avoir un cerveau ne fait que les traduire avec des mots. C'est l'explication la plus simple que j'ai pu trouver.
- Ok... Sinon, tu...
Je m'interrompis, Lylas avait les yeux fermés et la respiration calme. Elle était dans une position fœtale et ronflais un peu, il faut l'avouer. J'approchai ma main de ses cheveux, je voulais voir si elle l'avait toujours. Les plantes semblaient en état d'alerte mais n'attaquaient pas, j'enlevais les mèches qui masquaient son oreille droite. Une boucle d'oreille toute faite d'ambre y était accrochée, je souris et remis les mèches en place.
J'avais à la fois envie qu'elle se souvienne et pas tout.
Mais si elle retrouvait ses souvenirs, elle se souviendrait de tout.
De la famille, mais aussi du sang.
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