PDV Avalon
Suite à un message sanglant de Jug', je m'étais remise en question. Le brun m'avait avoué que lui et les autres, avaient pris connaissance "des éléments" présents dans mon casier. Cette révélation avait changé la donne. Ma décision était prise et je ne pouvais rebrousser chemin. Aucune issus possible, ni aucun échappatoire.
Ce fardeau que je portais depuis si longtemps, allait enfin me quitter.

C'est sur le chemin qui menait au bureau de Weserby que tout se joua. Je toquais à la porte trois coups. Presque instantanément, un "entrez" se fit  entendre. Si je pousse cette porte, je ne pourrais plus revenir en arrière.
Inspirant un grand coup, je pénétrai dans le bureau, tant redouté par les élèves.

W - " Bonjour mademoiselle Blossom, que me vaut le plaisir d'une visite si matinale.
À - Bonjour Monsieur. Avant toute chose, j'aimerai que vous fassiez venir une patrouille de police.
W - Pour qu'elle raison voudriez vous qu'une patrouille se déplace jusqu'ici, c'est insensé.
À - Et connaître les coupables de l'assassinat de Jason, ne l'est-il pas? "

Son visage changea du tout au tout. Il exprimait de l'incompréhension et du désarrois. La bouche légèrement ouverte et les yeux comme des soucoupes, il opina. Le directeur verrouilla la porte de son bureau. Le téléphone en main, il composa le numéro du poste de police. Une dizaine de minutes plus tard, le shérif arriva dans la salle. C'est à ce moment là, que je démarrais mon récit dans les moindres détails.

Près de deux heures plus tard, le shérif quittais la salle. Toujours la main sur la poignée, il se remettait difficilement de la situation. Des larmes de libération s'échappèrent de mes yeux et dévalèrent mes joues, avant de se transformer en sanglots violents. Tout mon corps était secoué de spasmes. Toujours assise sur la chaise, j'attendais. Les minutes défilèrent au ralentis, comme si le temps venait de s'arrêter l'espace d'un instant.
Tout comme cette nuit.

Le groupe d'ami à l'extérieur ne se doutait de rien. La police débarqua à la grande stupéfaction de chacun. Deux patrouilles de dix hommes chacune, étaient présentes et se frayaient un chemin vers le bâtiment central.

L'heure du jugement dernier avait sonné. Libérée de mon mal être et de ma peur, je pourrais enfin faire le deuil de mon cousin et m'épanouir à coup de rires et de sentiments.

"Tous les élèves sont priés de se rendre dans le gymnase immédiatement."

La machine était lancée et rien ne pourrait plus l'arrêter.

Welcome to Riverdale...

"Parfois, la vérité nous fait mal, mais la maturité d'accepter la vérité nous fait grandir."

~ Le mouton roux du Canada 🇨🇦