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Chapitre 1


Ana marchait tranquillement le long du torrent, comme à son habitude. Son école était loin de chez elle et elle devait contourner la forêt, à cause des chasseurs... Elle passait donc par la montagne. La jeune fille aimait beaucoup admirer les paysages, c'est pour ça qu'elle partait une heure avant le début des cours. Un quart d'heure de marche, trois quarts d'heure de bonheur...

« Oh, bonjour Sers ! » Lança-t-elle à l'adresse de l'aigle qui venait de se poser près d'elle. « T'as faim ? »

Elle sortit des croûtons de pain et les cassa en petits bouts. Sers les engloutit, les yeux pétillants. Elle le carressa. Ses plumes étaient chaudes et douces. Quand il eut finis son déjeuner, il la regarda et poussa un cri. Elle sourit, comprenant qu'il l'a remerciait.

Le volatile resta un moment, puis s'en alla dans un gracieux battement d'ailes. Ana observa sa silhouette, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Elle tourna la tête, et vit un chamois, suivit de son petit.

Soupirant de bonheur, la pré-ado se sentit bien, comme à chacun de ses passages ici. Au loin, des bêlements et des bruits de cloches résonnaient dans le creux de la montagne. Le torrent crépitait, les rapaces criaient... 

« J'aimerais tellement vivre ici, avec Sers », soupira Ana. Elle regarda sa montre et vit avec désespoir que dans une dizaine de minutes, il lui faudrait repartir. Elle s'allongea au soleil un instant.

« Allez, je vais me dégourdir les jambes avant de partir... », s'encouragea-t-elle. Elle se leva, saisit son bâton, remit son sac sur son dos et commença à longer le torrent. Un coup de feu la surpris. Elle tomba au sol et se cacha dans une petite grotte.

« Sers ! » hurla-t-elle. « Sers ! Viens là, mon beau ! »

L'oiseau ne venait pas. Elle jeta ses affaires au sol et couru vers un rocher, d'où elle voyait tout le territoire de son ami.

« Sers ! » hurla-t-elle de plus belle.

Toujours rien. Elle commença à paniquer. Bondissant par terre, elle fila vers le pied d'une corniche. Le nid de Sers.

« Sers ? » hésita-t-elle. « Sers... je t'en prie... »

Se mettant à genoux, des larmes coulèrent sur ses joues. Elle releva la tête dans un dernier espoir, et en resta figé.

« Sers ! Tu es là ! Oh, j'ai eu si peur... »

Celui-ci descendit de son perchoir et se laissa câliner par l'enfant. Elle le serra contre elle, le cœur battant la chamade.

« J'ai si peur de te perdre... Mon seul ami... La seul qui m'accepte pour ce que je suis et non pas qui je suis. J'tai raconté à l'école, la dernière fois, qu'une fille m'a demandé de rejoindre sa bande ? Vu la tête de ses soit disant potes, je suis sûre que c'est parce que mes parents sont riches...

- Awrrrrrr... » répondit Sers.

Elle rit puis lança.

« Oh, j'ai pas envie d'aller en cours ! Mais... tu crois que ça peut se négocier ? »

Les yeux du volatille brillèrent.

« Après tout, j'ai 17,60 de moyenne générale. Papa se fout de ma scolarité, tant que mes notes sont supérieurs à 16, tous va bien. Et maman, l'école n'arrivera pas à la joindre, avec son travail... elle sera au courant ce soir, et la dernière fois elle a écouté le message du collège devant moi et n'a rien dis ! Au bout d'une minute, je lui ai dit que je m'étais fais mal, elle m'a regardé tendrement... Donc, c'est décidé ! Aujourd'hui, j'me fais plaisir ! »

Sers s'envola et fit des loopings en poussant des cris. Il tournait autour de Ana, qui riait de bonheur. 

Elle retourna chercher son sac, toujours dans la grotte, où elle rangea avec précautions ses cahiers. Elle enfonça sa main tout au fond de la large fissure, et en sortit des affaires de randonnées : chaussures tenant la cheville, casquette, ainsi qu'un sac de couchage, enroulé dans une couverture toute douce. Elle les glissa dans son sac, à côté de son repas et de sa bouteille. 

Elle remonta le torrent, Sers à ses côtés.

« Aaah, ça c'est une vie... s'exclama-t-elle, les yeux fermés et les bras écartés, perché sur une corniche en haut de la falaise. De là, elle dominait toute la montagne.

Elle planta son bâton à l'extrémité de la corniche, et s'installa. Elle sortit un joli drap rouge, plié dans sa poche de devant, et le mit par terre. Elle s'allongea dessus et observa les nuages : blancs et fin, la pluie ne la dérangerait pas aujourd'hui. Ana commença à s'assoupir, quand un genre d'aboiement lui fit dresser l'oreille : il fut suivit de plusieurs autres plaintes. Elle se leva et chercha la cause de ses cris. La main sur son front pour ne pas être aveuglée, la jeune fille scrutait la plaine, en contre-bas. Un cri retentit, semblable aux autres. Il venait du torrent. Elle s'en rapprocha et observa attentivement les rebords. Rien.

Elle commença à remonter, mais préféra se rafraîchir avant son expédition habituelle. Elle s'assit sur une pierre, se pencha, s'aspergea d'eau. Elle s'essuya le visage, et s'aperçut qu'elle n'était pas seule. Une bête la fixait : ce n'était pas Sers, il planait plus haut. Un loup ? La couleur grisâtre de l'animal y faisait penser. Il se leva, fixant toujours la jeune fille.

« Salut toi. J'm'appelle Ana. » 

Elle tendit la main, ne sachant pourquoi. La bête eut un mouvement de recul. Ana aussi. Ils restèrent là, à se fixer bêtement. Puis le « loup » décida de se rapprocher d'elle. Il descendit lentement dans l'eau, qui devint gris-marron autour de lui. Il s'enfonça jusqu'au ventre, puis ressortit, à un mètre de Ana. Celle-ci n'en crut pas ces yeux. Ce n'était pas un loup ! La partie mouillée de son corps était devenue blanche et noir. Ça paraissait maintenant logique...

« Où sont tes maîtres ? T'es un chien de troupeau, non ? Tu gardes les moutons ? »

Le chien remua la queue, visiblement content. Il s'assit et continua à fixer Ana.

« Viens ! » Fit elle en pénétrant dans l'eau.

Le canidé la suivit, confiant, ce qui l'étonna. Elle commença à se rapprocher lentement, mais il n'avait pas l'air d'avoir peur ou d'être aggressif. C'est d'ailleurs lui qui fit les derniers pas qui séparaient les deux jeunes. 

« T'es beau... » admira Ana en le carressant. Elle trempa sa main dans l'eau et frotta le pelage sale du chien.

« Couche toi », demanda-t-elle. À sa grande surprise, il se coucha et se roula dans le ruisseau. La langue pendante et les oreilles retournées, il paraissait avoir deux mois...

« T'es tellement mignon ! » Rit-elle, rinçant les derniers poils gris. Il se releva quand elle sortit de l'eau, et la fixa. Elle partit au petit trot et lança un regard en arrière : il la suivait. Souriant de plaisir, elle accéléra : lui aussi. Encore un peu : il l'a rattrapa, les oreilles au vent.

« Aller mon tout beau ! » cria-t-elle en partant en courant. Le chien noir et blanc la suivit, et s'affala sur la serviette rouge en même temps que la fillette. 

« T'es un veinard toi », pouffa-t-elle. « Allongé sur la serviette, tout propre, et bientôt nourri ! Oh, mais je pourrai t'appeler comme ça ! Veinard ! »

Comme pour approuver, le chien se leva en remuant la queue.

« Wow ! Fit-il.

- Viens là, Veinard ! »

Il obéit. Sers choisit ce moment pour faire son entrée.

« Awrrrrrr !

- T'en fais pas, t'aura toujours la première place dans mon cœur ! Même si faut apprendre à partager, petit coquin !

- Awrrrr ! » Lança l'aigle en sautillant d'une patte sur l'autre. Il tira une des oreilles de Veinard, puis monta sur son dos. Il ferma les yeux, profitant du soleil. Veinard, lui aussi, paraissait heureux de son nouvel ami. Ana les regarda tendrement, puis sortit sa couverture de son sac. Avec un coin, elle s'essuya un peu, puis elle enroula Veinard avec, en le frottant. Elle donna ensuite des miettes de croûtons à Sers, et un bout de jambon au canidé.

« T'es un border collie, le chien le plus intelligent !

- Wow ! Wow ! » répondit l'intéressé.

Il était si beau... Ana était ravie de son nouveau copain.

« Et si on partait promener ?

- Wooooooooooow !

- Awrrrrrrrrra !

- Ahah, allez venez. »

Les trois amis partirent donc.

« Sers, reste à terre. Les chasseurs ne sont pas loin... »

Le rapace se posa sur le dos de Veinard.

« Eh, mais c'est plutôt toi le veinard, tout compte fait ! » plaisanta-t-elle.


Durant tout l'après-midi, ils se promenèrent. Ana demandait de temps en temps aux bergers s'ils avaient perdus un chien. À son grand soulagement, aucun ne réclama le jeune border collie.

« Bon, le soleil décline. On va retourner chercher les affaires. »

De retour à l'emplacement du pique-nique, Ana fourra toutes ses affaires dans le sac à dos.

« Tiens Sers », fit-elle en lui tendant la serviette rouge. « Secoue-la s'il-te-plaît. »

 Le rapace la saisit délicatement dans ses sers, et s'envola, faisant pleuvoir des dizaines de miettes.

« Ouiiiiii, ahah ! S'exclama Ana.

C'était la vie dont elle avait toujours rêvé.

« Allez, les affaires sont pliés. On va passer à la petite grotte, pour récupérer mes cahiers. »

Elle glissa sa main dans la fissure et en sortie ses cours. À la place, elle rentra la nappe rouge, ses chaussures, sa casquette et son sac de couchage.

« Je laverai la couverture. Tu dormiras dessus, Veinard. Je ne pense pas que maman te laisserai dormir sur mon lit... »

Veinard s'assit contre elle, dans un geste réconfortant. La fillette sourit.

« Aaaaah, mon Veinard... t'es aussi beau que Sers...

- Awrrrr ! » répondit celui-ci en sautillant, la tête droite, heureux.

« Sers ! Ria-t-elle. T'en loupes pas une pour faire ton beau. Mais on va te laisser, désolée. »

Elle le carressa, et il ferma les yeux.

« À demain. »

L'oiseau les regarda partir, sans pour autant afficher une mine triste. Il avait l'habitude, ça se voyait. Les aigles vivaient en solitaires. Mais Ana avait sût briser le cœur de pierre d'un de ceux-là... Sers lui sauverai la vie autant de fois que nécessaire. Les deux le savaient.


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