II
C'est très simple à comprendre. Avant de vous expliquer, il faut savoir que mon père dirige donc une colossale entreprise, Saikou Corp. Celle-ci est familiale et l'aîné (ou l'aînée !)doit hériter du titre de chef d'entreprise. Mais étant donné que ma mère a mis au monde des jumelles avant de donner naissance à un petit garçon, c'est à celle qui est née en premier de prendre la tête de l'entreprise.
Après plusieurs recherches avec des médecins tous incompétents, ces derniers ont abouti à une conclusion : je suis l'aînée d'environ une minute. Pourtant, selon mes nombreux calculs, c'est ma chère sœur qui est plus grande que moi... Mais je n'ai rien dit, ce jour-là, car je n'étais qu'à ma seconde année de cours élémentaire et que je n'osais pas contrer l'autorité de mon père. Je passai alors dans l'estime de mon père de grosse merde (je m'excuse de ce mot grossier qui ne devrait pas se trouver dans mon vocabulaire mais il est parfait pour décrire la fille que j'étais autrefois aux yeux hautains de mon père) à déesse vivante. Il me fit quitter l'école pour m'instruire à l'aide des meilleurs professeurs qu'il soit et me donnait une formation de dirigeante digne de son immense entreprise. Je n'avais rien demandé, j'ai d'ailleurs toujours souhaité vivre humblement avec ma mère et ma jumelle pour toujours. Mais si j'imposais mon avis à quelqu'un qui serait capable de tout pour donner une fausse image de lui aux milliards de personnes sur Terre -quelqu'un exactement comme celui qui a contribué à ma naissance-, je deviendrais un obstacle à ses yeux... Et puisque ses yeux n'aiment pas les obstacles, ils demandent au cerveau de faire en sorte de détruire cet obstacle, et le cerveau s'exécute sans poser la moindre question !
À croire que chez mon père, ce sont ses yeux de perfectionniste qui commandent !
« ... Mademoiselle ? Qui vous a donné la permission d'écrire de telles sottises en plein cours de littérature française ?
-Hein ? Je m'excuse, Kaito-sensei... Ne le dites pas à mon père, je vous en conjure !
Kaito-sensei est mon professeur de littérature française. Dans mon pays, en tout cas selon mon père, apprendre la langue française est primordial pour l'héritière de l'entreprise familiale Saikou. Son pays natal est la France et son prénom d'origine est François. Il s'est fait renommer Kaito avec l'intention de mieux se fondre dans la masse ; mais les traits de son visage sont typiquement européens, et son accent lorsqu'il parle japonais est adorable. Je lui ai d'ailleurs un jour fait remarquer ça, et il m'a répondu en riant que j'avais également un accent lorsque je formulais des mots de sa langue natale.
D'ailleurs, il a ajouté qu'il était fier de moi, et il m'a dit que j'étais une future bilingue ! Pourtant, mon père à corrigé en disant que j'étais peut-être trilingue car je parlais (et je parle toujours !) couramment l'anglais.
Ma jumelle également et, lorsqu'il était l'heure de dormir, nous nous racontions dans le noir avec les rayons de lune filtrant à travers le rideau pour témoin notre journée. Elle me donnait des nouvelles de nos amies à l'école, et moi je lui disait des mots français pour qu'elle l'apprenne. Ces heures de veille étaient uniques et nous appartenaient, mais nos yeux se fermaient tous seuls et en synchronisation au bout de trois heures de discutions, car les journées nous avaient épuisées.
[565 mots ! C'est nul ! Mais c'est pas grave !
J'ai fait des paragraphes, cette fois. C'est mieux pour toi, Lina_love_leopardus ? XD
J'hésite dès que je poste un nouveau chapitre, donc évitez les méchants commentaires... S'il vous plaît ?
Allez, bisous ^^]
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