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Le souffle coupé - 1 : Atlantis

Bonjour ! Il s'agit d'un petit bonus pour Rift Rider (Je ne savais pas bien où le mettre, alors je le publie ici). On se concentre sur un certain Protecteur et son escouade, cinq ans avant les événements de Rift Rider ^^

*

Les portes du sas s'ouvrirent dans un chuintement humide, l'air s'engouffrant à l'extérieur pour égaliser la pression. Les quatre occupants de la chambre de décompression sentirent leurs oreilles se boucher, et l'un d'eux grimaça.

Le mieux habillé des quatre posa un pas en-dehors de la cabine étroite en premier, faisant face au comité d'accueil.

— Monsieur Dunn, je présume ? fit-il d'un air affable.

L'autre acquiesça, à la tête de son escorte de cinq ou six personnes. Malik Dunn était grand, maigre, et son teint pâle trahissait ses origines, plus que ses habits peu protocolaires, à la mode de la capitale.

— C'est moi, répondit l'homme en tendant une main vers le nouvel arrivant. Nous sommes ravis de vous compter parmi nous, vous et votre escouade.

L'autre fixa la main tendue maladroitement pendant un instant, puis reporta son regard sur ceux qui accompagnaient celui qui lui souhaitait la bienvenue. Des collets montés, eux aussi. Il se fichait bien de leur protocole à deux balles qui ne faisait que ralentir les choses.

Le nouveau venu passa à côté de Dunn, sans même lui adresser un autre regard, comme s'il connaissait les lieux et attendait qu'on le suive. Derrière lui, un autre membre de son escouade s'empressa de saisir la main tendue de Dunn, une moue confuse sur le visage.

— Veuillez m'excuser, monsieur le préfet, fit-il. Notre chef est très préoccupé par la situation, il pense qu'il faut agir vite, d'où sa... franchise.

Le préfet, encore vexé, serra la poigne de l'autre, sans émettre de commentaire. Il rejoignit le chef d'escouade, qui avait déjà pris quelques mètres d'avance, et demanda, en réajustant son col :

— J'ai demandé une escouade compétente aux Protecteurs, mais je dois dire que je ne m'attendais pas à ce qu'Andrew Webster n'envoie la treizième. La situation semble-t-elle si grave que ça, monsieur Caravel ?

Zenekan Caravel lui décocha un de ces sourires carnassiers dont il avait le secret, puis étudia l'air de rien ses environs, sans piper mot.

Atlantis était une merveille de technologie en elle-même. Une ville aquatique, ancrée au fond de l'océan, de plus de trois kilomètres de diamètre. Des dômes transparents retenaient l'air, consommé par les animaux, recyclé par les plantes. Des projecteurs de lumière artificielle permettaient à la végétation d'exécuter leur photosynthèse avec une efficacité légèrement diminuée, et le manque de soleil véritable se faisait ressentir sur les habitants de la ville : ils avaient tous ce teint pâle, conséquence de l'éclairage urbain et de la nuit noire dans laquelle la ville était plongée lorsque les projecteurs s'éteignaient pour simuler la nuit. À plusieurs kilomètres sous la surface de l'eau, aucun bout de lumière naturelle ne parvenait jusqu'aux dômes.

L'architecture avait été conçue pour résister à l'humidité, et à cacher la vue des profondeurs terrifiantes qui entouraient Atlantis. Certains Alteriens qui y mettaient les pieds se retrouvaient parfois si terrorisés par l'immensité mortelle de l'océan qu'ils devaient repartir immédiatement. On ne trouvait presque aucune machine fonctionnant au moyen d'essence, la pollution représentant le risque de santé principal dans un tel environnement, après même le manque de soleil.

Zenekan ricana. Qui donc accepterait de vivre dans de telles conditions ? Quelqu'un qui y passerait ses vacances, ou qui devait y travailler, passe encore, mais un habitant ? Atlantis était une prouesse technologique, certes, mais une prouesse stupide. Créée au départ en tant que base minière, on avait étendu sa surface pour qu'elle serve aussi de laboratoire scientifique, puis de base militaire, et elle s'était finalement retrouvée si grande que l'on avait bien dû rajouter des structures pour pouvoir y vivre de façon permanente.

Malik Dunn s'éclaircit la gorge afin d'attirer l'attention du Protecteur. Ce dernier, qui faisait pourtant une tête de moins que le préfet, l'intimidait un peu, même s'il ne l'aurait jamais avoué.

— Je disais, le voyage n'a pas été trop inconfortable ? Je suis navré que vous ayez dû avoir recours à des vaisseaux spatiaux, et pas à nos navettes sous-marines.

Le chef haussa les épaules.

— Si nous eûmes été incommodés par le trajet, alors je ne pense pas que nous aurions pu tenir une seule seconde dans ce taudis que vous appelez "ville".

— Il veut dire par là que ce serait un dommage de laisser cet incident transformer Atlantis en taudis, tenta de rattraper son subordonné dans un effort pitoyable.

Dunn sembla enfin remarquer la présence des trois autres membres d'escouade, et se tourna vers eux.

— Je ne pense pas vous connaître, dit-il. Seul monsieur Caravel m'est familier.

— Et pour cause, grommela l'intéressé.

Celui qui avait serré la main du préfet s'inclina légèrement devant l'homme d'état. Son visage rond et avenant mettait souvent les gens en confiance, malgré l'énorme balafre qui lui traversait la face en diagonale. Il portait une sorte de poncho large, qui lui descendait jusqu'aux hanches, et cachait son bras gauche. Dunn se demanda s'il avait perdu l'usage de ce membre.

— Oren Serfaty, Protecteur de deuxième classe, déclara-t-il. Au même titre que cette charmante dame, Frieda Jaeger.

L'interpellée adressa un salut décontracté au préfet. Elle devait approcher de la fin de la trentaine, et ses longs cheveux taillés en piques et teints en blanc lui donnaient une allure de hérisson géant. Sa combinaison moulante était décorée de sortes d'ailerons aérodynamiques, et un foulard lui ceignait le cou.

— Quant à lui, c'est Lyngrad Reyzal, Protecteur en probation.

Le jeune homme exécuta un salut un peu timide. Il ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans, et son teint cireux trahissait le fait que le voyage n'avait pas dû être une partie de plaisir pour lui. Contrairement à ses collègues aguerris, il ne portait que l'uniforme standard des Protecteurs, dépourvu de la moindre personnalisation, uniquement équipé du strict minimum. Le strict minimum comprenant toutefois un pistolet et une épée courte, Dunn sut que même l'élément le moins expérimenté de l'escouade 13 n'était pas à prendre tout à fait à la légère.

L'escouade de Protecteurs était désormais seule avec Malik Dunn, son escorte d'officiels s'étant dispersée au départ de Caravel. Seule une femme était restée avec eux, portant l'uniforme des Protecteurs de troisième classe. Elle s'éclaircit la gorge, et s'introduisit :

— Maz Kaparral, représentante des forces de l'ordre d'Atlantis. Je suis persuadée que votre aide nous sera précieuse.

— Cessons de tourner autour du pot, grinça Caravel en desserrant le nœud de sa cape. On étouffe, dans cette ville. Les faits, s'il vous plaît.

— Bien sûr, répondit la femme. Atlantis est composée de plusieurs dômes de protection. Cinq, pour être exact. Chacun d'eux comprend des jardins et des fermes à oxygène, afin de recycler le dioxyde de carbone émis par les habitants. Mais il y a de ça une semaine...

La policière alluma son interface attachée à son poignet, en détacha l'écran, et le présenta au chef d'escouade. Une photographie de jardin incendié y était affichée ; elle fit défiler les images, et plusieurs structures similaires apparurent, dans le même état.

— Une série d'accidents a eu lieu, expliqua Dunn. Des explosions, à plusieurs heures d'intervalle chaque fois, ont retenti dans nos fermes. Ce n'était certainement pas le fruit du hasard. Plus d'une dizaine de ces bâtiments ont été touchés, et uniquement eux, alors qu'ils se trouvent chacun à des centaines de mètres l'un de l'autre.

— Attendez un instant, intervint Frieda. Ça veut dire qu'on est en train de respirer de l'air vicié, et qu'on s'évanouira potentiellement d'une minute à l'autre ?

Maz Kaparral écarta son inquiétude d'un revers de main.

— Non, madame. Nous possédons des générateurs d'oxygène, à l'extérieur des dômes. Pour l'instant, ils gardent le taux d'air respirable à une valeur positive. Cependant, celui ou ceux qui ont attaqué ne comptent probablement pas s'arrêter là : les générateurs de secours sont à l'abri d'une attaque, protégés par la pression insurmontable de l'océan. Toutes nos navettes sont lourdement gardées, nous le saurions immédiatement si quelqu'un venait à en voler une.

— Des indices sur l'identité du ou des coupables ? demanda Oren.

— Les caméras de sécurité à proximité des sites touchés ont été soigneusement détruites avant chaque attentat. Une seule a pourtant survécu : elle avait été installée il y a deux semaines. Tout ce qu'elle a pu enregistrer, c'est cette forme floue. Même augmentée et améliorer à l'aide de nos algorithmes de reconstitution d'images, ce n'est pas fameux...

Une dernière photographie apparut sur l'écran de l'interface de Kaparral. Il s'agissait d'une silhouette humanoïde, en position de course, devant une tour de plantes en train de brûler, à moitié détruite. Elle semblait porter très peu de vêtements, et un appareil sombre lui recouvrait le bas du visage. Sa peau était pâle, et ses formes laissaient à penser qu'il s'agissait d'une femme.

— Il y a donc une nana à poil qui fout le feu aux jardins d'Atlantis, gloussa Frieda. Je ne sais pas si Lyngrad devrait rester avec nous, il serait distrait de sa tâche.

— Je n'ai plus dix-sept ans, protesta le jeune homme.

Caravel souffla des naseaux, agacé.

— La ferme, vous deux. C'est tout, aucun autre indice ? Quid des motivations de cette terroriste ?

Malik Dunn grimaça, tandis que Maz Kaparral frottait ses cheveux courts, l'air embarrassé.

— Eh bien, commença-t-elle. Vous n'êtes pas sans ignorer que le mois dernier, une escouade de Protecteurs a accompli une mission sur Terre d'ordre capital, avec succès.

— L'escouade 42, grinça Caravel, acerbe. Des petits opportunistes qui ne gâchent pas la moindre occasion de grappiller le moindre bon point que les Webster pourraient leur accorder.

— Ça me rappelle quelqu'un, marmonna Frieda.

Contrairement à ses attentes, son chef ne fit pas mine de n'avoir rien entendu, et se retourna vers elle. Dans un silence très gênant, il s'approcha d'elle, suffisamment pour qu'elle puisse sentir l'odeur du gel qui plaquait ses cheveux noir de jais en arrière.

— J'effectue mon travail pour Alteria, énonça-t-il clairement. Pas pour ces grands pontes.

— Avec pour regrettable effet secondaire de remplir vos popoches, pas vrai ? fit la Protectrice, loin de se démonter.

L'autre la fixa pendant plusieurs secondes de plus, si bien qu'elle crut être enfin allée trop loin, mais il fit un pas en arrière et lui adressa un sourire affable.

— C'est ça. Regrettable.

— Bon, reprit Kaparral, cette escouade est basée à Atlantis. Pour les récompenser de leurs efforts, un officiel est venu leur décerner un prix, à l'occasion d'une cérémonie.

— Oh, scheisse, laissa échapper Frieda. Je m'en souviens.

Malik Dunn acquiesça lentement. Caravel et Oren montrèrent à leur tour qu'ils avaient réalisé. Quant à Lyngrad, il leva lentement la main.

— Moi, je n'ai pas compris.

Sans un mot, Caravel désigna le mur d'un bâtiment, à côté d'eux. Une affiche y était collée :

"Bienvenue à Gendo Darma"

— Oh, flûte, s'exclama le jeune Protecteur. Vous pensez que ces gens en ont après le Conseiller de la défense ? Je ne vois pourtant pas pourquoi on pourrait lui vouloir du mal.

— Une réforme qui passe mal, un scandale inconnu, un anarchiste, ou même un Terrien, fit Oren en haussant les épaules. Tout le monde a ses ennemis, l'important est d'être conscient de leur existence.

Zenekan Caravel resta pensif plusieurs secondes. Sa rapière tintait au fil de ses pas, et ses bottes aux semelles renforcées claquaient sur le pavé tandis que le petit groupe se déplaçait à travers les rues d'Atlantis.

— Bon, dit-il finalement. Une tentative d'assassinat reste le motif le plus probable, même si j'ai encore du mal à voir comment le coupable s'y prendrait. Jaeger, Reyzal, allez à une des fermes interroger les témoins et examiner les lieux. Moi et Serfaty, nous allons demander des précisions à Gendo Darma.

— Pourquoi on se tape le sale boulot, et vous, vous rencontrez le grand kaiser ? geignit l'Allemande.

— Parce que tu as l'œil vif, et que Reyzal a un cerveau plus efficace que le tien, rétorqua le chef. Exécution.


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