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Faire parti de la pluie

Il pleut. Il pleuvait depuis déjà plusieurs jours. Dehors, c'était la promenade des parapluies. Et la météo qui n'annonçait aucune amélioration ! Françoise soupira en refermant la fenêtre de sa chambre. L'automne et son temps pourri avait commencé de bonne heure cette année. Pourvu que ça ne dure pas ! Elle regarda encore un instant au dehors. Elle soupira de nouveau. Elle n'aimait pas la pluie. Ce ciel gris était déprimant. La journée s'apprêtait à être identique aux précédentes, ternes et monotones. Et les gens étaient désagréables. Elle soupira une nouvelle fois avant de sortir de son immeuble. Elle ouvrit son parapluie en faisant quelques pas au-dehors. Aussitôt, une myriade de ploc s'abattit sur la toile de son parapluie. La jeune femme s'immobilisa en fermant les yeux.

"Vivement ce soir !" pensa-t-elle en regardant ses pieds baignant dans l'eau.

Les pluies incessantes laissaient sur les trottoirs et les routes une épaisseur d'eau de presque un centimètre, suffisamment pour avoir les pieds mouillés après quelques pas seulement. Elle aurait donc encore les pieds humides une partie de la journée. Elle finirait par tombers malade. Elle s'engouffra dans la foule. Les parapluies se bousculaient pour se frayer un passage et arriver plus vite à l'abri.

"C'est elle ?"

La jeune femme se retourna subitement. Elle avait cru entendre son nom. Elle chercha sur les visages des passants qui pouvait l'avoir appelée, du moins s'il s'agissait bien d'elle. Mais tous les visages étaient fermés, prisonniers de leurs mauvaises humeurs.

"La journée va être longue" maugréa-t-elle.

Et la journée fut effectivement mauvaise. Elle n'avait pas cesser de se moucher. C'était fait, elle avait chopé la grève. Elle avait eu quelques difficultés à supporter tous ces gens désagréables. Elle ne sentait plus son nez. Ce n'était plus qu'un seul bloc lourd et compact, une vraie chape de béton. La journée était enfin finie et... il pleuvait toujours. Elle s'engagea rapidement dans la rue. Plus vite elle partirait et plus vite elle serait rentrée chez elle. Dans sa brume personnelle due à son rhume, elle heurta quelqu'un.

- Excusez-boi ! se précipita-t-elle de dire en se retournant.

Mais Françoise vit à peine le visage de la personne. Cette dernière ne répondit rien. Elle resta figée à la regarder s'éloigner. C'était impossible. Comment avait-elle fait ? Il décida de la suivre en se fondant dans la pluie.

Ouf, enfin rentrée. Françoise se déshabilla rapidement. Elle était trempée. Elle n'avait pourtant pas eu l'impression qu'il avait plu davantage que le matin mais elle était rentrée encore plus mouillée. Une bonne douche chaude et un chocolat tout aussi chaud lui feraient le plus grand bien. Cela fait, elle s'emmitoufla dans sa robe de chambre tout en s'installant sur son canapé. Elle s'était trompée. La douche ne lui avait fait aucun bien. Elle avait eu la sensation étrange de ne pas avoir été seule sous la pluie de la douche. Pourtant elle était belle et bien seule. Elle frissonna, comme sous l'eau chaude. Elle avait eu la désagréable impression que quelqu'un l'avait touchée. Elle but lentement une longue gorgée de chocolat chaud. Les yeux fermés, elle essayait de chasser ses pensées en se disant qu'elle avait un gros rhume et certainement de la fièvre.

Elle regarda pendant quelques instants le comprimé effervescent sensé s'agiter dans l'eau d'un verre. Mais il restait au fond, sans bouger, sans faire la moindre bulle, c'était pourtant bien un comprimé effervescent. Pourquoi ne fondait-il pas ? Elle termina son chocolat, presque froid. Elle posa sa tasse sur la table basse pour se saisir du verre. Elle l'agita un instant mais rien ne se produisit, le comprimé avait dansé quelques secondes dans le fond du verre mais il s'immobilisa quasiment aussitôt sans laisser échapper la moindre bulle, même minuscule. La jeune femme plongea son doigt dans le verre. L'eau avait une texture étrange. Elle semblait vibrer. Françoise regarda avec stupéfaction le liquide transparent monter le long de son doigt. D'un seul coup terrifiée, elle lâcha le verre et elle agita son doigt dans tous les sens. L'eau tomba sur le paquet avec un léger ploc que Françoise perçut à peine. Elle regarda fixement la petite flaque.

- Tu dérailles complètement, commenta-t-elle pour elle-même en se levant.

De la cuisine, elle ramena une serpillière. L'eau risquait d'abîmer le paquet. Au moment de mettre la toile par terre, son regard se posa sur la petite flaque. Elle fronça les sourcils, la petite mare d'eau semblait avoir changé de forme. Françoise se sentit observée. Elle secoua la tête en posant sa main sur son front. Elle devait vraiment avoir de la fière pourtant elle ne se sentait pas chaude, seulement un peu vaseuse. Mais plus elle regardait la petite flaque et plus elle avait l'impression que celle-ci la regardait. Elle secoua de nouveau la tête.

Elle était en plein délire ! Une bonne nuit de sommeil lui ferait certainement du bien. Du moins, elle l'espérait en rabattant les couvertures sur elle. Elle écouta la pluie marteler ses volets. Ça ne cesserait donc jamais ! Elle ferma les yeux pour s'endormir mais elle n'était pas bien. Ses couvertures la gênait. Elle avait l'impression d'être absorbée. Elle s'assit brusquement en éjectant les couvertures au loin. Elle était en sueur, complètement trempée. Elle essaya de reprendre son souffle, elle était en train de suffoquer. Elle se leva. Elle devait ouvrir la fenêtre. Elle entendait des clapotis, à chacun de ses pas. Elle n'était tout de même pas trempée de sueur à ce point-là ! Elle avait l'impression de marcher dans des chaussures pleines d'eau. Sa main semblait dépourvu de force et elle peina à ouvrir la fenêtre. L'air chargée de pluie tenta de s'engouffrer dans la chambre. Elle respira un peu mieux mais ce n'était pas encore ça.

Ouvre les volets que je puisse entrer.

Elle hésita un instant. Si elle ouvrait les volets, elle se prendrait une rafale de pluie en plein visage. Elle avait suffisamment d'un... Elle renifla plusieurs fois. Son nez n'était plus bouché, pourtant elle avait toujours l'impression qu'un liquide coulait de ses narines.

Ouvre les volets, sembla marteler la pluie sur les volets en PCV.

Elle posa sa main sur le fermeture métallique. Elle s'immobilisa subitement. Le regard fixé droit devant elle. Sa main... elle dégoulinait d'eau. Ses doigts, d'abord, se mirent à trembler puis, tout son corps suivi. Que lui arrivait-il ? Elle faisait un cauchemar, dû à sa fièvre. C'était ça ! Ce ne pouvait être que cela. Après tout, elle n'avait pas pris son comprimé. Ce maudit comprimé qui n'avait pas voulu fondre dans l'eau !

Ouvre les volets.

Donc elle était forcément fiévreuse et dégoulinante de sueur. Elle se retourna vers son lit entièrement défait et vide. Elle devait se réveiller. Il fallait qu'elle se réveille.

Ouvre les volets. Vite ! Sinon, tu finiras sur le sol !

Françoise se tourna de nouveau vers la fenêtre. Après tout, elle ne risquait plus rien, elle était déjà trempée. Et puis, ce n'était qu'un cauchemar, elle se réveillerait bien lorsque le réveil sonnerait. La voix de l'autre côté était plus mélodieuse. Elle ouvrit les volets d'une main toujours tremblante. De fièvre ou de peur. Elle ne le savait pas. Mais elle s'immobilisa. Dehors, les réverbères brisaient la nuit en halos isolés, révélant la présence de la pluie aux yeux curieux de la nuit. Mais juste devant elle.. Elle le regarda fixement. Elle avait déjà vu son visage. Mais où ? Elle essaya de se souvenir. Seulement, elle n'y parvint pas. Pourtant elle l'avait déjà vu, elle en était sûr.

Viens, lui dit-il en lui tendant la main. Tu fais partie des nôtres, désormais.

Elle le dévisagea. Il n'était pas vraiment réel. C'était comme s'il était immatériel. Si elle le voyait, c'était parce que le pluie dessinait les traits de son visage et la silhouette de son corps. Dans la rue, tout à l'heure ! Elle l'avait heurté, mais elle n'avait pas fait attention à ce moment-là, à cause de son rhume qui lui tenaillait le cerveau. Son rhume ! Il avait vraiment disparu, elle ne ressentait plus aucune gêne maintenant que les volets étaient ouverts et que la pluie coulait abondamment sur son visage. Elle l'avait bousculé, tout à l'heure alors qu'elle rentrait chez elle. Il l'avait regardée un peu bizarrement.

Tu n'es pas à ta place, lui dit-il comme s'il avait devancé sa question.

Elle le regarda fixement. Il semblait lui sourire. Mais dans son regard, elle perçut de l'inquiétude. Françoise fit glisser son regard jusqu'à la main immatérielle. Comment pourrait-elle y poser la sienne. D'un seul coup curieuse de savoir, elle tendit son bras. A peine sa main entra-t-elle en contact avec la pluie qu'elle prit la même teinte translucide que celle de l'homme en face d'elle. Sa bague passa au travers de son doigt pour tomber. Françoise rentra aussitôt sa main. Son cœur battit fort dans sa poitrine mais d'une étrange façon. Elle avait davantage l'impression d'une vague provenant de l'emplacement de son cœur et se propageant à tout son corps. De nouveau à l'abri, sa main reprit lentement sa couleur d'origine. Françoise la détailla un long moment sans comprendre ce qui se passait.

Viens avec nous.

"Avec nous". Il n'était donc pas seul. Françoise releva brusquement la tête. "Nous". Elle n'avait vu que l'homme. Elle regarda aux alentours. Effectivement, elle vit plusieurs autres personnes tout autour de lui, tous semblables. Le visage de l'homme était devenu grave. Il tendit davantage la main.

Viens. Rejoins-nous sinon tu vas mourir.

Françoise recula de quelques pas, elle ne comprenait rien à ce qui ce passait. Elle faisait un mauvais rêve, juste un mauvais rêve. Elle allait se réveiller. Bientôt. Peut-être. Elle se recoucha dans son lit et elle rabattit les couvertures au-dessus de sa tête. Elle avait chaud. Elle avait l'impression de se liquéfier, de perdre tout son eau.

Toujours sous la pluie, ils la regardèrent tristement se glisser dans son lit et se couvrir entièrement. Ils virent la bosse formée par son corps s'amenuiser lentement pour finir par disparaître entièrement en ne laissant que des draps et couvertures mouillés.

Ces humains. Quand comprendront-ils qu'ils font partis de notre peuple.

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