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24. avril 2012

Les parents de Quentin étaient allés rendre visite à ses grands-parents en Bretagne pour le week-end avec sa petite sœur et lui avaient donc laissé la maison seul. Après avoir prévu une grosse soirée le samedi, il avait proposé à Cyril de venir passer celle du vendredi chez lui, « comme au bon vieux temps ». Ces années collégiennes, où l'adolescent dormait souvent chez son meilleur ami pour jouer aux jeux vidéo toute la nuit. Surpris par l'invitation, mais touché, Cyril avait accepté. Et c'est comme ça qu'il se retrouvait à sonner à la porte de Quentin, à dix-neuf heures, du whisky en main.

« Tu n'as pas pu t'empêcher, sourit Quentin en apercevant la bouteille pendant qu'il le laissait passer.

— Comme au bon vieux temps, mais un peu plus grand quand même » commenta Cyril, espiègle.

Quentin s'esclaffa. Cyril enleva manteau et chaussures et jeta un regard autour de lui. Cela faisait plus d'un an qu'il n'était pas entré dans la maison, mais rien n'avait changé. Il y avait toujours les mêmes cartons qui dépassaient du dessous de l'escalier, le portrait de famille réalisé au fusain au-dessus de la commode de l'entrée et le vieux tapis persan usé jusqu'à la corde au milieu du couloir.

« Ma mère a prévu des pizzas pour ce soir, expliqua Quentin. Et mon père a mis des bières au frigo.

— Pour nous ? demanda Cyril, surpris.

— Ouais. Ça leur a fait plaisir quand je leur ai dit que je t'avais invité.

— Ton père a toujours été cool en plus. »

Quentin hocha la tête. Même s'il l'avait plus souvent entraperçue que côtoyé véritablement, comparativement à celui de Cyril, il y avait un fossé. Ce dernier appréciait les parents de son meilleur ami, car il les avait rencontrés peu à peu après le départ de sa mère, alors qu'il ne se sentait pas bien du tout et l'avait plus pris sous leur aile que son propre père. Ils avaient joué leur rôle de parents de substitutions durant plusieurs mois. Cyril se sentait un peu redevable envers eux.

Quentin en profita pour sortir deux bières du réfrigérateur et Cyril les ouvrit avec le briquet qu'il avait toujours dans sa poche. Ils traversèrent le couloir pour s'installer dans le salon.

« Vous avez changé un truc ? demanda-t-il surpris de l'atmosphère différente de l'endroit.

— Ouais, on a enlevé les boiseries et on a repeint la pièce. »

Cyril fit un signe de la tête, il se rappelait que la maison des Delmas avait toujours été un peu vieillotte, en emménageant ici il y avait quelques années, ils ne possédaient pas les fonds pour tout modifier et s'étaient donc contenté de l'habiter. Désormais, ils la réaménageaient peu à peu à leur goût.

Ils s'installèrent au pied du canapé, comme ils avaient l'habitude de le faire et Quentin sortit la pile de jeux vidéo qu'il avait préparés pour l'occasion.

« J'ai ressorti quelques vieux trucs auxquels on jouait au début, mais j'ai aussi des trucs plus récents si tu préfères ! »

Les yeux de Cyril furent happés par Call of Duty, auquel il n'avait pas joué depuis plusieurs années, mais reporta finalement son choix sur Grand Theft Auto, en se rappelant à quel point son petit frère était obsédé par les jeux de tirs et de guerre.

« J'ai le dernier aussi, si t'es pas trop 'retro-gaming' » plaisanta Quentin.

Cyril confirma que l'opus de 2005 lui suffisait et son meilleur ami lança la partie. Bien vite, ils furent absorbés par le jeu et ne s'arrêtèrent que lorsque leurs bouteilles furent vides et que leur ventre commençait à réclamer pitance.

« On va chercher les pizzas ? proposa Quentin en se levant et s'étirant. »

Cyril le suivit dans la cuisine, et pendant qu'un sortait les pizzas du frigo, l'autre préchauffa le four. Sur une plaque, ils ne tardèrent pas à les enfourner tout en s'ouvrant une deuxième bière.

« J'vais aller fumer, indiqua Cyril.

— Tu peux fumer ici, toute façon demain je me vois pas interdire de fumer à vingt personnes. J'aérerais dimanche. »

Cyril le remercia et il lui apporta le cendrier que ses parents gardaient pour leurs éventuels amis fumeurs.

« D'ailleurs, commença Quentin en se contorsionnant pour fouiller dans la poche arrière de son jean. J'ai ça. »

Entre ses mains, il tenait un petit pochon transparent contenant quelques grammes d'herbe.

« On se fait ça ce soir ?

— Carrément, j'suis partant ! s'exclama Cyril, enjoué. »

Quentin lui sourit et sortit de la même poche un paquet de slims.

« Tu veux que je roule ? »

Son meilleur ami acquiesça.

« T'as pas trop peur de te faire prendre par tes parents ?

— Nan, mais je le garde tout le temps sur moi. J'ai trop peur que ma sœur entre et fouille dans mes affaires. »

À première vue, Quentin était plutôt catégorisé dans les adolescents sages et timides – du moins, c'est l'image qu'il renvoyait – et la plupart des personnes de leur entourage pensaient que Cyril l'avait perverti. Mais quiconque les avait connus au collège, au moment de leur rencontre, n'aurait pas pu dire lequel des deux avait réalisé le plus de bêtises stupides ou avait récolté le plus d'heures de colle : généralement, ils les faisaient ensemble. Ils étaient les deux rois de l'établissement, déjà en cinquième.

Il n'était donc pas si étonnant que Quentin, tout comme Cyril, possède sa réserve personnelle d'herbe et s'accorde le plaisir de fumer des joints quand ils avaient envie.


Les pizzas prêtes, ils se préparèrent deux assiettes, leurs bières et retournèrent dans le salon pour manger, la télévision en fond sonore, le joint roulé sur la table.

Après leur dégustation, Quentin relança le jeu pendant que Cyril allait chercher deux nouvelles bouteilles. Il alluma le joint et le tendit à son meilleur ami. Il n'était pas aisé de profiter du joint tout en tenant une manette et ils abandonnèrent vite l'idée en éteignant la console.

« Ça se passe bien avec Laura ? demanda Cyril, tout en lui donnant la roulée.

— Ouais. C'est plutôt cool. »

Cyril éclata de rire.

« Pourquoi tu ris, couillon ? l'interrogea Quentin, les effets commençant doucement à arriver.

— Parce que je pensais pas qu'un jour tu serais dans ce genre de couple. C'est pas contre toi, c'est juste que j'avais du mal à l'imaginer, mais maintenant quand t'es avec Laura, je vois à quel point vous êtes mignons. Bon, vous me donnez parfois envie de vomir avec vos mièvreries. »

L'adolescent donna un coup de poing amical sur l'épaule de Cyril.

« Ça vaut mieux qu'enchaîner toutes les filles. Y'en a pas une seule qui t'intéresse plus que ça ? »

Cyril resta silencieux quelques secondes, se demandant s'il devait parler de Salomé à Quentin. C'était son meilleur ami, mais depuis leur entrée en seconde, ils ne confiaient plus beaucoup l'un à l'autre. Quentin interpréta son mutisme comme un aveu et lui donna un second coup de poing en éclatant de rire.

« Ah ! Je le savais, y'a une fille !

— Non pas vraiment, se renferma Cyril, heurté. »

À la vue de la mine renfrognée de son meilleur ami, Quentin n'insista pas beaucoup plus et proposa d'ouvrir la bouteille de whisky en écrasant le mégot dans le cendrier.

« On s'en roule un deuxième ? demanda Cyril, tandis que son ami remplissait deux verres.

— Allez ! » répondit Quentin.

Ils venaient de fumer leur sixième joint et avaient entamé la moitié de la bouteille, leur tête commençait à tourner légèrement et leurs rires prenaient le pas sur leurs discussions, lorsque Quentin essaya de se redresser pour se réveiller.

« En fait, pour la soirée de demain, y'a moyen que tu viennes plus tôt me filer un coup de main ?

— Ouais, j'viens direct quand j'sors du taf, si tu veux. J'peux rester le dimanche aussi.

— Merci, tu me sauverais. J'ai déjà peur de l'état de la maison, faut que j'essaye de protéger le max de trucs.

— Tes parents vont bien ? Ça fait longtemps que je les ai pas vus, s'enquit Cyril.

— Ouais, ils vont bien. Ça ferait plaisir à ma mère que tu viennes manger à la maison, un de ces quatre.

— J'y penserais. Et ta sœur ? Elle est presque au lycée maintenant, non ?

— Elle est en quatrième, confirma Quentin. Elle y entrera quand on aura passé le bac. Mais ouais, c'est une vraie ado maintenant.

— Et en fait, répliqua Cyril qui venait de se rappeler d'un élément important. J'peux dormir ici ce soir ?

— Bah ouais, c'est ce qui était prévu non ? Soit, je mets le matelas dans ma chambre comme à l'époque, soit tu peux prendre celle de ma sœur. Mais ne touche à rien.

— J'crois que je vais prendre la chambre de ta sœur, j'ai pas la foi de sortir le matelas.

— Faut pas qu'elle le sache, par contre. Elle va devenir folle.

— Pourquoi ? demanda Cyril, surpris.

— J'crois qu'elle est amoureuse de toi, depuis genre, toujours. »

Cyril gloussa à l'idée. De quatre ans leur cadette, il n'avait jamais visualisé Mélusine qu'autrement que la petite sœur de son meilleur ami et dans sa tête, elle resterait une éternelle enfant. Même si Quentin affirmait qu'elle était désormais une vraie adolescente, la pensée l'amusa.

« Comment tu sais ça ?

— J'étais tombé une fois sur son journal intime. »

Devant l'air sceptique de Cyril, il reprit :

« Ok, j'ai fouillé dans son journal intime une fois. Je voulais savoir si elle avait dit un truc à nos parents, et j'suis tombé sur des pages entières avec ton prénom entouré de dizaines de cœurs. C'était y'a genre un ou deux ans. Et même encore maintenant, quand je parle de toi, j'ai l'impression qu'elle a des étoiles dans les yeux.

— T'en rajoutes pas un peu ? rit Cyril.

— Je te jure. Par contre, elle a quand même que quatorze ans.

— T'inquiètes, règle numéro 1, on couche pas avec la sœur d'un pote. »

Quentin prit son air dubitatif et se resservit un verre de whisky.

« On a même pas mis de coca, on devient vraiment adulte, signala-t-il.

— Vrai. On s'en fume un autre avec ?

— Vas-y, l'encouragea Quentin en lui tendant le matériel pour rouler.

— On va finir ton pochon » ajouta Cyril en l'analysant.

Quentin haussa les épaules en signe d'indifférence. Il préférait fumer en compagnie de Cyril que seul, ça il se le gardait pour les mauvais jours.

« J'en ramènerai demain, glissa-t-il. »

Une fois roulé, il le tendit à son meilleur ami pour que celui-ci puisse l'allumer.

« En fait, tu m'as pas dit, mais tu l'as fait finalement avec Laura ? »

Quentin manque de s'étouffer avec la fumée qu'il avait avalée à cause de la brusquerie de son ami, il cracha ses poumons puis rougit.

« Ouais, répondit l'adolescent qui avait réussi à calmer sa toux. C'était compliqué, mais on l'a fait.

— Compliqué ? s'étonna Cyril en lui prenant le joint des mains.

— Bah, on a eu quelques galères et puis c'était pas toujours évident de se retrouver que tous les deux chez l'un ou chez l'autre. Mes parents sont plutôt intrusifs comme personnes. »

Cyril hocha la tête, compréhensif, puis reprit une gorgée de whisky qui lui brûla la trachée. Il était agréable de se trouver avec son meilleur ami et de pouvoir discuter de tels sujets. Ce n'était pas arrivé depuis si longtemps et il se mit à penser qu'il serait profitable de remédier à ça dans le futur, même si Quentin n'avait pas forcément sa maison libre. 

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