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10. avril 2011


Après la folie des fêtes de fin d'année, puis celle des premiers mois dus aux soldes, il régnait une attitude calme à l'entrepôt depuis quelques semaines. Le rythme était redescendu, et Cyril trouvait même qu'on s'y ennuyait ferme. Il savait que le patron continuait à lui demander de venir par pure sympathie et parce que c'était un employé modèle qui ne travaillait déjà que huit heures par semaine, mais il aurait largement pu se passer de ses services. Les quelques tâches journalières avaient été effectuées dès le matin même et après la pause déjeuner, il n'y avait plus grand-chose à faire. Cyril et ses collègues en avaient profité pour nettoyer et dépoussiérer tout l'entrepôt, ce qui n'était pas une mince affaire en temps habituel. 

« Pause clope ? proposa Arthur en passant à côté de Cyril. »

Ce dernier acquiesça. C'était déjà la deuxième depuis midi, il n'était pas encore quatorze heures, et l'heure de débauche était fixée à dix-huit heures. L'adolescent sortit du bâtiment avec les seuls collègues présents ce jour-là, et alluma directement sa cigarette.

« On aurait dû ramener un jeu de cartes, lança Arthur.

— Si le patron t'entendait, rétorqua Claude, l'aîné du groupe.

— Il est en train de dormir devant la télé, pas de soucis, pesta Arthur, ce qui fit rire tout le monde. »

Ils adoraient tous le chef d'entreprise, M. Mangin, et surtout sa femme, qui était à la fois la secrétaire, la comptable et la maman de tous les employés. Raymond, le plus ancien salarié, lui avait expliqué lors de son arrivée qu'elle avait perdu son unique fils très jeune et que depuis, elle se prenait d'affection pour chacun. Cyril adorait sa bienveillance tout en restant professionnel.

« On pourrait peut-être passer la serpillière, proposa Raymond qui s'ennuyait autant que les autres.

— C'est sûr que ça va nous occuper un bon moment, acquiesça Arthur. »

Mis à part Cyril, Arthur était le plus jeune de l'équipe. Vingt-cinq ans, un gars du coin, qui faisait ce qu'on lui demandait. Cyril se retrouvait souvent avec la même équipe : Claude, Raymond et Arthur. Les seuls qui ne rechignaient pas à venir travailler le samedi : Claude était veuf depuis une paire d'années, Raymond ne voyait ses deux enfants qu'un week-end sur deux, et Arthur, trop jeune pour fonder une famille.

Il commençait à faire beau, le printemps et les températures plus clémentes recommençaient à pointer le bout de leur nez, et il était bien plus agréable que les semaines précédentes de lézarder, caressé par le soleil.

« Bonjour tout le monde ! »

Ils se retournèrent pour découvrir Hélène et sa bonne humeur, un plateau de tasses de café fumantes dans ses bras. La petite soixantaine, on ne lui donnait pas son âge malgré ses cheveux gris et les rides lui striant le visage. Cyril s'était souvent demandé si c'était son sourire communicatif la recette de la jeunesse éternelle.

« Voilà, prenez le café, ajouta-t-elle en glissant le plateau dans les mains de Raymond. J'ai fait un gâteau aussi, restez-là, je reviens avec. »

Cyril et les autres employés appréciaient les petites attentions d'Hélène. Même en période plus tendue, elle était toujours là pour leur apporter café et biscuit, partager quelques mots avec chacun d'entre eux et prendre des nouvelles. Et il y avait toujours son sourire qui aurait pu rendre heureux n'importe quel dépressif. C'était pour ça que Cyril restait – mis à part son besoin d'argent –, il adorait l'équipe et la petite famille qui s'était formée ici, à l'entrepôt. Il s'y sentait bien, même si le travail pouvait être physique et éreintant, il rentrait chaque soir chez lui avec cette sorte de satisfaction et de fatigue heureuse.

Hélène revint quelques minutes plus tard avec un nouveau plateau de parts de cake aux noix. Ils en prirent chacun une et la remercièrent.

« Arthur, tu devrais vraiment mettre une veste pour sortir, il fait encore frais en ce moment. »

Les employés rirent devant l'empressement d'Hélène à vouloir être la mère de tous.

« Mon petit, je ne rigole pas, tu vas attraper froid. »

Arthur lui promit, en souriant, de s'habiller plus chaudement la prochaine fois.  

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