12:58

En ces périodes de fêtes, les couloirs sont animés par des étudiants en train de bavarder ou de se presser vers la Grande Salle pour le déjeuner. James, ses lunettes légèrement de travers, marche à côté de Lily, leurs pas résonnent doucement sur le sol de pierre, et un sentiment de tranquillité règne, malgré l'effervescence habituelle des lieux.

Pourtant, une ombre de confusion passe sur le visage de Lily, ses beaux yeux verts se plissant légèrement lorsqu'elle pense à ce que James vient de lui dire. Elle tourne son visage vers James, cherchant dans ses yeux une confirmation.

« Remus amoureux de Grace. Tu es sûr de ça, James ? » demande-t-elle, sa voix trahissant à la fois l'incrédulité et une pointe de curiosité.

James la regarde, un sourire en coin sur son visage. Ses épaules se lèvent légèrement dans un haussement nonchalant, ses mains plongées profondément dans les poches de sa robe de sorcier. « Oui, je suis sûr, ça vient de Sirius, » affirme-t-il, le ton assuré.

« Pourquoi il nous le dirait que maintenant ? » marmonne-t-elle.

La réponse de James est empreinte d'une résignation et avec un rire bref et sec, il dit, « Chepa, c'est Sirius. » Il lève les yeux au ciel, comme s'il savait à quel point cette justification est banale. Car en effet, dans leur groupe d'amis, attribuer des actions inexplicables à la simple nature de Sirius est consensuel.

13:42

En ces périodes de fêtes, James et Lily s'approchent d'un Sirius particulièrement charmant, qui lance des regards séduisants à une jeune fille de Poufsouffle aux cheveux blonds bouclés. Elle rougit sous l'attention, ses yeux brillant d'un mélange d'admiration et d'espoir naïf.

Lily, avec une moue de désapprobation, croise les bras. « Sirius, arrête de leur faire croire que tu vas passer ta vie avec elles... » Sa voix trahit une légère irritation, mélangée à de l'affection amusée pour ce goujat.

Sirius, l'air faussement innocent, hausse un sourcil, un sourire narquois étirant ses lèvres. « Voyons, elle est naïve, je m'ennuie, on est faits l'un pour l'autre ! » Sa voix, pleine d'une arrogance bon enfant, fait rire quelques élèves aux alentours.

James, cependant, cherche à recentrer la conversation. Il fixe Sirius d'un air sérieux, rare chez lui. « Bref, Sirius, pourquoi tu nous dis que Remus est amoureux, que maintenant ? »

Sirius, avec un clin d'œil espiègle, rétorque, « Car en ces périodes de fêtes, le meilleur cadeau reste le coup de reins. » Son ton est taquin, mais il a cet éclat dans les yeux qui trahit sa malice permanente.

Lily soupire, dramatiquement exaspérée, en levant les yeux au ciel. « Rappelle-moi de ne jamais fêter Noël avec toi. »

Sirius rit, un rire clair qui emplit le couloir. « Pas de souci, poulette. » Puis, d'un geste théâtral de la main, il désigne la Poufsouffle et se tourne vers James, son ton de voix faussement solennel, mimant un téléphone de son autre main. « Allo Houston, on a une cochonne. »

James rit, Lily roule de nouveau des yeux, et Sirius part vers l'amour de sa nuit.

15:01

En ces périodes de fêtes, Sirius avance d'un pas déterminé, un éclat malicieux dans les yeux.

« Hey, Grace ! » s'exclame Sirius d'une voix un peu trop forte, traînant avec lui un air d'assurance démesurée. Elle se retourne, ses sourcils se fronçant légèrement sous l'effet de la surprise. Ses yeux bleus analysent rapidement l'expression de Sirius.

« Sirius », répond-elle d'un ton neutre, même si une pointe de méfiance y transparaît.

Son sourire en coin, le genre de sourire qui promet toujours des ennuis, Sirius se lance. « Tu fais quoi ce soir ? »

Grace soupire, lassée. « Je ne vais pas coucher avec toi. »

La répartie de Sirius est instantanée, son ton moqueur : « Je suis déjà pris, c'est trop bête. Mais j'enseigne à Remus la vie. Vois-moi comme Yoda, sauf qu'au lieu d'être petit et vert, je porte des jeans et je suis génial. Et ce soir, je vais utiliser la force pour qu'il arrive à choper. Tu m'aides ? »

Les yeux de Grace s'écarquillent légèrement, ses lèvres s'étirant en une moue sceptique. « Ça dépend, ça consiste en quoi ? »

Sirius, bombant fièrement le torse, déclare sans détour : « Sors avec lui. »

Grace se recule légèrement, ses bras croisés en signe de défense. « Pourquoi je ferai ça ? Je ne suis pas une de tes nanas, je préfère attendre un homme sympa plutôt que tu m'utilises pour tes potes en manque. »

Sirius n'est pas décontenancé. Son air de défi se renforce. « Les hommes sont fatigués d'entendre les femmes se demander où sont les "hommes sympas"... Ils sont dans la Friend Zone, là où vous les avez envoyés. Et devine qui tu as Friend-Zoné l'année dernière ? Remus. Sors-le de là. Embrasse-le, mariez-vous, faites des gosses et les hippogriffes chieront des paillettes. »

La perplexité et l'incrédulité se mélangent sur le visage de Grace. Sirius enchaîne, déployant tout son charisme. À chaque question qu'il pose, elle ne peut s'empêcher de répondre, prise au jeu malgré elle.

Elle finit par s'exclamer, exaspérée : « Tu lui as demandé son avis avant ? » Cependant, son regard trahit une pointe d'amusement. Peut-être que, quelque part, elle apprécie cette folie inhérente à Sirius.

Et comme toujours, Sirius rit. « Tu n'as pas nié ! Ce soir. Tour d'astronomie. 20 heures. Et mets ta petite robe noire, ça le fait fantasmer. Bye ! » Avec un clin d'œil et un salut théâtral, il s'éloigne, laissant derrière lui une Grace à la fois amusée et consternée.

15:40

En ces périodes de fêtes Remus était allongé sur un des canapés dans la salle commune de Gryffondor, un livre oublié sur son torse, sa respiration régulière trahissant son état de sommeil profond. La pièce était doucement éclairée par les rayons du soleil d'après-midi, donnant à l'endroit une ambiance douillette. Quelques élèves étaient éparpillés ici et là, certains en train de bavarder à voix basse, d'autres absorbés dans leurs propres mondes.

Puis, la porte s'ouvrit avec un léger grincement, et Lily entra, marchant d'un pas décidé. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle, son regard se posant finalement sur la silhouette endormie de Remus. Elle s'approcha, une expression taquine sur le visage.

Avec un petit sourire en coin, elle pencha sa tête vers Remus et chuchota à son oreille : "Remus, tu sais que Sirius prétend être ton Yoda de l'amour ?" Elle marqua une pause pour le laisser assimiler cette information, puis ajouta avec malice : "Il veut t'organiser un rendez-vous avec Grace. Ce soir. Tour d'astronomie."

La réaction de Remus fut instantanée. Ses yeux s'écarquillèrent, et il s'assit brusquement, renversant son livre au passage. Il regarda Lily avec un mélange de surprise et d'horreur. « Pardon ?! »

Remus n'était pas un paresseux, bien qu'il ne rechigna pas devant une petite sieste, un surlendemain de pleine lune. Une petite sieste de deux heures ne pouvait lui faire de tort après tout, n'est-ce pas ? Eh bien, je peux vous jurer qu'après ce qu'il apprit de Lily, il se jura qu'on ne l'y reprendrait plus !

Sirius, avec cette allure typiquement nonchalante, fit irruption depuis le côté droit, interrompant le silence tendu qui suivait l'explosion verbale de Remus.

« Tu as fait quoi ?! » Les mots de Remus résonnaient avec un écho dramatique dans l'immensité de la salle commune. La plupart des élèves étaient ailleurs, festoyant ou préparant la venue de Noël. Les rares présents se figèrent, leurs conversations interrompues par le tonnerre de la voix de Remus.

Sirius se gratta l'arrière du crâne, ses yeux pétillants d'une innocence feinte. « Je l'ai dit à Wilson et à James, qui a dû le dire à Lily. » Sa voix sonnait presque innocemment, comme celle d'un enfant pris en flagrant délit de voler des bonbons.

Les sourcils de Remus se froncèrent dangereusement. « Mais t'es un grand malade ! Qu'est-ce que tu n'as pas compris, dans ce que je t'ai dit ce matin ! »

Sirius, essayant d'atténuer la situation, commença, « En période de fê...

— J'EN AI RIEN À CIRER DE TES PÉRIODES DE FÊTES, SIRIUS ! » La colère de Remus était maintenant palpable, chaque mot qu'il prononçait semblait lourder que le précédent. En se levant brusquement du canapé, il fit voler un coussin qui était à côté de lui.

Sirius, dans une tentative maladroite de minimiser les choses, dit : « Au pire, il se passera quoi ce soir, hein ? Tu vas te prendre un râteau, ce n'est pas grave, tu sais... »

Remus semblait à bout. « Non. Dans le pire des cas, je me prends un râteau et elle le répète à toutes ses amies. Et qui t'a dit que j'avais envie de me faire envoyer bouler le soir de Noël ? HEIN SIRIUS ? QUI T'AS DIT CA ? QUI ?! »

Sirius, avec une sincérité rare dans sa voix, tenta de se justifier. « Depuis l'année dernière, tu la mates, dès qu'elle est dans ton champ de vision ; moi j'ai juste essayé de te donner un coup de pouce... »

Remus, plus rouge qu'une tomate, ne chercha même pas à écouter la fin de sa phrase. « TON COUP DE POUCE, TU PEUX TE LE FOUTRE OÙ JE PENSE ! » Son cri final sembla ébranler la salle elle-même, et avec un dernier regard furieux, il sortit en trombe de la salle commune.

15:49

En ces périodes de fêtes, James fixe Sirius, le regard empli d'incrédulité. À bien des égards, il admire l'insouciance et l'audace de son meilleur ami, mais parfois, Sirius a une capacité unique à causer des dégâts. Le souvenir cuisant de l'incident avec Snape de l'année précédente lui traverse l'esprit, et il se demande comment Sirius peut encore agir aussi imprudemment.

« Tu ne croyais quand même pas qu'il allait sauter de joie, hein, rassure-moi ? » interroge James, une pointe d'ironie dans la voix tout en jouant machinalement avec l'une de ses mèches en bataille.

Sirius, avec son habituel sourire de défi, hausse nonchalamment les épaules, « Et pourquoi pas ? » Son incompréhension semble authentique, rendant la situation encore plus déroutante.

Lily, dont les yeux brillent d'une lueur sage, intervient pour tenter de mettre de l'ordre dans le chaos. « James, sur la forme, je ne suis absolument pas d'accord avec Sirius. Sirius, tu es un crétin, congénital. » Elle tourne brièvement les yeux vers Sirius, le réprimandant silencieusement. Puis, avec douceur, elle ajoute, « Mais sur le fond, il n'a pas tort. Remus a besoin d'une fille. Même si vous êtes très soudés, il ne peut pas tout trouver dans votre amitié, et une relation amoureuse en fait partie. »

Sirius affiche un sourire triomphant, pointant du doigt Lily, « Écoute-la, elle a raison. »

Lily lui lance un regard sévère, les lèvres pincées. « Tu restes un crétin fini, Sirius. »

Ignorant l'avertissement, Sirius se lève, étirant ses bras derrière lui. « Oui, oui, c'est cela. Moi, je vais vous laisser, il y a une paire de nichons qui m'attend sur le chaudron. »

Lily fait une moue de dégoût, « Ta phrase n'a aucun sens. »

Voulant avoir le dernier mot, Sirius s'esclaffe, « Pour rester dans le lexique des fêtes, si tu préfères, la blonde a gagné le droit de voir mon trèfle à deux boules ! Joyeuse Saint Patrick ! » Il salue théâtralement et se dirige vers la sortie.

Lily lève les yeux au ciel, exaspérée, « C'est dans trois mois ! »