Mon pouls s'accélérait, et l'angoisse montait. Qui sait ce qui allait m'arriver? Jamais je ne m'étais trouvée dans une situation pareille, le désespoir m'envahissait. À ce moment là, la seule personne que je voulais voir, c'était l'amour de ma vie, c'était Alfredo. Il me manquait terriblement, et durant ce que je pensais être mes derniers instants, je ne pouvais pas le sortir de ma tête, ces yeux doux, ses cheveux sel et poivre avec sa calvitie naissante, son sourire scintillant, son ÉNORME ...

Je m'égare, si je veux un jour espérer le revoir, je dois sortir saine et sauve de cette situation. Contre toute attente, je vais survivre, grâce à Alfredo, grâce à ma flamme intérieure qui ne cesse de brûler. Une seule phrase se répétait dans ma tête infiniment: « C'est pour toi Alfredo, je vivrais pour toi. » 

Seule dans le hangar, mon ravisseur était parti depuis un bout de temps, qui sait quand il reviendras, je devais rester sur mes gardes. Mes poignets étaient attachés à l'aide d'un ruban noir, il ne doit donc pas être difficile à rompre. Utilisant mes dernières forces, je poussa mes poignets liés contre mon ventre, ce qui déchira le ruban et me permis d'avoir les mains libres à nouveau. Je pus ensuite me relever et attaquer le même ruban noir qui liait mes chevilles, ce qui s'avérait beaucoup plus difficile que prévu. 

Soudain, j'entendis un bruit lourd. La porte du hangar venait de s'ouvrir et mon ravisseur s'apprêtait à entrer. Je n'avais pas le choix alors je me mis à courir, mes chevilles toujours attachés entre elles par ce maudit ruban noir. J'entendais le bruit de pas de course derrière moi, l'homme me poursuivait. Je courais aussi vite que je le pouvais et que mes chevilles me permettaient. La sueur coulait de mon front, mon coeur battait et je n'avais qu'une envie: crier. Les pas se rapprochaient de moi et jamais je n'atteindrais la porte à temps. C'en était finis pour moi, il allais me rattraper, m'attacher mieux qu'auparavant et me tuer. Je sentis une larme chaude couler sur ma joue alors que mon kidnappeur attrapait mon épaule. J'allais mourir.

Une pensée soudaine envahis mon esprit. Les rubans noirs, je les avait déjà vu auparavant. Lorsque Alfredo et moi essayons le BDSM, il m'avait attaché à son radiateur à l'aide d'un ruban noir. Tout me semblait évident à présent. Je me retourna vers mon ravisseur, et d'une voix claire, sans peur, je lui did: 

"Tu m'avais tellement manqué, Alfredo La Nouille."