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Chapitre 4

Elle ne bouge pas comme si ma voix l'a hypnotisée. J'entends tout simplement son souffle sous ma main qui se fait de plus en plus bruyant. Je libère alors sa bouche pour qu'elle puisse bien respirer puis  prends son pendentif pour le lui passer au cou.

- Je crois que ça t'appartient, dis-je d'une voix à peine articulée quand je finis de le lui attacher.

Elle garde encore la même position, a-t-elle si peur de me faire face? A peine que je me pose cette question, elle se déplace pour quitter la chambre. Je prends quelques secondes avant de la suivre en criant son nom. Elle s'arrête au salon, pas pour moi mais parce que ma mère vient de rentrer.

- Oups! fait-elle lorsqu'elle nous voit.

- Alors maman, c'est elle ton copain? demandé-je sarcastiquement.

Emy ne répond pas, jusqu'à maintenant elle ne m'a pas regardé. Elle esquive ma mère pour se diriger vers la sortie. Sans perdre de temps, je m'en vais lui barrer le passage. Elle baisse la tête.

Sérieusement?

- Si vous avez besoin de moi, je serai dans ma chambre, s'éclipse ma mère.

Emy cherche aussi à s'en aller mais je l'en empêche à chaque fois. Toujours la tête baissée, elle se prononce enfin:

- Laisse-moi sortir, veux-tu?

- Non! refusé-je en la prenant furieusement par le poignet pour l'amener à ma chambre.

- Lâche-moi, crie-t-elle. Lâche-moi, John.

- Oh! Parce que tu te souviens de mon nom maintenant? martelé-je en fermant la porte après nous.

Elle se débarrasse de mon emprise et se réfugie en face de l'armoire. Je n'ose plus bouger ni ouvrir la bouche. Devrais-je lui demander comment elle va? Ou plutôt si je lui ai manqué?

John, non.

Je fais taire mon subconscient en cherchant une autre question à poser. Peut-être que je devrais chercher à savoir depuis quand elle habite avec ma mère et par là, prendre les nouvelles de sa sœur et de sa mère. Je sais, c'est la dernière chose dont elle voudrait me parler pour l'instant... Alors, bien! Je vais me taire jusqu'à ce qu'elle me parle. Entre-temps, j'admire cette femme qui était mienne une fois. J'admire sa silhouette élancée, la courbe de ses oreilles dénuées de bijoux et aussi ses cheveux qui ne sont pas coiffés en Afro comme je l'aimais avant. Elle en a fait un chignon au bas de son crâne, la texture a aussi changé. Mes yeux continuent leur parcours jusqu'à la cambrure de ses reins avant de me décider de regarder ailleurs et me convaincre qu'il est temps de briser ce silence. Je m'approche d'elle, hésitant, et posant la main sur son épaule, je l'implore:

- Regarde-moi.

- Ne me touche pas, tonne-t-elle en repoussant ma main.

- Pourquoi ne veux-tu pas me regarder?  demandé-je d'une voix cassée.

Elle reste immobile et sans rien dire. Dans une dernière tentative, je pose les mains sur ses épaules pour la forcer à me faire face:

- Pourquoi ne veux-tu pas me...

Je m'étais préparé à plusieurs éventualités quand je reverrai Emy: elle me fuirait, refuserait de me parler ou se mettrait en colère contre moi en me traitant de tous les noms mais une gifle... Je ne m'attendais pas à ça.

- Parce que je ne voulais pas faire ça! crie-t-elle en plaquant ses mains sur ses tempes tout en déambulant alors que je n'ose toujours pas réagir.

Elle s'arrête net, revient vers moi et captant mon regard, elle gueule:

- Tu sais quoi? Je ne vais pas m'en vouloir...

Et une autre gifle a suivi. Puis une troisième. Une quatrième que j'ai dû stopper en la prenant par ses avant-bras pour la maîtriser.

- Lâche-moi, grince-t-elle entre les dents.

Je ne me fais pas prier. Elle se penche pour prendre à la va-vite quelques livres sous le lit pour quitter la chambre.

- Je te défends de me suivre, menace-t-elle avant de claquer la porte.

Quelques secondes suffisent pour m'en remettre de tout ça et aller réclamer des explications de ma mère.

- Ce n'est pas à moi que tu dois parler, me devance-t-elle une fois qu'elle me voit arriver.

Elle m'esquive pour se rendre au salon où elle choisit d'allumer la télévision que de m'écouter. Je prends la télécommande pour l'éteindre.

- Elle vit ici, maman? Depuis quand? lui demandé-je.

- Elle était avec toi, non? Pourquoi tu me poses cette question à moi?

Je ne riposte pas. Pourquoi d'ailleurs je l'ai laissée s'en aller?

- T'inquiète, elle ne va plus revenir.

- Pour...Pourquoi ? bégayé-je en m'asseyant près d'elle.

- Tu es revenu, non?

- Non, non. Si elle habite ici, je vais devoir laisser.

- Ce ne sera pas la première fois, réplique-t-elle.

Son téléphone sonne à l'instant. Elle me lance un regard confus avant de décrocher:

- Oui...d'accord... appelle-moi quand tu es arrivée et prends soin de toi, okay?

Puis elle raccroche. Elle comprend que j'attends une explication mais ne me dit rien.

- Elle est allée où? insisté-je. Est-ce qu'elle est chez sa mère, au moins?

- John, tu vas me lâcher ?! s'énerve-t-elle en se levant. Depuis quand ces choses t'intéressent? Tu reviens après quatre ans et tu veux nous faire croire qu'on compte pour toi? Juste comme ça, après tout ce temps?

- Maman, tu sais que tu comptes pour moi, pointé-je.  Et si on en parlait de préférence? Calmement.

- Parler de quoi? rétorque-t-elle. De ton retour que j'espérais deux ans de cela pour ensuite finaliser ce projet que nous chérissions: ouvrir notre clinique dans la ville ?

Je porte mes coudes sur mes genoux alors que je prends mon visage dans mes paumes. Je me suis pas prêt pour ça. Je ne suis pas prêt pour lui donner ces  explications qui conduiraient sans doute à mon père.

- Ou tu veux peut-être parler de Patrick? continue-t-elle.

Je lève les yeux vers elle, étonné. Patrick, le père d'Emy. Est-ce qu'elle m'en veut aussi pour ce qui s'est passé ? Je veux dire, je peux comprendre qu'elle a été sous le choc quand elle a appris ce qu'il était et ce qu'il comptait lui faire et qu'elle était devenue froide à cause de cela mais me rendre responsable...

- Je ne comprends pas, que veux-tu que je te dise de Patrick?

- Oublie ça, soupire-t-elle.

Un long silence s'installe avant que je ne le brise:

- Tu veux que je m'en aille ?

- Tu vas t'en aller de toute façon.

- Okay, juste donne-moi le temps de m'organiser. Quinze jours suffiraient, je vais me trouver un autre endroit et Valen pourrait revenir si elle veut.

- Comme toujours, tu as les solutions à tout. Fais comme bon te semble, conclut-elle avant de se réfugier dans sa chambre.

La journée se termine en rien qu'un clin d'œil. Ma mère a préparé à manger mais me laisse dîner seul. Je ne m'en plains pas. De toute façon, j'ai à peine l'appétit. Donc, après quelques bouchées, je décide d'aller me baigner pour ensuite rejoindre mon lit. Puis je rappelle mon père pour savoir s'il a pu trouver quelqu'un pour le local, il me dit qu'il a pu entrer en contact avec un ami de longue date.

Génial! Après plus de dix ans à l'étranger, il parvient à retrouver des amis alors que moi, tout le monde m'évite.

Tant que j'y pense, je devrais chercher à renouer mes anciens liens amicaux. Je pourrais contacter Peter par exemple ou même... Jay. On dit que le temps guérit toutes les blessures, il devait avoir oublié maintenant comment notre amitié a pris fin. Moi, je lui ai pardonné même quand il ne m'a pas présenté ses excuses. Je ne demande pas à ce que les choses redeviennent comme avant mais sortir boire un verre un de ces jours me semble être une bonne idée.

Fatigué à me creuser le crâne au sujet de ces possibilités, je choisis de m'endormir. Le lendemain, je rejoins mon père à l'hôtel de très tôt. Il m'a dit que son ami a sélectionné certains locaux et qu'on devrait les visiter pour décider ensemble. Après qu'il ait fini de se préparer, nous montons à bord de la voiture qu'il a louée à son retour. Je devrais me trouver aussi mon propre moyen de déplacement: m'acheter une nouvelle motocyclette puisque celle que j'avais laissée a disparu. Je ne compte pas demander à ma mère ce qu'elle en a fait.

- Comment va ta mère?

Mon père vient de rompre le silence qui planait sur nous depuis plus d'une quinzaine de minutes déjà. Ses mains bien plaquées sur le volant et les yeux fixés devant, il répète sa question.

- Bien, je réponds. Elle va super bien.

- Et quand vas-tu lui parler de nous?

- Qu'est-ce qu'il y a à dire à propos de nous? ironisé-je.

Il allait me répondre mais préfère injurier un autre chauffeur qui venait de le doubler malgré le fait que le marquage au sol ait des lignes discontinues.

- Welcome back to Haiti! rigolé-je.

- Mais il n'est pas sérieux quand même, rit-il à son tour.

Je ne sais pas si ma question l' a blessé mais il ne revient pas sur le sujet. Il préfère allumer la radio jusqu'à ce que nous arrivions à destination. Il stationne la voiture devant un grand bâtiment et passe un appel. Quelques minutes après, il me fait signe de descendre avec lui pour rencontrer l'homme qui va nous aider. A peine que je vois son visage, j'ai un mouvement de recul. Raphaël, le père de Jay. Mais c'est logique: Jay et moi étions des amis d'enfance, nos parents se connaissaient très bien. Mon père m'a dit être entré en contact avec un vieil ami, j'aurais dû m'en douter. Ce qui m'inquiète pour l'instant, c'est qu'il soit aussi en contact avec ma mère et lui parler de ce que mon père et moi sommes en train de faire.

Les deux se donnent des accolades avant que mon tour vient de le saluer. Un sourire s'accroche aussitôt à mon visage pour cacher ma gêne et je lui serre la main.

- Tellement longtemps depuis que je t'ai vu, dit-il en ébouriffant mes cheveux que j'ai tellement pris de temps de coiffer en une afro courte ce matin. Tu es un homme maintenant. Jay sera trop heureux de te ...

Jay?

- Ah! Le voilà.

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