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- Encore une petite heure et je pourrais rentrer auprès de mon mari se disait Mansoura alors qu'elle tentait d'achever un dossier fastidieux qui lui avait demandé toute son énergie.

Ce dossier l'avait accaparé toute la semaine, elle était ravie de pouvoir s'en débarrasser et de pouvoir enfin profiter de ses congés de maternité.  Ainsi, elle allait pouvoir préparer en toute tranquillité la prochaine venue au monde de son enfant. Mansoura n'avait de cesse de penser qu'un peu de tranquillité lui ferait le plus grand bien ; elle qui pensait il y'a quelques mois vivre pleinement une grossesse épanouie et normale.

Actuellement enceinte de huit mois, le couple Niane battait de l'aile pour ainsi dire. Elimane avait pris ses distances avec Mansoura et pourtant, ils ne s'étaient réellement pas disputés et il faisait comme si tout allait bien pour le mieux dans leur vie.

A l'annonce de la grossesse de sa femme, il l'avait rassuré et il était même très heureux seulement plus les mois passaient plus la distance s'instaurait entre eux. Cette distance était d'autant plus présente sur leur intimité.

Avant la grossesse, Elimane était toujours partant pour faire l'amour à sa femme mais depuis que le ventre de Mansoura a poussé c'était comme si elle le dégoutait. Pour s'excuser il utilisait son nouveau projet d'investissement pour éviter au maximum sa femme et tout ce qui était en rapport avec sa grossesse.

Le désir s'était envolé, disparu...

Mansoura avait essayé à plusieurs reprises d'aborder la question mais elle se heurtait à un mur. Elle se demandait s'il ne la voyait uniquement pas comme une future mère.

Elle se demandait également si elle n'était pas devenue transparente aux yeux de son homme.

Au fil des mois, elle se remettait constamment en question et ne sentait plus à l'aise avec ses formes arrondies. Elle avait plus que besoin que son mari la rassure ce qui était très rare malheureusement. Même un «je t'aime » était devenu denrée rare dans sa vie.

Et comme pour ne rien arranger à sa peine, Elimane commençait à multiplier les sorties entre amis et diners avec ses potentiels investisseurs. Également, il passait maintenant beaucoup trop de temps le nez scotchait sur son téléphone durant les diners ou soit il l'emportait partout avec lui. Ce qui n'avait jamais été dans ses habitudes.

En d'autre circonstance, Mansoura se serait réjouie que son mari ait retrouvé un semblant de vie sociale sauf que son attitude devenait inquiétante à ses yeux.

Elle sentait qu'il l'échappait. Mansoura n'était pas une femme possessive cependant rien dans le comportement de son mari était normal.

D'ailleurs, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui clochait dans sa vie et dans son couple.

A bien y réfléchir Mansoura avait peur qu'Elimane n'assume pas son rôle de père.

Lasse de réfléchir, Mansoura finit par ranger toutes ses peurs et angoisses dans un coin de sa tête ; elle entreprit de rentrer chez eux.

Arrivée chez elle, elle balaya d'un air contrarié et énervé l'appartement qui était dans un piteux état.

Douchée et habillée, elle prit le soin de préparer le diner tout en enlevant progressivement chaussures, vêtements et assiettes sales qui jonchaient le salon. En plus de ne vraiment rien faire pour lui faciliter la vie Elimane était devenu plus que bordélique.

Habituellement, Elimane aidait sa femme dans l'entretien de leur maison mais depuis des mois tout avait changé. Mansoura se demanda une nouvelle fois ce qui se passait la dans la tête d'Elimane pour qu'il agisse ainsi.

L'enfance plus que tourmenté qu'il a vécu se demanda t-elle.

L'abandon de ses parents ?

Elle ne savait pas si son comportement envers elle avait un rapport avec cela même si elle savait qu'il avait réellement souffert.

Car les rares moments où Elimane se confiait à sa femme, il lui faisait une peine immense. Il laissait toujours paraître le sentiment d'avoir énormément souffert de l'absence et de l'abandon de ses parents biologiques.

Ce qui était tout à fait vrai.

Elimane avait toujours éprouvé ce manque en lui, manque qui a mûri en lui au fil des années.

Elevée dans un orphelinat en compagnie des sœurs et aussi loin qu'il s'en souvienne, Elimane n'avait jamais connu les véritables joies de l'enfance. Cette période d'insouciance et de plénitude pour certains enfants, était pour lui une période sombre parsemée de doutes et de questionnements.

La fin de l'enfance et l'entrée dans l'adolescence ont fait naitre en lui des interrogations auxquelles la mère supérieure, celle-là même qui s'était occupée de lui depuis sa tendre enfance, n'avait voulu répondre pour le protéger.

A l'aube de son dix-huitième anniversaire, Elimane avait encore émis le souhait de connaitre ses origines. Sous son instance, la mère Catherine lui avait remis son dossier dans l'espoir que cela puisse apaiser ses tourments.

Malheureusement, il n'y avait rien dans ce dossier qui ait pu l'aider dans sa recherche. Elimane avait été placé sous X à l'orphelinat. Juste son prénom et son nom de famille choisit par la femme qui l'avait déposé après sa naissance y ont été mentionnés.

Elimane avait cette sensation étrange d'être livré à lui-même, incompris, rejeté par la société, mal aimé et non désiré par ses parents biologiques.

Sa quête inlassable d'identité et de repères l'avait conduit dans un gouffre sans fond. Peu à peu, il commença à fréquenter un groupe de gens peu recommandables et peu fréquentables.

Au lycée, il éprouvait des difficultés pour se concentrer et il s'emportait à la moindre occasion. Très vite, il se retrouvât dans un tourbillon d'émotions où mensonge, drogue, alcool, sexe et enfin dépression y étaient mêlés.

A plusieurs reprises, il avait tenté de mettre fin à ce supplice qu'il éprouvait et qui le maintenait dans une cage. Fort heureusement lors de sa dernière tentative la mère Catherine l'avait retrouvé au sol gisant dans une mare de sang les veines sectionnées. Elle l'avait sauvé de justesse.

Cette époque de sa vie l'avait tellement traumatisée que la seule solution trouvée pour s'en sortir et se protéger était de se forger une carapace inviolable.

Aujourd'hui, Elimane ne craignait plus d'avoir peur, de ressentir à nouveau des émotions.

Son histoire touchait Mansoura profondément et particulièrement dans la mesure où elle était attachée à lui et que son histoire à elle ressemblait à quelques traits près à la sienne. Elle était donc naturellement disposée à lui apporter son soutien et à l'aimer de toute son âme.

Mansoura s'était jurée de combler le vide que ressentait Elimane.

D'ailleurs, Elimane n'arrêtait pas de répéter à sa femme que leur rencontre l'avait aidé à sortir de l'abime. Il lui rappelait souvent que grâce à elle, à son amour et à son dévouement, il avait retrouvé une raison de vivre dans ce monde et avait retrouvé l'envie d'aller de l'avant et de réussir sa vie pleinement et concrétiser tous ses projets.

La personnalité attachante et douce de Mansoura contrastait avec celle détachée de son mari. Elle était à la fois intelligente que belle, sensible que compréhensible.

Et c'est précisément pour cela qu'elle n'arrivait pas à en vouloir à son mari malgré tout ce qu'il lui fait subir durant ces derniers mois.

Elle espérait secrètement qu'il retrouve ses esprits avant la naissance de leur bébé.

Comme un signe de la providence des semaines plus tard Elimane avait comme qui dirait retrouver tous ses esprits et toute sa lucidité.

~

Une matinée alors qu'Elimane était de sortie, Mansoura a commencé à ressentir de vives douleurs au bas ventre.

Elle s'allongea sur le lit respirant doucement en espérant que cela allait passer. Plusieurs minutes passèrent sans que la douleur ne s'atténue ni ne s'amenuise. Elle savait dès lors qu'elle allait bientôt accoucher. Avec toute la peine du monde, elle appela Elimane.

- Mon cœur ... J'ai des contractions dit-elle sans préambule en respirant fortement.

- C'est pour aujourd'hui ? Je pensais que l'accouchement était programmé pour la semaine prochaine.

- Je ne sais pas Elimane. J'ai besoin que tu viennes m'amener à l'hôpital.

- Ça ne peut pas attendre ? Ecoute Mansoura souffla-t-il avant de continuer d'une voix qu'il se voulait rassurante. Je suis à un déjeuner d'affaire très important et je ne peux pas l'écourter. N'est-ce pas que tu comprends mon amour ?

Elle n'en revenait pas qu'il prenne la nouvelle avec une telle désinvolture. Mansoura avait l'impression qu'Elimane s'en fichait royalement d'elle et de leur bébé.

Et pourtant il était redevenu comme avant sa grossesse répondant à ses moindres désirs et à l'afflux de ses moindres besoins. Il disait qu'il se rendait compte qu'il avait mal agi, qu'il lui avait fait du mal et qu'il voulait prendre ses responsabilités et être là pour le bébé et elle.

- Mais Elimane ... je suis toute seule à la maison et c'est toi qui as ma voiture pour rappel. Et même si je l'avais, je serai dans l'incapacité de conduire et de me rendre toute à la clinique. J'ai ... J'ai extrêmement mal en ce moment. Je ne suis même pas sûre de pouvoir descendre les escaliers toute seule.

- Chérie je ... Je serai à la maison dans maximum une heure de temps. Tiens bon en attendant.

- Ecoute laisse tomber Elimane... Je vais me débrouiller.

Elle raccrocha ne lui laissant pas le temps d'en placer une et aussitôt après elle composa les mains tremblantes le numéro de sa meilleure amie.

Fort heureusement pour elle, Arame était en route pour lui rendre visite et c'est elle qui l'a finalement accompagné à la clinique où la mère de Mansoura les attendait toutes les deux.

Dès qu'elles furent arrivées, l'équipe médicale l'a pris en charge rapidement car elle était sur le point d'accoucher. Une heure après son admission, elle avait donné naissance à une petite fille en parfaite santé. Pour un premier accouchement, elle n'avait pas eu de complications même si elle avait beaucoup appréhendé ce moment.

Lorsqu'on la fit changer de chambre des heures plus tard, sa mère et Arame demandèrent après son mari.

Mais que peut-elle leur dire pour le dédouaner cette fois-ci à leurs yeux ?

Elle ne trouva rien pour étayer la défense de son mari. Prise de doutes elle détourna le regard pour se concentrer sur sa fille qui dormait à poings fermés dans son berceau.

Peut-elle le couvrir aux sus de tout le monde ?

Oui pensa-t-elle !

Si elle ne faisait pas pour lui sachant que sa mère était exécrable envers Elimane et que n'importe quelle occasion allait être une aubaine pour lui lancer des piques. Mansoura se tut lorsque sa mère s'en est violement prise à elle, lui répétant ô combien Elimane, cet homme si hautain et imbu de sa personne ne la méritait pas.

Quelles explications plausibles peut-elle leur servir pour le faire bien voir ?

Car après tout elle savait pertinemment que son mari devait encore prouver et gagner le respect de sa mère et celui d'Arame. Et même si Mansoura en voulait énormément à son mari de l'avoir négligé et d'avoir privilégié une nouvelle fois ses affaires, elle décida tout de même de le protéger.

En bonne épouse aimante qu'elle est ; elle ne pouvait se permettre de salir la réputation de son mari.

Mansoura était convaincue qu'il avait une bonne explication et qu'il sera à la clinique d'une minute à l'autre.

Elle avait pensé qu'il allait rappliquer lorsque Arame l'avait encore appelé pour l'informer de la naissance de leur fille.

Elle en était tellement convaincue qu'elle consultait à chaque instant son portable.

Sauf que voilà, Elimane n'était toujours pas là et il n'avait pas donné signe de vie.

Seule dans sa chambre, sa fille dans ses bras, Mansoura pleura longuement tellement elle en avait besoin et que ses émotions étaient mises à rudes épreuves depuis qu'elle avait accouché.

Elimane faisait exprès de jouer avec ses nerfs. Elle en était persuadée.

Nul besoin pour Mansoura de deviner que son époux  ne viendra pas après quarante-huit heures d'absence. Il n'avait pris ni les appels ni répondu aux nombreux messages de sa femme.

N'étant pas en état de rentrer seule chez elle, Mansoura a accepté qu'Arame la raccompagne quand la gynécologue la libéra enfin. Elle se sentait bien avec elle, en sécurité et elle était persuadée que la présence de son amie l'aidera à oublier un temps soit peu que son mari n'avait pas donné signe de vie depuis la naissance de leur petite fille.

- Peux peux-tu garder la petite une heure ou deux s'il te plaît ? Je dois sortir.

- Et pour aller où Mansoura ?

- Chercher mon mari Arame ! Je ne peux pas rester là les bras croisés et faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes alors que mon époux a tout simplement disparu. Je dois signaler sa disparition à la police.

- Pourquoi tu te prends la tête ainsi pour un irresponsable tel qu'Elimane ?

- Parce que c'est mon mari ! Et que c'est normal que je m'inquiète pour lui. Tu ne comprends pas Arame.

- Ah ! Et qu'est-ce que je ne comprends pas Mansoura ? Qu'est-ce que je ne comprends dans le fait que ton mari est plus qu'un irresponsable ? Que ton mari se fout royalement de toi et de votre fille. Quel genre de mari ne rapplique pas dans la seconde lorsqu'on lui annonce que sa femme vient d'accoucher. Je te répète une nouvelle fois que ton mari Elimane est un irresponsable.

Arame secoua sa tête ne comprenant plus son amie.

Comment faisait-elle pour défendre si vaillamment cet idiot et même si c'est de son mari dont il s'agit. Ce qui énervait à ce point Arame c'était l'attitude irréfléchi du mari de son meilleur amie.

Et ce n'était pas la première fois qu'Elimane se comportait de la sorte.

Lorsque Mansoura était avec Elimane avant leur mariage, il avait la fâcheuse habitude de ne jamais respecter ses engagements envers elle et il s'arrangeait tout le temps pour se trouver des excuses et des explications sans queues ni têtes.

Arame mettait toujours Mansoura en garde et aujourd'hui elle comprenait pourquoi elle avait toujours eu des réserves le concernant.

Et aujourd'hui, il avait tout simplement fui abandonnant sans une once de remord sa femme et leur fille au moment le plus important de leur vie.

- Tu ne connais pas aussi bien Elimane que moi. Il n'a personne sur cette terre à part moi et notre fille. Je sais que toi et maman ne supportaient pas Elimane mais au moins faites semblant de vous inquiéter au moins pour lui ou bien inquiétez-vous pour moi et pour ma fille.

- Je comprends que tu sois sur les nerfs mais doucement Mansoura. Elimane sait parfaitement ce qu'il fait et je suis sûre qu'il te reviendra dans quelques heures la bouche en cœur avec une explication et des excuses répondit Arame en levant les yeux au ciel avant de poursuivre. Je te conseille de te reprendre et de prioriser ta fille et ta santé.

Mansoura n'avait que faire des conseils de son amie.

Harassée par les événements de ces derniers quarante huit heures, elle prit la direction de sa chambre sa fille dans les bras, priant intérieurement que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve.








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Bonsoir mes chers lecteurs. J'espère que vous allez bien.
Alors faites un tour sur le profil de zeynabintou , elle a une nouvelle histoire trop bien écrite ❤️.
Merci de laisser vos avis sur la partie et sur le début de la chronique 🙏🏾.

21/09/20222
20h20mns
Deekha15

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