9.

Cathy

J'étais préoccupée. Je touchai mes lèvres. Je me sentais réellement idiote. Gabriel m'a laissé planté là et je suis vraiment conne. J'aurai du me douter que c'est encore une mauvaise intention de sa part. Je ne pourrai jamais accepter l'idée de devoir être ami avec quelqu'un comme lui qui se fout de la gueule des gens et les manipulent comme bon lui semble. Je refais mon lit et vidai ma poubelle. Ce n'est pas vrai ! Qui a fumé dans ma chambre ? Plusieurs mégots étaient dans ma corbeille à papiers. En rangeant ma chambre, je ne retrouve pas non plus mon journal intime. Bordel ! Je panique. Je fouille partout de fond en combles et aucune traces de ce carnet. Ce carnet, c'est toute ma vie, j'ai écrit toute ma vie depuis le premier jour que je l'aie. On a volé ma vie personnelle.

Lucas choisit son moment pour rentrer dans l'appartement quand il était je ne sais où pendant que je rangeai tout son bordel. J'arrivai au salon, le visage grave. J'étais énervée oui. Lucas déglutit et me demande :

« Ca fait longtemps que tu es rentrée ? »

J'hoche la tête et il détourna le regard en jouant avec ses doigts. Il s'aventura à nouveau :

« Je suis désolée Kate.

-Tu peux l'être. Heureusement que ton pote m'a donné un coup de main sinon demain je serai encore là.

-Je t'aurai aidé je te jure, s'excusa-t-il.

-C'est trop tard, il fallait y penser avant.

-Qui t'a aidé, je le remercierai, dit-il en essayant de ne pas culpabiliser de m'avoir laissé faire la bonniche.

-Gabriel. »

Je lui tourne le dos et m'engage dans la cuisine pour faire la dernière vaisselle. Lucas avait l'air surpris. Il me suit dans la cuisine et me pose des questions :

« Quoi ? Lui ? Ce n'est pas possible, ce n'est pas son genre.

-Tu ne le connais pas si bien comme tu peux le voir. »

Lucas eut l'air vexé que je remette en question son amitié de cette façon. Il tapa son poing sur la table :

« Tu ne le connais pas plus que moi.

-Je n'ai jamais dit ça. Ce que j'aie vu ce matin m'a déçu. Mon meilleur ami que j'aie en face de moi n'est plus le meilleur ami que j'adore. Je ne te reconnais pas.

-Les gens changent Catherine. »

Lorsqu'il m'appelle par mon vrai prénom, je savais que ça allait vriller. Mon sang se glaça. Je vais exploser, je le sens.

« On ne change pas à ce point Lucas. Depuis quand traînes-tu avec un mec misogyne ? Depuis quand fais-tu autant la fête et de cette manière d'ailleurs ?

-Tu n'as pas à te mêler de mes affaires putain !

-Ca me concerne en fait. Tu m'héberges chez toi, je te rappelle. On a volé mon intimité Lucas. »

Lucas ricana avec méchanceté. Je déteste ce Lucas.

« Personne ne t'a volé.

-On a fouillé ma chambre et on a pris mon journal intime !

-Non mais tu es parano ! Qui voudrait de ton carnet débile ? »

Ses mots me blessèrent et je ravalai mes larmes. Je récupère ma fierté et je scande :

« Je ne suis pas parano putain ! Je sais ce que je dis ! On me l'a volé !

-Tu l'as juste mal rangé.

-Dis le mec qui a une déchetterie qui lui sert de chambre. Tu es resté le même pour foutre le bordel ! »

Lucas serre les poings et donne un grand coup de poing dans le vase qui était sur le plan de travail. Le verre s'éparpilla au sol sur le choc de la chute. Lucas rugit :

« Mais qu'est-ce que ça peut te foutre ? »

Je me dirige vers sa chambre et ressort plusieurs petites culottes et autres affaires de filles que j'avais trouvé sous le lit ou en bazar sur une chaise. Je lui balance dans la gueule :

« Tu as raison. Mais tu n'es plus mon Lucas. Le mec devant moi qui couche avec toutes ces filles pour s'amuser me dégoûte. Tu es qui sérieux ? C'est lui qui t'a influencé ? «

Ma voix cassée me trahit et je sus que les larmes coulèrent le long de mes joues. J'essayai d'étouffer mon sanglot mais c'est un échec. J'attrapai mon sac sur le canapé du salon et me dirigeai vers la porte d'entrée. Je continuai :

« C'est de ma faute si tu es comme ça après tout. Je t'ai abandonné au pied de l'université pour redoubler. »

J'ouvris la porte d'entrée et la claquai immédiatement derrière moi. Je marche rapidement dans le couloir. Lucas ouvrit à nouveau la porte et me suppliai de rentrer. Il s'avança dans le couloir et je me mis à courir. Ce n'est pas chez moi ici, je suis une étrangère.

Je continue de courir en sortant de l'immeuble. J'ai besoin d'être seule. Lucas m'a blessé.

**

Bonsoir,

Etant donné que le chapitre 9 est très court, je vous poste la suite tout de suitepour que vous ne soyez pas trop déçu de cette petite partie!

Bisous, bisous

-Elo