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87.




87.

Gabriel.

Je démarrai le tapis de course et démarrai par des petites foulées au rythme de la musique de Linkin Park. Numb résonnait dans les enceintes de la salle de sport où je m'entraînais avec Martin. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas remis au sport. Depuis décembre, je me la coulais douce et je ne voulais pas perdre ma masse musculaire. Je savais que cela plaisait à ma copine, que cela me permettait de me faire une réputation de gros dur pour que l'on ne puisse pas me faire chier. J'avais des foulées régulières et petit à petit, j'augmentais la vitesse du tapis. Une compétition se préparait prochainement pour se qualifier aux régionales. Je voulais être opérationnel. Ironique. Je voulais seulement évacuer ma colère de ces derniers temps à cause de la soirée, de mon père et de cette reprise de cours.

Je courrais en silence malgré que mon meilleur ami soit présent. D'ailleurs, ce dernier était vraiment chelou. D'habitude, c'est un moulin à paroles et il n'avait pas sorti un mot depuis que nous étions arrivés. Ses questions chiantes sur ma vie privée semblaient me manquer et je le taquinais :

« Oh, Martin. Comment ça va avec Claire ? Elle te supporte ?

-Ouais, ça va. »

Mon petit sourire amusé se ferma en une grimace mécontente et je lui demandai :

« Il t'arrive quoi aujourd'hui ? Tu es bizarre.

-Rien, j'ai mal dormi, c'est tout. »

Mes sourcils se froncèrent et je détournais le regard. Cela ne lui ressemblait pas de ne rien me dire. J'arrêtais la machine, pris soudain d'une forte culpabilité et je me postai devant lui, m'accoudant à une des barres du tapis roulant et je lui proposai :

« Ecoute, je sais que je ne te dis jamais rien mais dis-moi ce que tu veux savoir sur moi. C'est ça qui te bloque de ne pas me parler ? Je suis trop renfermé ? »

Martin ne répondit rien. J'avais l'impression de me voir à travers lui. C'était moi le mur de pierre dans cette amitié. Ne supportant pas plus ce silence, je jurai et m'éloignai pour changer d'exercices. J'arrivais aux haltères. J'en pris des petites pour m'entraîner seul. Il avait décidé de se taire, j'avais décidé de mon côté de m'entraîner seul. De la contrariété s'émanait de mon visage et j'avais tout simplement envie d'envoyer tout valser. J'avais pris place sur le banc et j'avais commencé une série d'haltères lorsque Martin finit par me rejoindre. Il s'assit à côté de moi sur le banc et après une grande inspiration, il avoua :

« J'ai un truc à te dire et ça ne va pas te plaire du tout. »

Je cessais mon mouvement et reposais l'haltère au sol lentement avant de poser mes mains sur mes genoux. Mon short laissait apercevoir mes cuisses musclées et mes mollets bien développés. Mon pied droit tapa au sol, signe d'impatience chez moi mais aussi le fait que je sois attentif à la conversation. Je ne voulais pas perdre une miette de ce qu'il allait me déblatérer sous les yeux :

« Je t'écoute. »

Je serrais les dents. J'essayais de contenir ma colère même si d'avance, c'était foutu. J'enverrai tout valser. Le garçon aux cheveux châtains passa une main sur son crâne en soufflant, mal à l'aise :

« J'ai tellement honte Gaby.

-Qu'est-ce que tu as fait ? »

Ma voix sonnait plus froide que prévue. Me contenir était mal parti, on pouvait déjà ressentir ma frustration dans ma voix. De plus, il était trop lent et je n'avais aucune patience. Je n'en avais jamais eu. Martin bafouillait :

« On poussait Kate à venir aux soirées pour qu'elle se rapproche de toi et qu'elle te canalise. »

Mon cœur loupa un battement. Qu'est-ce que ce putain de bordel ? Sans pouvoir me gérer, je le retrouvais debout et je criais :

« Putain mais tu me fais quoi là ? »

Martin tenta de me calmer et il s'était levé, instinctivement. Il savait ce s'il restait assis-là, je finirai par lui bondir dessus. La trahison arrivait à grand pas pour me fouetter le dos. Ma cage thoracique se soulevait rapidement. Martin bégayait toujours :

« Cela devenait invivable, tu t'apportais que des problèmes !

-Et donc ? Tu m'as engagé une baby-sitter en espérant que je me calmerai comme un gosse ? Merde, tu te prends pour qui ?

-Je regrette tellement, je m'y suis mal pris. Je voulais seulement que tu transformes cette haine pour aimer une personne.

-Et donc tu as pris la première meuf venue ?

-Ce n'était pas n'importe qui.

-C'était la meilleure amie de Lucas. Il le sait ?

-Tout le monde le savait. »

Je m'arrêtais net dans tous mes mouvements brusques et maladroits. Mon poing se forma et il trembla. Mes yeux me piquèrent. C'était l'infâme goût de la trahison. Je chuchotai pour moi-même :

« Putain...non...pas elle... »

Je ne voulais même pas l'envisager. J'avais commencé à ouvrir mon cœur à cette fille. Je l'aimais d'un amour sincère et si elle me trahissait, je ne me relèverai pas. Je reculais en criant violemment :

« Putain...Non ! Pas Kate ! Non, merde ! Tu mens ! »

Martin comprit désormais de l'intégralité des dégâts. Il vit que j'étais vraiment amoureux d'une fille. Que j'étais sincère et que si elle était de mèche avec eux, cela me détruirait. Martin sanglota en me jurant :

« Non, putain. Elle n'en savait rien. Elle l'a appris samedi. »

Un soulagement apparut. Je ne la perdrais pas. Ou du moins pas de cette façon. Je ne me calmais pas pour autant. Je m'étais pris une immense claque dans la tronche. Martin Callens, mon meilleur ami depuis 15 ans venait de me trahir et me prendre pour un gamin insupportable, insortable et invivable. Ma carapace autrefois rompue se reforma et je m'éloignai de Martin, attrapant mon sac de sport au passage. Le faux blond me suivit et tenta d'attraper mon poignet. Avec une féroce impulsivité, j'envoyais bouler son bras d'un coup en crachant avec haine :

« Putain mais va te faire foutre ! Tu me dégoûtes. Tu viens justement de me prouver que je suis une merde aux yeux du groupe avec un caractère invivable. Je vous déteste. »

J'étais en colère. J'ouvris la porte. Martin ne bougeait plus d'un poil. Il m'observait avec impuissance, blessé et abattu de ses erreurs. Je tenais la poignée dans mes mains soufflant :

« Pourquoi est-ce qu'elle ne me l'a pas dit ? »

Cette question me brûlait la langue. Nous étions jeudi. 5 jours que ma petite amie me cache une trahison et je ne comprenais pas. J'avais besoin de savoir avant de me casser d'ici. Martin me répondit d'une voix monotone :

« Elle voulait me laisser la chance de te le dire en face. J'avais une semaine pour le faire. C'était soit elle, soit moi. »

Je hochais la tête et claquais la porte derrière moi. Je me changeais en vitesse en ruminant des envies de meurtre. Je voulais tous les buter un par un pour avoir manipulé Kate. Auparavant, j'en aurai rien eu à foutre mais c'était différent. Je l'aimais. Avant de partir et de couper mon téléphone, j'envoyais un message à ma copine :

Gab : Ne m'attends pas ce soir, j'ai besoin de me calmer.

Gab : Je pense que tu connais la raison.

Gab : On en parlera quand je rentrerai. Mais je ne t'en veux pas.

Et c'était vrai, je ne lui en voulais même pas. Je ne voulais pas m'emporter contre elle bêtement. Je voulais juste me calmer.

**

Il était seize heures. Cela faisait deux heures que j'avais quitté la salle de sport pour me calmer. J'avais fait vrombir le moteur vers n'importe quel destination. J'aurai aimé me souler mais il était beaucoup trop tôt. Kate n'aurait pas apprécié que je revienne bourré à l'appartement avec trois grammes dans le sang. Je risquerai ma vie à conduire comme un dératé. Lucas n'aimerait pas non plus qu'un putain d'alcoolo squatte leur appartement. Je me contenais de vider des shoots en entrant dans un square de Grenoble. C'était un petit parc. La pelouse était trempée et je sentais mes pieds glisser sous la gadoue. Je jurai entre mes dents à l'idée que mes chaussures soient dégueulasse à cause de la boue. Il versait et mes cheveux dégoulinèrent. Avec mes poumons abîmés par la cigarette, je savais que je risquais de me chopper une nouvelle pneumonie. J'étais étonné de pouvoir avoir un bon souffle dans les entraînements d'athlétisme. Je piétinais l'herbe en sortant une cigarette. Avec la pluie, les bourrasques de vent, je jurai une nouvelle fois. Les flammes crevèrent, emportées par le vent. Après une énième tentative, la cigarette s'enflamma et j'inspirai. Cette connerie envahit mes poumons. Je me réfugiais sous un sapin pour éviter un maximum de prendre une douche de pluie. Je sortis mon téléphone et retirai le mode ''Avion'' que j'avais enclenché deux heures auparavant. J'avais reçu plusieurs messages.

Martin : Mec, je suis désolé. J'espère que tu sauras me pardonner. J'ai été con, je ferai tout pour me racheter mais on ne peut pas couper cette amitié. Je voulais juste te rendre heureux. Je sais que j'ai été maladroit avec vous deux.

Je l'insultai violemment :

« Va te faire fourrer le cul Martin. »

Et je supprimais le message aussitôt.

J'ouvris les messages de ma copine. Le premier date de quatorze heures trente :

D'accord, fais attention à toi.

Le second et le troisième se suivaient à l'intervalle. Elle les avait envoyés un peu avant seize heures :

Rentre s'il te plaît. Il pleut, je n'aime pas te savoir dehors si longtemps quand tu es en colère.

Reviens, je t'en supplie.

Elle s'inquiétait pour moi. Je n'étais pas entièrement calme mais je lui répondis tout de même.

J'arrive.

J'étais bref. Je consommais en vitesse ma cigarette et ressortais du parc. Je ne pris pas le temps de regarder autour de moi. Il pleuvait à verse. Je trottinai jusqu'à ma BMW et démarrai en vitesse.

Je ne respectais pas les limites de vitesse. Je roulais à plus de trente kilomètres au-dessus de la vitesse autorisée et je venais d'être pris en chasse par une voiture de flic. Lorsque j'entendis les gyrophares à l'arrière de ma voiture, je savais que c'était foutu pour moi et que j'avais intérêt à me stopper. Je zieutai après une bande d'arrêt d'urgence tout en jurant contre moi-même :

« Putain de merde. Tu es vraiment qu'un trou du cul. »

J'activais mon clignotant et je ralentis petit à petit avant de me ranger sur le côté. Les mains sur le volant, à l'arrêt, je me contenais pour ne pas exploser. Je ne voulais surtout me prendre une amende au cul pour outrage à agent. J'inspirai un bon coup avant de baisser la vitre. Le flic retira sa casquette et me salua :

« Bonjour jeune homme. Pièce d'identité, papiers du véhicules, s'il vous plaît. »

Je ne répondis rien, agacé. J'ouvris la boîte à gants et tendis sèchement la carte grise, assurance. Je fouillais dans mon portefeuille après ma carte d'identité ainsi que mon permis de conduire. Je soufflais rageusement. Le policier me demanda :

« Est-ce que vous savez ce que vous risquez de conduire à cent-vingt au lieu de quatre-vingt-dix sur la départementale ? »

Il me prend pour un débile ou quoi ? Je levai les yeux et encaissai le coup sans répliquer d'insultes (ce n'est pas l'envie qui me manque) :

« Trois points et 135€ d'amende. »

Il hocha la tête avec un sourire hypocrite. Dire que mon fric va dans les caisses de l'Etat me met la haine. Il prit les informations et partit quelques instants donner mes coordonnées à son collègue. Je sentais les emmerdes arriver si mon père recevait l'amende chez lui. Je tapai avec violence mon violent en criant pour moi-même une nouvelle fois :

« Fais chier ! »

Sur mes deux ans de permis, c'était la première que je me faisais arrêter. Ca m'apprendra à ne jamais respecter le code la route. Je ne mettais donc aucune limite à mes conneries et perdre facilement de fric agrandissait un peu plus ma rogne. Le policier revint avec les papiers en m'annonçant :

« Vous recevrez l'amende d'ici deux semaines sur l'adresse de la carte d'identité. Je vous souhaite tout de même une agréable journée.

-Ouais, c'est ça, maugréai-je furieux. »

Je déglutis et retournai ma pièce d'identité pour vérifier l'adresse. Je le savais : l'amende et le retrait de points iront directement chez mon père. Il se fera un plaisir pour m'humilier une fois de plus. Je le savais.

Je repris une nouvelle fois la route en respectant les limitations. C'était une première dans l'histoire.

**

coucou, voici le chapitre de la semaine que je poste dans les temps hihi! Il ne reste que deux chapitres à publier les gars

-elo

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